08/11/2024
LA RELÂCHE
Notre mode de vie nous amène souvent à accumuler beaucoup de tensions corporelles et mentales avant même d’être en contact avec notre cheval (que ce soit lié à notre posture ou au stress de la vie quotidienne).
Lorsque nous caressons notre cheval pour lui dire bonjour, nous sommes donc déjà dans un état de tension parfois très élevé.
Ensuite, lorsque nous demandons quelque chose au cheval, nous ajoutons une tension normale liée au mouvement, mais souvent nous ajoutons encore de la tension liée à nos objectifs, nos peurs ou nos croyances.
Dès les premières minutes passées avec notre cheval, nous avons souvent déjà atteint un niveau de tension physique et mentale extrêmement élevé sans même en avoir pris conscience.
Et lorsque nous arrêtons d’agir pour récompenser le cheval, 90% des cavaliers sont incapables de laisser réellement descendre cet état de tension.
On arrête d’agir, on caresse le cheval, on se met parfois dans la posture «décontractée» qu’on a appris dans le travail à pied ou on ouvre les doigts comme on a appris en dressage, mais combien d’entre nous se tournent vers eux-mêmes pour observer leur état réel?
Combien d’entre nous prennent le temps de revenir à un état de non-tension, de vraiment se poser et d’aller chaque jour un peu plus loin dans la relâche ?
Pierre Beaupère.
Photo par Céline Bo****no - Photographe Équestre