08/04/2024
Le bien-être animal ! En France !!! Elle est bien bonne celle-là !
Depuis quelques années, cette notion de bien-être est à la mode. Il est clair qu’elle n’émane pas du pouvoir politique, qui n’a cure du bien-être des français ! A chaque élection, leur grande préoccupation n’est-elle pas la « grandeur de la France » au détriment sans scrupule du « bonheur des français ». Dans nos pays de l’abondance, on est obsédé par cette notion de grandeur matérielle et surtout l’idée d’en mettre plein la vue aux autres pays ou, en ce qui nous concerne, à notre voisin. Cette année se sont les jeux olympiques, les 80 ans du débarquement et la réouverture de notre Dame de Paris. Bien entendu, il s’agit de grands évènements importants, certes, mais ne sont-ils pas de la poudre aux yeux pour cacher le mal-être des gens qui dans notre pays se généralise. L’inflation, qui a considérablement augmenté la paupérisation de notre pays, sauf pour ceux qui la favorise et en profite, est devenu une véritable angoisse pour beaucoup de famille, qui ont de plus en plus de mal à s’en sortir ! Rassurons-nous le pouvoir comprend nos inquiétudes et par l’art de la rhétorique, nous explique que ce sera dur, mais que nous vivons dans un beau et grand pays ! C’est une compensation. A côté de ça, les milliardaires augmentent, grossissent et se gavent comme jamais. Ne payent pas ou peu d’impôts, si on compare à la classe moyenne qui, elle, en donne de plus en plus et s’appauvrit. Une poignée d’individus vit dans l’indécence, alors qu’à chaque sortie, à chaque balade qu’ils feront dans la ville, ils pourront contempler la misère que leur avidité provoque en toute impunité ! D’un côté, un petit monde sans scrupule aspirent toutes les richesses et de l’autre beaucoup souffrent en se demandant comment ils se chaufferont, comment ils mangeront et ce qu’ils deviendront, dans cet univers où l’individualisme, le chacun pour soi est devenu un principe de survie.
Et on se demande pourquoi l’abandon canin augmente ! Comment en serait-il autrement ? Entre ceux qui produisent en espérant mettre un peu de beurre dans les épinards et ceux qui sautent sur l’occasion d’acquérir un chien sans réfléchir aux conséquences financières, il semble compromettant de réussir le tour de force d’inverser la tendance de cette misère. Bien entendu, on critiquera les uns et les autres. Leur comportement est indigne et mercantile et causera bien de la souffrance aux animaux qu’ils abandonneront afin de s’en sortir eux même. On les fustigera, on les jugera, on les condamnera et certains seront menacés par d’autres qui, vivant de solitude et sans aucune épaule sur laquelle se reposer dans les moments difficiles, se sont donnés pour mission de sauver les animaux de ce méchant humain qui ne sait plus aimer ses semblables ! Tout en haut de ce monde de miséreux, quelques yeux contempleront leur œuvre en caressant machinalement leur petit chien qu’ils gâtent exagérément et qui, à son cou, porte un collier en diamant, pardon un harnais plaqué or !
La démesure d’un côté et l’usure de l’autre ! Cet argent et ce désir d’en avoir toujours plus a fait de l’humain, un stressé, un avide, un condamné à vivre à courir toujours et encore plus vite pour en avoir davantage ou maintenir son niveau de vie. Nous sommes devenus les esclaves de ce système, qui s’offusque officiellement de la misère qu’il engendre, en l’alimentant officieusement pour que quelques mains continuent d’en prendre, continuent de racler les fonds. L’abandon augmentera, c’est une certitude et personne n’y pourra rien. Le pouvoir est coincé dans l’imposture de vouloir y remédier, en adoptant une posture pour l’accentuer. En effet, « l’industrie du chien », dans le sens le plus péjoratif, représente des milliards, qu’il s’agisse de l’alimentation, des accessoires, des gadgets, des soins, de la rééducation aux psychotropes. D’un côté, ces grands groupes véhiculent une image de bien-être animal, de le favoriser, de lutter contre la misère, alors que de l’autre, ils en vivent grassement et espèrent qu’elle continuera. Plus il y a de problèmes, plus il y a des solutions payantes à mettre en face. Les dégâts collatéraux, les chiens sur le carreau n’est pas leur problème. Leur préoccupation, ce sont les dividendes, les bénéfices et l’augmentation de leur chiffre d’affaires et comment y parvenir. L’abandon n’est qu’une conséquence, dont les miséreux se préoccupent.
