Crowouf

Crowouf Mes aventures dans le monde canin.
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Bonjour  ! Je vous invite à me suivre sur WoufKaer, cette page sera abandonné puisque facebook ne m'autorise pas à chang...
22/07/2024

Bonjour ! Je vous invite à me suivre sur WoufKaer, cette page sera abandonné puisque facebook ne m'autorise pas à changer son nom (allez savoir pourquoi) donc pas d'autres choix que de créer une nouvelle page 🤪

12/07/2024

VICTIMISER UN CHIEN DANS LA PEUR POUR QU’IL MÉRITE NOTRE AIDE ?

Tant que circuleront sur les réseaux des vidéos dans lesquelles des professionnels du comportement affirment d’autorité que la réactivité canine est principalement causée par la peur, beaucoup de particuliers resteront en difficulté avec leur chien, et beaucoup d’entre eux continueront à se tourner vers des professionnels qui, tout en ne respectant pas du tout le chien et ses émotions, ont une vision un peu moins naïve et consensuelle de la réactivité.

Tant que des professionnels nous expliqueront face caméra qu'un chien réactif est un chien qui a peur, nous auront du mal à nous convaincre que tous les chiens sont acceptés comme ils sont. Dire qu’un chien réactif est un chien qui a peur est en grande partie faux, et ensuite, c’est généraliser une difficulté et ses innombrables causes, à des centaines d’individus, c’est réducteur.

Certaines réactivités sont liées à un mélange explosif de peur et de colère, c’est vrai, mais aussi de colère et de peur. Face à ce profil de chien, il est essentiel de déterminer quelle est la part de la peur et celle de la colère, quelle est la part de l’anxiété dans tout ça (l’anxiété n’est pas la peur), et surtout qu’est-ce qui en est la cause. En effet, lorsque ce chien-là se montre proactif, il n’est pas dans la peur. Et s’il se montre évitant, il n’est plus réactif.

Mais chez beaucoup d’entre eux, la peur est minime, et clairement insuffisante pour justifier de l'agressivité. La peur, c’est l’évitement du conflit, pas la confrontation (et ça c’est quand même la base). Alors raconter en boucles qu’un chien réactif (=synonyme de proactif) est un chien qui en réalité est peureux (=évitant), c’est contradictoire et surtout, c’est la preuve que les notions sont assez mal maîtrisées.

Maintenant, aussi difficile à accueillir que ce soit, beaucoup de réactivités sont uniquement liées à la colère ou à la frustration +++, ou aux deux, ou au plaisir dans l'agression, tout ça en mode « hyper », et pour des raisons qui regardent le chien, mais qu’il va bien falloir accepter et comprendre, si l’on veut vraiment l’aider.

Être "bienveillant" c’est respecter les émotions du chien telles qu’elles sont (visibles et objectives, montrées par le chien), mais aussi ses sentiments (invisibles, subjectifs), pour comprendre ses perceptions, ses croyances et tout ce qu’il projette : SA cognition, son système de pensée, son intelligence émotionnelle.

Respecter tout ça, c'est commencer par éviter d’avoir en tête une échelle de valeur ou d’acceptabilité des émotions. Oui, un chien peut agresser parce qu’il y prend un plaisir addictif, parce qu’il est en colère, parce qu’il a accumulé beaucoup de ressentiment, et de frustration…

Il n’a pas forcément peur.
Et il n’a pas à être victimisé dans la peur pour mériter notre aide.

Le pire que l’on puisse lui faire, c’est dire de lui qu’il a peur.
D’abord, c’est dangereux.
Ensuite, c’est injuste et injustifié.
Et enfin, on ne l’aidera pas, parce qu’on ne l’accepte pas comme il est.

Si l’on pense qu’il a peur, comment allons-nous apaiser sa colère ou sa frustration ou son plaisir à se confronter ?

Pour comprendre ce que le chien ressent, il faut entrer dans son monde intérieur.
Alors, si pour des raisons personnelles, nous avons besoin de voir la peur partout pour justifier qu'un chien soit agressif envers tout, sa rééducation est mal engagée.

Enfin, travailler avec un chien et sa cognition c’est éviter de prôner le contre-conditionnement positif avec des friandises, car c’est la preuve inéluctable que mis à part le comportement observable, tout le reste (l’essentiel) passe à la trappe. On évitera ainsi de rendre encore plus positif pour le chien un déclencheur qui n’a jamais été aversif pour lui, mais plutôt un libérateur de quelque chose qui semble encore échapper à certains.

