Vox Canis - Comportement du chien

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Vox Canis - Comportement du chien Géraldine Merry - Comportementaliste
BSc(Hons) Canine Behaviour, PgCert Clinical Animal Behaviour
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Pause estivale Je serai en pause du 1er au 29 août (compris). Je ne répondrai pas aux messages et e-mails pour les suivi...
28/07/2024

Pause estivale

Je serai en pause du 1er au 29 août (compris). Je ne répondrai pas aux messages et e-mails pour les suivis et demandes de rendez-vous.

N’hésitez pas à me contacter avant ou après ces dates si vous avez des questions concernant le travail en cours ou si vous souhaitez prendre rendez-vous pour septembre.

Je ferai un petit passage sur les réseaux de temps en temps pour partager quelques nouvelles.

Je vous souhaite à tous.tes un bel été! 🌞

ÉDUCATION CANINE ET FÉLINE SANS FRONTIÈRESLors de mes voyages pour rencontrer les chiens des rues et leurs soigneurs, et...
13/07/2024

ÉDUCATION CANINE ET FÉLINE SANS FRONTIÈRES

Lors de mes voyages pour rencontrer les chiens des rues et leurs soigneurs, et pour mieux comprendre les expériences qu’ils vivent avant l’adoption, j’ai constaté plusieurs difficultés qui se répercutent sur le système des adoptions :

➡️ L’urgence dans laquelle les associations/refuges travaillent. Il y a toujours des animaux à soigner, à aller récupérer quelque part, à emmener chez le vétérinaire… On travaille dans l’urgence parce qu’il faut sauver et améliorer l’état de santé des animaux pris en charge. Le ‘minimum’ nécessaire pour faire ça, prend déjà tout le temps des soigneurs.

➡️ Beaucoup d'animaux accueillis dans ces structures ont besoin d'aménagements et d’activités thérapeutiques pour les aider à surmonter leurs peurs et traumatismes - et pour faciliter leur adoption. Limiter les expériences traumatisantes, socialiser ou travailler avec les chiens pour améliorer leurs capacités d’adaptation, sont des aspects du sauvetage qui sont nécessaires pour améliorer les chances de succès des adoptions, mais souvent très difficiles à mettre en place. Par manque de temps, de bras, de moyens financiers et logistiques, et parfois, de connaissances.

➡️ Il y a très certainement des choses qui pourraient faciliter le travail dans ces structures. Notamment, pour permettre aux soigneurs de s’adapter aux profils compliqués. Il y a des mesures qui permettraient d’éviter que certains animaux deviennent plus craintifs ou perdent en capacité d’adaptation. Cela pourrait peut-être se faire sans prendre plus de temps sur les tâches essentielles. Néanmoins, elles ne sont pas identifiables/accessibles pour beaucoup de ces refuges. Très souvent, on n'a même pas le temps d'y réflechir.

➡️ Il est souvent difficile pour les assos de faire des évaluations comportementales fiables. Là aussi, par manque de temps, de connaissances, d’outils… ce qui complique les choix d'adoption. Il est très difficile de prévoir comment un chien de refuge va s’adapter dans un environnement familial, mais les professionnels du comportement peuvent identifier certains indicateurs et proposer des outils de prévention. La présence de ces professionnels auprès des associations pourrait, de plusieurs façons, leur faire gagner du temps, mais aussi limiter les échecs d’adoption.

➡️ Cependant, ce n’est pas simple, il ne suffit pas juste d’y aller et proposer des solutions. Si on ne crée/entretient pas un lien de confiance, qu’on ne favorise pas un climat collaboratif, qu’on ne cherche pas à comprendre les difficultés que rencontrent les soigneurs et sans ouverture aux savoirs des acteurs du terrain, la méfiance s’installe du côté des associations. Le fossé s’agrandît entre les acteurs de la protection animale et ceux du comportement, parce qu’on n’arrive pas vraiment à s’écouter, à trouver un équilibre entre nos standards, ni à lier les savoirs théoriques/pratiques et la réalité du terrain. Ça devient plus complexe quand les systèmes de valeurs et la culture diffèrent.

