OCEC

25/08/2022

20/08/2022

C'est quelque chose que tout le monde devrait voir.

Lorsque vous obtenez vos chiots de 8/10 semaines, veuillez garder cette image à l'esprit. Leurs os ne se touchent même pas encore. Ils marchent si joliment avec de grosses pattes souples et des mouvements bancos parce que leurs articulations sont entièrement constituées de muscles, de tendons et de ligaments recouverts de peau. Rien n'est encore bien ajusté ou n'a encore de véritable prise.

Lorsque vous les faites courir de manière excessive ou que vous ne limitez pas leur exercice pour les empêcher d'en faire trop pendant cette période, vous ne leur donnez pas la chance de grandir correctement. Chaque grand saut ou course rebondissante excitée provoque des impacts entre les os. En quantités raisonnables, ce n'est pas problématique et c'est l'usure normale dans laquelle chaque animal s'engagera.

Mais lorsque vous laissez le chiot sauter de haut en bas du salon ou du lit, emmenez-le faire de longues promenades/randonnées, vous endommagez cette articulation en formation. Lorsque vous laissez le chiot grimper sur des carreaux sans traction, vous endommagez l'articulation.

Vous n'avez la chance de les cultiver qu'une seule fois. Un corps bien construit est quelque chose qui vient d'un excellent élevage et d'une bonne éducation - LES DEUX, pas seulement un.

Une fois adulte, vous aurez le reste de votre vie à passer à jouer et à vous engager dans des exercices à fort impact. Alors, restez calme pendant qu'ils sont encore de petits bébés chiots et offrez le cadeau qui ne peut être offert qu'une seule fois.

Les os et les articulations des chiots se développent encore jusqu'à ce qu'ils aient au moins 18 à 24 mois. Trop d'exercice ou de marche peut gravement endommager leurs structures osseuses et articulaires de manière irréversible.

11/08/2022

Quand aurons nous de tels messages sur nos plages à La Réunion à la place des amendes et panneaux d’interdiction ?

Photo MS - Ville d'Hyères

23/06/2022

*** Une histoire de compétences plutôt que d'éducation ***

Quand vous accueillez un jeune chiot dans votre foyer, il vient juste de quitter le nid, où il vivait avec sa fratrie plus ou moins nombreuse et sa mère plus ou moins présente. Selon le lieu où il est né, il a pu être en contact ou non avec des adultes, découvrir ou non l'environnement... Dans tous les cas il a déjà développé un grand nombre de connaissances concernant son être et le monde qui l'entoure. Et celles ci seront le terreau de sa future adaptabilité, de sa future personnalité, des capacités qu'il va développer par la suite.
Quand il arrive dans votre maison, déjà c'est un choc et un grand changement pour lui, votre monde étant très éloigné bien souvent de celui dans lequel il a vécu jusque là. Votre empathie et votre patience à son égard vont grandement l'aider à passer ce cap, mais aussi à créer le lien d'attachement à vous. Ainsi, ce ne sont pas les règles de la maison ou les apprentissages qui doivent primer, mais la relation et la sécurité qui seront le socle de votre vie commune à venir.
On a coutume de penser que le chiot est, comme le jeune enfant, un petit être à éduquer, modeler et cadrer très rapidement. Le but de ces croyances est de surtout éviter qu'il nous déborde, qu'il puisse "tout faire", qu'il "nous manque de respect", qu'il nous "domine" .....
On se précipite alors à l'école du chiot, au centre canin .... on s'inquiète du moindre débordement qui pourrait laisser penser que nous avons face à nous "une tête dure" , "un dominant" ..... Et toutes ces croyances magiques bien ancrées maintenant dans les pensées de tout un chacun.
En réalité, plus que d'éducation, il est question de compétences de vie vers lequel nous pourrons guider le chiot, sans le brimer, sans le changer mais plutôt en l'accompagnant pour l'aider à devenir lui même.
Quelles sont ces compétences primordiales ?
- s'attacher à nous, que nous soyons sa personne ressource.
- savoir trouver en lui des ressources pour réfléchir et redescendre la pression
- être en capacité d'explorer l'environnement
- savoir communiquer avec ses congénères, utiliser également ses capacités à communiquer avec les humains
Sincèrement je pensais en écrire plus et je suis surprise moi même, au départ je pensais à "revenir quand on l'appelle" , mais je me rend compte que cet apprentissage en lui même découle des quelques compétences de base que j'ai écris au dessus.
Ces compétences primaires sont intrinsèquement liées à l'environnement dans lequel il va évoluer : sera-t-il entouré de compréhension, de patience, de respect, de calme ? Les qualités que l'on montrera à son égard seront d'autant plus développées chez lui par la suite qu'il aura baigné dedans.
La confiance nait de la confiance. La résilience nait de la résilience. Le respect nait du respect.
Soyez donc avec lui comme vous souhaitez qu'il devienne avec vous.
Vous êtes un guide, pas un maître.

