Activité méconnue, considérée comme mineure et marginale au sein du monde agricole, l’héliciculture s’avère être un métier technique aux multiples facettes qui nécessite une grande adaptabilité et un savoir faire maîtrisé. A la fois naisseur, éleveur, comptable, cuisinier, commercial, l’héliciculteur doit faire face aux impondérables liés à l’animal et au conjoncturel, au même titre qu’un agricult
eur/éleveur dit conventionnel. Diversification agricole, redynamisation du territoire, vente directe d'un produit fermier de qualité, respect de l'environnement, tels sont les principaux enjeux de cette activité. Avec 30 à 35 000 tonnes par an, la France se trouve être le premier pays consommateur d’escargots au monde. Seulement 13 % de cette consommation sont issus de l’élevage et du ramassage familial. 87 % sont importés massivement des pays d’Europe de l’Est par les industriels. L’émergence des tendances ″locavores″ (mouvements de consommation locale), les circuits courts de vente en directe et le développement des marchés du terroir témoignent des nouvelles habitudes de consommation de la population française et plus généralement de la population mondiale. Le récent scandale dit de la viande de cheval entre en résonnance avec les années 90 et leurs lots de crises sanitaires (vache f***e, fièvre aphteuse, poulet à la dioxine). Les errances et dérives de l’industrie agroalimentaire apparaissent à nouveau au grand jour, et portent par voie de conséquence le consommateur à chercher qualité et traçabilité au travers de produits alimentaires issus de la vente directe. Parallèlement, les dérives écologiques induites par le ramassage intensif hors de nos frontières, mené bon train par les industriels de la filière hélicicole, contribuent à l’extinction de certaines espèces d’escargots. Ces facteurs conjugués ouvrent la voie et des perspectives de développement à une héliciculture capable de répondre aux nouvelles exigences évoquées précédemment. Une ligne directrice : qualité et rentabilité.