➡️ Ce système d’adoption des chiens et chats de l’étranger est pourtant une chaîne, qui lie différentes interventions et expertises. Il ne faut pas oublier que l’un des principaux objectifs est de placer ces animaux en famille. C’est là que les professionnels du comportement jouent un rôle important, car les connaissances acquises via leur accompagnement post-adoption sont très utiles pour prévenir les échecs d’adoption. Les chiens de l’étranger viennent souvent avec un lourd bagage et leur adaptation peut être très difficile, pour eux comme pour leurs adoptants. Le système d’adoption doit être plus solide pour améliorer le bien-être de tous les individus impliqués. Il faudra travailler ensemble pour le renforcer.

FAIRE LE PONT ENTRE SAUVETAGE ET ADOPTION

Je vous parle de ça, car il y a une initiative qui peut apporter un gros soutien au système d’adoption des chiens et chats de l’étranger. L’association Éducation Canine et Féline Sans Frontières, c’est 6 professionnelles du comportement, qui vont accompagner bénévolement des refuges à l’étranger, pour développer et proposer des compétences, avec une démarche respectueuse des acteurs du terrain et des communautés locales.

Un projet collaboratif, ouvert à l’autre, focalisé sur l’amélioration du bien-être animal, mêlant savoirs scientifiques et de terrain, en appliquant le principe de précaution. Elles mettent à disposition leur expérience dans l’accompagnement des chiens et chats en famille, mais aussi leur présence, leurs bras et têtes.

Tout le système des adoptions peut bénéficier de ces interventions, du sauvetage à l’adoption. De telles initiatives peuvent lier les différentes connaissances et faire un pont entre la période pré-adoption et la période post-adoption des ‘rescues’ de l’étranger - qui sont nombreux à être adoptés en France.

Je suis vraiment très heureuse d’être la marraine de cette association. Je partagerai les nouvelles de leurs projets avec plaisir! En attendant, n’hésitez pas à suivre, partager, soutenir. L’association fonctionne sur la base du volontariat et des dons, donc ses projets ne pourront pas se concrétiser sans aide financière.

Une première mission aura lieu en Août en Espagne.

Pour en savoir plus:
Visitez leur page facebook: Education Canine et Féline Sans Frontières
Page Instagram: https://www.instagram.com/ecfsansfrontieres/

Voici Touka, une jeune roumaine adoptée il y a 8 mois. Des son arrivée, elle était très craintive avec ses adoptants; el...
11/04/2024

Voici Touka, une jeune roumaine adoptée il y a 8 mois. Des son arrivée, elle était très craintive avec ses adoptants; elle les fuyait et les évitait activement. Ils l’ont laissé prendre ses marques à son rythme, ce qui a été facilité par la présence du chien déjà présent dans la famille.

Sur quelques mois, la relation entre Touka et ses humains a doucement évolué; elle répondait au rappel lorsqu’elle était dans le jardin, elle se reposait près d’eux et s’approchait parfois pour les sentir. Toutefois, elle fuyait toujours quand ils s’approchaient d’elle et ils ne pouvaient pas la toucher. Il n’était pas possible de sortir en balade, de la brosser ou de lui faire des soins.

Depuis le tout début de l’adoption, ils ont vécu les montagnes russes. On les avait prévenus qu’elle serait craintive, mais ils n’imaginaient pas qu’ils ne pourraient toujours pas l’approcher après 8 mois. Ils oscillaient entre tristesse, acceptation, remises en question et doutes. Ils se demandaient s’ils étaient les bons adoptants pour elle, si elle ne serait pas mieux avec des personnes plus expérimentées. Ils ne voulaient pas s’en séparer, mais ils ne pouvaient pas s’empêcher de se demander si elle était vraiment bien chez eux.

On ne parle pas assez des difficultés que rencontrent les humains. Au-delà de la charge causée par la gestion du quotidien avec des profils très sensibles, les adoptants sont souvent seuls avec leurs sentiments de doute et d’impuissance, parfois de honte. Viennent souvent s’ajouter à cela le jugement, les conseils inappropriés et l’incompréhension des autres.
J’en ai parlé très récemment dans un article, disponible sur mon blog. Si vous êtes dans cette situation, je vous invite à le lire (Traumatisme et stress précoce).

Les humains de Touka avaient accepté le fait qu’elle n’interagisse pas avec eux, mais ils se demandaient sans cesse s’ils s’y prenaient bien et pourquoi elle n’évoluait pas comme les autres chiens du même rapatriement.

