Doggy's Harmony - Educateur Canin Comportementaliste

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Doggy's Harmony - Educateur Canin Comportementaliste Educateur Canin Comportementaliste, je me déplace à votre domicile pour vous aider à éduquer votre chien et résoudre les troubles du comportement.
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Je propose également des massages canins pour aider les vieux chiens, accompagner les chiens sportifs.

06/08/2024

Un chien qui bat de la queue n'est pas forcément toujours content...

05/08/2024

*** EDUCATION VS OBESISSANCE ***

Chien obéissant = chien éduqué ?

Sans vouloir partir dans de grands débats, il me semble nécessaire d'éclaircir ce concept, en tout cas de mon point de vue.

Qu'est ce qu'un chien obéissant?
C'est un chien qui a appris à répondre à signal ( appelez ça comme vous voulez : ordre, commande .. cela peut aussi être un signe, un geste ou un son) par un comportement.
Quand le processus d'apprentissage est complet, cela implique que le chien a été assez entraîné pour pouvoir le généraliser dans diverses situations et environnements, et uniquement quand le signal est donné.
Par exemple, pour apprendre au chien à s'asseoir, on peut utiliser le signal "Assis" et le geste de la main qui se lève. On entraîne ce comportement dans des contextes faciles à la maison, puis dans d'autres lieux, puis en présence de distractions et avec d'autres personnes qui donnent le signal.
Le chien ne doit s'asseoir que quand le signal est donné, et ne doit pas faire un autre comportement que de de poser ses fesses au sol.
Ceci est ce que j'appelle de l'obéissance. L'humain contrôle le chien. Ce n'est ni bon ni mauvais, c'est un fait. L'humain demande et le chien répond.

Maintenant, qu'est ce qu'un chien éduqué ?
Toujours selon moi , un chien éduqué est un individu qui est à l'aise dans le monde des humains, et qui n'a pas besoin qu'on lui dise sans arrêt comment se comporter car il le fait de lui-même. Il a appris des comportements " par défaut"
Il sait quoi faire dans quelle situation et il le fait automatiquement.
Par exemple, le chien arrive au bord du trottoir et il s’assoit, sans que personne ne le lui ai demandé.

Bien sûr, personne n'est parfait, ni nous, ni nos chiens et , spoil alert, l'environnement encore moins ^^^
Alors je nuance un peu et j'accepte qu'il soit ok de donner quelques indications à notre chien de temps en temps.
Mais ! Je pense sincèrement que l'obéissance n'a rien à voir avec le fait d'être bien éduqué.

Je rencontre beaucoup de chiens qui ont une obéissance militaire, qui sont en focus constant et écoutent au doigt et à l'œil comme on dit.
Fut un temps, cela me faisait rêver.
Aujourd'hui, force est de constater que beaucoup de ces chiens ont des problèmes de comportement en dehors des terrains d'éducation.
Problème de stress, de réactivité, ( attention je ne dis pas que l’obéissance est à l’origine de ces problèmes, loin de là ! ) le chien n’a pas les clés pour gérer et SURTOUT : l'obéissance ne résout rien, elle est vaine !
Allez demander à un chien réactif de s’asseoir alors qu’il déclenche.. c’est absurde et cela n’a strictement aucun intérêt, à part peut être de faire monter davantage la pression.
Que se passe t’il si on ne dit plus rien au chien qui a l’habitude de recevoir des ordres ?
Saura t’il prendre les bonnes décisions ? Se comporter de la bonne manière ?
Spoil alert, NON ! Ce n’est généralement pas le cas. Pourquoi ? Car bien souvent, le chien qui a l’habitude qu’on lui dise sans arrêt comment se comporter dans telles situations n’a malheureusement pas l’occasion de faire des choix par lui-même et s’en remet constamment à son humain. Quel dommage …

Pour conclure, je dirai que je suis POUR l'obéissance, car c’est un formidable moyen d’apprendre des choses à son chien, de développer une chouette relation, (si tant est que les apprentissages se construisent en renforcement positif bien sûr) et de le stimuler mentalement.
Par contre, je ne l’utilise pas dans l’éducation, la rééducation comportementale et encore moins dans le travail de la gestion de l’impulsion ( = les auto-contrôles).
Car en contrôlant notre chien, on l’empêche d’agir par lui-même, de faire les bons choix et de favoriser sa confiance en lui.

Et vous, quel est votre point de vue ?

