Cindy Delorme - Podologue équin

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Cindy Delorme - Podologue équin Diplômée de niveau 2 en Podologie Équine Appliquée (ADAEP), sur le secteur de la Haute-Savoie.

28/10/2025

📅 Chaque année à l'automne (et au printemps) se pose la question de faire un drainant, une détox, un soutien de la flore, du système immunitaire. Véritable nécessité ? Habitude ? Mode ?
Pourquoi faire une détox, un drainant (parce que ce n’est pas la même chose !), quels sont les organes ciblés ?
Voilà quelques éléments de réponse pour y voir plus clair et ne pas tomber dans l’excès de complémentation qui peut devenir néfaste 🔎

Le rôle du foie :
📍 Organe central de la détoxification
📍 Filtre, transforme et neutralise les déchets issus du métabolisme (dégradation des protéines, lipides, etc.), les substances considérées comme toxiques (médicaments, vermifuges, polluants environnementaux, métaux lourds, etc.), etc.
📍 Joue aussi un rôle dans la digestion et l’élimination des graisses (via la production de bile), le métabolisme énergétique (glucose, lipides), le stockage de vitamines et minéraux, etc.

Le rôle des reins :
📍 Filtrent le sang en continu
📍 Éliminent via les urines les déchets hydrosolubles (urée, créatinine, excès de sels minéraux, etc.), les métabolites de certaines toxines transformées par le foie.
📍 Maintiennent l’équilibre hydrominéral (eau, sodium, potassium, etc.)
📍 Et bien d'autres encore.

✏ Le principe général des détox et drainages :
Le foie et les reins sont naturellement faits pour éliminer : stimuler sans raison revient à leur forcer la main.
➡ Faire une cure détox n’a d’intérêt que si les organes sont réellement en difficulté.

🗓 Périodes de sollicitation naturelle :
Le foie est déjà fortement mobilisé lors des changements de saison (été/automne, hiver/printemps) avec les changements de températures, de durée d’ensoleillement, les changements dans la composition de l’herbe ou le passage au foin, avec la vermifugation, etc.
➡ Un foie sain gère parfaitement ces ajustements sans aide extérieure.

🌿 Rôle des plantes drainantes :
Certaines plantes (Chardon-Marie, artichaut, pissenlit, orthosiphon, etc.) stimulent la fonction hépatique ou rénale. Elles peuvent être très utiles en cas de surcharge ou de signe clinique avéré mais contre-productives si le foie ou les reins sont déjà sursollicités.
Chaque plante a plusieurs principes actifs. Par exemple, une plante peut être à la fois cholérétique (stimuler la sécrétion de bile) et anti-inflammatoire. Mal choisie, elle peut aggraver un déséquilibre en stimulant par exemple un système immunitaire déjà sur-stimulé comme ça peut être le cas pour un cheval dermiteux, alors que l'objectif de départ était d'aider le corps à éliminer des toxines.

⚠ Les risques d’un drainage mal conduit
📍 Risque de stimulation inadaptée : utiliser une plante qui stimule le système sur un terrain inflammatoire peut accroître l’inflammation, aggraver les réactions allergiques (eczéma, toux, démangeaisons, etc.).
📍 Risque d’épuisement : chez les chevaux âgés, fatigués, immunodéprimés ou convalescents, le drainage consomme de l’énergie, mobilise le métabolisme et peut donc fatiguer l’organisme au lieu de le soutenir.
📍 Risque de déséquilibre métabolique : un drainage mal dosé ou trop long peut provoquer une crise de guérison (augmentation temporaire des symptômes), une déminéralisation (perte excessive de minéraux par sur-filtration), des déséquilibres électrolytiques ou une déshydratation.
📍 Risque de perturbation physiologique : les reins, trop stimulés, peuvent perdre leur capacité d’autorégulation. Le foie, suractivé, peut libérer plus de toxines dans le sang que l’organisme ne peut éliminer immédiatement.
➡ Le drainage n’est bénéfique que lorsqu’il est justifié (signes cliniques, analyses), personnalisé (terrain, âge, état général, saison) et encadré (choix des plantes, durée, dosage).

