02/08/2024
BIODIVERSITÉ, CLIMAT ET OLIGARCHIE
D’aucuns imaginaient que la parenthèse « Covid » avec son salutaire confinement inaugurerait une ère nouvelle de l’anthropocène.
Grace à une sage mesure de prophylaxie, la Nature reprenait sa place.
La faune réapparaissait même dans les villes libérées de la présence humaine.
Les trafics routiers et aériens étaient suspendus pour le soulagement de l’atmosphère et des oiseaux.
Cet espoir était bien naïf.
Homo economicus reste ce grand nuisible qui pollue, tue, exploite, dégrade, souille et artificialise sans autre limite que celle programmée de la chute finale.
Rien n’arrête cette destruction totale.
Chacun déplore les nuisances et enlaidissements affectant son cadre de vie, mais presque tous s’accommodent des grands travaux, des infrastructures, des lotissements ou des carrières lorsqu’ils assassinent d’autres sites.
Car il faut bien, pour l’individu formaté, "développer, aménager, croître et multiplier" pourvu que cela ne compromette pas son égoïste confort et la valeur de son patrimoine privé.
Les oligarques mènent le monde et ont putréfié jusqu’à la démocratie.
En Occident, les gens désignent leurs représentants chargés de faire la loi et régner l’ordre.
Les élections sont formellement loyales.
Cependant, examiné à distance, le système frapperait tout observateur impartial.
Le système est faussé car ceux qui gouvernent le font contre le bien public, contre l’intérêt général, contre la pérennité de la viabilité de la Terre, contre l’intérêt de ceux qui les élisent.
Les gouvernants servent docilement les intérêts des lobbies et des ploutocrates au mépris de la biodiversité, de la préservation du climat, de la promotion des droits sociaux des gens.
L’astuce consiste même à susciter de fausses alternatives au nombre desquelles figure le « trumpisme », ce néofascisme qui brandit l’étendard du nationalisme, de la civilisation chrétienne, du ressentiment du petit blanc déclassé.
Ouvriers, petits employés, agriculteurs apportent ainsi leurs suffrages et colères à un pur leurre.
Ils seraient bien étonnés de prendre connaissance des choix de ces néofascistes dans les assemblées politiques délibérantes.
Systématiquement, les néofascistes votent contre l’écologie et les droits sociaux, contre l’altruisme et la solidarité et pour les intérêts de l’affairisme le plus nocif.
Pour assouvir la quête de profits des oligarques, les néofascistes nient les principes « chrétiens », bafouent le patriotisme de façade pour s’aligner sur HI**ER en 1940 et POUTINE en 2024.
Oubliés l’amour du prochain, l’injonction selon laquelle « les premiers seront les derniers », oubliés les intérêts français en Afrique comme le fut l’Alsace-Lorraine lors de la débâcle de juin 1940.
Ce qu’il convient de relever est le fait suivant : dans nos démocraties ploutocratiques, les valeurs ne sont que des paravents d’intérêts sordides du monde de l’argent.
Même lorsqu’ils font de l’écologie de pacotille, les agents des oligarques ne servent rien d’autre que des intérêts très privés : voire l’imposture des éoliennes et des champs de photovoltaïques au nom de la lutte contre le carbone et en fait nouvelles agressions contre la Nature pour la spéculation de filières.
Le capitalisme est plastique et tire profit de tout, y compris des catastrophes qu’il engendre.
Pour empêcher la prise de conscience de l’échec radical du système économique, les oligarques investissent massivement dans le contrôle des médias.
Chaînes de télévisions, journaux et radios et désormais canaux internet intéressent les ploutocrates en mal d’asservissement des populations.
Ce n’est pas pour jouer au journaliste ou radio-amateur que Monsieur BOLLORE et ses semblables acquièrent des médias.
Ils ont compris que pour verrouiller les élections, point n’était nécessaire de bourrer les urnes, d’incarcérer et d’assassiner les opposants.
Il suffit de manipuler une majorité relative au besoin en lui donnant des illusions de changements.
Voilà un empire qui aurait bien pu durer mille ans si la chute finale n’était pas inéluctable.
Qu’importe : en attendant, ils se gavent et la Nature se meurt.
Gérard CHAROLLOIS
Convention Vie et Nature