11/11/2022
Chaque année, le 11 novembre marque le jour du Souvenir, ou jour de l’Armistice. Instaurée en 1919, cette commémoration a pour but de rendre hommage à ceux et celles qui ont perdu la vie lors de la Première Guerre mondiale.
Les combattants humains ne sont toutefois pas les seuls dont on souligne les sacrifices au sortir du conflit. Les chiens et les chevaux, par exemple, comptent parmi ceux qui méritent d’être honorés pour le soutien moral et logistique qu’ils ont dû, bien malgré eux, fournir aux militaires tout au long des hostilités. Comment expliquer alors qu’on en parle si peu ?
Dès le déclenchement de la Première Guerre mondiale, les belligérants mobilisent une quantité phénoménale de ressources humaines et matérielles afin de se préparer au pire. Par le fait même, les chevaux sont mis à contribution comme jamais auparavant. Outre la cavalerie, ces animaux se révèlent utiles pour le transport du matériel, particulièrement en terrain accidenté. Les chiens, quant à eux, servent de mascottes, de sentinelles, de messagers ou encore de repéreurs pour les soldats blessés sur les champs de bataille.
Au total, près de 11 millions d’équidés, 100 000 chiens et 200 000 pigeons voyageurs seront enrôlés par les deux camps. En 1918, le premier ministre britannique David Lloyd George souligne que le Canada et les États-Unis ont dépêché à eux seuls deux millions de chevaux en Grande-Bretagne.
Les conditions exécrables et la violence inouïe des batailles dans les tranchées rendent extrêmement pénible la présence des animaux au front. Nombreux sont les chevaux qui tombent sous les balles et les bombes, quand ils ne sont pas emportés par la malnutrition, les maladies de peau ou les attaques chimiques.
À la fin de la guerre, on estime que plus de 10 millions de chevaux y ont trouvé la mort, soit l’équivalent des pertes militaires humaines. Cette proportion de pertes représente 90 % des animaux enrôlés au cours du conflit.
Fondée il y a 150 ans dans le but de protéger les chevaux, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) participe à l’effort de guerre en transférant outre-Atlantique des fonds destinés à ces animaux. En janvier 1916, l’organisation fait parvenir 3000 $ à l’Army Veterinary Corps, basée à Londres, afin que les chevaux employés au combat puissent recevoir tous les soins adéquats.
En novembre 1917, lors d’une rencontre impliquant le général Gunning, du Corps vétérinaire canadien, et le docteur Charles McEachran, vétérinaire à la SPCA, la Société s’assure que les 6000 chevaux gardés en plein air à Dorval sont bien traités avant d’être envoyés au front. À la fin de l’automne, la SPCA confirme avoir visité les lieux et se dit satisfaite du traitement réservé aux animaux.
Enfin, à la suite de l’explosion survenue dans le port d’Halifax en 1917, causée par la collision d’un navire norvégien avec le cargo français Mont-Blanc chargé de munitions, la SPCA signe un chèque de 400 $ pour la reconstruction des écuries endommagées lors de l’incident.
La guerre aura entraîné de déplorables pertes, humaines et animales. Malgré ces sacrifices et l’instabilité provoquée par ce conflit, la Grande Guerre aura tout de même permis aux organisations de défense des animaux d’acquérir une toute nouvelle visibilité auprès du grand public. Comme l’explique l’historienne américaine Diane L. Beers, « les guerres mondiales, en particulier la Première Guerre, ont fourni de nouvelles opportunités aux organisations de défense des animaux en termes de relations publiques. […] La guerre a constitué une occasion sans précédent d’associer l’intense ferveur patriotique de la nation aux enjeux relatifs au bien-être animal ».
L’effort de guerre de la SPCA.
Les conditions exécrables et la violence inouïe des batailles dans les tranchées rendent extrêmement pénible la présence des animaux au front. Nombreux sont les chevaux qui tombent sous les balles et les bombes, quand ils ne sont pas emportés par la malnutrition, les maladies de peau ou les attaques chimiques.
À la fin de la guerre, on estime que plus de 10 millions de chevaux y ont trouvé la mort, soit l’équivalent des pertes militaires humaines. Cette proportion de pertes représente 90 % des animaux enrôlés au cours du conflit.
Fondée il y a 150 ans dans le but de protéger les chevaux, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) participe à l’effort de guerre en transférant outre-Atlantique des fonds destinés à ces animaux. En janvier 1916, l’organisation fait parvenir 3000 $ à l’Army Veterinary Corps, basée à Londres, afin que les chevaux employés au combat puissent recevoir tous les soins adéquats.
En novembre 1917, lors d’une rencontre impliquant le général Gunning, du Corps vétérinaire canadien, et le docteur Charles McEachran, vétérinaire à la SPCA, la Société s’assure que les 6000 chevaux gardés en plein air à Dorval sont bien traités avant d’être envoyés au front. À la fin de l’automne, la SPCA confirme avoir visité les lieux et se dit satisfaite du traitement réservé aux animaux.
Enfin, à la suite de l’explosion survenue dans le port d’Halifax en 1917, causée par la collision d’un navire norvégien avec le cargo français Mont-Blanc chargé de munitions, la SPCA signe un chèque de 400 $ pour la reconstruction des écuries endommagées lors de l’incident.
Imaginaire de guerre
La guerre aura entraîné de déplorables pertes, humaines et animales. Malgré ces sacrifices et l’instabilité provoquée par ce conflit, la Grande Guerre aura tout de même permis aux organisations de défense des animaux d’acquérir une toute nouvelle visibilité auprès du grand public. Comme l’explique l’historienne américaine Diane L. Beers, « les guerres mondiales, en particulier la Première Guerre, ont fourni de nouvelles opportunités aux organisations de défense des animaux en termes de relations publiques. La guerre a constitué une occasion sans précédent d’associer l’intense ferveur patriotique de la nation aux enjeux relatifs au bien-être animal ».
5 animaux héros de guerre
https://animalaxy.fr/5-animaux-heros-de-guerre/