Pour comprendre tout ça, je vous invite à voir ou à revoir l'entretien-vidéo avec le Dr. Dehasse épinglé en haut de la page et à suivre son excellent webinaire sur les notions de réactivité-anxiété-peur. C’est une belle révision des fondamentaux. ;-)

Audrey Ventura / Cynoconsult
Les livres :
- Mon chien, mon coach et moi : https://shorturl.at/cFIV1 = Des humains dans l’aventure courageuse de la rééducation de leur chien.
- Le chien, cet animal qui nous échappe : https://shorturl.at/eLNT2 = Pour mieux connaître le chien, son éthologie, sa psychologie, ses besoins, ses envies, ses lubies, sa génétique, et réussir à construire une relation stable et épanouie, avec tout ce joyeux désordre.

12/06/2024
08/06/2024

𝕃’𝕚𝕟𝕤𝕖́𝕔𝕦𝕣𝕚𝕥𝕖́ : 𝕘𝕣𝕒𝕟𝕕 𝕞𝕒𝕝 𝕔𝕒𝕔𝕙𝕖́ 𝕕𝕦 𝕞𝕠𝕟𝕕𝕖 𝕞𝕠𝕕𝕖𝕣𝕟𝕖

L’insécurité est probablement l’une des choses les plus mal comprises et pourtant source de troubles comportementaux.

Mais d’abord, de quoi parle-t-on ⁉️

‎Vivre dans un environnement où on identifie un risque direct pour notre intégrité ? On s’en rapproche mais pas tout à fait…

Un manque de confiance en l’avenir ou dans les autres ? Et si c’était une conséquence …

Le fait de ressentir de la peur lorsqu’on se balade seul dans une rue sans lumière la nuit ? Non, ça commence bien avant ça …

Le point commun de tout ça : se sont des choses conscientes.






✳️ L’insécurité c’est avant tout quelque chose d’inconscient. Au sens de la théorie polyvagale, elle résulte de l’activité du système nerveux autonome (SNA) lorsqu’il détecte des signaux de danger. En particulier sont mis en jeu les systèmes orthosympathique et parasympathique voie vagal dorsal.

A l’inverse, c’est la voie vagale ventrale, étroitement liée aux comportements sociaux et à la régulation émotionnelle, qui s’active lorsque des signaux de sécurité sont détectés dans l’environnement.

L’insécurité survient dès lors que le SNA détecte des « mauvais signaux » dans l’environnement. C’est elle qui va pousser un chien à réagir, s’opposer, fuir (voie sympathique) mais aussi s’inhiber voire se dissocier en cas de danger considéré comme mortel par l’organisme (voie vagale dorsale).

C’est aussi elle qui va vous pousser à vous énerver après votre chien lorsque quelque chose échappe à votre contrôle.

➡️ Il s’agit avant tout d’une perte inconsciente de contrôle et dans ces cas là, tous les mammifères ont le même réflexe en première intention : (re)mettre du contrôle sur leur environnement.






✳️ mais l’insécurité peut être beaucoup plus invisible et perverse que ça. L’insécurité débute dès qu’il y a perte de contrôle, dès qu’il est impossible de réguler ses états émotionnels.

Le monde moderne nous envoie de nombreux signaux d’insécurité au quotidien. Les stratégies de marketing l’utilise constamment pour nous pousser à prendre des décisions hâtives, non rationnel. La surstimulation entraînant la réaction … en l’occurrence, l’achat compulsif.


🏠 En fait, notre monde est construit sur ce schéma : faire en sorte de précipiter nos comportements en nous mettant dans une situation que l’on ne peut pas gérer émotionnellement.

Et ça commence dès le plus jeune âge. Je suis effaré de voir à quel point certains jouets mettent la pression à l’enfant pour le pousser coûte que coûte à agir avec précipitation. Là encore, surstimulation => réaction impulsive

Inconsciemment, on réagit à un trop plein d’informations et d’émotions. L’organisme détecte de l’insécurité ponctuellement.

Les mêmes phénomènes physiologiques sont d’ailleurs mis en jeu lorsque l’on joue avec un jeune chien jusqu’à ce qu’il perde le contrôle : l’activité nerveuse orthosympathique est alors prépondérante.