bien visiblement puisque le sens moral et l'éthique n'est pas présent chez certains, je signerais tous mes textes.
ce texte est signé par emmanuelle besson , cynonyx-éducationcanine . tous droits réservés.

10/06/2022

Ce mardi midi, dans le RTL INFO Bienvenue, Alix Battard a évoqué les différents colliers pour chien. Les colliers électriques, à pique ou étrangleurs ...

31/05/2022

🐕 1. Faire SOCIALISER votre chien ne signifie pas forcément à l’obliger à rencontrer d'autres chiens
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la première et la plus grande erreur est de penser que socialiser signifie laisser notre chien rencontrer d'autres chiens et d'autres personnes à tout prix.
Socialiser ne signifie pas exposer à des stimuli, mais donner au chien les outils pour se sentir bien en présence d'individus et dans des environnements inconnus.
Chaque chien est différent, chaque chien nécessite un chemin spécifique, ce qui lui permet de se sentir bien.

🐕 2. Un chien bien socialisé n'est pas un chien qui se comporte bien
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Un chien socialisé n'est pas un chien bien élevé.
C'est un chien qui va bien.
Un chien peut aller bien et toujours ne pas vouloir rencontrer des chiens inconnus, ou tout chien inconnu, ou un certain type de chien inconnu, ou un chien inconnu spécifique.
Ou des inconnus.
Un chien avec les bonnes compétences sait non seulement comment choisir différentes stratégies relationnelles, mais sait également comment éviter un autre chien.
La compétence peut signifier choisir de ne pas rencontrer un autre chien.
Le résultat de la socialisation n'est pas de changer le comportement ou la personnalité d'un chien, mais d'apprendre à le connaître, à comprendre quand il va bien, avec qui il va bien, ce qui l'aide, ce qui le rend difficile.
Apprenez à prévoir l'issue d'une rencontre entre chiens et à éviter les rencontres qui nuisent à leur santé émotionnelle.

🐕 3. Ne laissez pas les chiens se rencontrer en laisse
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En ville, de nombreuses rencontres ont lieu avec des chiens tenus en laisse.
La laisse, quelle que soit sa longueur et même si elle est attachée à un harnais, limite les mouvements, oblige le chien à aller dans la direction choisie par le propriétaire, réduit le temps et l'espace d'interaction.
Utiliser la laisse pour tenir le chien, ou pire pour le tirer vers l'arrière ou le traîner, provoque un stress intense et tue la confiance du propriétaire.

🐕 4. Ne forcez pas le chien à s'approcher aux chiens inconnus
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De nombreux chiens se jettent sur d'autres chiens uniquement parce qu'ils anticipent le choix du propriétaire de les faire «socialiser» avec d'autres chiens.
Cela se produit surtout avec les chiots ou avec les races considérées comme amicales.
Les rencontres forcées, trop courtes et intenses, provoquent de l'anxiété chez le chien, et peuvent conduire à des réactions d'alarme, de peur, de menace.

🐕 5. Il n'est pas vrai qu'ils doivent "se débrouiller seuls"
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J'entends souvent les propriétaires déclarer que lorsque deux chiens se rencontrent, ils doivent «se débrouiller seuls», même s'il y a des tensions.
Les chiens choisissent rarement qui rencontrer, et il est donc de notre responsabilité de gérer l'interaction.
Un chien peut manquer de force physique, de force de caractère ou de capacité à interrompre une interaction qui lui cause du stress, de la peur et lui mettre en danger.
Un chien peut nous demander de nous éloigner, nous demander de l'aide.
(quand un chiens nous saute dessus c’est un exemple).
Il est important d'être présent non seulement physiquement, mais mentalement et émotionnellement.

🐕 6. Ne basez pas vos choix sur la race du chien ou sur les préjugés
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Les préjugés concernent les races (les pit-bulls, les bergers allemands, les rottweilers etc qui sont dangereux ...), le sexe (les mâles s'entendent bien avec les femelles et vice versa), l'âge (les chiots doivent jouer avec les autres chiots).
Les chiens sont des individus, apprenez à les regarder comme des individus, quelle que soit leur apparence extérieure.