Attention aux personnes habitant vers Perpignan ou qui y sont en vacances actuellement
27/07/2024

Attention aux personnes habitant vers Perpignan ou qui y sont en vacances actuellement

23/07/2024

🐾 MON CHIEN REMUE LA QUEUE, IL EST CONTENT 🐾

Encore aujourd’hui, j’entends souvent des propriétaires de chiens affirmer que leur chien est dans un état d’esprit positif parce qu’il remue la queue -alors même que la situation dans laquelle il se trouve n’a rien de positif.

Le chien remue la queue pour des centaines de raisons différentes, et pas seulement parce qu’il est content. Le gros berger allemand du coin de la rue, qui aboie quand vous passez devant chez lui, remue la queue : pourtant, il n’a aucune intention de vous offrir le thé. Je vous propose un petit panel de situations pendant lesquelles un chien peut remuer la queue. Cette liste n’est pas exhaustive.

👉 Il détecte une odeur passionnante : quand un chien détecte une odeur très intéressante et que la source de cette dernière est proche, il remue la queue frénétiquement tout en reniflant le sol ou en humant l’air. Par exemple, quand Médor inspecte une garenne, il peut se mettre à remuer la queue si un lapin est proche.

👉 Il cherche à éloigner un intrus : Mirza n’aime pas trop que des inconnus approchent de son jardin. Quand elle aperçoit une silhouette étrangère, elle se redresse, dresse la queue tout en la remuant avec raideur et aboie d’une voix caverneuse. Plus sa queue est haute, plus la menace est grande.
Ce mouvement de la queue et surtout sa position, en plus d’être intimidante en faisant paraître l’animal plus grand qu’il n’est, permettrait aussi de marquer davantage sa présence en libérant des odeurs, et notamment celles glandes anales.

👉 Mabrouk connaît Falcon depuis qu’il est tout chiot. Falcon était un adulte équilibré en qui Mabrouk a eu immédiatement confiance du haut de ses quelques mois. Encore aujourd’hui, devenu adulte, quand Mabrouk retrouve Falcon, il adopte une attitude juvénile et l’accueille en lui léchant les babines et en remuant la queue amplement, la croupe très basse. Il lui signale qu’il le reconnaît toujours comme un grand chien sage auquel il voue tout son respect !

👉 Quand Laya aperçoit une silhouette humaine sur son chemin de promenade, elle s’immobilise pour l’observer et, à mesure que la silhouette s’approche, elle remue la queue lentement, sur la gauche. Sa queue est plutôt basse et l’attitude de la chienne est pleine de doute. Malgré sa curiosité, elle a envie de battre en retraite. Tout dans sa posture exprime l’incertitude, voire même l’inquiétude.

👉 Bayron et Mango sont voisins. Ils ne s’apprécient pas beaucoup, alors leurs propriétaires essaient de les sortir à tour de rôle pour éviter qu’ils ne se jettent sur le grillage chacun de leur côté. Parfois, il y a des ratés, et les deux chiens ne manquent pas de se ruer sur la clôture et de se défier par grillage interposé. Ils rugissent comme des dragons et remuent la queue qu’ils tiennent très haute. Leur échine est hérissée et tout dans leur attitude montre qu’ils ne plaisantent pas.

Vous l’aurez compris, un chien qui remue la queue n’est pas toujours un animal qui éprouve de la joie. Remuer la queue est souvent lié à une émotion forte, mais peut aussi exprimer l’incertitude, la déférence, la menace, etc. Dans la plupart des cas, remuer la queue est un signal de communication, émis en présence d’un ou de plusieurs autres individus, humain, chien ou autre animal -même s’il n’est pas toujours bien compris. Alors, ne vous y trompez plus : si votre chien dévoile tous ses crocs quand il croise celui du voisin d’en face mais que vous pensez qu’il y a un espoir parce qu’il remue la queue, acceptez la réalité, il ne sera probablement jamais copain avec lui 😉 !

Elsa Weiss / Cynopolis Formations
© Tous droits réservés - 2024

👉 Pour découvrir nos formations vidéo, c’est par ici : https://www.cynopolis.fr/formations

🐕 Pour découvrir le livre DANS LA TÊTE DU BORDER COLLIE, c’est par là : https://www.amazon.fr/Dans-Tête-Border-Collie-extraordinaire/dp/B09YQQJXCD/ref=asc_df_B09YQQJXCD/?tag=googshopfr-21&linkCode=df0&hvadid=553636938424&hvpos=&hvnetw=g&hvrand=17785773735439755255&hvpone=&hvptwo=&hvqmt=&hvdev=m&hvdvcmdl=&hvlocint=&hvlocphy=1006410&hvtargid=pla-1655834057975&psc=1

19/07/2024

Mon chien sensible - Penser avec son nez!