Bien entendu, de temps en temps pour l’image, ils lâchent quelques sacs de croquettes, quelques dons, qu’ils passent dans les colonnes comptables de leur publicité, tant le renforcement de cette bonne image leur rapporte ! Ils aident la misère, qu’ils provoquent en augmentant leur marge ! Le pire, c’est que cette misère profite à tous. Les centres de protection animale, qui accueillent les animaux abandonnés et qui sont devenus tellement énormes, sont passés d’une collecte pour les animaux à une véritable préoccupation pour leur propre fonctionnement. La cause a été dévorée par l’infrastructure, qui coûte des millions. Les salaires, les structures qu’il faut entretenir, les véhicules, le siège social, basé à Paris, coquet et bien aménagé pour que ceux qui gèrent, non pas les chiens mais l’argent des dons, travaillent dans de bonnes conditions, alors que de l’autre bout certains touchent une misère pour gérer la misère ! Déjà au sein même de ces structures, il y a un énorme décalage entre la tête qui administre l’argent et les pieds et les mains, qui gèrent les chiens. Qu’il soit investi pour le bien-être animal ou pour soulager les animaux qui souffrent, à chaque humain qui y croit, qui croit à cette cause, il y aura toujours une poignée d’humains qui en profitent ! L’humanité est ainsi. Je ne critique pas la protection animale. Je dis juste qu’avant d’aller chercher ailleurs les causes, il serait bien pour la base, de lever les yeux et de voir comment l’argent est gérée tout en haut. C’est triste à dire et à écrire, mais la misère canine ou féline est devenue un marché à part entière. Ils ne l’arrêteront jamais. Elle rapporte trop. Si d’aventure, la France ne remplissait plus les chenils, ils augmenteront leur champ de prospection pour racler ailleurs la misère et ils l’importeront. Dites-moi, si j’ai tort ! En Europe, ce trafic de la misère canine, c’est un milliard d’euro, qui favorise une mafia sans scrupule ! Un milliard, juste pour l’élevage clandestin, l’écoulement « des stocks de chiens mal dans leur peau ». Mais c’est surtout l’espoir de réduire le bien-être canin ! Je m’explique, qui ne voudrait pas que son chien souffre moins, soit mieux dans sa peau. Rassurez-vous, les industries pharmaceutiques, les laboratoires s’en occupent. Votre chien est dans le mal-être, il est stressé, inquiet, hyperactif, peureux, la pilule pour le rendre mieux dans ses pattes existe. Elle promet le bien-être de ces animaux en ingérant de la chimie, savamment dosée ! Le monde à l’envers !
Le système, l’Europe favorise par sa politique curative, la misère, le mal-être canin pour augmenter les marges de groupes, qui officiellement « aiment les animaux » et ne désirent d’un côté que leur bien-être, alors que de l’autre, ils rêvent que le mal-être s’accentue et s’installe durablement pour faire du chiffre ! Ils ont tout compris. Ils sont cyniques et sans scrupules. Tout est fait pour entretenir cette misère. Ils la favorisent en critiquant les élevages, les maîtres, qui continuent de prendre des chiens dans les élevages, alors qu’il y en a tant à adopter. Quand il y en a moins, qu’on les importe, les pays de l’Est y pourvoiront ! Ils s’appuient sur une base d’humains, qui détestent l’humanité, qui ont survécu ou qui survivent grâce à l’amour des bêtes, qu’ils vénèrent ! Des gens seuls, désœuvrés, qui investissent les réseaux sociaux pour insulter, accabler les professionnels français, qui comme moi, vivent de leur passion en élevant des chiots bien dans leur tête ! Ils luttent contre la maltraitance, en occultant, qu’en fragilisant ceux qui travaillent correctement et qui au sein de leur élevage, se préoccupent du bien-être des « géniteurs » et de leurs progénitures, ils augmenteront ou aideront ceux qui produisent sans s’en soucier à grossir davantage et à produire encore plus de misère, que les grands groupes médicaliseront ! On cultive le mal-être pour artificiellement le transformer en bien-être !