Quels signes peuvent évoquer un besoin de soutien ?
📍 Urines foncées de façon prolongée
📍 Transpiration plus abondante ou plus odorante que d’habitude
📍 Écoulements persistants (yeux, naseaux)
📍 Peau ou poil gras, pellicules, aspect terne du poil
📍 Raideurs, douleurs articulaires, engorgements
📍 Fatigue, baisse d’énergie, changement d’humeur ou irritabilité
Dans ces cas là, on peut effectivement envisager un soutien bien pensé, en tenant compte des différentes propriétés des plantes utilisées et de leurs avantages et inconvénients, sans tomber dans l'excès avec trop de plantes différentes ou au contraire des produits très "marketing" dont les dosages sont inconnus ou sur des supports contre productifs.

💧 Importance de l’hydratation et de l’alimentation dans le fonctionnement normal du foie et des reins :
➡ Une alimentation adapté, un accès à une eau de qualité et une bonne couverture en minéraux, oligo-éléments et vitamines est indispensable pour le bon fonctionnement du foie et des reins : ils permettent de maintenir le transport et l’élimination des toxines, soutenir la sécrétion biliaire et la digestion, prévenir la stagnation des déchets et la surchauffe métabolique et les fonctions normales de ces organes.
➡ Les excès sont néfastes : rappelons que le fer en excès se stocke dans le foie, le calcium en excès peut poser de gros soucis rénaux, les composés toxiques de certaines plantes dégradent le foie parfois sans retour en arrière, etc.

Comme toujours, il n'y a pas de science exacte et l'important reste de s'assurer qu'il y a une vraie nécessité pour ne pas faire l'inverse de ce que l'on souhaitait faire au départ :)

Produits de nouveau dispo. Ils m’accompagnent lors de mes tournées…
23/10/2025

Produits de nouveau dispo. Ils m’accompagnent lors de mes tournées…

17/10/2025

🍁 Châtaignes, glands, noix, noisettes : quelques précisions 🍁
Le post précédent a entraîné beaucoup de questions, ce sera donc plus simple d’y répondre ainsi 🤓

🔍 Quelle quantité de glands est mortelle ?
Malheureusement, il y a très peu d’études (pour ne pas dire aucune) fiables à ce sujet :
On connaît le mécanisme d’intoxication aux tanins et l’impact sur le foie, les muqueuses digestives, etc., mais comme chaque cheval possède sa propre sensibilité (le poulain de 6 mois, l’adulte de 10 ans et la mamie de 30 ans n’ont pas du tout la même capacité à encaisser !) et la teneur en tanins étant variable et pas quantifiable d’une année sur l’autre, il n'y a aucun moyen de le savoir réellement.
Bien entendu, un cheval qui mange une dizaine de glands ne va pas en mourir, mais pour le poulain de 6 mois qui en mange 30 très concentrés en tanins alors qu’il n’était déjà pas très en forme à la naissance, les conséquences peuvent être palpables.
🩺 De même, on connaît rarement l’état réel du foie de notre cheval (de ses organes de manière générale d’ailleurs) : cette phrase (ressortie dans plusieurs commentaires à notre grand désespoir) qui consiste à dire qu’ils en mangent depuis des années sans souci, ne peut pas être prise comme une vérité : peut être qu’un jour ce sera la fois de trop, le gland de trop. Peut-être pas 🤷‍♀️
Mais les témoignages sont assez nombreux sur le sujet pour savoir que personne n’est à l’abri, aussi fortes soient les certitudes de ceux « qui ont toujours fait comme ça » (et qui ont eu de la chance).
Donc la seule réponse sera celle du bon sens :
➡ Le moins possible, sur la durée la plus courte possible (car 30 glands sur une journée ou 10 glands par jour pendant 2 mois, ce n’est encore pas la même chose).

