09/03/2024
LA LOCOMOTION DU CHEVAL
Lorsque vous montez votre cheval, vous recherchez à développer différentes qualités :
• L’équilibre avec un engagement des postérieurs et un soutien de l’avant-main.
• L’amplitude, c’est-à-dire le terrain couvert lors d’une foulée.
• L’élasticité, c’est-à-dire la capacité à se rassembler.
Avant d’aller plus loin, il est important de ne pas oublier que pour un cheval qui ne serait pas travaillé et qui sera juste « à l’état naturel » dans un pré, sa locomotion va conditionner également sa bonne qualité de vie.
Avant même d’aborder l’impact sur le travail au quotidien du cheval, il nous semblait essentiel de parler des impacts d’une mauvaise locomotion sur la « vie quotidienne » de votre cheval.
Si la locomotion de votre cheval n’est pas bonne et qu’elle entraine des gênes voir même des douleurs, il risque de ne plus pouvoir faire ces déplacements.
Votre cheval diminuant son activité va par exemple perdre de la masse musculaire et va donc avoir son état général qui est moins bon, le rendant alors plus sensibles aux conditions extérieures pouvant être changeantes. Une perte de musculature peut aussi entrainer de moins bonnes performances lors du travail de votre cheval et une augmentation du risque de blessure au niveau des articulations et des tendons.
Si votre cheval à plus de difficultés à se déplacer, il sera peut-être plus difficile pour lui de pouvoir s’alimenter et s’abreuver correctement pouvant entrainer en plus d’une fonte de masse, des problématiques plus sérieuses comme de la déshydratation ou des coliques ou encore des ulcères gastriques. Une mauvaise locomotion (dissymétrie, boiterie…) va jouer sur l’usure des pieds de votre cheval et peut entrainer des problématiques qui ne feront qu’aggraver la mauvaise locomotion de votre cheval.
Un cheval qui va mal se déplacer, peut s’adapter et « compenser » sa mauvaise attitude. Ces compensations peuvent toucher de nombreux endroits sur son corps. L’une des zones les plus connues va être le dos du cheval. Lorsque votre cheval à l’air sensible au niveau du dos, il peut s’agir à la fois d’une douleur localisée au niveau dorsal mais aussi être une conséquence d’un problème de locomotion touchant les membres.
LA BIOMECANIQUE DU CHEVAL
La biomécanique est la compréhension des mouvements des corps vivants à l’aide des principes physiques et mécaniques. Pour approfondir ses facultés d’équitation et d’entrainement, la compréhension de la biomécanique du cheval est fondamentale.
Comprendre le système de soutien du cheval
Le système de soutien du cheval est fragile. L’étude de la biomécanique met en évidence l’importance de de la position du cavalier pour le cheval. La biomécanique du cheval aidera également à comprendre diverses blessures et l’inconfort associé pouvant entraver les performances et le progrès du cheval.
La bonne condition physique d’un cheval dépend de sa musculature dorsale. Soumis à des contraintes mécaniques, de nombreux exercices permettent ainsi de renforcer et d’assouplir le dos.
La compréhension de la biomécanique du cheval est la base de tout travail. Le fonctionnement de son ossature et de sa musculature oriente notre façon d’appréhender le travail. Tout travail doit se faire avec un dos tendu, et cela passe par la montée du garrot et l’abaissement des hanches. Toutes les parties du cheval son liées, depuis le bout du nez jusqu’à la queue. La nuque, le garrot et les hanches ne sont que des axes de rotations, des “poulies” qui permettent de tendre chacune des parties.
Inutile de placer un cheval qui n’engage pas ! Le placement de la tête n’apporte pas la tension du dos, mais c’est bien cette tension que l’on recherche, celle qui permettra au cheval de se muscler à l’endroit et de garder un dos “en bonne santé”, un dos capable de supporter notre poids.