Comme beaucoup d’adoptants, ils aménagent leur quotidien en fonction de leurs animaux. Ils ne peuvent pas faire beaucoup mieux que ce qu’ils font actuellement pour elle.

Bien qu’ils aient parfois l’impression de ne rien faire, ils lui offrent un environnement de vie sécurisant, des espaces de choix et la possibilité d’évoluer à son rythme. C’est très précieux. C’est souvent bien plus efficace que de mettre en place tout plein d’exercices, qui risquent de la saturer plus qu’autre chose.

Elle n’est qu’à 8 mois d’adoption, ce n’est pas grand chose. Et pourtant, même si elle n’est pas libérée de toutes ses peurs, elle a déjà fait beaucoup de progrès à son échelle.

TALIA 🧡Cette beauté, c’est Talia. Une petite Roumaine, qui a vécu de grandes difficultés d’adaptation depuis son adoptio...
08/02/2024

TALIA 🧡

Cette beauté, c’est Talia. Une petite Roumaine, qui a vécu de grandes difficultés d’adaptation depuis son adoption. Elle est arrivée dans sa famille il y a 8 mois, très craintive ; particulièrement face aux stimuli de l’environnement urbain. Malheureusement, elle et ses humains vivent dans un environnement on ne peut plus urbain.

C’est une problématique très compliquée à traiter, parce que c’est un environnement si complexe, dans lequel on trouve très peu de zones de confort pour progresser. Il nourrit de nombreuses peurs ; bruits, contrastes environnementaux soudains, mouvements, etc. Il rend la gestion des sorties beaucoup plus difficile, car il faut s’adapter, trouver les meilleurs horaires, limiter les difficultés comme on le peut. Parfois, ça implique de faire de longs trajets en voiture pour avoir des promenades plaisantes de temps en temps. Améliorer la qualité de vie du chien, signifie souvent qu’il faudra diminuer celle de l’humain, pendant un temps en tout cas. Ce n’est vraiment pas facile à vivre - en plus de l’impact que la détresse de notre animal peut avoir sur nous.

Quand on démarre un travail sur ces problématiques, on ne peut généralement pas anticiper de progrès significatifs avant un bon moment. Ceux de Talia sont à peine visibles au quotidien, mais quand on regarde quelques mois en arrière, on se rend compte qu’ils sont là. C’est loin d’être réglé, mais Talia a gagné en confiance, en résilience et en confort dans son foyer; où elle ne manifeste plus de peur (c’est déjà une énorme victoire). Sa relation avec ses humains se renforce de jour en jour ; ils la sécurisent et l’accompagnent à son rythme. Tout se met en place progressivement pour l’aider à vaincre ses peurs.

Les progrès du début sont toujours très lents, mais si on maintient notre cap sur ce qui a permis de faire de petits progrès, ces derniers deviendront de plus en plus grands à chaque pas en avant.

PRÉVALENCE DES COMPORTEMENTS PROBLÉMATIQUES CHEZ LES CHIENSUne étude Danoise sur la prévalence des comportements problém...
03/12/2023

PRÉVALENCE DES COMPORTEMENTS PROBLÉMATIQUES CHEZ LES CHIENS

Une étude Danoise sur la prévalence des comportements problématiques chez les chiens de famille vient d’être publiée dans le 'Journal of Veterinary Behavior'. Voici une petite synthèse des résultats et quelques réflexions.


➡️ Point fort de l'étude: l'échantillon représentatif

Les chercheurs se sont intéressés aux comportements problématiques des chiens de compagnie via un échantillon représentatif de la population du pays. Ce qui veut dire qu’il reflète le plus fidèlement possible la population humaine et canine générale; ici, à l’échelle du Danemark.

À contrario, la plupart des études similaires sont basées sur un échantillonnage de convenance; les participants sont choisis sur la base de l’accessibilité, la praticité et/ou le coût. Ce qui a le défaut d’introduire des biais; certains profils sont plus susceptibles d’être recrutés que d’autres. Par exemple, les réseaux sociaux ont tendance à attirer les personnes qui sont intéressées par le sujet en question. En conséquence, les personnes renseignées sont sur-représentées.


