16/01/2025
Je poursuis ma série pour les passionnés de Mantrailing. Voici les bases essentielles que chacun devrait parfaitement maîtriser, surtout si vous continuez à pratiquer en mode ludique entre vous. Connaître ces fondamentaux est indispensable pour progresser et éviter de mauvaises habitudes.
▶️La prochaine fois, je vous ferai un point détaillé sur l’influence des différents types de terrains sur la performance du binôme.
Cela vaut également pour ceux qui prétendent enseigner cette discipline sans réelle expérience (juste avec un ACACED…😏 vous voyez de qui je parle). Maîtriser ces principes de base vous rendra plus crédibles et, surtout, évitera de tromper les équipes en leur faisant croire à des résultats irréalistes.
La discrimination d’odeur chez le chien est fortement influencée par l’environnement, car les conditions météorologiques et la nature du sol modifient la dispersion, la concentration et la perception des molécules odorantes. Voici comment chaque facteur impacte le travail olfactif du chien.
Froid :
Le froid, en particulier les températures négatives, ralentit fortement l’évaporation des molécules odorantes, ce qui fige l’odeur au sol et réduit sa volatilité. Cependant, il ne détruit pas l’odeur mais la conserve de manière plus stable, bien que moins perceptible pour le chien. Par temps très froid et sec, l’air devient plus dense, limitant la dispersion des molécules dans l’air et rendant le pistage aérien plus complexe. En revanche, si l’air est froid mais légèrement humide (brouillard givrant, gelée blanche), l’humidité peut aider à fixer l’odeur au sol, facilitant le pistage.
Neige et gel :
La neige agit comme un isolant et peut piéger l’odeur sous sa surface, maintenant une concentration stable. Cependant, lors de la fonte, les molécules sont relâchées, créant des pics olfactifs différés.
Vent :
Le vent influence directement la dispersion des particules odorantes. Un vent léger permet une diffusion progressive, facilitant la détection. En revanche, des vents forts fragmentent l’odeur et la déplacent, créant des poches odorantes éloignées de la source. Le chien doit alors ajuster sa quête en balayant plus largement l’environnement.
Soleil et chaleur :
La chaleur accélère l’évaporation des molécules odorantes, rendant l’odeur plus volatile et diffuse. Sur un sol sec et chauffé, comme l’asphalte ou les surfaces minérales, l’odeur tend à s’élever et se diluer rapidement, réduisant la concentration au sol et rendant le pistage plus complexe.
Pluie et brume :
L’humidité modifie la répartition des molécules odorantes. Une pluie légère ou une brume fixe les particules odorantes au sol, stabilisant l’odeur et facilitant le pistage. En revanche, une pluie forte peut “laver” l’odeur en dispersant ou diluant les molécules. Les sols argileux ou humides retiennent mieux les odeurs que les surfaces sableuses ou rocheuses.
Sable :
Le sable présente des défis spécifiques selon son niveau d’humidité.
• Sable sec et chaud : Le sable sec favorise l’évaporation rapide des molécules odorantes, les particules d’odeur s’élevant rapidement, rendant l’odeur diffuse et instable.
• Sable humide : Un sable légèrement humide retient mieux l’odeur et facilite le pistage au sol.
• Sable mouvant ou instable : Dans les dunes ou les zones de sable fin, l’odeur peut s’infiltrer en profondeur, rendant l’analyse de surface plus difficile pour le chien.
Sol sec ou humide :
Un sol sec et poussiéreux favorise l’évaporation rapide des molécules odorantes, réduisant leur persistance au sol. À l’inverse, un sol humide, en particulier riche en matière organique, retient mieux les odeurs et facilite la perception olfactive.
Adaptation du chien :
Le chien ajuste naturellement sa stratégie de quête en fonction des conditions :
• En cas d’odeur plaquée (pluie, humidité, sable humide), il privilégie un pistage au sol.
• En cas de dispersion large (vent, chaleur, sable sec), il adopte une quête aérienne plus active.
• Face à des conditions complexes (sable mouvant, vent fort), il combine le flair au sol et l’exploration aérienne pour localiser la source.
La capacité du chien à discriminer une odeur malgré ces variations dépend de son expérience, de la qualité de son entraînement et de l’exposition progressive à différents environnements.
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