14/07/2022
Isopraxie et galop:
Nous connaissons tous(du moins je l'espère la définition du galop: allure sautée, dissymétrique, à 3 temps plus une phase de suspension). On a tous appris(il y a longtemps l'ordre des posers des membres selon le galop(postérieur,diagonal,antérieur et phase de suspension).
Mais oublions la théorie! imaginez vous en train de mimer le galop et sentez ce qui se passe. Vous allez avoir une jambe toujours en avant de l'autre et galoperez en sautillant.
Maintenant regardez un cheval galoper. Si vous avez l’œil exercé, vous remarquerez l'avancée d'un latéral sur l'autre (le latéral droit-an D, post D dans le galop à droite; l'inverse dans le galop à gauche) . Regardez maintenant un cheval effectuer des changements de pied au temps: vous aurez le sentiment qu'il passe d'un latéral sur l'autre.
Que peut-on en conclure qui va nous servir pour utiliser l'isopraxie pour demander le départ au galop? On a visuellement un latéral toujours en avance sur l'autre.Donc demander un départ au galop (par prise d'équilibre uniquement, le départ par allongement d'allure et déséquilibre étant anti pédagogique tant pour le cheval que pour le cavalier) consistera à se mettre dans une posture qui favorisera l'avancée d'un latéral sur l'autre.
Pour cela le cavalier dispose d'une aide essentielle qui est le poids de son corps.
Imaginons un départ au galop à droite. Dans les premiers temps, sur un cheval décontracté (hors décontraction, l'isopraxie ne peut se pratiquer), on s'aidera de la voix (voix et vocable du galop auquel le cheval se sera habitué en le laissant galoper en liberté dans le rond de longe et en accompagnant chaque foulée du vocable "galop" , ce que le cheval mémorise très vite).
On cherchera à ralentir le latéral gauche. Pour ce faire, on pèsera un peu plus dans sa fesse gauche , en descendant sa cuisse gauche. Comme l'étrivière ne peut s'allonger, le genou se fermera un peu et cela entrainera le recul du mollet gauche ("recule ta jambe extérieure, qu'ils disent et on voit le talon remonter jusqu'à la selle!!!). Alourdissement du latéral gauche et allègement du latéral droit donc.
Et cela suffit! Lorsque l'on sent le "ralentissement" du latéral extérieur, il suffit de demander le départ par une action impulsive de la jambe droite, laquelle commence à la hanche (souvent une ouverture de la hanche droite et une avancée de la fesse droite, comme si vous vouliez aspirer le postérieur droit, suffisent à ce que le cheval comprenne), qui favorisera l'avancée du latéral droit.
Dans les premiers temps, si le cheval ne prend pas le galop, cessez votre demande , repassez à l'allure de départ et redemandez (cent fois sur le métier remettez votre ouvrage!).
Demandé ainsi, le départ utilise le minimum d'aide et permet d'obtenir la légèreté de la demande.
Cet équilibre particulier, vous devez le ressentir au galop sur un cheval mis. Cela vous fait comprendre l'intérêt de l'isopraxie dans cette demande.. Et cela vous permettra d'apprécier sur quel pied votre cheval galope sans piquer du nez vers l'avant, sans lui mettre des bandes de couleurs ou je ne sais quel autre artifice; cela bien entendu à partir du moment où le cavalier est en équilibre, décontracté et liant.
Plus t**d, cela vous permettra d'obtenir des changements de pied droits, rien qu'en passant d'une fesse sur l'autre.
Bon galop!