Yes We Dog - Education & Comportement canin

Yes We Dog  - Education & Comportement canin Informations de contact, plan et itinéraire, formulaire de contact, heures d'ouverture, services, évaluations, photos, vidéos et annonces de Yes We Dog - Education & Comportement canin, Dresseur de chiens, 100 Rue Saint-Misselin, Arcizac-Adour.
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🐕 Je t'aide à comprendre et accompagner ton chien réactif, anxieux, phobique
📍 Dans les Hautes-Pyrénées et en visio en France et à l'international
💻 Formatrice free-lance pour particuliers et jeunes professionnels du monde canin

L'automne touche à sa fin sous l'objectif de l'extrêmement talentueuse Théa Cassagnet 🫶🏻
16/12/2024

L'automne touche à sa fin sous l'objectif de l'extrêmement talentueuse Théa Cassagnet 🫶🏻

[peut-on réapprendre à un chien à prévenir avant d'agresser?]Comme beaucoup de mes collègues, je rencontre fréquemment d...
08/12/2024

[peut-on réapprendre à un chien à prévenir avant d'agresser?]

Comme beaucoup de mes collègues, je rencontre fréquemment des chiens très intenses dans leurs comportements de mise à distance et très peu tolérants à l'égard des intrusions dans leur espace de confort. Cet inconfort peut se traduire de bien des manières, très visibles même pour un oeil non aguerri : aboiements, charges vers l'avant, claquements de dents, pincement, morsure...

Dans l'éthogramme (le répertoire comportemental d'une espèce) canin, l'agression de mise à distance est précédée d'une série de comportements, de postures et de mimiques plus subtils et plus difficilement repérables pour une personne non formée au sujet. Il peut s'agir de bâillements, d'une soudaine posture figée, d'un regard qui se durcit, d'une respiration qui se coupe ou s'accélère, d'une position de queue, de tête, un angle de la colonne vertébrale, d'une tête qui se détourne, d'un blanc d'oeil qui apparaît...

Pour autant que le chien qui produit ces signaux soit concerné, l'individu en face de lui a compris le message qu'il souhaite envoyer. Seulement, pour de multiples raisons (méconnaissance de l'humain du langage corporel du chien, enfants trop jeunes/trop excités/trop distraits pour y prêter attention, trop grande excitation/frustration/socia défaillante du chien en face...), il est fréquent que le message n'arrive pas à destination. Le chien mal à l'aise, apeuré ou en colère devra alors passer à l'étape supérieure pour faire passer son message. En langage humain, cela pourrait donner quelque chose du genre "trop près, va-t-en s'il te plaît", puis "je t'ai dit de partir!", et enfin "dégage !!!".

En fonction de la sensibilité du chien, de sa propension à marquer les expériences négatives, de son tempérament, de son état de santé... ces situations peuvent avoir pour conséquence la réduction, voire la suppression des signaux de prévention. Concrètement, on se retrouve alors avec un chien qui, par exemple, pourra passer d'une position légèrement figée à une morsure tenue avec perforation de la peau, sans signal intermédiaire, en cas de persistance de l'intrusion.

Une fois ce mécanisme compris et repéré chez un chien, comment l'aider à se réapproprier les signaux de prévention indispensables à la sécurité de tous?

🍁 Par une gestion environnementale solide : par principe de renforcement, plus le chien sera soumis à des situations où il devra se montrer très intense dans ses comportements pour se faire entendre, plus ces comportements deviendront fonctionnels et donc ancrés. En d'autres termes, le chien doit être sécurisé et protégé des situations qui le mettent en inconfort, tant qu'une désensibilisation minutieuse n'a pas été effectuée. Cela peut passer par la mise en place de sas de sécurité et barrières à la maison, la transmission de consignes claires et non négociables aux invités et aux enfants, l'évitement systématique de chiens irrespectueux en balade...