➡️ Résultats

L’un des résultats les plus significatifs de l’étude est que 34% des participants ont indiqué que leur chien manifestait des problèmes de comportement. Ce chiffre peut sembler alarmant, alors que cette proportion est bien moins élevée que dans les études avec des échantillons de convenance; ces derniers sont plus susceptibles d’attirer les personnes rencontrant des problèmes. Ceci dit, il faut regarder ces résultats de plus près pour mieux comprendre, notamment, la nature et sévérité des problèmes.


➡️ Perception des problèmes

La peur, particulièrement la peur des bruits, est l’une des problématiques les plus citées avec "l’obéissance”. Pour reprendre les descriptions de l’article, les problématiques d’obéissance sont: le chien ne revient pas quand on l’appelle, saute sur les gens et aboie. Rien de surprenant, puisque beaucoup d’études sur les perceptions des humains concernant les comportements de leurs chiens montrent que les problématiques les plus citées sont liées à l’obéissance (je ne suis pas particulièrement fan de ce terme, mais il est encore largement utilisé dans la terminologie scientifique).

En comparant ces deux problématiques, on a d’un côté un problème qui peut impacter le bien-être des chiens de manière significative et de l’autre, des comportements qui sont surtout liés aux besoins des humains. Cela nous rappelle que les comportements dits problématiques, ne sont pas toujours directement liés au bien-être de l’animal et ne sont pas toujours des comportements anormaux. Certains ne sont pas révélateurs d'un problème de bien-être; ils sont simplement indésirables pour l’humain.

Il y a donc un point positif dans ces résultats: la proportion de chiens qui ont des problèmes impactant directement leur bien-être est finalement moins importante. Ceci dit, les comportements indésirables peuvent altérer la relation et la cohabitation entre humains et chiens. Bien qu’ils reflètent souvent des attentes trop élevées, n’oublions pas qu’ils sont un motif d’abandon très courant, peu importe leur nature ou sévérité. Ce serait une erreur de les discréditer

La façon dont les humains perçoivent les comportements de leur animal, est un facteur qui influence le taux de prévalence des problèmes, mais aussi les mesures qu’ils prendront pour régler (ou non) ces problèmes. Si un problème de bien-être n’est pas perçu comme problématique, le chien ne recevra pas l’aide dont il a besoin. Il est donc important de comprendre les facteurs qui influence les perceptions, afin de pouvoir mieux sensibiliser les humains et améliorer le bien-être animal.


➡️ Comportement et santé

Parmi les résultats intéressants, on note une association entre les problèmes de santé (ex: douleurs) et les problématiques liées à la peur et l’agression. Un point sur lequel on avance bien ces dernières années, puisqu’on s'intéresse de plus en plus à ce lien. Ces résultats accentuent la nécessité d’une approche pluridisciplinaire dans la gestion des comportements problématiques des animaux. Si on n’écarte/traite pas les causes médicales, on n’avancera jamais significativement sur ces problématiques et les conséquences sur le bien-être du chien seront négatives.


➡️ Agression

Les résultats ont également montré que l’agression est moins citée, et lorsqu’elle est mentionnée, elle concerne principalement les congénères. Dans beaucoup d’études sur les perceptions des gardiens, l’agressivité est moins citée que les autres problématiques. Cependant, dans les revues d’études de cas de spécialistes, elle ressort comme une problématique majeure.

Là aussi, l’échantillon joue un rôle important; puisque les gardiens sont + susceptibles de consulter un spécialiste du comportement pour des comportements agressifs, ce qui influencera forcément les taux de prévalence des études basées sur les données de ces professionnels.


➡️ Problématiques moins citées

Étonnamment, les problématiques liées à la séparation/solitude sont relativement peu mentionnées. Un intérêt pour ces problématiques s’est récemment développé chez les professionnels et il est possible qu’elles soient encore méconnues des particuliers en général. Si ces problématiques ne sont pas comprises et identifiées, les humains sont moins susceptibles de les mentionner. Malheureusement, cela signifie aussi qu’ils sont moins susceptibles de chercher à les régler. Si l’on considère qu’elles sont parmi les problématiques plus citées dans les motifs d’abandon et sont généralement associées à des problèmes de bien-être.

Nous verrons peut-être une évolution dans les perceptions ces prochaines années, comme l'indique une étude Australienne avec un échantillon représentatif, dans laquelle 30% des gardiens ont indiqué rencontrer des problématiques liées à la séparation/solitude. Dans les pays anglophones, les gens y sont sensibilisés depuis quelques années.


