27/07/2022
La santé et le bien-être des cheveux: les facteurs à considérer pour évaluer la santé et son niveau de bien-être
🐴 L’état de santé physique globale constitue la première approche d’évaluation du bien-être. Tout d’abord, il est important d’apprécier la condition corporelle du cheval, résultant de l’analyse de quantité adipeuse (note d’état corporel ou Body Condition Score en anglais). La sous-nutrition tout comme l’obésité sont des facteurs de mal-être facilement observables et quantifiables au moyen d’une échelle en 5 ou 9 points et corrélés avec le pourcentage de masse graisseuse et des analyses de sang (Lesimple, 2020). De plus, la présence de lésions sur le corps témoigne d’une atteinte à l’intégrité du cheval. Elles sont souvent dues à un harnachement de mauvaise qualité ou mal positionné. Ces lésions sont visibles aux endroits les plus exposés aux frottements : le passage de sangle (selle), de têtière (filet), le garrot, la commissure des lèvres (mors), les membres antérieurs (protections)…
🐴 Les différentes postures adoptées par le cheval ou certaines parties du corps constituent, elles aussi, de bons indicateurs (la posture générale d’apathie sera développée un peu plus loin comme indicateur comportementale). La mobilité des oreilles renseigne sur des états passagers mais aussi, possiblement, sur un mal-être chronique : pointées vers l’arrière, elles sont signe d’une aversion pour le contact social, de douleur ou d’une restriction des conditions de vie (par exemple, un cheval isolé en stalle). Lesimple et al. (2012) ont aussi mis en évidence que la position de l’encolure témoignait de problèmes vertébraux, et notamment que plus l’encolure était creuse et plus la déformation de la colonne était importante.
🐴 Une des conséquences de ces troubles physiologique, puisque certains chevaux montrent une hypertonicité musculaire. Cependant, un simple examen visuel ne suffit pas : des palpations ou une mesure par électromyographie statique sont nécessaires. Nous savons, par ailleurs, que toute situation de stress induit chez l’animal une modification du taux d’hormones (cortisol, sérotonine, ocytocine) ou de la fréquence cardiaque. Cependant, ces mesures sont à utiliser avec précaution comme indicateur en raison de leur variation journalière ou de l’activité physique, l’interprétation équivoque de leurs causes et leurs effets, ou identifiables sur du court-terme seulement (Lesimple, 2020).
🐴 Les modifications comportementales sont aussi des témoins importants de l’altération du bien-être du cheval (Fureix et al., 2010). Elles s’observent tant qualitativement (variations notables du répertoire comportemental) que quantitativement (apparition de nouveaux comportements ou transformations du budget-temps du cheval, c’est-à-dire le temps consacré aux activités de repos, d’alimentation, etc.). Les comportements stéréotypiques, ou stéréotypies, sont des « comportements répétés et invariants sans but ni fonction apparents » (Mason, 1991), et sont des formes de tics exprimés notamment dans un environnement non approprié pour le cheval. Les plus connus sont les tics locomoteurs, comme le tic à l’ours[2], ou oraux, comme le tic à l’appui[3]. Cependant, il ne faut pas sous-estimer l’apparition d’autres stéréotypies, plus subtiles, tels que les mouvements de langue, autres mouvements de tête, les morsures compulsives (Lesimple, 2020)… Le cheval peut aussi montrer des symptômes pseudo-dépressifs similaires à ceux de l’humain : on retrouve de l’anhédonie ou de l’apathie chez certains chevaux (posture prostrée, retrait). Par ailleurs, le temps que l’animal passe à chacune de ses activités (le budget-temps) peut être transformé par ses conditions de vie domestique. Dans un environnement « naturel », le cheval passe environ 70 % de son temps à brouter, 20 % à se reposer ou dormir, et 10 % à observer ce qui l’entoure ou à bouger. Il a été montré que des chevaux vivant dans des conditions non appropriées passent moins de temps à se reposer, voient leurs comportements agressifs augmenter, tout comme leurs comportements locomoteurs (pas, trot, galop). Reconnaître ces signes demande une attention particulière des pratiquants et pratiquantes mais sont néanmoins des indicateurs importants du bien-être du cheval.
Les causes de l'altération du bien-être du cheval sont nombreux. Pour en connaître davantage sur le sujet, rendez-vous sur la page : https://www.fondation-droit-animal.org/106-le-bien-etre-des-chevaux-en-centres-equestres/
[Source image: www.fondation-droit-animal.org]