🐕 7. Ne faites pas confiance à ce que disent les autres propriétaires de chiens
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"Le mien est bon", "Le mien aime les chiots", "Le mien s'entend bien aussi avec les mâles (tant qu'ils ne sont pas dominants, ne le regardez pas dans les yeux, ne le défiez pas, ne m'approchez pas, qu'ils le font pas toucher son jouet ...).
Les propriétaires mentent, parfois sans s'en rendre compte.
Regardez les chiens, les chiens ne mentent jamais (les seuls chiens qui peuvent mentir, en un sens, sont ceux qui ont été inhibés et n'osent pas réagir à un autre chien).

🐕 8. Même si les chiens jouent, faites attention à l'équilibre des parties
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"Comme c'est beau, ils jouent!". Peut-être.
Ce qui pour nous est tout un jeu, peut être un défi, une provocation, une imposition, qui peut être déséquilibré et causer une gêne sévère à un chien, et peut même dégénérer en bagarre.
Les comportements à surveiller sont:
- poursuite (surtout si l'un poursuit toujours l'autre et que le poursuivi n'arrive jamais à arrêter le poursuivant, ou si le poursuivant tente de mordre le poursuivi sur les pattes arrière ou arrière)
- l'étreinte (les deux chiens sont debout sur leurs pattes de derrière et se serrent dans leurs bras avec les pattes avant, cela peut indiquer une augmentation d'intensité qui peut dégénérer en bagarre)
- des comportements de fort stress ou de peur (se cogner contre les propriétaires, frapper le propriétaire avec le museau fermé, japper, queue entre les pattes ...)

🐕 9. Le moyen le plus efficace d'arrêter un combat de chiens est de ne pas commencer
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On me demande souvent comment se termine un combat.
Le meilleur moyen est d'éviter qu'une rencontre ne devienne si intense et dangereuse.
Bien qu'il soit rare que les chiens se blessent (souvent parce que les propriétaires essaient de les diviser), il s'agit toujours d'un événement très stressant, voire traumatisant.
Pour éviter une bagarre, en cas de doute, évitez la rencontre.

🐕 10. Tous les chiens n’ont pas besoin de «socialiser» pour être heureux
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Pour un chien de famille, l'élément le plus important pour être heureux est une relation correcte avec le propriétaire et avec tous les autres chiens et membres de la maison.
La famille est au centre de tout. Un chien ne doit jamais avoir peur dans sa propre maison, des personnes ou des autres chiens.
Rencontrer des chiens inconnus peut être amusant et utile, mais cela peut aussi être une source de stress.
C'est à nous de comprendre si notre chien a vraiment besoin de rencontrer des chiens inconnus, s'il le peut, s'il l'aime, si c'est bon pour lui.
Ce n'est pas quelque chose que nous devons faire à tout prix pour être de bons propriétaires.
Il existe d'autres activités qui peuvent rendre notre chien heureux.

Alexa Capra

27/05/2022

En Allemagne, et d'autres pays, enfermer un chien dans une cage est interdit par la loi!
Deux exceptions à la règle : le transport et les soins médicaux recommandés par le vétérinaire.
Plus aucun entraîneur de chien ne peut recommander d'enfermer un chien en cage dans certains pays, dont l'Allemagne, la Norvège et la Suisse.
Si le sujet vous intéresse j'ai traduit le PDF sur ma page Trust Your Dog
https://www.facebook.com/TRUST-YOUR-DOG-116418740264194/photos/pcb.500901851815879/500899331816131

Lire plus :
fil:///C:/Users/user/Desktop/DTBl_03_2022_Hundeboxen.pdf

https://www.facebook.com/training4paws.de/photos/a.489138384779760/1664934780533442/

20/05/2022

19/05/2022

Je constate malheureusement une recrudescence des morsures de chiens sur humains.

Les raisons ?

➡️ Tant que les gens estimeront que leur chien DOIT supporter TOUT ce qui vient de ses maîtres, il y aura encore de nombreux coups de chicots de distribuer !

➡️ Tant que les gens choisiront des races de chiens pour leur physique sans se préoccuper de leurs besoins et là je pense à tous ces chiens de travail qui vrillent tant ils s'emmerdent, il y aura encore de nombreux coups de chicots de distribuer !