🍁 Par un apprentissage approfondi des signaux de communication du chien et une transmission des savoirs à tous ceux qui gravitent autour du chien. Plus nombreuses seront les personnes au fait de la réalité du langage corporel du chien, au plus de morsures pourront être évitées. Pouvoir repérer des signaux aussi subtils qu'un corps qui se fige ou qu'une respiration qui se bloque, et agir en conséquence en s'éloignant ou en mettant fin à une situation problématique, présente un double bénéfice : une mise en sécurité immédiate, et un message clair envoyé au chien "j'entends ce que tu me dis, tu n'as donc pas besoin de m'agresser"

🍁 Par une baisse du stress chronique et environnemental chez le chien. Comme chez tout individu, toutes espèces confondues, un taux élevé de stress dans l'organisme rendra plus difficile l'analyse de certaines situations, la tolérance à la frustration, la gestion de la colère. Il est donc primordial, lorsqu'on souhaite aider un chien à développer son répertoire préventif, de se pencher sur son état de santé, la qualité de son sommeil, le comblement de ses besoins, la nature sécurisante de sa relation avec ses figures d'attachement, la cohérence de son environnement de vie avec son tempérament et ses besoins....

🍁 Par un renforcement systématique des signaux de prévention avant l'agression. Cela fait maintenant plusieurs années que l'on nous martèle qu'il est dangereux de punir ou réprimander un chien qui grogne. Pour aller plus loin, il est même possible d'affirmer qu'il est nécessaire et même VITAL de renforcer le grognement, le retroussement de babines, l'oeil de baleine, le détournement de tête... Pour rallonger la fenêtre de tir nécessaire à une mise en sécurité de tous.

Un exemple concret : suite à plusieurs expériences négatives, Azuki a tendance, lorsqu'il est coincé physiquement (tenu en laisse courte, acculé contre un mur ou contre les jambes de quelqu'un) à agresser très rapidement et avec très peu de signaux préventifs tout chien qui tenterait un contact physique avec lui. Comment suis-je alors parvenue à déconstruire petit à petit ce comportement ?

- dès les premiers signes de malaise, même les plus subtils, j'ouvre la porte de sortie : je libère l'espace autour de lui pour qu'il puisse s'écarter en m'éloignant, en lâchant la laisse, en demandant aux gens de cesser de le coincer (cela arrive souvent lorsqu'il demande du contact à une personne inconnue). Aussitôt la porte ouverte, il choisit alors l'évitement à l'agression : les signaux de mise à distance sont alors renforcés par la possibilité de s'éloigner

- si l'éloignement est impossible immédiatement, alors je renforce les signaux de malaise (dans le cas d'Azuki un corps totalement figé, une posture haute, une respiration coupée et un regard dur) par une commande vocale préalablement conditionnée. Concrètement, Azuki a associé le marqueur "c'est bien!" à un renforçateur agréable (friandise principalement) et l'a généralisé dans plusieurs situations (rappel, tricks, prise d'initiatives...). En lui rappelant un schéma connu dans un moment compliqué, je capture donc le comportement que je souhaite prolonger (le calme avant la tempête...) afin de me dégager du temps pour éloigner moi-même l'intrus ou désamorcer la situation.

Apprendre à lire et écouter nos chiens est absolument primordial pour leur propre sécurité et pour celle d'autrui. Cependant, gardons également à l'esprit que nos chiens ont leurs propres limites et leurs propres affinités. La tolérance d'un chien et sa capacité à modérer sa communication dépendra toujours de nombreux facteurs (notamment le climat de confiance instauré entre lui et l'intrus en question). Le dernier point clé pour aider son chien à communiquer davantage avant d'agresser, est donc la création et l'entretien de liens de confiance.

Juliette Sastre
Yes We Dog - Education & Comportement canin
📷 Sophie Abadie

Tout le plaisir fut pour moi 🫶🏻
24/11/2024

Tout le plaisir fut pour moi 🫶🏻

Un immense merci à Yes We Dog - Education & Comportement canin et SynoLumia pour ce webinaire de grande qualité, qui a permis de nous reverser 320€ ... 🙏🏻

On vous encourage vivement à suivre les pages de ces deux professionnelles à jour dans leur méthodes, compétentes et bienveillantes, car elles programment régulièrement du contenu très intéressant, et à prix tout doux, en plus ! Bien sûr, on vous recommande aussi de les contacter si vous rencontrez des difficultés avec votre chien et souhaitez un accompagnement. 😉

De notre côté, nous sommes comme toujours très touchées, quand des supers pros nous choisissent comme bénéficiaire d'un don. Merci encore ! 🥰

A tous ceux qui ont participé : racontez-nous votre ressenti en commentaire ... On adore avoir des retours posts-évenements !

[profiter de la vie avec un chien réactif, c'est possible ?]J'aime expliquer aux personnes que j'accompagne, lorsqu'elle...
16/11/2024

[profiter de la vie avec un chien réactif, c'est possible ?]

