02/08/2020
Un poussin qui est mort dans l’œuf au cours de l’incubation nous avons trouvez les causes
Avec la reproduction qui bat son plein je reçois des appels réguliers d'amateurs dont les oeufs fertilisés ne parviennent pas à éclore à savoir que les embryons que les oeufs contiennent meurent pendant la période d'incubation.De nombreux amateurs pensent immédiatement à Salmonella quand ils voient ceci alors que toutes les infections, y compris la Salmonellose, représentent moins de 5% des causes de morts des jeunes en coquille.
Et donc pourquoi ces jeunes meurent-ils? La plupart des jeunes qui meurent dans l'œuf meurent habituellement soit dans les premiers jours soit dans les derniers jours d'incubation. Dans les premiers jours les morts d'embryons sont généralement dues à l'insuffisance d'incubation conduisant à une température trop basse pour maintenir l'embryon vivant, ou à trop de chocs de l'œuf qui entrainent des dommages fatals au jeune ou au jaune, ou encore, un problème génétique affectant le poussin qui est incompatible avec la vie.
Vers la fin de l'incubation, des jeunes meurent généralement en raison de problèmes liés à l'éclosion. Comme l'incubation se termine le poussin doit tirer son oxygène à travers les membranes qui l'entourent pour respirer de l'air et aussi résorber son sac vitellin (qui lui fournit à la fois de la nourriture et son immunité). Si la température ou l'humidité est incorrecte à cette période, ces processus ne se produisent pas correctement et le poussin peut mourir.
Entre le début et la fin de l'incubation le poussin ne fait qu grossir et c'est ici que la nutrition et l'infection deviennent plus important. Si le jeune pigeon manque d'un élément nutritif dont il a besoin pour la croissance ou s'il devient infecté, il meurt.
Cette année a été une saison de reproduction particulièrement bonne pour moi, car j'ai réussi à sevrer tous les jeunes, c'est à dire que tous les oeufs fertiles ont éclos et les jeunes ont bien poussé jusqu'au sevrage. J'ai maintenant 50 jeunes sevrés. Cette situation bien agréable est rare malgré les meilleurs soins. Un amateur m'a cependant rapporté la semaine dernière qu'il avait eu 30% de tous ses œufs fécondés qui n'avaient pas éclos. Il n'apparaissait pas trop inquiet et semblait penser que rien ne pouvait être fait. Ce qui est loin de la vérité. Une mortalité embryonnaire de 5% pourrait être considéré comme normale. Tout ce qui dépasse ce pourcentage devrait éveiller les soupçons sur un problème.
Pour ceux d'entre vous qui on eu le problème de jeunes morts en coquille jetons un oeil sur les problèmes potentiels qui peuvent survenir lors de chacune de ces périodes d'incubation de sorte que, je l'espère, le problème puisse être résolu.
Mort embryonnaire au début de l'incubation
Les morts au début de l'incubation peuvent être détectées par l'ouverture de l'œuf et constater qu'il est en fait fertile mais que l'embryon n'est que peu développé. Comme mentionné précédemment, la cause habituelle est une mauvaise incubation qui conduit à un refroidissement de l'œuf après que le développement ait commencé. Les causes possibles sont de mauvais matériaux de nidification, une ingérence de l'éleveur, un contrôle inadéquat des poux dans le nid ou les ailes des pigeons, l'absence d'un deuxième nid pour la nichée suivante, un surnombre des oiseaux dans un compartiment, des parents âgés arthritiques, une mauvaise conception des nichoirs , une concurrence avec d'autres pigeons dans le colombier, l'incompétence parentale, des nichoirs trop chauds ou trop froids ou mal ventilés, des perturbations à l'extérieur du colombier etc Egalement comme mentionné précédemment, les œufs sont très vulnérables aux blessures du style de vibrations au début de l'incubation. Secouer un oeuf peut tuer l'embryon en développement soit directement, soit par la rupture du jaune. Ceci est particulièrement important lorsque les œufs sont transférés. L'effet des orages est un mythe total. Les embryons qui sont assez malheureux pour avoir des anomalies génétiques meurent aussi en général au début de l'incubation. Les problèmes génétiques sont plus susceptibles de se produire lors de l'élevage consanguin.
Les décès du 4e au 14e jours d'incubation
C'est la plus longue période de l''incubation et pourtant c'est le moment où le moins de décès surviennent. L'embryon ne fait que croitre. Le poussin en croissansse reçoit son alimentation du jaune d'oeuf et les décès ici peuvent refléter des problèmes nutritionnels chez la femelle. Les femelles qui sont correctement nourries produisent des jaunes nutritifs et des embryons sains. L'effet de l'alimentation des pigeons d'élevage est très sous-estimé. Par une simple alimentation d'un mélange de 2 ou 3 graines et du grit, il n'est pas possible de préparer les femelles d'élevage à la reproduction. Les colombophiles qui croient qu'ils peuvent faire ceci acceptent souvent un taux élevé de décès d'embryons ou de plusieurs pigeonneaux faibles dans le nid, comme habitude.
