Merci à Walter Badet Finding Your Own Horsemanship de nous avoir fait prendre conscience que les membres sont la partie la plus précieuse chez le cheval, non seulement parce qu’ils sont fragiles mais aussi parce qu’ils sont mus par un instinct de survie très ancré.
Aujourd’hui lorsque je touche les membres d’un cheval, je pense à tout ce que cela implique pour lui et je me sens chanceuse. Comment peut il savoir que je ne les lui abîmerai pas ? Comment pourrait il fuir sinon ?
A moi de lui faire la promesse que toujours j’en prendrai soin.
Voici Marine et Artiste, ces deux là s’entendent bien depuis qu‘Artiste a compris que Marine ne compterait jamais sur sa bouche pour tenir sur son dos.
Je mets un point d’honneur à apprendre à mes cavaliers à avoir la main la plus juste possible. D’abord en travaillant énormément à dissocier leurs mains du reste du corps, car dans le cas contraire les fautes d’assiette amènent des défauts de mains qui se répercutent sur la bouche, (le pourquoi les débutants ne devraient pouvoir monter qu‘en filet simple).
Ensuite, bien sûr, en leur rappelant sans cesse, la sensibilité extrême de la langue et de la bouche du cheval.
Le problème de ces défauts de mains c’est qu’ils entraînent une contraction du dos du cheval. Le cheval altère sa locomotion lorsqu’il lutte contre la main du cavalier, le cavalier se retrouve mal assis, est déséquilibré par le dos du cheval contracté et de ce fait tire encore plus. Voilà le cercle vicieux.
C’est en apprenant aux cavaliers à rester avec des mains gentiment tranquilles, sans tirer sur la bouche que le cheval pourra détendre son encolure, se relaxer et ainsi donner son dos.