24/08/2022
Eh oui, très souvent difficile à faire comprendre...commencer par répondre aux besoins physiologiques du chien. Quand je pose la question "il sort à quelle fréquence ?" et que le début de la réponse est "biiiiiin, euuuuh...." là ça commence mal. S'en suit toute une serie de de fausses excuses. Pas le temps, il pleut (bienvenue dans l'aisne, vous n'allez pas sortir beaucoup !), ah maintenant il y a l'excuse il fait trop chaud, trop fatigué, le travail, les enfants, et de toute façon il est pantouflard ou passe son temps sur le canapé (que voulez-vous qu'il fasse d'autre en fait ?! En plus de devenir gras il aura forcément envie de moins bouger, jusqu'à ce que ce soit sa santé qui l'en empêche)...Ne prenez pas d'animaux si vous voulez une vie propre et bien rangée, si vous ne voulez pas vous lever une heure plus tôt pour le sortir, vous coucher une heure plus t**d pour jouer, courir, se balader... J'en connais qui ont des vies de fou, des horaires de dingues, et qui trouvent toujours le temps pour s'occuper de leur chien...
Vouloir entreprendre l'éducation de son chien sans combler ses besoins de base, c'est pas la peine, vous n'y arriverez jamais. Me demander de régler "un ou deux problèmes", en rappelant que je ne suis pas éducatrice/comportementaliste (mais qu'en promenant des chiens à problèmes, j'essaye forcément d'en résoudre quelques uns), alors que vous ne vous investissez pas, que vous ne voulez pas faire d'efforts, ça ne sert à rien.
À la rigueur ok, c'est votre problème mais il faut l'assumer et ne pas se demander pourquoi !
Quand vous voulez une évolution sur votre chien, en me laissant faire LA SEULE et unique balade que le chien a dans la semaine, voir dans le mois, voir pire...et entendre "j'comprends pas pourquoi il est comme ça" Comment dire !? Offrir quelques balades à T**i pour les vacances alors qu'il n'a pas pissé dehors depuis 2 ans, qu'il va réagir à tout et monter en pression au moindre truc, ce n'est pas des vacances pour lui, c'est un calvaire.
Répondre à ses besoins ça commence par : le sortir, lui montrer des choses, le laisser avoir des interactions avec les autres chiens autant que possible (se voir, se sentir, communiquer, renifler les odeurs des autres, jouer ensemble), jouer avec lui, le dépenser, lui donner un cadre et des limites, lui autoriser des choses, lui en interdire d'autres pour lui apprendre à gérer ses frustrations. Je ne connais pas 36000 chiens, mais en général, ceux qui ne sortent JAMAIS, qui font du canapé toute la journée (je ne dis pas que le confort doit être interdit, pioncer sur le canapé après une bonne rando c'est top !) sont ceux qui développent le plus de troubles du comportement. Réactivité, agressivité, auto mutilation, destruction, déprime, problèmes de peau, troubles du comportement, hyper attachement.
Bon, il y aura toujours quelqu'un pour vous dire "moi il a son hectare de terrain ça lui suffit et il est pas chiant" "Je lui lance la b***e 5-6 fois il est content, ça lui suffit pour la journée" 😅😅 NON !! Ce n'est pas pour autant qu'il est heureux, ce n'est pas pour autant qu'il ne développera pas de troubles du comportement, et que le peu de fois où il sortira ce ne sera pas le gros bo**el...
J'ai envie de dire, prenez un poisson mais même pas finalement !
TU VOUDRAIS…
Tu voudrais que je reste sage dans la maison sans aucune occupation, mais toi tu t’ennuies quand tu n’as pas Netflix ou ton téléphone.
Tu voudrais que je tolère tous mes congénères, mais toi tu n’aimes pas croiser certains voisins.
Tu voudrais que je me retienne de faire mes besoins douze heures par jour, mais toi tu te lèves deux fois dans la nuit pour aller aux toilettes.
Tu voudrais que j’accepte les caresses des enfants dans mon panier, mais toi tu n’aimes pas être dérangé quand tu fais ta sieste.
Tu voudrais que j’apprécie quand une personne étrangère me touche, mais tu n’aimerais pas qu’un inconnu te fasse la bise dans la rue.
Tu voudrais que je cesse de renifler chaque poteau, mais toi tu aimes t’arrêter pour admirer les jolis paysages.
Tu voudrais que je t’obéisse sans être récompensé, mais toi tu travailles pour un salaire.
Tu voudrais que je cesse de me rouler dans du crottin, mais toi tu adores les parfums capiteux.
Tu voudrais que je marche à ton rythme, mais tu t’impatientes quand ton petit dernier traîne des pieds.
Tu voudrais que je me contente du jardin pour m’amuser, mais toi tu aimes sortir te distraire.
Pour m’adapter à ton monde, je suis capable de modifier certains de mes comportements. La cohérence et l’empathie sont les clés de ma bonne éducation, non la soumission et le renoncement aux besoins de mon espèce. Je croque la vie à pleines dents, n’éteins pas en moi cette flamme qui brûle si ardemment : je ne t’empêche pas de vivre ta vie d’humain, alors si tu tiens à mon bonheur, ne m’empêche pas de vivre mon existence de chien.
Elsa Weiss / Cynopolis
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