
19/09/2025
Aujourd’hui j’ai 36 ans (et bientôt je ne dirais plus mon âge ah ah !).
Il y a vingt ans de ça, quand je disais que je voulais vivre de ma passion, avoir des animaux et devenir comportementaliste on me répondait « ah ah, tu verras quand tu auras un amoureux et des enfants ».
A l’époque j’avais déjà un amoureux, MON amoureux, et heureusement pour lui que je ne lui ai pas déversé tout l’amour de ma passion pour les animaux sur lui, sinon il aurait eu du mal à survivre, soyons clair 🥵.
Et potentiellement il ne m’aurait jamais épousé !
Et il y a aussi un peu plus de vingt ans de ça quand j’ai annoncé à la conseillère d’orientation de 3e que je voulais être éducatrice comportementaliste, elle a eu beau chercher dans ses petites pages y avait pas l’onglet « la f***e aux animaux ».
Alors elle m’a regardé en me disant que infirmière c’était bien aussi, que je pouvais choisir la voie du lycée générale dans cette filière parce que de toute façon l’anatomie du chien et de l’humain c’était kiff kiff bourriquo…
Et moi comme une adolescente à qui on met une pression de fou fou pour trouver vite sa voie et valider son choix je me suis dit pourquoi pas.
Bref 3 ans de errance dans les couloirs du lycée à me demander pourquoi ?! Et puis la délivrance, enfin presque.
À l’époque ce métier là c’était quelque chose.
J’ai quitté en larmes des terrains d’éducation parce que c’était la mode de lancer des boîtes à cailloux sur des chiens (quoi ça l’est encore pour certains ?!), d’avoir des colliers étrangleurs, de plonger le chien dans une détresse immense et de se cacher sous couvert de « ça l’habitue ».
Alors j’ai fait mon petit bonhomme de chemin, j’ai créé ma société il y a 15 ans, à 21 ans.
Là aussi on m’a prise pour « la f***e aux animaux ».
Maintenant j’ai ma place légitimement ici.
Ça me procure une immense joie et une immense fierté.
Je suis là où je devais être.
J’ai prouvé que les rêves n’attendent pas. Oui parce que parfois on doit encore un peu justifier les choses …
Ce métier c’est une partie de moi. Ça prend de la place, parfois un peu trop.
Parce que c’est un métier qui n’est pas encore assez encadré qui donne l’impression que tout le monde peut le faire, à l’heure où les professionnels se remettent sans arrêt en question et font en continue des formations …
Mais j’ai bien envie de vous dire que ça en vaut tellement la peine.
Finir sa journée de boulot, les vêtements remplis de poils c’est une vraie vocation. Vraiment.
Sentir le chien aussi.
Bref.
Personne ne laissez jamais personne vous faire douter de vos rêves.
Tout arrive à qui sait attendre.
Et surtout le meilleur reste toujours à venir.
Merci d’être là.
J’ai l’intention de rester dans le milieu jusqu’à devenir une vieille branche fripée.
Vous êtes prévenus.