22/11/2022
Le rythme de production - le marché- la rentabilité.
1-Au cours des dix dernières années, la production familiale extensive de lapin a progressivement fait place à la production intensive. Cette transformation des systèmes d’élevage a entraîné une évolution des techniques de production. Aujourd’hui, il existe de petits élevages familiaux de 2 à 5 lapines mères et des élevages de taille moyenne de 20 à 50 lapines mères. On note parfois des élevages de grande taille pouvant atteindre 100 à 200 lapines mères.
2-Pour intensifier leur production, les éleveurs doivent maîtriser les techniques rationnelles de production en vue de faire face à des marchés plus rémunérateurs. Ce manuel permettra de mieux vous informer sur les différents paramètres qui contribueront à améliorer la productivité du Chapel des élevages cunicole.
3-Le lapin est un mammifère qui peut se nourrir des fourrages, des graines de céréales, des restes de cuisine, des résidus de récolte et d’aliments composés. Son alimentation n’entre donc pas nécessairement en concurrence avec celle de l’homme.
Sa reproduction est facile. Son élevage est simple. Les lapines sont très prolifiques. Elles peuvent se reproduire 06 à 09 fois par an celon votre rythme , en climat tropical. Sa durée de gestation est de 31 jours en moyenne. C’est un animal à cycle court.
4-Tout est utilisable dans les produits issus du lapin à savoir : la peau, les carcasses et les crottes. La viande de lapin est très riche en protéines et en vitamines mais pauvre en graisse et en cholestérol. Non seulement elle est une viande blanche mais elle est également tendre.
5-Le marché de la viande du lapin est un marché qui devrait susciter un intérêt particulier de la part des investisseurs et opérateurs économiques.
La viande du lapin est malheureusement moins consommée par les Ivoiriens et beaucoup plus par les expatriés. De ce fait, elle est beaucoup plus présentée aux gros clients tels :
- Les supermarchés
- Les restaurants
- Les hôtels
- Les Ambassades
Les cantines militaires, Etc.
Cependant, fort est de constater que les éleveurs de lapins n’arrivent pas à satisfaire le marché national en dépit de tous les efforts consentis jusqu'à ce jour. La demande nationale est plus élevée que l'offre nationale. Comment pourrions-nous donc aborder la question internationale?
1-Nous penchant sur la question de rentabilité de la cuniculture, nous pouvons affirmer sans l’ombre d’un doute que la commercialisation de la viande de lapin nourrit son homme.
2-En effet, la viande du lapin est vendue par kilogramme sur le marché national. Elle est estimée à 3 800 f voir 4 000 f CFA (poids vif). Considérant qu’un grossiste, commande en moyenne 500 kg de viande par semaine (l’équivalent de 250 lapins), nous obtenons 2 000 kg de viande soit, 1000 lapins de 2 kg dans le mois.
Nous obtenons ainsi, un chiffre d’affaires hebdomadaire de 1.900.000 f CFA
- 500 kg de viande lapin x 3800 f prix du kg = 1.900.000 f CFA
En considérant un mois entier, nous obtenons un montant de 7.600.000 f CFA comme chiffre d’affaires :
- 2 000 kg de viande lapin x 3800 f prix du kg = 7.600.000 f CFA
3-Pour satisfaire les clients potentiels sur ce marché à la fois intéressant et rigoureux, il nous faut travailler en regroupements organisés : c’est-à-dire des coopératives ou en Société Coopératives. En effet, les grossistes sont très sensibles à toute rupture de stock et pourraient aller jusqu’à la rupture de tout contrat pour seulement une livraison manquée. La nécessité de se regrouper devient encore plus urgente que jamais afin de ne point rater toute opportunité s’offrant à nous.
4-Lorsque nous parcourons les rues des villes de la Côte d’Ivoire, nous pouvons remarquer que l’on trouve du poulet sous diverses formes (braisé, frit, kédjenou, à la vapeur, au four, etc.) un peu partout. Je crois qu’en conjuguant nos efforts, il serait possible de vulgariser autant, la viande lapin pour le bonheur de la population ivoirienne et nos différentes familles.
Un exemple, pour mieux comprendre les deux regroupements :
1-La coopérative
C’est une structure qui regroupe plusieurs personnes qui exercent dans le même domaine d’activité pour faciliter l’écoulement de leurs produits (la viande du lapin)
2-La société coopérative
Au-delà de la commercialisation de votre produit (la viande de lapin), plusieurs débouchés s’offrent à nous :
- L’exportation de la fourrure du lapin
- La vente des crottes du lapin comme engrais pour l’agriculture
- La commercialisation de médicaments vétérinaires pour des lapins sains
- La commercialisation d’aliments de lapin
- La vente d’accessoires pour élevage de lapins, etc.
3-Chers cuniculteurs, sachons qu’il existe déjà des regroupements des cuniculteurs en Société Coopérative ou en Coopérative, nous avons le choix entre les rejoindre ou former la vôtre.
4-Toutefois, nous devons faire face à de nombreux défis, que sont :
- La recherche d’un financement
- Satisfaire le marché national
- Intégrer le marché international
- La réduction du coût des aliments sur le marché,
- La réduction du coût des médicaments vétérinaires,
- Facilité l’écoulement de nos produits,
- Facilité l’installation des nouveaux cuniculteurs,
- Approcher nos produits aux consommateurs,
- Initier une formation de base en élevage de lapin,
- La fabrication de provende, etc.…
5-Telles les raisons et les motivations de cette journée de formation intensive, initiée par le Groupe Kpakpofils-dga-DGA.
Merci à tous
Plus d'infos au : +225 0757652859/0564508358/0799427871/0799427872