19/08/2025
Ces derniĂšres annĂ©es, lâagility a pris un virage fulgurant. Câest une rĂ©flexion de plus en plus prĂ©sente dans le milieu, qui pousse chaque professionnel du secteur â coach, ostĂ©opathe, concepteur de matĂ©riel, juge... â Ă sâinterroger et Ă faire Ă©voluer sa pratique.
Dans cette recherche effrĂ©nĂ©e de performance, on demande Ă nos chiens dâĂȘtre toujours plus prĂ©cis, plus rapides, plus explosifs. Câest grisant... mais ça vient aussi avec son lot dâexigences. Et si je peux me permettre : on ne se pose pas toujours les bonnes questions. Car derriĂšre cette montĂ©e en niveau, il y a un constat qui mĂ©rite quâon sây att**de.
On pousse les chiens Ă se dĂ©passer. On leur demande une telle prĂ©cision dans leurs mouvements, une telle vitesse de comprĂ©hension... et pourtant, nous-mĂȘmes, en manquons parfois. Avec lâĂ©volution de la discipline, avons-nous rĂ©ellement rĂ©flĂ©chi Ă notre façon de construire les apprentissages ? Ă la maniĂšre dont on monte nos sĂ©quences, dont on amĂšne la complexitĂ© ? Et surtout : pensons-nous rĂ©ellement Ă la prĂ©paration physique et mentale que nous offrons Ă nos chiens ?
Parce quâil ne suffit plus dâavoir un bon montage ou un bon tempo pour performer aujourdâhui. Le chien doit ĂȘtre capable de collecter efficacement, d'exĂ©cuter des virages serrĂ©s, de changer de galop en pleine vitesse, d'allonger sa foulĂ©e sans se dĂ©structurer, de relancer fort sans perte d'Ă©quilibre.
Et tout cela repose sur un corps solide, stable, capable de s'adapter en temps rĂ©el. Un corps construit pour le sport. Pas juste un chien agile. Un chien prĂ©parĂ©. Ce que lâon recherche, câest un chien capable de transmettre son Ă©nergie de façon efficace.
Et parfois, les apprentissages bloquent. Pas parce que le chien ne comprend pas. Mais parce quâil ne peut pas. Physiquement. Câest Ă ce moment-lĂ que le fitness canin devient un levier, pas un accessoire. (Un autre article sur ce sujet est en prĂ©paration !)
Ici câest Ubaye, une jeune chienne de 2 ans et demi, qui pratique dĂ©jĂ lâagility en compĂ©tition et le troupeau. Lors de son premier bilan, elle manquait de tonicitĂ© gĂ©nĂ©rale, en particulier au niveau de la ceinture abdominale. Pourtant, câest une chienne vive, avec de belles qualitĂ©s sportives. Mais son corps nâĂ©tait pas encore prĂȘt Ă suivre le rythme de ses ambitions.
On a donc dĂ©cidĂ© de poser des bases solides. En un mois de prĂ©paration physique gĂ©nĂ©rale, la diffĂ©rence posturale Ă©tait dĂ©jĂ visible. Et ce nâest quâun dĂ©but.
Le fitness canin, ce nâest pas la cerise sur le gĂąteau. Câest la base sur laquelle tout le reste peut sâappuyer. Pour que nos chiens puissent sâexprimer, apprendre, performer â en confiance et sans se blesser â il faut leur donner un corps prĂȘt Ă encaisser les exigences quâon leur impose. Et ça, ça ne se fait pas en improvisant. Ăa se construit.