➡️ Tant qu'il y aura des educateurs et des vétérinaires généralistes et/ou comportementalistes qui apposeront des étiquettes telles que "Vôtre chien, c'est un dominant !" ; "Votre chien, faut le matter !" ; "Votre chien faut lui montrer qui est le chef !" et autres conneries du genre, il y aura encore de nombreux coups de chicots de distribuer !

➡️ Tant qu'il y aura des pros qui donneront des conseils qui datent d'un autre temps et qui surtout ne sont pas basés sur les sciences, il y aura encore de nombreux coups de chicots de distribuer !

➡️ Tant que l'humain se sentira supérieur aux autres espèces, il y aura encore de nombreux coups de chicots de distribuer !

Il devient urgent de proposer aux maîtres une formation adaptée, basée sur l'ethologie et la communication afin d'éviter des drames.
Si les gens s'attachaient d'abord à observer, à comprendre et à lire leur chien avant de vouloir à tout prix lui apprendre à obéir dès 2 mois, on ferait un énorme bond en avant.

Pour leur équilibre, il nous faut respecter leur développement et leurs capacités cognitives !

Est ce qu'on apprendrait à un môme d'un an à lire et à compter ?
Est ce qu'on apprécierait d'être pouillé toute la journée ?
Est ce qu'on aimerait être sollicité et donc dérangé tout le temps ?
...

Encore une fois, vous n'êtes pas obligés de suivre cette page !
Si vous n'êtes pas en accord avec ma vision, ce sera un plaisir d'échanger de façon constructive. Ce qui signifie que vous vous adressez à moi directement, pas sous forme de commentaires ironiques et dénués de sens !
En revanche si c'est pour me parler des youtubeurs du moment, ne vous fatiguez pas à commenter 🤣
Chacun ses opinions 😉
Perso, comme je ne suis pas maso, je ne vais pas me torturer les yeux sur des pages qui n'ont pour moi aucun sens et aucun intérêt.

Bonne fin de journée.

16/05/2022

🚨 Auriez-vous quelques minutes à m’accorder pour que je puisse vous raconter cette petite histoire 😘

📢 À quel prix sommes-nous prêt à faire vivre certaines situations à notre chien ? 🚨

➡️ J’aimerais que vous puissiez porter attention à cette photo quelques instants. Qui pour certaines personnes pourrait paraître anodine mais qui moi me fait énormément réfléchir.

➡️ À quel prix sommes-nous prêt à faire vivre certaines situations à nos chiens ? Telle est la question que je me pose. Quand je vois cette photo, je ne peux que me rendre compte de la facilité que l’humain a d’exiger de son chien qu’il supporte une situation sans prendre totalement conscience des conséquences possibles.

➡️ Est-ce qu’il y a eu une réflexion quant à l’agissement de l’être humain pour en arriver à ce niveau-là.

➡️ Il n’est malheureusement pas rare de voir sur certaines vidéos d’éducateurs canin professionnels, enfin soi-disant professionnel, nous montrer un travail à l’attache et en muselière d’un chien réactif. Ne laissant aucune possibilité de réponse de la part du chien, en dehors de la résignation face à cette situation. Sûrement pour montrer qu’ils en ont deux grosses entre les jambes, mais finalement pas grand-chose dans la tête.

➡️ Ne vous y trompez pas, la résignation dans cette situation n’étant pas un résultat pour le chien, mais seulement pour le maître. Qu’en est-il de l’état émotionnel du chien ? Qu’en est-il de sa réelle problématique ? Qu’en est-il de sa réelle résolution ?

➡️ Il est bien beau de faire croire à un client que la problématique se résout de cette manière-là quand on ne se consacre qu’au travail de la conséquence et non de sa cause. Comment va s’en sortir ce client lâché dans la nature avec son chien, qui finalement n’a été travaillé que par l’éducateur canin sur un terrain clos, à l’attache, et en muselière ?

➡️ Je pense que cette image résume parfaitement la future vie du chien malheureusement. Qui ne sera que obligation, résignation, détresse, mal-être.....

➡️ Ne serait-il pas plus intelligent de se poser les bonnes questions ? Pour proposer au chien un travail basée sur la cause de sa problématique en lui laissant la possibilité d’ajuster ses réponses pour un vrai travail de fond et de désensibilisation tout en respectant son rythme ?