J'aime expliquer aux personnes que j'accompagne, lorsqu'elles me demandent si elles retrouveront un jour "une vie normale" avec leur chien, que la réactivité s'apparente à une problématique d'addiction : les comportements réactifs sont le symptôme d'un malaise intérieur, qui prend lui-même ses racines dans un terrain glissant.

Il est possible, en travaillant sur le fond du problème, sur l'émotionnel, l'environnement, ET à terme sur les réponses comportementales, d'apaiser les symptômes. Cependant, le terrain restera toujours fragile. Les traumas, l'insécurité ressentie dans l'enfance (ou la période juvénile chez le chiot), les défaillances de socialisation précoce... sont des éléments de la vie de l'individu qui ne pourront jamais être modifiés (tout simplement parceque la machine à remonter dans le temps n'a pas encore été brevetée 🤔).

Le TERRAIN psycho-affectif et émotionnel de nos chiens réactifs est et restera glissant. Un chien qui a pu, au cours de sa vie, produire des comportements réactifs, est avant tout un chien avec une sensibilité particulière. Et cette sensibilité mérite et nécessite (sans quoi, risque de rechute assuré) d'être respectée toute la vie du chien.

Pour autant, il est possible, en fonction de son environnement de vie, de partager de beaux moments avec son chien réactif. Quelques points importants :

🍁 L'environnement devra être choisi avec soin (et possiblement repéré en amont sans le chien) afin de respecter la distance de confort de l'individu. Lors de ces sorties, il n'est pas question de travailler la réactivité, d'aller jouer avec les zones pour modifier les comportements réactifs... Mais bien de profiter, de partager un moment agréable avec son chien. Éviter les déclenchements en balade c'est non seulement respecter l'émotionnel de son chien, mais c'est aussi s'offrir une pause bien méritée. Le travail attendra. Il est donc primordial de s'assurer que tout le long de la balade, des solutions de repli/éloignement existent en cas de besoin

🍁 Comprendre et analyser avec précision ce qui met en difficulté le chien (quel déclencheur, dans quel contexte de liberté de mouvement, dans quel environnement, en présence de quelles ressources... etc) est une étape essentielle pour désamorcer certaines situations et profiter de sa balade sans incident.

Un exemple concret : Azuki met à distance de façon très virulente tout chien qui s'approcherait de lui de façon frontale lorsqu'il est bloqué sans sa possibilité de s'éloigner (laisse courte, bloqué contre un mur, contre les jambes de quelqu'un, etc). En l'observant, j'ai compris que lorsqu'il avait la possibilité de s'éloigner du chien, alors il choisissait systématiquement l'évitement à l'agression. En ayant compris cet état de fait, la fréquence des agressions a drastiquement diminué, car je fais toujours en sorte qu'il ait la possibilité de s'éloigner... en agissant directement sur l'environnement.

Autre exemple : le chien d'une de mes clientes réagit à vue sur tout humain entrant dans son champ de vision de façon inattendue. Visiblement, la surprise est LE facteur qui fait la différence entre une situation gérée et une explosion. Pour réduire le facteur "surprise", nous avons donc codé un mot qui permet à l'humain de prévenir le chien en cas d'apparition de déclencheur, et donc de lui permettre d'analyser la situation, mais également de l'aider à se reposer sur son humaine et donc faire baisser l'hypervigilance.

À force de collecter des données sur les réactions de nos chiens dans diverses situations, il devient donc possible de discriminer certains environnements, certains facteurs aggravants ou facilitants... Pour ensuite sélectionner des environnements où le risque de déclenchement sera réduit au maximum

🍁 Vouloir à tout prix adapter son chien à toutes les situations du quotidien est-il vraiment éthique ? Un chien profondément mal à l'aise avec l'humain, même après avoir travaillé sur ses comportements réactifs, sera-t-il épanoui attaché sur une terrasse de café entouré de personnes inconnues? Un ancien grand réactif congénères, à peine stabilisé, s'épanouira-t-il sur des chemins de balade saturés de chiens en liberté ?

Les comportements réactifs sont, ne l'oublions pas, des tentatives de s'extraire de situations inconfortables. Le chien se réfugie dans l'agressivité pour se soustraire à une émotion aversive. S'il est sans cesse confronté à ces émotions, la régression sera pour ainsi dire inévitable, car le refuge est trop bien connu et maîtrisé.