[Note : continuez à jouer avec vos chiens mais accompagner les au calme AVANT qu’il ne perde le contrôle 😉. Voir https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0QDmu5fjEb3cKZzVypWSMWbuLZz6zvad31fPNVH6ihhHrfvaaKApmNEoNGxmBVPqrl&id=100043398527805]






En soi, cela ne poserait pas de soucis si ça restait ponctuel. Sauf que plus un état nerveux est répété plus il devient un état nerveux par défaut.

De fil en aiguille, le SNA se « (re)configure » jusqu’à fonctionner par défaut en mode défensif. L’activité orthosympathique prend de plus en plus de place et le SNA détecte de plus en plus de signaux d’insécurité même dans les situations les plus anodines.

Un état insécure devient alors le terrain privilégié des troubles anxieux, dépressifs, des comportements agressifs ou encore réactifs.

Alors apprenons à détecter l’insécurité que subissent nos chiens. Apprenons à détecter notre propre insécurité.

Apprenons à réguler nos propres états, à mieux gérer nos propres émotions pour bannir l’insécurité de l’éducation de nos chiens. Et remplaçons la plutôt par un lien secure avec nos chiens.

Et surtout, accompagnons nos chiens dans leur propre régulation et aidons les ainsi à mieux s’adapter à un monde qu’ils subissent bien plus que nous.
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𝕋𝕦 𝕤𝕖𝕣𝕒𝕤 lâche et impuissantIgnorant, soumis, complaisantIrresponsable, laxiste, inutileObsessif, observateur compulsifT...
04/05/2024

𝕋𝕦 𝕤𝕖𝕣𝕒𝕤 lâche et impuissant
Ignorant, soumis, complaisant
Irresponsable, laxiste, inutile
Obsessif, observateur compulsif
Tu seras tout seul, déprimé, égoïste et trop naïf
Ridicule, amer, pas assez sévère
Maître indigne, méprisable
Trop sensible, insupportable

Tu seras ce qu'on te dit, tu discutes pas
Ici-bas, c'est comme ça
T'as compris le jeu, p'tit me***ux?
C'est la roulette, tu choisis pas

Mais surtout ce sera
La tête haute, un poing sur la table
Et l'autre en l'air, fais-moi confiance
Avant de finir six pieds sous terre, j'aurais vécu tout c'qu'y a à vivre
Et j'aurais fait tout ce que j'peux faire
Tenter tout ce qu'y a à tenter
Et surtout j'aurais aimé

𝙴𝚝 𝚝𝚘𝚒 𝚖𝚘𝚗 𝚌𝚑𝚒𝚎𝚗

𝕋𝕦 𝕤𝕖𝕣𝕒𝕤 dominant ou dominé
Écrasant ou écrasé
Agressif et réactif
Trop soumis et silencieux
Tu seras mal éduqué, bruyant, condamné
Harceleur ou harcelé
Trop sensible ou dangereux
Renfermé, toujours en colère

Tu seras ce qu'on te dit, tu discutes pas
Ici-bas, c'est comme ça
T'as compris le jeu, sale clébard?
C'est la roulette, tu choisis pas

Mais surtout ce sera
Tout crocs dehors, le cœur dans une patte
Et l’âme dans l’autre, fais-moi confiance
Avant de finir six pieds sous terre, t’auras vécu tout c’qu'y a à vivre
Et t’auras fait tout c’que tu peux faire
Tenter tout ce qu'y a à tenter
Et surtout on t’aura aimé

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Texte amplement repris de "Loterie" par Fauve. A tous ces duos qui se reconnaitront dans le jugement d'autrui.

Parce que les comportements ne sont que la face visible de l'iceberg 😁
01/05/2024

Parce que les comportements ne sont que la face visible de l'iceberg 😁

Vous vouliez des articles à rallonge ? Vous allez être servi, mais prenez de suite une boite de Doliprane avant de commencer à lire 😉

Plus sérieusement, j'ai essayé de limiter au maximum les aspects techniques. Lorsqu'il y en a, le paragraphe est toujours reformulé de façon plus accessible ou illustré par un exemple.

Il y a donc plusieurs niveaux de lecture possible. Alors pas de panique, et bonne lecture !

Pour plus de faciliter de lecture (la mise en page sur Facebook est un peu limitée !), cet article sera publié en 3 parties sur FB.