➡️ Cette publication n’a pas été faite pour incriminer les gens mais pour vous proposer une autre piste de réflexion, quant à l’importance des propositions de situations que nous faisons à nos compagnons à quatre pattes. Tout simplement parce que quand notre chien n’est pas encore prêt à affronter certaines situations, est-il nécessaire de les lui proposer, sachant qu’elles pourraient être bien plus néfastes qu’enrichissantes.

➡️ N’est-il pas plus judicieux d’accompagner son chien lors de situations difficiles pour pouvoir le rassurer et le faire évoluer, que de le laisser affronter seul cette situation sans possibilité de réponse, à part la résignation ?

😍 Et j’aimerais terminer cette publication par ce raisonnement : La remise en question ne devrait pas être perçue avec fierté comme la limite de nos connaissances, mais comme la continuité de son développement

13/05/2022

On me dit souvent en consultation « Mon chiot dort dans sa cage en bas, c’est ce qu’on m’a conseillé. » Certaines personnes m’avouent parfois aussi d’un air coupable : « Je sais, c’est pas bien, mais on n’a pas tenu, on a dormi avec lui. » Alors là, je vous dis pas, j’ai juste envie de les serrer dans mes bras !!! 😍🥳 Je me contiens, bien sûr (on n’est pas des bêtes, non mais oh !), je leur explique juste pourquoi elles peuvent se déculpabiliser et au contraire être fières d’elles, car elles ont ressenti d'instinct ce qu’il fallait faire pour le bien-être de leur chien.

Il faut savoir que quand un chiot arrive chez ses adoptants, il est encore en période d’attachement primaire, c’est-à-dire dans une période de son développement où il a absolument besoin de sa maman. Le jour de son arrivée chez vous, votre chiot perd non seulement tous ses repères (sa maman, ses frères et sœurs, l’environnement de vie qu’il a toujours connu, les odeurs et les bruits qui lui étaient familiers…), mais il est également en grand stress par rapport à sa survie : l’être d’attachement dont il dépendait lui a été enlevé !

Comme sa maman n’est plus là, cet être d’attachement dont votre chiot a viscéralement besoin, il va falloir que ce soit vous. C’est désormais à vous de lui assurer un environnement de vie où il va se sentir 100 % en sécurité. Il doit savoir qu’en cas de besoin, en cas de panique, en cas de détresse, vous serez là pour l’aider. Donc ne le laissez surtout pas pleurer comme on le conseille dans les méthodes de l’école à l’ancienne ! 😱⛔️🤮 On a aujourd’hui de nouvelles données grâce aux neurosciences et on sait que cela provoque un énorme pic de stress chez le chien, qui peut se transformer en stress chronique s'il est répété.
Tout ce que votre chiot apprendra si vous le laissez pleurer, c’est qu’en cas de détresse, il n’a plus personne pour venir à son aide et qu’il a donc raison de stresser. Non, votre chiot ne fait pas de caprice : un chiot qui pleure est en stress et a besoin d’être rassuré, c’est ce que fait sa maman et c’est ce que nous devrions tous faire une fois que nous la remplaçons.

Rappelez-vous que votre chiot est un bébé, et qu’il ne vous connaît pas encore, il ne connaît pas votre maison, il ne connaît pas les odeurs et les bruits qui l’entourent, autant de choses qui s’ajoutent à son stress de départ. Sans compter que s’il est en cage, il est privé de sa liberté et ne peut ni fuir, ni rejoindre son nouvel être d’attachement si quelque chose lui fait peur. Il est seul et livré à lui-même. Rassurez-vous, votre chiot ne va pas développer de mauvaises habitudes ni un hyper-attachement : il a simplement besoin d’être rassuré et d’apprendre peu à peu à dormir seul si c’est ce que vous souhaitez.

Comment faire alors ?
👉 Les premières nuits, mettez son panier dans votre chambre ou dormez avec lui dans le salon si vous voulez vraiment éviter. Vous pourrez ainsi le rassurer quand il pleure, le faire sortir si besoin (il n’est pas encore capable de se retenir toute une nuit) et il se rendormira apaisé (et vous aussi !)
👉 Au fil du temps, votre chiot va se sentir de plus en plus à l’aise dans sa nouvelle maison, vous allez développer une vraie relation avec lui et il saura qu’en cas de besoin, vous serez là. Vous pourrez alors petit à petit reculer son panier pour l’amener, nuit après nuit, vers l’endroit où vous aurez décidé que votre chiot allait dormir.
👉 Il n’y aura plus de pleurs, plus de stress, et une belle confiance pourra se créer envers vous, son nouvel être d’attachement.

