17/02/2024
J'ai remarqué que beaucoup de gens ignorent ce que les chats peuvent apporter à nos vies, en plus de leur amour inconditionnel et de leur innocence inspirante. C'est pour cela que je souhaite partager cet article que j'ai écrit l'année dernière. Ce sont mes deux merveilles, Swann et Speranza, qui me l'ont inspiré :
Ronronthérapie : les bienfaits du chat sur notre santé
Si le mot « ronronthérapie » peut faire sourire, il renvoie pourtant à une réalité que la science étudie très sérieusement depuis quelques décennies. Le chat semble en effet posséder des pouvoirs étonnants, comme celui d’apaiser sensiblement notre système nerveux par son ronronnement et sa simple présence. Ses bienfaits sur notre santé sont multiples.
Si les Anciens ont toujours observé les chats et tenté de percer leur mystère, la science moderne a réussi à comprendre en partie les pouvoirs de ce félin. Elle a montré que le chat est un allié de choix pour notre santé, et qu’il peut jouer un rôle important auprès des personnes souffrant de maladies physiques ou psychiques. C’est pourquoi la médiation animale fait volontiers appel aux chats pour aider des patients dans les hôpitaux, les maisons de retraite, ou encore les services psychiatriques.
C’est ainsi que la ronronthérapie s’est développée au point que de nombreux livres ou magazines nous apprennent à faire chez nous des séances de relaxation ou de yoga avec notre chat !
Prêts pour un voyage au cœur de la miaou-thérapie ?
1. Les bienfaits du chat connus depuis la nuit des temps
Le chat dans la mythologie
C’est au Moyen - Orient, et notamment en Egypte, que le chat s’est laissé domestiquer par les hommes il y a environ 9000 ans. Ce petit félin chasseur de rongeurs et de serpents a été, dès 1500 av. J.-C., vénéré par les Egyptiens sous la forme de deux divinités : Râ et Bastet. Râ, divinité solaire, représente la victoire de la lumière sur les ténèbres, car le chat est victorieux sur les serpents (animaux maléfiques en lien avec le monde des ténèbres) et devient ainsi celui qui peut accompagner le défunt dans son voyage vers l’au-delà. Bastet, fille de Râ, est une déesse lunaire, protectrice de la famille : la fécondité des chattes et leurs qualités maternelles ont probablement donné naissance à ce culte. Le chat en Egypte était donc un grand protecteur et ses supposés liens avec le divin en ont fait un animal sacré, qu’il était interdit de tuer.
Les Grecs ont attribué aux chats le même pouvoir de guider les âmes vers le royaume des morts. Ils l’ont associé au Sphinx, qui détient les clés du mystère, de l’énigme de l’existence.
Dans la mythologie bouddhiste, le chat est considéré comme un être spirituellement éveillé, c’est-à-dire ayant déjà en lui l’état d’équanimité et d’amour inconditionnel tant recherché par les hommes. La légende raconte qu’à la mort du Bouddha, le seul animal, avec le serpent, à ne pas s’être ému de sa disparition fut le chat : signe d’une absence d’empathie, ou de sagesse suprême…
Le chat dans l’imaginaire occidental
Les croyances antiques sur les pouvoirs surnaturels des chats perdureront longtemps mais au Moyen-Âge, le chat est plutôt considéré comme un « serviteur du diable* » que comme un être divin. L’Eglise, qui souhaite éradiquer la sorcellerie, associe les chats aux cultes païens et donc à la magie. Il est vrai que la magie noire (et ce jusqu’à aujourd’hui, en 2022…) utilise des chats, torturés et sacrifiés lors de monstrueux rituels. L’Eglise a persécuté et massacré les chats innocents en même temps que les sorcières jusqu’au XVIIème siècle.
C’est la terrible peste noire, de retour en Europe au début du XVIIIème siècle, qui fera comprendre aux Occidentaux le rôle essentiel du chat, chasseur de rongeurs, et donc protecteur des récoltes et des foyers dont il écarte l’épidémie véhiculée par les rats. C’est alors que l’on recommence à attribuer au chat des pouvoirs surnaturels positifs. Les médiums et les magnétiseurs évoquent la capacité du chat à chasser les ondes négatives des personnes et des habitations. Le chat serait une « éponge énergétique » qui absorberait les mauvaises énergies (stress, angoisse, colère, esprits mauvais…) et les remplacerait par de l’énergie positive. Le chat est ainsi réhabilité dans son rôle de protecteur du foyer.
2. Les bienfaits du chat étudiés par la science
La science et les mystères du chat
Si le XVIIIème siècle voit apparaître la science vétérinaire, c’est dans la deuxième moitié du XXème siècle que les chercheurs commenceront à tenter d’élucider les mystères du chat. La science, encore aujourd’hui, admet qu’elle ne sait pas expliquer certains comportements félins, comme ceux dus à son supposé « 6ème sens ». Par exemple, elle n’explique ni comment certains chats sont capables de retrouver leur humain après avoir parcouru seuls des centaines ou des milliers de kilomètres ; ni comment d’autres sont capables de prévoir des catastrophes (tsunamis, tremblements de terre…) et d’y échapper…
Et si de nombreuses études prouvent les bienfaits du chat sur la santé humaine, les scientifiques ne savent pas encore tout sur le ronronnement : le chat tient certainement à garder une part de son mystère….