Pour les plus pressés, l’article est déjà disponible intégralement ici :
https://www.cynrgie.fr/nerf-vague-emotion-chien/

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"𝕃𝕖 𝕔𝕠𝕣𝕡𝕤 𝕟'𝕠𝕦𝕓𝕝𝕚𝕖 𝕣𝕚𝕖𝕟" : 𝕕𝕦 𝕣𝕠̂𝕝𝕖 𝕕𝕦 𝕟𝕖𝕣𝕗 𝕧𝕒𝕘𝕦𝕖 𝕕𝕒𝕟𝕤 𝕝’𝕒𝕦𝕥𝕠 𝕣𝕖́𝕘𝕦𝕝𝕒𝕥𝕚𝕠𝕟 𝕖́𝕞𝕠𝕥𝕚𝕠𝕟𝕟𝕖𝕝𝕝𝕖 𝕕𝕦 𝕔𝕙𝕚𝕖𝕟

Lorsqu’il est question d’auto régulation émotionnelle, il est question de développer un ensemble de stratégies pour que l’individu (chien comme humain) soit en mesure de s’apaiser.

Ces stratégies peuvent être multiples : s’éloigner de la source de « stress » ; communiquer pour demander une pause ou demander à s’éloigner ; et l’auto-régulation en tant que telle, c’est à dire la capacité à abaisser sa propre activité physiologique [liste non exhaustive].

A mon sens, toutes ont leur place dans le registre comportemental d’un animal. Peu importe son espèce. Et c’est l’ensemble de ces stratégies qui permettent à l’individu d’avoir les meilleures chances de s’adapter au monde qui l’entoure.





𝗗𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿 𝗿𝗲𝗽𝗲́𝗿𝗲́ !

Lorsqu’une menace est repérée, le premier réflexe physiologique va (normalement) être de mobiliser la chaine sympathique (nerfs spinaux).

Tous le corps modifie temporairement son fonctionnement : le cœur et la respiration s’accélère, la pression artérielle augmente, les chaines énergétiques sont mobilisées (foie, pancréas), la vigilance est à son plus haut niveau (activation des glandes surrénales), la digestion et la salivation sont inhibées, les pupilles et les bronches se dilatent, la température corporelle augmente, etc [encore une fois, la liste non exhaustive].

L’individu est dans les meilleures dispositions pour fuir ou combattre, et ainsi assurer ses meilleures chances de survie.

La respiration est probablement la manifestation la plus flagrante d’un tel état. Elle l’est d’autant plus pour nos chiens qui ne régulent leur température que par la respiration contrairement à nous qui suons à grosses goutes en situation de « stress » ( ).

Car oui, il est aussi question de chaleur lorsqu’il est question de stress, tout comme il est question de stress lorsqu’il est question de chaleur (puisque la chaleur extérieure vient perturber l’équilibre physiologique de l’individu 😉🤯 ). Mais passons.






"𝗧𝗮𝗸𝗲 𝗮 𝗯𝗿𝗲𝗮𝘁𝗵"

Lorsqu'on revient à l’homéostasie, la respiration s’allonge progressivement en mettant l’accent sur l’expiration. Le métabolisme diminue : le chien ou l'humain revient alors dans sa fenêtre de tolérance.

Pour les individus adoptant naturellement en schéma de respiration diaphragmatique (nous approfondirons cela plus loin), ce processus inconscient est relativement aisé. Il est d'ailleurs facilement observable chez certains chiens lorsqu'ils régulent leurs émotions (par exemple lorsqu'ils prennent ce que l'on appelle un "deep breath", littéralement respiration profonde).

D'un point de vue physiologique, cela reflète un bon tonus vagal :

=> la branche sup.diaphragmatique du nerf vague s’active et permet une bonne détente des bronches ainsi qu'au diaphragme de bouger correctement dans l'abdomen ;
=> la chaine sympathique ainsi que la voie sous diaphragmatique du nerf vague se désactivent.



Ainsi, outre le fait que le « stress » se manifeste au travers de la respiration, la respiration joue également un rôle crucial dans la régulation émotionnelle : un schéma de respiration diaphragmatique facilite le retour à l'homéostasie, tout du moins tant que l’individu n’est pas totalement en dehors de sa fenêtre de tolérance. Mais comme la société a tendance à nous placer (nous et nos chiens) constamment en dehors, c’est un processus que le corps a malheureusement tendance à oublier.

A force, nous avons tendance à désapprendre les schémas respiratoires qui nous seraient pourtant les plus utiles en situation de stress.