Pssst ! Ça marche aussi quand vous adoptez un chien adulte, car changer d’environnement de vie est stressant pour tous les chiens. Personnellement, j’ai dormi en bas avec ma chienne Inna, adoptée à 5 ans, les 7 premières nuits après son arrivée. La 8e nuit, je me suis endormie dans mon lit et elle au salon, mais elle s’est réveillée et a pleuré durant la nuit. Je suis donc descendue la rassurer et suis restée près d’elle (ok, j’avoue, avec un gros doute sur l’efficacité de cette méthode 🥴🥱). La 9e nuit et toutes les suivantes, chacune a dormi dans son lit, et je n’ai plus dû descendre la rassurer 😊🥳🤫
Aujourd’hui, les seules fois où Inna pleure encore la nuit, c’est quand elle est malade ; je descends alors lui ouvrir la porte du jardin et quand elle rentre, je remonte et tout le monde se rendort apaisé. Jamais Inna n’a pleuré par caprice pour me faire redescendre, ja-mais ! Et pour votre chien, ce sera tout pareil 😉

09/05/2022

08/05/2022

🐶 La longueur de la laisse 🐶

La longueur de la laisse est un détail très souvent ignoré, et pourtant absolument crucial pour plein d'apprentissages et pour des balades calmes.

❔ Le saviez-vous ? ❔
✅ L'allure naturelle du chien est le trot : dans ses déplacements, il est donc considérablement plus rapide que ses humains. S'adapter à l'allure de son bipède lui demande donc un effort permanent, un peu comme quand vous marchez hyper lentement pour accompagner votre grand-mère en déambulateur ou votre jeune enfant qui commence juste à marcher. C'est faisable, évidemment, quand c'est ponctuel. Mais si c'est toutes vos balades qui se passent ainsi, ça peut être un peu frustrant...
✅ Le sens premier utilisé par le chien est son odorat. Quand on observe un chien (détendu et en bonne santé) en libre, on le verra se déplacer en trottant, s'arrêter sur une odeur, la remonter dans l'autre sens, repartir, et caetera. Un parcours bien loin d'une ligne droite à une allure régulière.
✅ Une laisse tendue va entraîner un réflexe normal de résistance sur votre chien : un "tu mets de la pression, je mets de la pression". Évidemment, c'est comme tout, ça se travaille : mais ça reste un réflexe normal. Un peu comme si quelqu'un venait à vous pousser sur l'épaule, votre corps appliquera immédiatement une résistance pour rester droit et ne pas tomber, tout simplement. Ça ne se contrôle pas.
✅ Une étude terrain sur 61 chiens par DogFieldStudy est sortie l'année dernière sur l'impact de la longueur de la laisse sur les temps de reniflage et sur le rythme cardiaque du chien (et donc le niveau d'apaisement ou de stress). Les chiens en laisse courte d'1m50 passaient 3 fois moins de temps à renifler qu'en longe de 5m ou en liberté (37 secondes contre 103 et 119 secondes). À chaque moment de reniflage, calme, le rythme cardiaque des chiens diminuait, preuve d'un effet apaisant de l'utilisation de la truffe.

La longueur de la laisse a donc une importance cruciale sur la qualité de vos balades, pour permettre à votre chien d'explorer sereinement, sans tension, et de s'apaiser plutôt que de s'exciter durant ces temps de promenade que vous lui réservez.

Selon moi, la laisse courte, pratique d'utilisation, devrait être réservée à quelques cas spécifiques : passage en ville dans des endroits très fréquentés, temps de travail de la marche en laisse, visites chez le vétérinaire, ... Mais PAS pour une promenade destinée au bien-être de votre chien et à la réponse à ses besoins d'exploration : dans ce cas, mieux vaut privilégier une longe d'au moins 5m qui permettra à Médor d'avancer à sa vitesse et d'exprimer ses comportements naturels, si la liberté n'est pas une option pour lui.

Vous verrez qu'en plus, parfois, un simple réglage de longueur de laisse suffit à diminuer des soucis de chien qui tire, ou de réactivité par tension sur la laisse (le "parfois" est clé dans cette phrase et la longueur de laisse NE REMPLACERA PAS l'éducation).

Ici, c'est longe de 10m en balade sur le harnais, ou longe de 5m sur le collier. Si on est en ville ou en session de travail, on utilise une laisse 3 points de 3m qui nous permet d'adapter la longueur dont on a besoin tout en limitant la gestion de la longe pour nous humains.