➡️ Autres facteurs et associations

Plusieurs de facteurs et associations sont mis en lumière, et notamment, les facteurs environnementaux associés à chaque problématique. Par exemple, les chiens vivant en appartement et milieu urbain présentent + de problèmes de peur que les chiens vivant en milieu rural et en maison. Il est possible que la peur des bruits soit plus susceptible de se développer dans un environnement produisant de nombreux bruits imprévisibles. Néanmoins, d’autres facteurs, comme le mode de vie des humains, pourraient avoir une influence sur ces problèmes.

Autre exemple, plus de temps en libre (non attaché) en promenade était associé à une baisse des problèmes, sans qu’un lien de causalité ne puisse être établi, car d’autres facteurs pourraient influencer cette association.


➡️ En conclusion

Cette étude montre qu’il est crucial de mieux identifier ce que les gardiens perçoivent comme problématique/indésirable, ou non, dans les comportements de leur chien. Il est également important de comprendre les facteurs qui influencent ces comportements, les comorbidités, ainsi que les mesures mises en place par les gardiens pour régler ces problèmes. Le comportement canin est complexe, et n’oublions pas que l’humain, son sytème de valeurs, sa perception et ses besoins, sont des facteurs qui influenceront grandement notre compréhension.

Lien vers l'article: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1558787823001326?via%3Dihub

UN METIER PASSION...Je partage ce post avec empathie. Je vois de plus en plus de mes collègues arrêter, pour les raisons...
22/09/2023

UN METIER PASSION...

Je partage ce post avec empathie. Je vois de plus en plus de mes collègues arrêter, pour les raisons citées et d'autres.

La fatigue compassionnelle, des revenus qui fluctuent, la pression marketing des réseaux sociaux, la compétition déloyale et un investissement en temps qui est difficile à limiter.

On lutte souvent pour joindre les deux bouts, en essayant de bien faire notre travail et en proposant des prestations de qualité accessibles et adaptées. À côté de ça, il y a des types qui vendent des prestations de deux jours à 2000€ avec la promesse de régler un problème en autant de temps! D'autres promettent de régler n'importe quel problème en 21 jours en suivant un cours en ligne pour une somme modique.

Les éducateurs poussent comme des champignons, dans un milieu très peu reglementé; avec ton sésame qu'est l'ACACED (certificat passé en deux jours), tu peux te dire comportementaliste-éducateur, et littéralement faire ce que tu veux.

Avant de me contacter, la majorité de mes clients sont déjà passés par plusieurs professionnels aux prix et au marketing attractifs. Ça doit quand même bien jouer sur le fait que nous sommes nombreux.ses à avoir l'impression de travailler sur des cas de plus en plus sévères; forcément, avec des méthodes inadaptées, ces problèmes ont eu le temps de s'empirer...

À côté de ça, on se sous-paye pour survivre. Autour de chez moi, les pros proposent des bilans à 30€, voire gratuits dans certains cas (pour vendre de jolis forfaits de 10 séances derrière, quel que soit le problème). J'ai la chance d'avoir développé une bonne clientèle en ligne, mais si je devais compter sur ma clientèle locale, je ne pourrais certainement pas vivre de mon métier. Ironie du sort, quasiment tous ces pros usent de brutalité et de grosse coercition, et n'ont pas d'autre "formation" que l'ACACED. Le pire, c'est qu'ils sont recommandés par les vétos et les refuges, qui semblent avoir aucune conscience de ce qu'il se passe, et ils vivent très confortablement... clairement, ça donne envie de tout lâcher parfois.

Quand on a un peu d'éthique et qu'on cherche à bien faire son travail, on s'investit beaucoup pour bien accompagner chaque cas. Même si on adore ce qu'on fait, c'est épuisant, ça impacte généralement notre vie familiale, et surtout quand on travaille sur des cas très lourds qui ne vont pas s'arranger en deux jours. Ce n'est donc pas toujours gratifiant.

Je pourrais encore continuer longtemps sur ce sujet, mais voilà quelques raisons pour lesquelles les pros éthiques s'arrêtent tour à tour...

Je viens de lire ceci sur la page d’une personne nommée Angélique qui arrête tout...une de plus ...lisez bien les motifs et surtout le cinquième...
Florence Pug.