🔎 Les noix et les châtaignes sont-elles toxiques ?
Les tanins sont moins concentrés dans ces dernières que dans les glands, certes.
Mais encore une fois, la réponse relève du bon sens : les coques des noix sont dures, pas du tout adaptées à la mastication d’une bouche de cheval. Certains arrivent à casser la coquille et ne manger que la noix, mais d’autres avalent tout et niveau digestion, c'est autre chose que des fibres !
Les châtaignes sont très riches en sucre : quelques-unes pour notre grand selle-français en forme ne posera aucun problème. Une quinzaine de belles grosses châtaignes pour notre Fjord sensible à la fourbure, et ça peut vite être problématique. Et malgré tout, en grande quantité, les tanins seront toujours toxiques.
Pour les noisettes, la logique est exactement la même.

🔎 Au bout de combien de temps peut-on remettre les chevaux sur une parcelles pleine de glands (ou autres) pas ramassés ?
En principe, après plusieurs lessivages, une fois le fruit partiellement dégradé, le risque est censé être moins important (mais un gavage ne sera toujours pas souhaitable : rappelons que la quantité fait le poison).
🍄 Un second risque apparaît à ce moment-là : celui des mycotoxines.
Lorsque les glands, châtaignes et noix (ces dernières sont particulièrement connues pour entraîner des intoxications chez les chiens également) se décomposent, des champignons microscopiques se développent, et relâchent des mycotoxines dont l’impact peut vite être dramatique sur la santé des chevaux (voir article à ce sujet ici : https://harmonienutritionequine.com/les-mycotoxines-identification-et-precautions/).
On conseille donc d’attendre un maximum qu’ils soient bien dégradés, ou (si c’est possible bien sûr) les ramasser au fur et à mesure, sans pression comme les chevaux n'ont pas accès, pour les éliminer.

🔎 Que faire lorsque les gérants de pension ne prennent pas le sujet au sérieux ?
➡ Mettre à leur disposition des ressources fiables d’information : le Respe, l’IFCE et d’autres instances reconnues ont fait des communications à ce sujet (ici le PDF du Respe par exemple : https://respe.net/wp-content/uploads/2020/01/CHE124-intox.pdf).
➡ Même s’il en va de leur responsabilité, entre la théorie et la pratique il y a parfois un monde et les ressources en temps peuvent manquer, donc si vous vous sentez bien dans cette pension, vous pouvez essayer de prendre en charge des clôtures mobiles, batteries solaires, vous grouper avec les autres propriétaires pour gérer vous-même la situation.
Ne pas tomber dans la psychose s’il y a 1 chêne pour 50 chevaux (auquel cas un ramassage quotidien est peut-être envisageable ?), mais s’il y a beaucoup de chênes en accès libre dans ce cas il faudra peut-être envisager des décisions plus radicales par précaution.

🔎 Quid de l’effet vermifuge des tanins ?
C’est effectivement l’une des propriétés des tanins, mais le mécanisme est complexe (les tanins se lient aux protéines des parasites, mais pas que : aux protéines de manière générale). Les risques associés sont bien trop importants et les garanties d’efficacité beaucoup trop faibles pour que ce soit un moyen de régulation du parasitisme utilisable.

🟩 Pour conclure :
Comme toujours ou presque, il n’y a pas de réponse toute faite lorsqu’il s’agit des chevaux et de la nature.
La meilleure réponse est celle du bon sens : ne pas surestimer les risques certes et tomber dans la psychose (3 glands ne tueront pas un cheval en bonne santé), mais SURTOUT ne pas les sous-estimer (parce qu’ils en mangent rarement 3) !
✏️ Se rappeler qu’il peut ne pas y avoir beaucoup de glands au sol parce que les chevaux les ont déjà mangés.
✏️ Se rappeler que même moisis et lessivés par l’hiver, glands, châtaignes et noix sont dégradés entre autres par des champignons et qu’une trop grande quantité ne sera jamais bonne.
✏️ Se rappeler que les chevaux sont des animaux fragiles malgré leur stature, et qu’ils ont le chic pour se mettre (et nous avec) dans des situations désagréables.
✏️ Se rappeler que la justification « on a toujours fait comme ça » n’en est pas une : il y a trop de contre-exemples pour que ce soit valable.
🟩 Et enfin, 2 précautions valent mieux qu’une : si vous avez un doute, écoutez-vous !