Et vous ? Vous baladez avec quoi ?

03/05/2022

02/05/2022

CE CHIEN IMPARFAIT…

Quand on est éducateur et comportementaliste canin, on est (normalement) passionné par l’espèce canine. On aime apprendre, se former, accumuler les connaissances nouvelles sur notre animal de cœur. On finit par en connaître un rayon sur les techniques les plus efficaces pour éduquer Médor, on sait décrypter tous ses faits et gestes, analyser le moindre de ses agissements. On constate que notre technique s’affine, qu’on obtient chaque jour de meilleurs résultats avec les chiens de nos clients. Et pourtant, nous éducateurs, sommes bien loin de n’avoir que des chiens parfaits. Parce que nous recueillons souvent des chiens condamnés à l’abandon ou à l’euthanasie, victimes d’humains dépassés, d’une éducation incohérente qui a fait de gros dégâts (je pense bien sûr à mon Border Collie Indy, qui reste inapprochable par les inconnus après plusieurs années d’éducation coercitive), de la mode, d’une génétique hasardeuse, ou de plusieurs de ces causes à la fois. Mais aussi, parce qu’il arrive qu’un individu semblant défier toutes les lois de l’apprentissage, se place sur notre chemin (Sirius… cela te concerne).

Ces chiens « difficiles », on en croise à chaque coin de rue. Ils nous semblent toujours plus faciles à gérer quand il s’agit de ceux des autres. Quand cela tombe sur nous, on se rend compte à quel point avoir pour compagnon un tel chien est un défi de tous les jours. C’est pourtant avec ce chien-là qu’on apprendra le plus, entre deux crises de larmes. Car petit à petit, on avance, même si c’est lent, très lent. Et l’on apprend à s’attacher à des petits succès, et ce chien qui nous a pourri la vie par moments, on a alors envie de le prendre dans nos bras (s’il le veut bien !) et de lui dire combien on l’aime.

Aucun chien n’est parfait. Aucun humain n’est parfait. Parce que nous sommes vivants, nous avons des émotions, nous traversons des moments difficiles parfois, et ces souffrances font de nous des être un peu cabossés. Votre chien n’est peut-être pas le modèle d’obéissance dont vous rêviez, il ne suscite peut-être pas l’admiration de votre entourage, on vous dit peut-être que ce n’est qu’un chien, que vous devriez lui serrer un peu plus la vis, et j’en passe. Comme Indy, il n’aime peut-être pas les personnes inconnues, les mains qui veulent le toucher. Peut-être qu’il n’aime pas jouer à la b***e, ou avec les autres chiens. Eh bien, tant mieux ! Cela signifie qu’il est un individu à part entière, capable de faire des choix, d’avoir des préférences. Et puis, à n’importe quel moment de sa vie, un chien peut changer, si on le lui demande d’une manière qu’il peut comprendre, qu’on sait se remettre en question et qu’on n’en attend pas l’impossible. Car c’est en acceptant les « défauts » de votre compagnon, et les vôtres, que vous pourrez progresser. Chérissez votre chien « difficile », car grâce à lui, vous apprendrez à observer, à analyser, et donc, inévitablement, à vous améliorer.

Elsa Weiss / Cynopolis
© Tous droits réservés - 2022

01/05/2022

LES CHIENS ROUMAINS ET LA PEUR


Les chiens de Roumanie - les chiens des rues en général - sont différents des chiens de compagnie que nous avons l’habitude de côtoyer. Ils n’ont pas le même mode de vie et évoluent dans des environnements très différents. Vivre avec un chien qui a vécu dans la rue, qui n’a jamais crée un lien d’attachement avec un humain et qui n’a jamais été restreint dans ses choix, donne parfois l’impression d’avoir adopté un animal sauvage.

Certains d’entre eux ont beaucoup de mal à s’adapter. La peur est la difficulté majeure et très certainement le facteur qui freine le plus leur adaptation. Elle pousse certains chiens à se cacher pendant des semaines, au grand désarroi de leurs adoptants, désemparés et impuissants. Sortir un animal de cette extrême passivité est compliqué et délicat - ce n’est pas impossible.

Pour aider les chiens roumains les plus craintifs et comprendre les origines de leur peur, il me semble particulièrement important de connaître le contexte dans lequel ils ont vécu avant l’adoption. La peur peut avoir plusieurs causes chez les chiens roumains, dont voici les plus probables. Souvent, ces causes sont multiples et interagissent de manière complexe.