« On parle souvent pour nos chiens de l’accumulation de déclencheurs menant à un seuil limite 💥 et à une fatigue émotionnelle chronique… et bien, c’est un peu comme cela que j’explique mon état et cette décision ;

🔻 L’épuisement lié à une activité d’indépendante et l’irrégularité de liquidités malgré un investissement constant pour satisfaire les besoins des clients
🔻 Le manque de temps et de disponibilité pour prendre soin de mes propres chiens ces dernières années
🔻 Le départ de mon acolyte ###x, un pilier dans mon parcours durant de nombreuses années et un deuil qui n’est pas encore totalement fait
🔻 La montée en force des entraîneurs coercitifs, ternissant à la fois le quotidien de notre beau métier mais aussi l’image que s’en fait le grand public
🔻 Les attentes irréalistes de certains propriétaires de chiens, et la pression constante du toujours plus de rapidité, pas cher, et souvent sans tenir compte des véritables besoins de l’individu dont il est question
🔻 La charge émotionnelle qu’impliquent certains accompagnements et revirements de situation... »

La terrible histoire de Laïka, petite chienne des rues Moscovite, lancée dans l’espace sans aucun espoir de retour…Via A...
08/09/2023

La terrible histoire de Laïka, petite chienne des rues Moscovite, lancée dans l’espace sans aucun espoir de retour…

Via Association4newlife

« Il y a 66 ans, Laika était lancée dans l'espace.
Laika, « Petite Aboyeuse », mais son vrai nom était Kudrjavka, le mot russe signifiant « bouclé ». Elle a été capturée dans la rue, à Moscou.
Moitié Husky et moitié Terrier, elle avait alors environ 3 ans. Elle a été choisie car elle était calme, docile et parfaitement adaptable à la capsule Spoutnik 2. Equipé pour le maintien de la vie (nourriture et eau), la mission n'impliquait pas de retour. Pour Laïka, c'était une condamnation à mort.
L'intérieur du satellite était doublé et l'espace intérieur était suffisamment large pour permettre à Laika de s'allonger ou de se tenir debout. La température interne était fixée à 15° et un système de réfrigération devait protéger l'animal des surtensions thermiques excessives.
Le 3 novembre à 2 heures du matin, Spoutnik 2 a été lancé dans l'espace. Laika a probablement survécu sept heures.
Mais certaines sources affirment que l'agonie a été beaucoup plus longue : quatre jours.
Seul, dans l'espace.
Le satellite est revenu dans l'atmosphère 5 mois plus t**d, le 14 avril 1958, après avoir effectué 2 570 tours autour de la Terre.
Il s'est désintégré dès son retour dans l'atmosphère.
Chaque année, avant l'automne, je me sens obligé de raconter cette histoire et éventuellement de le faire avec de nouveaux mots. Il y a une profonde culpabilité que nous devrions tous ressentir en lisant ce que nous avons fait à Laika. Le progrès humain s’est souvent fait au détriment des animaux, ce qui n’avait rien à voir avec notre désir de suprématie.
Beaucoup de gens pensent que c’était un prix acceptable pour nos conquêtes, mais il semble évident, même en lisant cette histoire, qu’il ne s’agissait en réalité que d’une forme triviale de prévarication.
Nous avions le devoir de choisir une autre voie.
Nous avons encore ce devoir aujourd’hui.
Désolée, l'humanité t'a laissé tomber, Laika 💔 »