Il peut être extrêmement difficile, voire douloureux, de réaliser qu'il existe un fossé immense entre ce que nous aurions voulu partager avec notre "chien idéal" et ce qu'il est réellement possible de partager avec notre chien réactif. Et cette souffrance n'est en aucun cas à minimiser.

Cependant, en étant assez observateurs et à l'écoute de notre chien, il est possible de trouver des fenêtres, de faire se recouper nos envies mutuelles et ses besoins de distance et de sécurité. Cela nécessite par contre beaucoup de réflexion, de proactivité dans la recherche des lieux adaptés, et parfois de renoncement à nos envies de tout partager.

Mais ces sacrifices ne viennent pas sans contrepartie, car lorsqu'on vit avec un chien réactif, on devient non seulement plus compétent en analyse du comportement canin, mais nous devenons aussi de meilleures personnes, plus empathiques, plus à même de comprendre les émotions d'autrui. Et ça, dans une société aussi auto-centrée, c'est une compétence précieuse.

Juliette SASTRE
Yes We Dog - Education & Comportement canin

Tant de gratitude 🫶🏻
10/11/2024

Tant de gratitude 🫶🏻

MERCI !
Une soixantaine de personnes ont participé à la super conférence de Juliette (Yes We Dog) hier, et 320 euros ont été reversés à l'Association In Dog We Trust 🤍
La présentation vous sera envoyée dans les prochains jours.
Merci pour vos doux compliments, nous sommes très heureuses que cette formation vous ait plu 🍀🍀🍀
Encore toutes mes excuses pour les petits bugs informatiques, je ferai en sorte de trouver une meilleure solution pour la qualité des vidéos (si qqun a des idées, je suis volontiers preneuse).
Vous êtes formidables, prenez bien soin de vous et merci pour votre confiance répétée 💗

Je repartage car je n'aurai jamais de cesse de le répéter : bien que la consigne soit très utile dans certains contextes...
27/10/2024

Je repartage car je n'aurai jamais de cesse de le répéter : bien que la consigne soit très utile dans certains contextes précis, laisser nos chiens PRENDRE DES INFORMATIONS sur la situation qu'ils sont en train de vivre évite bieeeeen des soucis, l'accumulation de frustration inutile et une explosion potentielle... Si tant est que l'intensité de ce qu'ils sont en train d'analyser soit supportable pour eux!

["tu laisses!", ou les dangers du renoncement systématique]

Clarifions les choses d'entrée de jeu : le renoncement est une compétence que le chien doit maîtriser pour vivre en société (et l'humain également... 😉). Pouvoir se détourner sur demande dans une situation qui l'exige est un gage de sécurité pour tous. Cependant, mes observations de terrain m'ont amenée au constat suivant : les demandes de renoncement, souvent matérialisées par la consigne "tu laisses", sont bien souvent trop systématiques, et relativement mal utilisées, causant des dommages à la relation et à l'équilibre émotionnel du chien. Quelques explications :

🍁Le chien est un animal de nature opportuniste : ses actions sont guidées par les conséquences qui en découlent. Si ces conséquences lui sont bénéfiques, alors le comportement est renforcé, et ses probabilités d'apparition augmentent. Partant de ce postulat, nous pouvons en déduire que :

- les actions sont guidées par des besoins. Sans comblement adéquat des besoins, notre "tu laisses" restera inefficace sur le long terme, même conditionné, même renforcé à la friandise comme c'est souvent le cas. Si le chien est en recherche d'autre chose (prise d'informations, besoin de pister, contact social...), demander un renoncement sans renforçateur adapté au besoin initial s'avérera bancal

- certains comportements déjà très renforcés (citons la prédation, l'agression de distanciation, le vol de nourriture...) vont être extrêmement difficiles à concurrencer avec le renoncement seul. Si celui-ci peut faire partie des apprentissages dans un processus de rééducation comportementale, il est dangereux et illusoire de s'appuyer uniquement sur lui, car il n'apporte pas au chien la conséquence recherchée par l'action initiale. Avant de travailler un renoncement, on va donc privilégier le comblement des besoins (pour que le chien ne cherche plus à produire de comportement considéré "gênant" par l'humain pour le combler de lui-même), la gestion environnementale (qui permettra au chien d'être soumis à un niveau de stimulations moins haut, donc à des réponses comportementales moins intenses), le renforcement de comportements jugés adaptés et pouvant satisfaire les besoins du chien dans un cadre sécurisé

🍁 Dans une situation ambiguë, qui provoque chez le chien des émotions quelles qu'elles soient, analyser la scène par le regard, l'ouïe et l'odorat est parfois essentiel pour l'animal. Demander au chien de renoncer systématiquement et immédiatement à la vue d'un stimulus est malheureusement le meilleur moyen de faire monter la pression dans la cocotte : sans possibilité d'analyser la situation, le chien se retrouve en difficulté pour interpréter les circonstances réelles de ce qu'il vit. Ces difficultés d'interprétation peuvent alors mener à une augmentation de la frustration, de la peur, de l'incompréhension, et donc une flambée des comportements intenses.