➡️ L’écologie de la peur

Les chiens roumains ont fait face à de fortes persécutions ces dernières décennies ; ils ont été l’objet de campagnes d’extermination de masse et sont encore pourchassés par les ‘dog catchers’ dans certaines régions. En plus de ça, la rue est un environnement imprévisible, qui présente de nombreux dangers.

La peur est nécessaire pour survivre dans un tel environnement ; elle permet de réagir rapidement et efficacement face aux menaces. Pour ceux qui ont vécu dans la rue, les réactions de fuite, d’évitement ou des réactions plus offensives face à certaines menaces sont normales. Elles ont certainement été répétées et renforcées par leurs expériences.


➡️ Expériences précoces / période de socialisation

Dans les premiers mois de leur vie, les stimulations sociales et non-sociales influencent fortement le développement comportemental des chiens. C'est le meilleur moment pour se familiariser avec les stimuli présents dans l'environnement. Sans contact avec des gens, ce qui est le cas de beaucoup de chiens des rues, ils risquent de developer une grande méfiance de l’humain.

Le succès de leur adaptation dépendra de plein de facteurs, incluant la variété d’expériences qu’ils auront vécu avant l’âge adulte. Ces apprentissages essentiels permettront à l’animal de bien s’adapter à de nouveaux environnements et à leurs challenges. Un chien qui aura été adéquatement stimulé, sera plus résilient. A contrario, un manque d’expérience peut contribuer au développement de peurs et à des difficultés d’adaptation.

Beaucoup de chiens roumains adoptés en France grandissent dans des fourrières, ou des refuges, où leurs expériences de vie sont limitées. La routine est simple, ils ne sont pas régulièrement exposés à des changements environnementaux et ne côtoient pas beaucoup de gens. L’environnement familial est bien plus complexe et présente un grand nombre de challenges pour des chiens inexpérimentés.

➡️ Expériences traumatisantes

La maltraitance, la maladie, les accidents et les conflits avec des congénères peuvent marquer les chiens sur le long terme. Les apprentissages couplés à des émotions à valence négative s’ancrent profondément dans la mémoire. On ne peut pas exclure la possibilité que certains chiens soient victimes d’un traumatisme causé par des expériences très difficiles. Par exemple, être soudainement extirpé de son environnement de vie, attrapé violemment par des humains et enfermé dans un petit espace sans aucune possibilité de fuir.

➡️ Enfermement, isolement social, manque de stimulation

Avant l’adoption, beaucoup de chiens passent un temps, plus ou moins long, en fourrière. Ce sont des environnements extrêmement stressants, où les animaux sont souvent isolés socialement, enfermés à plusieurs dans un petit enclos ou un box sans accès à l’extérieur. Ils sont généralement très peu stimulés.

En somme, des conditions de vie anxiogènes et qui peuvent fortement impacter le bien-être de l’animal. Plus ils passent de temps dans ce genre d’environnement, plus ils risquent de développer des troubles du comportement. Il est fort probable qu'ils perdent en capacité d’adaptation et en conséquence, une réadaptation à une vie plus riche/stimulante peut être difficile.

➡️ Peut-on aider un chien craintif à vaincre ses peurs ?

Tous ces facteurs peuvent expliquer les comportements craintifs de certains de ces chiens. On peut supposer qu’il y a d’autres influences, comme les expériences in-utero et des problèmes de santé. Néanmoins, prendre en compte l’influence de ces expériences et les comprendre, nous permet de traiter ces problèmes plus adéquatement. Nous pouvons par exemple réfléchir à une intégration progressive à l’environnement familial. Idem pour la familiarisation à l'humain. On peut aménager notre environnement de manière à ce qu’il ne soit pas trop stimulant et imprévisible pour le chien. Il y a plein de choses à mettre en place et un chien qui exprime des réactions de peur, même intenses, peut être aidé.

Le travail peut être long et difficile ; particulièrement, si on ne se fait pas aider par un professionnel compétent. Néanmoins, si on répond adéquatement à ces problèmes et qu’on fait preuve de patience, ces chiens peuvent s’apaiser, prendre confiance et s’ouvrir. J’ai vu de nombreux cas de chiens très peureux évoluer positivement. Même s’ils restent craintifs et qu’ils ne seront jamais à l’aise dans tous les contextes, on peut leur apporter une bonne qualité de vie, créer un lien avec eux et les aider à prendre confiance.