En clientèle, j’ai pu constater à maintes reprises cette incapacité à bien respirer : chez les chiens qui mettent un temps fou à « redescendre » comme on dit, tout comme chez leurs humains. Même au repos, la respiration reste superficielle.

Rien d’étonnant à ce que l’un et/ou l’autre éprouve des difficultés à réguler leurs émotions donc.

Mais bien que la respiration dépende du système nerveux autonome (système sympathique et les deux voies Σsympathiques que nous avons mentionné), nous pouvons (du moins en tant qu'humain) agir en toute conscience sur celle-ci. En ce sens, j'aime souvent dire qu'elle est LA porte d'entrée la plus accessible vers une meilleure régulation de nos émotions.






C’est en partant de ce constat que j’ai progressivement intégré cela à mes accompagnements. Les clients qui font un bout de chemin à mes côtés savent d’ailleurs à quel point je suis friand d’exercices respiratoires (du moins, ceux qui ne me prennent pas pour un fou furieux dès le départ !) 😉

Des exercices principalement à destination de l’humain (car il est bien plus facile d’expliquer à l’humain comment mieux respirer qu’à son chien !), qui lui permettront de co-réguler avec son chien et donc de faciliter sa propre auto-régulation émotionnelle.






𝗘𝘁 𝘀𝗶 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗿𝗽𝘀 𝗻𝗲 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗮𝘀 ?

Parfait sur le papier.

En pratique, je me suis régulièrement heurté à des humains qui n’arrivaient pas à respirer, malgré des exercices absolument géniaux (dit-il en toute humilité 😂).

Des humains qui avaient plutôt tendance à se braquer qu’à se détendre. Pour certains, la simple évocation du mot « respirer » était un déclencheur. Bien loin de l’effet recherché donc…

Tout ce petit monde partageait un point commun : des histoires de vie le plus souvent très difficiles et empruntées de traumas, ainsi que d’énormes difficultés à réguler leurs émotions se traduisant tantôt par de la colère, de l’anxiété ou une tendance à se replier sur soi (même si certains (se) le cachent en faisant mine d’aller bien).

Alors il est certes toujours possible de trouver des parades pour amener les gens à respirer profondément, mais je n’ai jamais observé le même bénéfice. Comme si ces parades se limitaient à un effet temporaire au lieu d’engager une véritable « rééducation » des schémas de respiration.






Pendant un temps, je me suis dit que cela venait sans doute de mauvaises expériences avec ce type d’exercice, que l’humain en question n’était juste pas réceptif à cet outil-là (pourquoi pas après tout), et qu’il y avait peut-être un poil de mauvaise volonté (j’avoue que ça m’a parfois traversé l’esprit)…mais sans jamais être convaincu par ces explications.

Pourquoi certaines personnes font-elles un blocage ?

Et s'il y avait quelque chose de plus profond ?

Et si certains chiens avaient les mêmes difficultés et que cela était une des sources de leur détresse ?




La suite demain sur cette page
Ou déjà disponible ici
https://www.cynrgie.fr/nerf-vague-emotion-chien/

28/04/2024

[peut-on poser du cadre en toute bienveillance ?]

C'est un sujet de débat sans fin qui constitue l'article du jour : l'éducation bienveillante met-elle assez de cadre au chien pour lui permettre de se comporter d'une façon qui ne mettra pas autrui en porte-à-faux ?

Avant de répondre à cette question, il me semble important de définir ce que j'estime être un cadre nécessaire pour la sécurité de tous dans l'éducation de nos chiens.

De mon point de vue, dans l'idéal, nos chiens devraient :

- acquérir une stabilité émotionnelle leur permettant de prendre les décisions adéquates dans des situations ambiguës (ex : se détourner d'un chien en laisse qui ne souhaite pas de contact plutôt que de foncer dessus)

- maîtriser le renoncement lorsque c'est nécessaire (cela inclut donc le rappel et suivi naturel - renoncer à l'environnement lorsque la situation le veut pour retourner vers l'humain)

- accueillir et gérer leur frustration lorsque la situation le permet raisonnablement

- avoir appris à inhiber leur morsure de façon adéquate afin de ne pas blesser autrui, chien ou humain, lors des séquences de jeu

- avoir acquis des mécanismes de décharge émotionnelle si le besoin s'en fait sentir lors des moments délicats, en lieu et place des comportements gênants (ex : saisir un objet en gu**le au moment de l'arrivée des invités au lieu de sauter)

L'éducation bienveillante permet d'atteindre tous ces objectifs, sans exception aucune. Cependant, plusieurs obstacles se dressent sur la route de leur accomplissement :

🍁 Le manque de patience. L'acquisition d'un cadre posé par l'éducation bienveillante prend du temps. La douleur et la peur étant des inhibiteurs comportementaux très puissants, les méthodes éducatives basées sur ces émotions donnent des résultats très rapides (bien pratique, dans une société majoritairement basée sur la satisfaction immédiate).