Il y a 66 ans, Laika était lancée dans l'espace.
Laika, « Petite Aboyeuse », mais son vrai nom était Kudrjavka, le mot russe signifiant « bouclé ». Elle a été capturée dans la rue, à Moscou.
Moitié Husky et moitié Terrier, elle avait alors environ 3 ans. Elle a été choisie car elle était calme, docile et parfaitement adaptable à la capsule Spoutnik 2. Equipé pour le maintien de la vie (nourriture et eau), la mission n'impliquait pas de retour. Pour Laïka, c'était une condamnation à mort.
L'intérieur du satellite était doublé et l'espace intérieur était suffisamment large pour permettre à Laika de s'allonger ou de se tenir debout. La température interne était fixée à 15° et un système de réfrigération devait protéger l'animal des surtensions thermiques excessives.
Le 3 novembre à 2 heures du matin, Spoutnik 2 a été lancé dans l'espace. Laika a probablement survécu sept heures.
Mais certaines sources affirment que l'agonie a été beaucoup plus longue : quatre jours.
Seul, dans l'espace.
Le satellite est revenu dans l'atmosphère 5 mois plus t**d, le 14 avril 1958, après avoir effectué 2 570 tours autour de la Terre.
Il s'est désintégré dès son retour dans l'atmosphère.
Chaque année, avant l'automne, je me sens obligé de raconter cette histoire et éventuellement de le faire avec de nouveaux mots. Il y a une profonde culpabilité que nous devrions tous ressentir en lisant ce que nous avons fait à Laika. Le progrès humain s’est souvent fait au détriment des animaux, ce qui n’avait rien à voir avec notre désir de suprématie.
Beaucoup de gens pensent que c’était un prix acceptable pour nos conquêtes, mais il semble évident, même en lisant cette histoire, qu’il ne s’agissait en réalité que d’une forme triviale de prévarication.
Nous avions le devoir de choisir une autre voie.
Nous avons encore ce devoir aujourd’hui.
Désolée, l'humanité t'a laissé tomber, Laika 💔


Source :

GUÉRIR UN CHIEN PHOBIQUE EN DEUX JOURSLa majorité des clients que je vois en présentiel sont passés par un ou plusieurs ...
27/08/2023

GUÉRIR UN CHIEN PHOBIQUE EN DEUX JOURS

La majorité des clients que je vois en présentiel sont passés par un ou plusieurs éducateurs avant de me contacter. Je vais être honnête, je suis fatiguée d’être en bout de ligne, d’être la dernière chance pour des chiens qui ont été malmenés à cause de quelques pros qui ne connaissent pas grand chose d’autre que la brutalité et la coercition (une grande majorité des ‘pros’ dans mon secteur). Alors que les gens sont souvent en quête d’une solution miracle pour des problèmes sévères, ces derniers promettent de résoudre des problèmes en un tour de main, et évidemment, c’est très vendeur!

Quand je parle de coercition, c’est dans le sens littéral du mot. Il y a des personnes qui sont coercitives sans utiliser la violence physique. Il y a des pros qui sont coercitifs, alors qu’ils n’utilisent pas de colliers électriques ou autres objets douloureux. Même si généralement, les deux vont de pair. La coercition, c’est le fait de contraindre un individu, le forcer à agir ou à ne pas agir. En conséquence, c’est aussi ignorer les besoins de choix et de consentement, le rythme naturel et les envies du chien.

Vous me direz peut-être que notre mode de vie est quelque peu coercitif, puisque beaucoup de chiens ont des choix limités et sont fortement dépendants des décisions de leurs humains… C’est justement là qu’il y a une scission bien marquée dans le monde du comportement canin. Il y a des pros conscients de ce mode de vie restrictif, qui travaillent à redonner aux chiens un maximum d’agentivité. D’un autre côté, il y a des pros qui augmentent encore plus les contraintes sous prétexte d’éducation (ou rééducation) et de sécurisation (le chien aurait besoin d’avoir un leader, d’être guidé avec poigne, dit-on encore).

Dans les deux camps, et ce qu’il peut y avoir entre les deux, chacun se considèrera bienveillant, chacun pensera agir pour le bien des chiens. L’éthique transparait mieux dans les actes ; ceux qui imposent leurs exigences, forcent le contact, « recadrent » avec des chiens imposants et/ou agressifs, mettent les chiens dans des situations créant une grande détresse mentale et restreignent encore plus les choix de l’animal … ces personnes travaillent dans un système de contrainte et de coercition. Pourtant, il est prouvé que la contrainte physique et mentale d’un animal a des conséquences très néfastes son bien-être. Alors que l’essence même de notre métier est d’améliorer le bien-être animal, comment expliquer que certains professionnels appliquent encore ce genre de méthodes?

