20/04/2024
Roméo meets Granule ❤️
Un jour d’été, lors de ma dernière année de vie terrestre, une mystérieuse petite poilue courait vers la maison. Elle avait une belle grosse souris en bouche, la chanceuse, chasseuse efficace et fière. J’ai été instantément impressionné. Mon humaine s’est retournée et m’a dit : « Roméo regarde, ça te ferait une belle blonde. Regarde comme elle est belle. Elle est venue te voir » Mon humaine a ouvert la fenêtre et l’a appelée doucement. La belle, qui n’était pas blonde (!) s’est enfuie en me laissant tomber sa souris. De tout évidence , elle voulait me courtiser en me la laissant en cadeau. Du moins j’espère que ce n’était pas parce qu’elle m’avait vu revenir bredouille de ma balade dans les champs.
Elle était vraiment belle et mystérieuse, libre comme l’air. Mon humaine m’a dit qu’elle était une écaille de tortue. Vraiment? pour une ch**te…écaille de tortue? Pourtant, elle était rapide comme une cheetah pas une tortue. Je me suis alors demandé s’il y a des tortues poil de chat, ou de cheetah? Je m’égare, tout ça pour dire qu’elle m’avait chat-rmé et envoûté.
On l’a r***e quelques fois, souvent avec un petit bedon rond. Le mien était rond de croquettes, le sien, je pensais de souris, mais c’était de petites boules de poils de chats en devenir. Elle avait donc un amoureux … Déception. Je ne l’ai jamais complètement oubliée, même si mon cœur appartenait entièrement à mon humaine. Mon incarnation de chat me faisait apprécier la beauté féline, et Dieu qu’elle était belle. Une fille de la Pointe aux Loups, comme ma Juliette. Belle comme le caramel au beurre.
Quelques mois après le début de ma vie céleste, je repensais à cette
chat-rmante ch**te qui vivait sûrement encore près de la maison. Dans mon eva-naissance, j’ai pu la retrouver facilement. J’ai doucement soufflé sur ses moustaches comme une brise, en lui chuchottant à l’oreille : « Je sens que tu as besoin d’une humaine, j’en connais une qui a tellement besoin de toi, juste là. » Et comme ça, lorsqu’elle a vu mon humaine, tout de suite, elle l’a reconnue. Elle s’est frottée à ses jambes, toute sauvage qu’elle était. J’habitais ses calins, le temps qu’elles s’apprivoisent. Cette petite ch**te sauvage, le bedon rond mais le bedon vide, et le coeur grand, s’est mise à manger des croquettes dans la main de mon humaine. C’était magnifique ce moment, tendre et émouvant. Mon amour transcendant à travers elles, habitant le début d’un coup de foudre orchestré par votre humble Roméo…