La ronronthérapie
Les humains qui vivent avec un chat sont nombreux à ressentir l’apaisement et le bien-être que leur félin de compagnie leur procure. Certains évoquent même, comme l’écrivain Didier Van CAUWELAERT, dans son Dictionnaire de l’Impossible, leur pouvoir de guérison. Si bien que de nombreux chercheurs, dès les années 1960, se sont penchés sur ce phénomène, comme le psychiatre américain Boris Levinson, qui a montré comment la présence et les ronronnements d’un chat atténuent les douleurs physiques et psychiques, notamment des personnes endeuillées. La ronronthérapie était née, que l’on pourrait définir comme l’utilisation des ronronnements et de la présence du chat à des fins thérapeutiques.
Les études qui ont suivi ont montré que le chat ronronne pour exprimer un contentement ou une souffrance. Son ronronnement le rassure et lui fait du bien car il émet des fréquences basses situées entre 25 et 50 hertz, connues pour générer la production de sérotonine, le neurotransmetteur appelé « hormone du bonheur ». La sérotonine permet d’atténuer la douleur, le stress, l’anxiété et la dépression, et de favoriser le sommeil. Elle fait également baisser la tension, réduisant ainsi de 40% les risques d’infarctus.
Par ailleurs, des chercheurs ont prouvé que ces fréquences favorisent la guérison osseuse et musculaire des humains et des chats (elles sont d’ailleurs utilisées par les kinésithérapeutes en électrothérapie). Elles entraînent également une diminution des difficultés respiratoires, ainsi qu’une baisse des taux de cholestérol et de triglycérides. Cerise sur le gâteau : les personnes vivant avec un chat constatent une baisse d’environ 50 % de leurs soucis de santé, et leur espérance de vie est plus importante que la moyenne.
Des chats aidants auprès des malades
Depuis que les merveilleux pouvoirs thérapeutiques de nos félins domestiques ont été découverts, certains protocoles médicaux incluant des chats sont nés. On appelle ces pratiques « médiation animale », « thérapie assistée par l’animal » ou encore «zoothérapie». Les chiens, très affectueux, sont le plus souvent présents dans ces pratiques. Mais on reconnaît aux chats une empathie toute particulière : ils semblent ressentir nos souffrances physiques et psychiques, et viennent souvent se blottir à l’endroit précis où nous avons mal.
Les animaux peuvent visiter les patients dans les hôpitaux, tenir compagnie aux personnes âgées dans les maisons de retraite ou les unités de soins palliatifs, ou assister à des séances de psychothérapie : la présence de l’animal permet à des patients introvertis d’entrer en communication avec le monde extérieur et donc avec leur thérapeute. Les personnes autistes semblent particulièrement réceptives à la présence d’animaux : une réduction du stress, de l’anxiété, ainsi qu’une amélioration de leur capacité à communiquer ont été observées.
3. Ronronthérapie à la maison : mode d’emploi
Et si nous prenions exemple sur nos minous afin de savourer la vie ? Les chats savent profiter pleinement de chaque instant : ils se mettent au soleil dès que celui-ci pointe le bout de son nez, apprécient tout autant un coin d’ombre pour y dormir, et sont maîtres dans l’art de ne rien faire ; ils prennent soin d’eux-mêmes en s’offrant une minutieuse toilette quotidienne, rechargent leurs batteries lors de siestes interminables, et font de longues séances d’étirement lorsqu’ils se réveillent… Et si, comme eux, nous prenions le temps de goûter à chaque plaisir qui se présente à nous et vivions davantage dans l’instant ?
A présent vous êtes prêts pour une séance de ronronthérapie avec votre chat. L’idéal est d’attendre que Minou vienne de lui-même se faire câliner : c’est le moment propice pour recevoir les bienfaits de son ronronnement. Prenez-le dans vos bras, sa tête près de vos oreilles, son corps contre le vôtre, et même mieux : sa cage thoracique contre la vôtre : ses ronrons résonneront dans votre corps. Caressez-le, respirez profondément, détendez-vous, soyez là, ici et maintenant, et vivez pleinement ce moment de grâce, en ressentant l’apaisement qu’il vous procure. Si c’est le soir, vous dormirez comme un bébé… Ou comme un chat !
CONCLUSION
Si vous cherchiez des méthodes de méditation ou de relaxation, vous savez maintenant que votre chat est en lui-même une technique très sûre pour atteindre la sérénité, qui est la base d’une bonne santé.
Mais le chat a bien d’autres dons, notamment celui d’être une véritable source d’inspiration pour les artistes. Car si l’on en croit le nombre de chats présents dans les œuvres littéraires et picturales, tous les créateurs, rédacteurs web compris, auraient intérêt à se pencher sur la question féline… Comme l’a écrit Théophile Gautier :
« Conquérir l’amitié d’un chat est chose difficile. (…) mais une fois qu’il s’est donné à vous, quelle confiance absolue, quelle fidélité d’affection ! Il se fait le compagnon de vos heures de solitude, de mélancolie et de travail. »