Lorsqu'on choisit d'éduquer sans aversif, on fait le choix de s'engager sur du long terme, d'user de répétition, de renoncer à certaines choses ou habitudes de vie pour donner au chien des conditions d'apprentissage acceptables (tiens donc, ne demande-t-on pas à nos chiens d'apprendre justement le renoncement ?)...

Lorsqu'on éduque dans la bienveillance et la compréhension des besoins du chien, on fait le pari de savourer à crédit le fruit de nos efforts. Mais le résultat n'en est que plus satisfaisant lorsqu'en plus des résultats escomptés, il apporte de la sérénité, du bien-être et une confiance mutuelle qu'aucune méthode aversive n'apportera jamais

🍁 Le manque de connaissances et/ou de réflexion. Quand on choisit d'éduquer de façon bienveillante, on s'assure avant toute autre action que les besoins du chien sont comblés, car aucune mesure éducative ne peut être prise tant que le chien cherche à combler un besoin incompris. Encore faut-il être au fait des besoins réels de son chien...

Sécurité affective, besoins intrinsèques à l'espèce, à la race ou à la lignée sont encore malheureusement majoritairement inconnus et incompris par l'humain. Ce n'est pas un jugement, c'est un constat. Et si certaines personnes prennent conscience de leurs difficultés (le fameux je sais que je ne sais pas) et font appel à un professionnel pour les aider à y voir plus clair, d'autres s'entêtent dans leur méconnaissance en pensant être dans le vrai (je ne sais pas que je ne sais pas), et répondent aux comportements gênants du chien en serrant la vis, encore et encore, jusqu'au point de rupture (explosion/inhibition).

Éduquer dans la bienveillance demande des connaissances : lorsqu'on s'interdit l'usage de la violence et de la peur, il est indispensable de comprendre les mécanismes de fonctionnement du chien afin de les utiliser comme leviers dans l'éducation.

Frapper, hurler, enfermer, punir, est à la portée de n'importe qui. Le mécanisme est basique, simple à comprendre : mauvaise action = sanction = baisse de la fréquence/intensité du comportement. Ce qui est plus délicat à appréhender, ce sont les effets délétères directement connectés à ce type de méthodes : perte de confiance du chien en lui-même, en son environnement, en son humain, apparition de troubles du comportement (mécanismes compensatoires, associations negatives, troubles anxio-dépressifs...). Les adeptes du "une bonne baffe n'a jamais tué personne" n'ont vraisemblablement pas saisi une notion importante : nous ne tuons peut-être pas nos chiens physiquement parlant, mais nous leur infligeons des blessures psychologiques qui tuent à petit feu leur développement cognitif et émotionnel.

🍁 Le regard d'autrui : certaines personnes ont parfaitement saisi la nécessité de bannir la violence et la peur de leur approche, ont réussi à lire et interpréter les besoins de leur chien, et ont accepté de s'engager dans un processus d'éducation bienveillante. Mais voilà : le moindre débordement, le moindre échec est scruté, décortiqué, mis sur le dos d'un prétendu manque de cadre, d'une "éducation permissive" ou d'un laxisme dangereux. Le jugement est tel que certains craquent, et retombent dans l'utilisation de méthodes coercitives, pour se plier aux exigences de leur entourage.