Si, à contrario, les émotions du chien explosent lors d'une exposition visuelle, olfactive et/ou auditive trop prolongée, c'est que le degré de stimulation est trop haut : trop proche, trop fort, trop intense.. tout est donc question de dosage et de compréhension du seuil de tolérance de nos chiens.

Un chien placé à une distance suffisante pour lui, à un degré de stimulation tolérable et en sécurité émotionnelle aura de grandes chances de renoncer de lui-même une fois les informations prises et digérées. Ce comportement spontané pourra alors être renforcé par l'humain, augmentant donc la probabilité de le voir se répéter

🍁 L'apprentissage du renoncement sur demande est intéressant pour les situations dites "d'urgence" : croisement trop proche, nourriture laissée au sol, nécessité de s'éloigner rapidement d'une situation dangereuse ou inconfortable. Il peut donc être entraîné avec le chien, en adaptant l'apprentissage au contexte (et donc, le renforçateur). Cependant, il est toujours préférable de developper l'autonomie décisionnelle de nos chiens (les aider à prendre les décisions adéquates dans une situation nécessitant une prise de décision rapide et sécuritaire). Le conditionnement, s'il peut faire la différence entre la sécurité et la catastrophe dans de nombreuses situations, devrait rester une solution palliative, un tuteur que l'on remet en place lorsque le chien est en difficulté pour prendre de lui-même la décision adéquate, et non l'inverse.

De ce fait, si nous nous retrouvons très fréquemment obligés d'avoir recours au "tu laisses" pour sortir le chien d'une situation, c'est que quelques réglages sont nécessaires dans le quotidien : adaptation des lieux de balades (moins de gibier, moins de croisements difficiles, plus grande distance...), mise en longe par alternance dans les lieux trop stimulants et non sécurisés, comblement plus adéquat des besoins...

🍁 Certains comportements, très ancrés chez certains individus, seront excessivement difficiles à contrôler grâce au renoncement sur demande. La prédation, pour ne citer qu'elle, en est l'exemple typique : avez-vous déjà tenté de faire renoncer un chien en pleine action de chasse, lorsque la machine est déjà lancée ?

L'ancrage génétique, le cocktail hormonal délivré par l'action, balayent au vent nos consignes et demandes, aussi solides et renforcées soient-elles. N'y voyons aucune désobéissance ou défaut dans la relation : le chien est un prédateur. Pour atténuer ces comportements, une gestion environnementale rigoureuse et une guidance bien encadrée seront nécessaires, pour modérer l'intensité du comportement et anticiper les situations qui rendront le chien hermétique à toute consigne.

🍁 Cet article n'est en aucun cas un plaidoyer pour le "laisser-faire" en toutes circonstances. Comme mentionné plus haut, il est essentiel pour tout animal humain et non-humain d'apprendre que la frustration fait partie intégrante de la vie, sous peine d'apparition d'une grande souffrance lorsque celle-ci se présentera brutalement. Cependant, l'éducation basée uniquement sur le conditionnement, et le renoncement demandé par l'humain, sans égard pour les besoins réels du chien, est un écueil auquel bien des personnes se heurtent. Les conséquences finissent inévitablement par se faire sentir : le carcan de l'éducation sera bien vite balayé par la capacité de nos chiens à performer ce qu'ils sont génétiquement programmés pour accomplir.