11/10/2025

Communiqué de l’Union Professionnelle des Podologues Équins (UPPE)

L’UPPE est engagée depuis 14 ans comme syndicat professionnel dans la défense et l’amélioration de la podologie équine en France.
Cette activité qui était qualifiée de « mode passagère » depuis les années 2000 s’est transformée en un métier à part entière au fil du temps, partout en Europe.
Les branches professionnelles, les filières et les législateurs s’en sont saisis avec intelligence et ont encadré la situation dans de nombreux pays européens.
La France fait exception en accordant un monopole aux maréchaux-ferrants, ce qui a permis à l’UFM d’engager plusieurs procès contre des podologues, avec des résultats très contrastés indiquant bien la complexité du problème.

Mise au point concernant le dernier procès en date, à la suite d'une nouvelle plainte de l’Union Française des Maréchaux-Ferrants contre un podologue, en
l’occurrence contre Mme Aurélie Matern :
- Au tribunal correctionnel et en appel, les deux premiers jugements ont été favorables à la podologue.
- Le 7 octobre dernier, la Cour de cassation a cassé le jugement en appel, sur la forme mais pas sur le fond, et a renvoyé toute décision au tribunal de Poitiers.
L’affaire est donc toujours en cours.

La Cour de cassation rappelle ainsi que conformément à l’article 30 de la directive 2018/958 du parlement européen appliqué par extension à la santé animale :
« 15. En effet, l'exigence d'une qualification professionnelle pour
exécuter le parage, qui est un acte de soin, est justifiée par l'objectif d'intérêt
général que constitue le maintien de la santé des animaux. » Cass. crim., 7 octobre 2025, n°23-86.573

L’UPPE représentant plusieurs centaines de professionnels en France, pleinement investis dans leur mission de santé publique et de bien-être animal, se félicite de ce rappel qui témoigne de l’importance de formations professionnelles de qualité et d’un haut niveau d’exigence.

L’UPPE réitère son soutien à Mme Aurélie Matern. La mise en place d’un diplôme de podologie équine, afin d’encadrer la profession permettrait de garantir
une formation solide, pour le bien-être des équidés.
C’est l’objectif de l’UPPE depuis sa création.

Un instant magique en total liberté avec Petrus, un beau demi-trait.
07/09/2025

Un instant magique en total liberté avec Petrus, un beau demi-trait.

03/08/2025
Week-end de formation sur la gestion des plantes toxiques et l'agroforesterie équine aux Écuries de l’Envers à Les Villa...
02/08/2025

Week-end de formation sur la gestion des plantes toxiques et l'agroforesterie équine aux Écuries de l’Envers à Les Villards sur Thônes.

02/08/2025

🌾 Baromètre des foins 2025 🌾

Si l’année 2024 a été globalement marquée par des intempéries importantes au printemps, avec des fenêtres de récoltes très courtes, des sols détrempés nécessitant de retarder les récoltes (avec certaines premières coupes en août !) et donc des fourrages de qualité externe (mycotoxines, peu d’appétence, lignosité élevée, etc.) et interne (minéraux lessivés, taux de fer et manganèse souvent élevés) plutôt mauvaises (exception faite des taux de sucre souvent bas en raison des récoltes plus tardives), les récoltes de l’année 2025 s’annoncent bien différentes pour de nombreuses régions !

☀ En effet, ce printemps 2025 a été marqué par une sécheresse de surface précoce, permettant d’avoir une pousse de l’herbe rapide et des sols portants. Les récoltes ont pu être faites bien plus tôt dans la saison mais avec des fourrages qui ont malgré tout souffert un peu de la sécheresse.