Aujourd’hui, on s’attaque à ce qui en rééducation canine fonctionne bien, les outils. Des campagnes de publicité contre leur usage, des photos, des vidéos détournées pour provoquer l’indignation et surtout pour généraliser l’usage forcément maltraitant ! Ils stigmatisent, non pas pour sauver les chiens de la maltraitance, mais parce que l’outil en question est trop efficace et ne permet pas d’augmenter les marges de l’industrie pharmaceutique. Ils ont créé tout une histoire, toute une idéologie, un panel de produits vertueux pour éduquer dans la bienveillance et quand cette nouvelle technologie ne fonctionne pas ou est défectueuse, dans leur formation, prodiguées par des vétérinaires comportementalistes, ils reçoivent le petit formatage qui va bien, pour qu’ils passent la main, aux grands experts, aux psychotropeutes !
Il est temps de redéfinir le bien-être animal. Car, si pour l’obtenir, on doit droguer le chien, n’est-il pas au final, qu’un mal-être qu’on dissimule ? Quel drôle de monde.
Alors oui, je fais encore parti de ceux qui tirent parfois sur la laisse pour reprendre un chiot qui réagit, justement pour lui apprendre à réfléchir. Je fais parti de ceux qui n’abonnent pas l’idée que le respect est une valeur sûre, qui permet d’éviter à nos chiots de finir sous médicament. Je fais parti de ceux qui osent encore dire non, dans une société où le « non » permet de mettre des limites, qui du coup, font perdre des milliards, à ceux qui aimeraient que les cachets les restaurent, quand on a omis de les placer en temps et en heure ! Je fais parti de ceux qui résistent à cette société malade, qui veut droguer, non seulement les maîtres, mais aussi les chiens. Je fais parti de ceux qui veulent encore continuer à produire des chiots sains, qui ne nécessiteront jamais d’ingérer des pilules pour se sentir mieux ! Je fais parti de ceux qui veulent que l’on arrête de parler de protection animale, qui est une notion de plus en plus intéressée, pour instaurer en France, une vraie prévention, pour limiter les problèmes ! Je fais parti de ceux que l’on critique, bien que mes chiens sortent chaque jour, plus que le chien de nombreux de mes détracteurs. Je fais encore parti de ceux qui mettent des limites, mais qui ne médicalisent pas ses chiens. Je fais parti de ceux qui n’abandonnent pas leur chien, qui n’en n’ont jamais abandonnés et qui s’appliquent par éthique à placer les « mamans » pour, qu’après l’élevage, elles bénéficient du cadre aimant d’une famille. Je ne cherche pas à me justifier. J’ai ma conscience pour moi.
Travailler en amont pour éviter la misère en aval ! Quelle idée ! Et les milliards qu’ils perdront, cette minorité de privilégiés, qui s’engraissent sur la misère que votre naïveté ne fait qu’amplifier ! Tiens pour vous convaincre, organisons dans toute la France, l’opération, « un mois sans croquette », vous allez voir, si le prix des croquettes ne baissera pas ! Mais en France, c’est bien connu, nous sommes des « lover », à la baisse nous préférons la baise !
C’est contre tout ça que je me bats, qu’une poignée se bat. Nous dénoncerons cette manipulation. Nous dénoncerons, nous, une simple poignée de courageux, qui refusent ce monde de l’incohérence, d’une logique à l’envers instrumentalisée par des profiteurs, qui s’appuient sur la naïveté humaine, sur les réseaux sociaux pour défaire ce qui marche, pour imposer leur solution, leur cache misère médicamenteuse. Bien entendu, nous ne serons pas nombreux à le faire. Beaucoup n’ont pas le temps d’agir, ils ont trop de travail pour réparer, pour rééquilibrer, pour rapiécer la relation en lambeau, que le système se complait à détruire, par des campagnes de désinformation. C’est à se demander, si au final, le mal-être canin, ces chiens mal dans leur peau, n’est pas une volonté française ! Vous qui parlez sans cesse de bien-être animal, qu’allez-vous faire, pour qu’il émerge vraiment, pour qu’il soit garanti à tous ces maîtres, qui ne rêvaient juste d’un bon chien à leur côté ?
Sur ce, le « moralisateur » que je suis devenu, c’est si facile de ne rien faire en critiquant ceux qui prennent le risque de faire, vous souhaite une bonne journée dans ce monde, où tous les chiens y sont gentils et bien dans leur tête, où la chimie fait des miracles !
Étienne Girardet, d'Entre Chien et Vous!!