Avant de conditionner, apprenons à les comprendre : chaque individu nous parle à SA façon. Ce n'est qu'en comprenant cela que nous pourrons adapter nos apprentissages de façon à les guider vers plus d'adaptabilité et de résilience

Juliette SASTRE
Yes We Dog - Education & Comportement canin

🙋🏻‍♀️ Je suis Juliette, éducatrice et consultante en comportement canin, spécialisée dans la prise en charge des comport...
25/10/2024

🙋🏻‍♀️ Je suis Juliette, éducatrice et consultante en comportement canin, spécialisée dans la prise en charge des comportements agressifs, réactifs, anxieux et phobiques chez le chien de famille

🫶🏻 Je t'aide à mieux comprendre ton chien et à assainir votre relation, tout en réduisant l'intensité des comportements réactifs

📍 J'interviens dans les Hautes-Pyrénées mais également à distance, en visio dans toute la France et à l'international (y compris en anglais)

📝 Je suis également formatrice free-lance pour particuliers et jeunes professionnels du monde canin, pour agrandir leur boîte à outils sur la réactivité chez le chien

🍁 Mon petit plus ? Je suis travailleuse sociale de formation initiale et je t'accompagne dans la bienveillance, le respect de tes limites et celles de ton chien. Je bannis totalement l'utilisation de la douleur, de la peur, de l'intimidation dans mon approche éducative

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Ma formation "repérer et prendre en charge les violences faites aux femmes" est terminée, et comment dire... Le cerveau ...
10/10/2024

Ma formation "repérer et prendre en charge les violences faites aux femmes" est terminée, et comment dire... Le cerveau fume, des points se connectent et des parallèles se font.

Pendant toute la durée de la formation, je portais ma plus belle casquette de travailleuse sociale, mais pour autant, on ne se refait pas, je n'ai pas pu m'empêcher d'établir des connexions entre ce que j'ai vécu et vis encore sur le terrain (pas avec tous mes clients, loin s'en faut) dans le rapport à nos chiens.

Globalement, ce qui ressort de ces quelques jours, c'est que l'humain a un gros historique de violence et de plier autrui à sa volonté, et pas seulement à travers des coups et de la soumission physique. On a tout un mécanisme d'annihilation qui se met en place, et bien sûr, ce mécanisme est aussi tellement présent et banalisé dans notre rapport au chien, dans tellement de familles encore.

Si nous sommes tous au fait (plus ou moins) des conséquences de la violence physique sur le cerveau et sur le corps, il en va différemment des conséquences d'un mécanisme encore teeeeellement fréquent : la négation de la personnalité de l'individu, de son tempérament, une volonté de le conformer à une image attendue et fantasmée de lui. On attend de la personne (ou de l'animal) non pas qu'il soit lui-même, mais qu'il soit ce que nous voulions qu'il soit dans notre imaginaire fantasmé. Et si cette image dévie de nos attentes, alors là violence intervient : physique pour certains, mais également psychique (négation des besoins, immersion, suppression de la capacité à faire des choix et avoir du contrôle sur sa vie...).

Durant cette formation, nous avons beaucoup insisté sur la notion d'emprise psychologique : la personne sous emprise ne parvient plus à réfléchir par elle-même, à prendre ses propres décisions. Elle est soumise et conditionnée au bon vouloir de la personne qui décide, dirige et sanctionne si elle s'écarte du chemin tracé.

Si cette définition vous fait écho à des situations vécues, avec vos chiens ou des chiens de votre entourage, ce n'est sûrement pas pour rien. Même si les choses tendent à changer doucement, beaucoup de personnes se trouvent encore dans une forme "d'injonction à l'obéissance" vis-à-vis de leurs animaux, dont nous ne soupçonnons pas l'ampleur des dégâts, y compris invisibles (pour ceux qui ne souhaitent pas voir, en tout cas).

La conclusion de ces quelques jours, pour moi, c'est un renforcement de mes convictions intimes en terme de méthodes de travail et de militantisme de terrain. Développer le libre-arbitre de l'animal, développer les compétences de l'humain dans la compréhension de ses besoins, faire en sorte que la vie de l'animal soit plus douce/facile/vivable restera toujours la priorité numéro 1, bien avant l'obéissance et l'adaptation au forceps à la société humaine.

Il n'est pas impossible que dans le futur, ces convictions me poussent vers une réduction de mon activité de terrain, car soyons honnêtes : ce genre de discours a vite fait d'être classé dans la case "bisounours/wokiste/déliredegauchiassemontessori", et ainsi va le monde. Mon but n'est en aucun cas de rentrer du volume de clientèle ni de convaincre la terre entière que ma façon de voir les choses est la bonne. Par contre, ce que je peux changer à mon échelle, pour un chien en difficulté, et je l'espère un jour, pour une femme victime de violences, c'est une petite brique dans le grand mur qui soutient le bo**el innommable qu'est notre monde

Juliette Sastre
Yes We Dog - Education & Comportement canin

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