Le chien est un être vivant. AUCUNE méthode, et j'insiste bien sur le mot, n'offre un cadre absolument infaillible. Le mode sans échec est un idéal absolument inatteignable. Lorsqu'on s'engage dans l'éducation d'un animal, il est nécessaire d'être conscient que :

- les échecs sont inévitables. L'objectif ne peut pas être leur disparition totale, mais leur réduction maximum, dans le respect des émotions de l'animal et de la sécurité d'autrui

- le regard des autres est souvent le reflet de leurs propres insécurités (peur/anxiété/blocages émotionnels...), de leur éducation, de leur propre pression sociale. Nous n'avons aucune prise là-dessus. Nous avons par contre prise sur notre propre émotionnel, notre relation à notre chien, sur la force de notre engagement et sur la solidité de nos connaissances

- si les jugements sont (souvent) hâtifs et sans fondements, il est néanmoins de notre devoir de faire en sorte que notre chien ne nuise pas à autrui. Ainsi, s'il n'est pas encore parvenu à atteindre les objectifs cités en haut de l'article (et c'est ok, chacun son rythme, ses possibilités, son histoire...), alors des mesures de sécurité doivent être prises le cas échéant : tenue en longe, muselière, balade dans des endroits peu fréquentés ou à des horaires calmes, mise en place d'une gestion d'environnement solide (barrières bébé, espaces séparés...). Ne donnons pas de grain à moudre aux mauvaises langues en confondant bienveillance et ingérence

Éduquer dans la bienveillance n'est pas un renoncement ni une démission. C'est un engagement qui demande de la force mentale, des convictions et des connaissances. C'est guider un animal à l'émotionnel parfois débordant, en gérant nous-même nos propres émotions pour ne pas céder à l'impulsivité. C'est faire temporairement (ou pas) des sacrifices, pour permettre à notre chien de rentrer dans des apprentissages qui nous serviront toute sa vie.

Et c'est surtout en ressortir bien plus riche de connaissances, sur l'espèce canine... Et sur nous-même.

Juliette Sastre
Yes We Dog - Education & Comportement canin

28/04/2024

[savoir s'arrêter, souffler et (s')accepter]

Que l'on accompagne un chiot des débuts de sa vie à l'âge adulte, qu'on s'engage dans un processus de rééducation avec un chien abîmé par la vie, ou qu'on cherche simplement à comprendre son compagnon, il est essentiel de se poser les questions suivantes : jusqu'où faut-il pousser le processus d'éducation et de conditionnement ? Quand estimer que notre équilibre est atteint? Comment s'assurer que nous ne poussons pas notre chien, et nous-même, au delà de nos limites ?

🍁 Avant de chercher à tout prix à faire coller notre chien à notre environnement et notre fonctionnement, il est primordial de comprendre réellement qui il est, en tant qu'individu.

Est-il réellement éthique de conditionner un chien timide, en demande permanente de distance et de temps pour analyser les choses, à "se tenir" dans des endroits où les besoins essentiels à son équilibre ne pourront pas être respectés? (coucou les chiens au marché qui envoient 5000 signaux d'inconfort à la minute).

Est-il souhaitable de confronter chaque jour, sans répit, un chien aux patrons moteurs de poursuite sur-développés à des objets en mouvement qu'il ne pourra jamais poursuivre ?

Est-il vraiment respectueux de contraindre un chien dont la génétique le pousse à garder, protéger et alerter, à une vie d'inhibition pour le confort des voisins ?

Il est indéniable que nous vivons en société et avons donc un devoir : assurer que nos chiens ne nuisent pas à la sécurité et au bien-être d'autrui. Cependant, il est illusoire de penser que des milliers d'années de prédispositions génétiques, sans parler des prédispositions individuelles, s'effaceront par magie grâce à l'éducation. Ou alors, il y aura inévitablement, tôt ou t**d, un prix à payer.

Afin d'éviter de tomber dans le piège du sur-conditionnement, du non-comblement des besoins du chien et de la perte de confiance mutuelle, il est essentiel de se questionner : mon train de vie, mon environnement me permet-il de laisser mon chien exprimer les comportements inhérents à sa race/lignée/personnalité en toute sécurité ? Et si mon environnement était réellement adapté à mon chien, ces comportements nécessiteraient-ils vraiment d'être "rééduqués"...?

🍁 Lorsqu'on s'engage dans un processus de rééducation, notamment aux côtés d'un chien réactif, se pose nécessairement la question des objectifs. Quel but souhaitons-nous atteindre, à quoi ressemble le quotidien auquel nous aspirons à la fin de la rééducation ?

Encore une fois, il est essentiel de voir cette problématique par le prisme des capacités réelles du chien, et pas seulement par celui de nos attentes et de nos propres envies.

