19/08/2018
C’est au club canin ou lors de promenades en groupe qu’on entend souvent “oh, ils s’entendent bien, ils jouent !” mais la plupart du temps, nous assistons, sourire aux lèvres, à un molestage banalisé. Déterminer si le jeu est sain s’avère capital, afin de pouvoir intervenir, que votre chien soit la victime ou la petite brute du groupe ;)
Nous avons énormément d’outils pour nous aider à analyser une situation, ici je ne vous présente que les deux plus évidents.
1. L’INVERSION DES RÔLES
Il existe énormément de types de jeux, chaque chien ayant son préféré. Certains aiment les courses poursuites, d’autres les fausses bagarres, et d’autre encore vont juste se tourner autour et se percuter à coups d’épaules et de hanches. Qu’importe la forme, pourvu que les rôles s’inversent : le chien qui se fait poursuivre prend en chasse l’autre, celui qui plaquait à terre son pote se laisse à présent mettre sur le dos sans difficulté.
Si les rôles ne s’inversent pas, restez très vigilants. On peut facilement prendre de la prédation pour un jeu de poursuite, et laisser un malinois ou un border traquer un petit chien qui ne s’en sortira jamais sans votre aide. Entre deux combattants, le plus fort ou le plus jeune pourra monter en excitation et refuser de céder sa place : ce n’est donc plus du jeu... A ce stade, il ne faut plus grand chose pour que les mâchoires ne claquent plus dans l’air mais contre muscles et os.
2. POUCE ! ON FAIT UNE PAUSE
Le jeu rend fébrile, augmente le rythme cardiaque et libère une grosse quantité d’adrénaline dans le sang. Avec l’excitation et la fatigue, les chiens sont moins prudents, moins patients et montent donc naturellement en tension. Fort heureusement, la plupart le sentent très bien et s’arrêtent d’eux mêmes. Les chiots et les adolescents (moins de deux ans) ne prennent pas forcément ce bon réflexe - il est préférable de les mettre en contact avec leurs pairs plus âgés, plutôt que de laisser une tribu de grands gamins monter en pression et finir par prendre pour cible un autre chien. Dans le cas où cette alternative n’est pas possible, ou si votre cher toutou a du mal à se calmer, soyez vigilants et si des pauses ne se font pas naturellement, récupérez les duellistes et mettez un petit temps mort mental et physique.
EN BREF ?
Surveillez que les rôles s’inversent et que les chiens mettent des pauses pendant leur partie de jeu. Dans le cas contraire, ne laissez pas faire et intervenez ! Si votre chien est la victime, il risque de devenir anxieux ou réactif, et de stigmatiser un type de chien comme “agresseur”. Si au contraire votre chien est l'oppresseur, ne pas intervenir le renforcera dans son attitude : courir après un chien-lapin, c’est trop fun ! Il recommencera donc encore et encore, de plus en plus brutalement…
Intervenir, c’est aussi lui montrer que vous êtes là pour lui, soit pour l’aider, soit pour le cadrer. Dans les deux cas, votre relation n’en sera que plus forte… Soyez toujours le protecteur ou le guide de votre chien !
Quel est le style de jeu préféré de votre chien ?