Une partie de la réponse est dans la réaction comportementale des chiens; la contrainte a le pouvoir d’inhiber. Quand un chien n’a plus de choix, qu’il est coincé, qu’il ne peut plus s’échapper, qu’il ne peut plus se battre, il fait ce qu’on le contraint à faire ou à ne pas faire.
C’est le résultat qu’on cherchait en contactant le professionnel. Le chien agressif ne l’est plus, le chien apeuré suit maintenant son humain dans un marché, le chien qui tirait en laisse reste aux pieds de son gardien…

Ceci dit, le comportement ne reflète pas toujours ce qu’il se passe dans la tête. Les émotions et leur expression sont très complexes. Ce n’est pas aussi simple que « il s’agite et aboie, il est en colère; il remue la queue, il est content… ». Les émotions peuvent changer rapidement, elles peuvent être ambivalentes, elle peuvent être masquées, et s’exprimer différemment chez chaque individu. Notre interprétation varie grandement en fonction de nos biais, notre expérience et nos connaissances (les recherches sur ce sujet sont encore loin d’avoir tout révélé sur l’intériorité des animaux). L’interpretation des comportements est peut-être à mille lieux de ce que ressent l’animal - douter de ses certitudes est d’ailleurs une bonne chose quand on cherche à bien comprendre, ce qui est rarement le cas de ceux qui vendent leur protocole générique qui fonctionne soi-disant pour tous les chiens.

On ne peut malheureusement pas s’attendre à un changement rapide pour des chiens traumatisés, très anxieux, apeurés par l’humain ou dans un profond état de résignation. Tout comme les humains qui vivent les mêmes problématiques, guérir d’une phobie, retrouver le goût de vivre, appréhender les choses avec plus d’optimisme et s’apaiser émotionnellement, prend du temps (des années parfois). Il peut y avoir un mieux à un instant, mais cela n’est pas un indicateur d’amelioration pérenne. L’apaisement mental sera long, même avec la méthode la plus efficace et éthique.

Alors oui, forcer un chien apeuré à se promener sur un marché pendant 1h, même avec des friandises et de la ‘bienveillance’, c’est coercitif. Et si le chien marche sans chercher à fuir, ça ne peut vraiment pas être considéré comme un indicateur de bien-être. Répétez ça plusieurs fois, si ce n’est tous les jours; ça finira par exploser.

Il est vraiment temps que les gens comprennent qu’il n’y a pas de ‘quick fix’ dans ces cas là. Si un chien a des problèmes qui s’entretiennent depuis un moment, qu’il est dans une détresse émotionnelle profonde, qu’il a de grandes difficultés d’adaptation… il ne s’apaisera pas en deux jours comme certains le promettent.

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Vox Canis, qui, quoi ?

Je suis Géraldine Merry, l’auteur des articles de Vox Canis. Je suis éducateur canin et comportementaliste. J’ai fait mes études à l’université en Angleterre et je suis diplômée en science et modification du comportement canin, FdSc, BSc (hons). Ma passion pour le comportement des animaux de compagnie à commencé quand j’ai travaillé avec des chiens des rues (à l’étranger), il y a plus de 12 ans. A partir de là, j’ai beaucoup questionné nos rapports avec eux. La psychologie canine est fascinante et bien plus complexe qu’on peut l’imaginer. Il y a encore pas mal de zones d’ombres, mais nos connaissances s’améliorent de jour en jour grâce à la science, que ce soit par le biais d’experimentations ou d’observations. A travers mes études, j’ai pris l’habitude de lire des articles tous les jours. Transmettre ces informations, en version simplifiée, à tous ceux que ça intéresse, me parait nécessaire pour améliorer les connaissances générales. Tout le monde devrait pouvoir trouver ces informations, afin de mieux comprendre les compagnons dont nous sommes responsables et pour améliorer leur bien-être. Rien n’est jamais acquis et j’en apprend moi-meme tous les jours grâce à mes formidables clients, en lisant énormément et en participant à des projets de recherche universitaire.

Les chiens des rues, mon sujet de prédilection

Je pars très souvent à l’étranger pour observer et venir en aide aux chiens des rues, qui sont une référence en éthologie canine et pour lesquels j’ai une grande passion. C’est pourquoi je focalise une grande partie de l’amélioration de mes connaissances et de mon travail sur ces chiens. Qu’ils viennent de Roumanie, le pays le plus représenté, ou la Serbie, la Grèce, la Réunion et la Thaïlande (entre autres). Je vis moi-meme avec 4 chiens des rues, Mina et Nymphie, 12 ans, qui viennent de Grèce, Snowee qui a 1 an et qui vient d’Inde, ainsi que Buddy, 4 ans, qui vient de Roumanie.

Vox Canis