24/09/2024
"La loi du moindre effort"
Je m'intéresse de très près aux différentes manières de former, et d'apprendre. Cela touche nécessairement par le biais des neurosciences, qui est un domaine complexe et grandement riche pour tenter de comprendre les mécanismes fascinants du cerveau.
Pour apprendre, l'humain doit avoir cette volonté de découvrir et d'explorer. Cependant, l'apprentissage requiert du temps, de la patience, des remises en question, des difficultés, mais également des victoires.
Tous les apprentissages que nous effectuons dans la vie, ont des conséquences dans la modification de notre cerveau ; comme le jonglage, l'apprentissage des langues, le sport, etc.
Il n'y a pas de secret, pour apprendre, il faut répéter. Mais, pas n'importe comment. Pourtant, malgré tout cela, le cerveau utilise par ailleurs des biais par facilité pour fournir le moindre effort (fascinant 😱 ). Dans nos mécanismes, nous recherchons le biais de facilité, ce qui nous arrange le plus à l'instant T pour fournir le moindre effort.
Cela est forcément en lien avec le comportement canin et l'humain. Il est plus facile de demander à un chien de fournir la loi du moindre effort, donc de lui laisser CHOISIR la direction. Il est plus simple de lui faire confiance et dans le cadre de séance, de NE PAS LE SURCHARGER de flots d'informations. Il a le droit de ne pas être à l'écoute de ce que je propose (et c'est tant mieux !).
Quant à l'humain, il faut déjà démystifier les croyances obsolètes de plus d'une soixantaine d'années qui sont imprégnées dans l'inconscient collectif (comme la dominance, ou enfermer son chien, ou forcer un contact quand il y a réactivité).
Il faut pouvoir lui dire:"En faîtes, là, vous voyez, on va se poser cinq minutes sur le canapé, et attendre que votre chien soit occupé à autre chose. Le laisser dans cet état, l'observer. Le temps que son émotion redescende". Il faut en même temps, réexpliquer que les "devoirs" entre les séances sont nécessaires pour l'amélioration de la relation avec le chien (et, ce, malgré toutes les motivations, l'humain a envie précisément de faire le moindre effort, car cela rappelle des souvenirs d'école).
C'est aussi pour cela, que je vous demanderai systématiquement, aussi surprenants que cela puisse être pour vous: quelle est votre relation à l'apprentissage ?
Qu'êtes-vous prêts à apprendre, à remettre en question, à partager dans une collaboration commune ?
Julie Caillaux
L'Essentiel Educ (77,91,94) et distanciel sur toute la France
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