Bien que les embryons peuvent mourir d'infection à tout moment au cours de l'incubation, c'est à cette époque de croissance qui sont les plus vulnérables. Certes, il y a des infections qui peuvent être transmises par la femelle comme le chlamydia et la salmonelle qui peuvent infecter l'ovaire. Ceux-ci peuvent être incorporés dans l'œuf au moment de sa formation, et ensuite infecter et tuer l'embryon quand il grandit. L'infection peut également passer par la paroi de l'oviducte dans l'œuf. Ces types d'infections, qui pénètrent dans l'œuf avant la ponte, sont toutefois rares. La plupart des infections quand les embryons se développent sont attrappées après l'éclosion dans le nid. Les nids qui sont sales, mal aérés ou excessivement humides conduisent à des contaminations des coquille d'œuf et à la circulation d'agents infectieux dans l'œuf.
La qualité de l'œuf est aussi importante. Des oeufs craquelés, fins, petits, rugueux facilitent l'entrée de l'infection et sont plus sensibles aux traumatismes. Des oeufs de mauvaise qualité peuvent être dus à une maladie de l'oviducte, mais sont plus souvent associés à une carence nutritionnelle en particulier une carence en calcium. Certains amateurs auront remarqué ces oeufs translucides avec des lignes claires qui courrent sur la surface de l'œuf, montrant les rotations des œufs alors qu'il passait dans l'oviducte. Ces zones minces peuvent être un signe précoce de carence en calcium.
Décès embryonnaire au fin de l'incubation
Pendant l'incubation une membrane appelée la chorio-allantoïde se développe autour de l'embryon. La chorio-allantoïde agit un peu comme un placenta humain, en ceci qu'elle fournit de l'air à l'embryon, après qu'il soit passé à travers la coquille. À la fin de l'incubation le poussin doit passer d'une respiration via la chorio-allantoïde à la respiration d'air. Cela se fait en deux étapes. D'abord il s'agit de faire un petit trou dans la chambre à air à l'extrémité de l'œuf et de commencer à respirer l'air qu'il contient. A ce stade les vibrations peuvent être ressenties dans les oeufs et parfois les poussins vocalisent. Après 12 à 24 heures le poussin fissure la coquille de l'oeuf et respire l'air extérieur. Pendant ce temps le reste du sac vitellin (qui assure la nutrition des poussins durant l'incubation) est aspiré dans le nombril (et se termine finalement comme un petit sac dans la paroi intestinale appelé diverticule de Merkels qui persiste toute la vie de l'oiseau) . Fait intéressant, pendant ce temps, le pigeonneau boit le liquide clair autour de lui appelé le liquide amniotique. Ce liquide amniotique et le sac vitellin contiennent des anticorps qui protègent le poussin de l'infection dans les premières semaines de vie.
Pendant tout le temps de cette physiologie complexe le poussin est vulnérable à des problèmes. Une température trop élevée ou trop faible ou le taux d'humidité pendant cette période peuvent nuire au pigeonneau. Le problème habituel vient cependant d'une température trop élevée ou d'une trop faible humidité. Cette combinaison conduist la coque et la membrane de la coquille à devenir trop dure et sèche. Cela peut conduire à l'épuisement du poussin même s'il est en bonne santé. En plus de cela, le poussin devient rapidement déshydraté. Je suis sûr que beaucoup d'entre vous, moi inclus, ont aidé des poussins à éclore et de les trouver morts plus t**d. Ces poussins meurent parce qu'ils sont déshydratés. Si on leur donne à ce moment des petites gouttes d'eau ils vont les sucer goulûment et survivre. Ces poussins déshydratés sont appelés « poussins collants » à cause de la façon dont ils collent aux membranes de la coquille sèche. Ils sont souvent retrouvés morts après avoir fait ¼ à ½ du chemin de l'éclosion. Si on les retire de l'oeuf on remarque qu'ils n'ont souvent pas absorbé le sac vitellin et il y a souvent encore de l'albumine dans l'oeuf.
Pour avoir des taux d'éclosion élevés et constants, il est essentiel que les éleveurs aient accès à la pluie ou à un bain à cette époque. Si ce n'est pas possible le dessous de la femelle et aussi les oeufs peuvent être légèrement brumisés avec de l'eau à partir d'un flacon pulvérisateur.
Idéalement, le nichoir doit avoir une température de 20-25 degrés Celsius et une humidité de 70%. En cas de doute, un thermomètre et un hygromètre peuvent être placés dans le nichoir.
En résumé, dans la plupart des colombiers les éclosions peuvent être considérablement améliorées par trois étapes simples:
Améliorer la nutrition des reproducteurs dans les mois précédant la période de reproduction.
Un nid frais pour chaque tour, et une hygiène des nichoirs.
L'accès à la pluie ou à un bain autour de la période d'éclosion.
Si la gestion de ces tous ces aspects ne vous aide pas votre vétérinaire aviaire, habituellement, voudra faire des tests sur la femelle à la recherche d'une d'infection, ou encore faire l'autopsie d'un oeuf.