Un chien de nature timide, craintive, anxieuse, qui s'est conditionné depuis de nombreuses années dans l'agression pour éloigner ce qui l'effraie ne changera pas de fusil d'épaule du jour au lendemain, et possiblement jamais dans toutes les situations. Ces charges en avant sont depuis longtemps son seul bouclier contre le monde extérieur. Oui, des progrès sont possibles : accompagner le chien dans un processus de désensibilisation et d'apprentissage de nouveaux comportements est réalisable (c'est même le coeur de mon métier), mais, par respect pour le chien (et pour nous-mêmes), il est primordial de se questionner sur les limites de son chien.

Un chien très proactif, qui a par nature tendance à foncer tête baissée dans des situations ambiguës, aura certainement toujours besoin d'une certaine forme de guidance pour adopter des comportements d'évitement. Il est alors difficile d'imaginer que ce type de chiens pourra être baladé détaché en toutes situations, dans tous les milieux et faire preuve d'une totale autonomie devant ses déclencheurs.
À l'inverse, un chien porté sur la fuite et qui cherche à se soustraire au danger potentiel en première intention, aura besoin d'une distance de confort qui lui permettra de continuer à s'ancrer dans l'évitement sans tomber dans la fuite panique... Ou l'agression.

Ces constats nous amènent à la conclusion suivante : lorsqu'on veut voir son chien progresser, l'éducation et le conditionnement ne sont pas à eux seuls des solutions miracles. Il est nécessaire, par respect pour l'émotionnel de nos chiens, d'ajuster nos attentes et de procéder nous-mêmes à des aménagements d'environnement. Un exemple concret :

- mon chien, de type chasse, a tendance à monter fort en excitation au contact des moutons, et à pister frénétiquement autour d'eux, ce qui a pour effet de faire paniquer le troupeau. Plusieurs solutions s'offrent à moi :

1) le garder en longe toute la randonnée : évitement du problème, mais potentiel manque de comblement des besoins chez un chien qui a pour habitude de balader en liberté et de déployer ses allures

2) travailler +++ son instinct de prédation (qui, rappelons-le, est extrêmement ancré dans sa génétique). Résultat plus qu'incertain en situation réelle en fonction de nombreux paramètres (état émotionnel du chien, comportement du bétail, des flux d'odeurs, etc)

3) aménagement des lieux et périodes de balades : je choisis des balades exemptes de troupeaux en période estivale, et me réserve ces circuits pour des périodes de l'année où les moutons sont parqués. Ainsi, le chien profite de sa sortie en liberté, et tout le monde est sécurisé.

Attention, choisir la troisième option ne veut pas dire qu'on ne peut pas travailler sur l'instinct de prédation ou rattacher lorsque c'est nécessaire. Cela veut simplement dire que diminuer l'intensité des déclencheurs, lorsqu'on sait qu'elle fait vivre un tourbillon émotionnel à son chien, c'est lui éviter (et s'éviter) de nombreux problèmes

🍁 Parfois, faire une pause dans le travail, mettre notre chien au vert (et s'y mettre également) est le meilleur moyen de recharger les batteries... Et de progresser.

Lorsque nous sommes au boulot, que la fatigue s'accumule, que les tensions surviennent avec les collègues, notre qualité de travail ne s'en retrouve t'elle pas impactée ?

Parfois, nos chiens ont juste besoin de souffler. Loin de leurs déclencheurs, loin des consignes et des attentes de l'humain. Des balades silencieuses, enrichissantes, un évitement précautionneux des situations stressantes, des besoins convenablement comblés et une relation apaisée et où la confiance mutuelle règne, sont les conditions sine qua none d'un réel apaisement de nos chiens aux grandes émotions.

Travailler sur les comportements qui peuvent porter défaut à autrui ou au chien lui-même est essentiel. Mais pour cela, encore faut-il que le cerveau du chien soit en capacité d'ancrer des apprentissages. Pour cela, pas de recette miracle : il ne doit pas être en permanence inondé de stress et d'incertitudes. Et il en va de même pour nous.

Prenons soin de nous, prenons soin d'eux, et gardons toujours cette idée en tête : notre temps à leurs côtés est limité. Cultivons les moments simples, les moments tendres. Accueillons-les dans leur entièreté, avec leurs (grandes) qualités et leurs défauts... Même s'ils viennent questionner les nôtres

Juliette Sastre
Yes We Dog - Education & Comportement canin

Illustration: Rio, qui arrive doucement mais sûrement à la fin de son accompagnement... Car ses humains, qui ont bien conscience des limites réelles de leur chien, estiment avoir atteint leurs objectifs... Ce qui me remplit de joie ❤️

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