🔬 Nous ne sommes qu’au début de la saison des analyses de fourrages, mais sur les (déjà) nombreux échantillons analysés, cela se traduit par :
📍 Des fourrages souvent très verts, secs, qui sentent bon, très appétant
📍 Des taux de sucre élevés voire très élevés pour certains
📍 Des fourrages riches en énergie
📍 Des taux de protéines particulièrement bas
📍 Des taux de calcium/phosphore/magnésium plutôt corrects
📍 Des taux de fer/manganèse globalement moins excessifs, très corrects pour certains (avec toujours des exceptions très hautes)
📍 Cuivre et zinc (mais aussi soufre) : rien ne change, ils sont toujours très bas !

➡ Les volumes de récoltes sont visiblement beaucoup moins importants : certains récoltants ont donc tendance à couper plus court, ce qui peut entraîner des contaminations à la terre et beaucoup de poussière.
➡ De même, les plantes toxiques et notamment le séneçon de Jacob ont pu arriver à maturité (ou en tout cas à des stades plus avancés) plus tôt et représenter, pour les parcelles non gérées, des volumes plus importants dans les récoltes. S’il est évident qu’il faut utiliser des foins sans séneçon, la réalité sur le terrain est souvent moins simple …

⚠ Il ne s’agit ici que de tendances générales, qui peuvent varier d’une zone à l’autre, selon la météo, les sols, les variétés de graminées, les conditions de récoltes, etc. Mais ces tendances sont précieuses pour ceux ne pouvant pas faire analyser leur fourrage.

Ce que cela nous dit :
📍 Les chevaux sensibles aux sucres devront être surveillés de près : rappelons qu’un foin pour cheval SME ne devrait pas dépasser plus de 100g de sucre par kilo de matière sèche (10%). Beaucoup d’analyses rapportent des foins à 12 voire 16% alors que l’on était plutôt sur une moyenne de 7 ou 8% l’année passée.
La restriction en quantité peut entraîner un manque de protéines également pour ces chevaux à faibles besoins malgré leur capacité à bien les assimiler.
📍 Les chevaux à forts besoins en énergie devraient y trouver leur compte, mais leurs besoins sont également élevés en protéines, et là ce sera bien plus compliqué : risque de perte de masse musculaire en premier lieu, dégradation de la qualité des tissus (peau, tendons, mauvaise cicatrisation), fatigue, moins bonne synthèse de nombreuses hormones qui ont besoins d’acides aminés (qui composent les protéines).
Une complémentation en qualité et quantité plus importante qu’à l’accoutumée risque d’être nécessaire, particulièrement pour les chevaux au travail, les chevaux âgés et les chevaux d’élevage.

En gros, un équilibre difficile à trouver entre apport en énergie élevé, apport en protéines bas, mais aussi des fourrages consommés avec envie (donc plus de quantité par cheval) mais moins de quantité disponible sur le marché.

🟩 Prochain point à l’automne, pour voir si la tendance en milieu d’été se confirme !
N’hésitez pas à nous parler de vos récoltes en commentaires, savoir si elles sont visiblement dans la tendance ou font plutôt exception 💬

19/07/2025

💉 La prise de sang est souvent recommandée sur les réseaux pour connaître le statut nutritionnel et adapter la ration d'un cheval, mais peut-on vraiment s'y fier ?
On fait le point 🔎

🩸 Le sang est avant tout un moyen de transport, pas de stockage : il montre ce qui circule au moment où le sang est prélevé (image à l’instant T) mais pas nécessairement les réserves ni l’utilisation réelle de ces nutriments par l’organisme.

Pourquoi les taux sanguins peuvent induire en erreur ?
📍 L’organisme régule en permanence (homéostasie) :
L’organisme maintient les paramètres vitaux stables malgré les variations de l’alimentation, de l’environnement ou de l’état de santé.
➡ Exemple du calcium : le calcium est vital pour ne nombreuses fonctions physiologiques, notamment la contraction des muscles et donc du cœur. Le maintien de la disponibilité du calcium dans le sang est donc une priorité pour l’organisme. Si l’apport alimentaire est insuffisant, le corps puise dans ses réserves, notamment dans les os. Donc un cheval peut afficher un taux de calcium sanguin normal, alors que son organisme est en train de déstocker le calcium osseux pour maintenir les taux dans le sang.

