31/01/2023
« Les animaux n’ont pas de droits mais, comme l’avait dit Rousseau (dans sa préface au Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité), nous avons des devoirs envers eux. Non pas seulement parce qu’ils sont vulnérables et qu’ils peuvent souffrir, mais pour bien d’autres raisons. Nous avons aussi des devoirs envers la nature, envers les pierres et les rochers, les fleuves et les forêts, les monuments et les paysages. Nous avons des devoirs envers eux parce qu’ils possèdent une valeur intrinsèque, même s’ils ne peuvent nous obliger par eux-mêmes à la respecter. Nous avons des devoirs envers ce qui vit, au-delà, envers ce qui est, non parce que nous sommes à égalité avec tout ce qui est, mais parce que nous sommes tous pris dans un rapport de co-appartenance qui renvoie directement à l’idée de Kosmos. »
Alain de Benoist, « La place de l’homme dans la nature », éditions La Nouvelle Librairie