📍 Les stocks sont ailleurs :
Certains nutriments sont majoritairement stockés dans des tissus ou organes et ne circulent que faiblement dans le sang.
➡ Exemple du fer : la majorité du fer dans l’organisme est stocké, et la mesure du fer dans le sang mesure le fer circulant, pas les réserves. En plus, l’organisme peut cacher le fer pour limiter la croissance des bactéries en cas d’infection. À l’inverse, un excès chronique de fer est fréquent (foin riche, eau ferrugineuse), mais n’est pas toujours visible sur la prise de sang.
Donc encore une fois, un taux bas n’indique pas forcément, et quasiment jamais, un manque réel et supplémenter à l’aveugle peut être dangereux.
💡 Dans certains cas, comme pour le fer, il existe des marqueurs fonctionnels ou de stockage qui donnent une information bien plus pertinente que la mesure directe du nutriment dans le sang. Malheureusement ces analyses sont difficilement disponibles pour les chevaux à l'heure actuelle.

📍 De nombreux facteurs peuvent fausser les résultats :
L’alimentation juste avant la prise de sang, un effort physique, l’hydratation, le stress, l’âge ou l’état de santé peuvent influencer les résultats. La préparation et la manipulation des échantillons sont aussi des sources fréquentes d’erreurs. Par exemple, une hémolyse (mélange du contenu des globules rouges avec le sérum ou le plasma) peut fausser certaines valeurs en libérant les nutriments contenus dans les globules rouges, comme le fer ou le potassium.
Certaines vitamines, enzymes ou métabolites sont aussi très instables et nécessitent des conditions strictes ou une analyse rapide, ce qui n’est pas toujours réalisable en pratique de terrain.

⚠ Enfin, deux chevaux recevant la même ration peuvent pourtant présenter des valeurs sanguines différentes. D’où l’importance de comparer un résultat non seulement aux normes générales, mais aussi aux propres valeurs de référence du cheval lorsqu’il est en bonne santé.

🟩 En conclusion, si certaines valeurs peuvent être correctement reflétées par une prise de sang (phosphore et magnésium, excès/toxicité de sélénium, etc.), ces résultats doivent être interprétés avec précaution car ils dépendent de nombreux facteurs. Doser simplement les nutriments dans le sang n’est pas pertinent pour évaluer l’apport alimentaire en calcium, en fer mais aussi en iode, en cuivre et en zinc.
➡ Le meilleur outil (même s'il reste imparfait) pour vérifier si l’alimentation couvre correctement les besoins reste l’analyse de ration, idéalement basée sur une analyse du fourrage, quand cela est possible et pertinent 🌱

👩‍🔬 Petite précision concernant nos partages : ils sont entièrement rédigés par notre équipe, aucun outil d'IA ou assimilé n'est utilisé chez nous.
Toutes nos sources sont disponibles sur demande, mais nous faisons le choix de ne pas les afficher pour ne pas alourdir les posts.

19/07/2025

𝐄𝐬𝐭-𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐯𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐞𝐮𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐭𝐭𝐫𝐚𝐩𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐥𝐚𝐝𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐋𝐲𝐦𝐞 ?

Oui, la maladie de Lyme, (ou borréliose). C'est une bactérie transmissible aux chevaux, tout comme aux humains, chiens et chats et elle se transmet par la piqûre d’une tique infectée.

Les symptômes de la maladie de Lyme chez le cheval sont non spécifiques, ce qui signifie que d’autres maladies peuvent conduire aux mêmes signes cliniques. C'est pas hyper pratique pour la déceler ! Il peut y avoir boiteries inexpliquées, des raideurs, de la fatigue persistante, de la fièvre, des uvéites, de la perte de poids, l'apparition de nodules…

En cas de doute, un contrôle précoce permet de mettre en place un traitement rapidemenet !

✅ 𝐋𝐞 𝐦𝐢𝐞𝐮𝐱 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞́𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧 :

Inspectez votre cheval le plus souvent possible et retirez les tiques à l’aide d’un tire-tique adapté (pas de recette de grand-mère!).

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