Déjà en 1932 Rittmeister Max von Stephanitz disait : "Le chien pense avec son nez."

En effet, selon la littérature de 10 à 33% de la partie du cerveau olfactif (Bulbus Olfactorium) sont destinés à l'olfaction sur tout le volume cérébral. Chez l'humain, c'est à peine 1%.

Cela signifie que la perception olfactive du chien est bien supérieure à la nôtre.

Et, même s'il avait notre nez, il sentirait beaucoup mieux, parce que son cerveau attache bien plus d’importance à l’analyse des odeurs que le nôtre, ce que suggère la taille de la zone cérébrale.

Chez le chien, les émotions déclenchées par les odeurs jouent un rôle tout aussi important que chez l’homme.

En effet, tout comme chez les humains, les voies nerveuses partant du nez sont reliées directement à l'amygdale, la partie du cerveau responsable du traitement des émotions et des souvenirs.

C'est pourquoi les odeurs que nous connaissons depuis notre enfance ont un effet si puissant sur nous.

Les odeurs peuvent également déclencher certaines émotions et donc aussi des comportements spécifiques chez le chien.

Par exemple, un comportement réactif, timide ou peureux peut être déclenché par la simple odeur associé à un évènement inconfortable, comme une visite dans un hôpital vétérinaire rempli d'odeurs bien typiques.

L'inverse est vrai aussi, la détection d'une odeur associée à un évènement agréable, engendre des émotions optimistes.

Ce concept est valable pour tous les chiens, toutefois, chez le chien sensible ce phénomène est exacerbé, car il traite les informations plus en profondeur.

Il vit la vie de façon plus intensive à cause de sa sensibilité, et c'est très bien d'être comme cela, il est simplement différent.

Nous sommes des êtres visuels, le chien lui voit, perçoit le monde et se souvient avec son nez bien au-delà de ce que nous pourrions imaginer.

Voir le monde à son niveau, peut nous permettre de mieux comprendre ses émotions et les réactions qui y sont associées.

Cette approche permet de nous guider à trouver les outils bienveillants pour le soutenir le cas échéant et mieux encore répondre à ses besoins. Soyez créatif!

Le sujet du chien sensible vous intéresse?
Webinar en salon convivial privé: Chien hautement sensible.
Informations, tarif et inscription.
https://www.facebook.com/events/2157179287977229/?acontext=%7B%22event_action_history%22%3A[]%7D&locale=de_DE

18/07/2024

Le plus souvent, lorsque j'interviens dans un foyer où se trouve un chiot et que je parle des apprentissages dits « de base », on me répond « assis, couché, pas bouger ». C'est à ce moment-là où je me rends compte d'à quel point l'humain ne se rend pas compte de la multitude d'apprentissages à mettre en place autres que ceux qui sont cités ci-dessus. Parce qu'on ne va pas s'en cacher : ceux-là, on peut tout à fait s'en passer et pourtant, le chien ira très bien dans notre société d'humains. Mais alors voilà, quels sont donc les apprentissages « de base » à mettre en place avec un chiot qui, je le rappelle, est avant tout un bébé ?

Le premier apprentissage, et pas des moindres, est la construction du lien. Votre chiot va apprendre à vous faire confiance, à vous percevoir comme étant un repère, un ancrage, un pilier au quotidien. Pour pouvoir faire naître la confiance, il faudra éviter de le mettre dans des situations anxiogènes dans lesquelles il devra se débrouiller seul mais aussi et surtout passer du temps de qualité avec lui. C'est là où la confiance se construit : lorsqu'il saura qu'il peut compter sur vous et à la fois passer du bon temps à vos côtés sans jamais se sentir menacé par votre présence (on évite donc de lui enlever des ressources sans les échanger, de l'enguirlander quand il fait « une bêtise », on aménage l'environnement, etc.). Une fois que le lien est présent, une étape conséquente sera franchie et cela facilitera au passage le rappel par exemple pour ne citer que cet apprentissage. Cependant, attention, ce n'est pas parce que vous avez une belle relation sur les débuts qu'elle restera ainsi tout au long de la vie de votre chien. A vous ensuite de maintenir les mêmes efforts, de faire preuve de bienveillance et de cohérence dans les apprentissages, pour que ce lien puisse continuer de grandir. (Eh oui, ce n'est pas parce qu'une fleur a poussé que pour autant, on arrête de l'arroser !)

Le fait d'apprendre à votre chiot à rester seul une fois qu'il aura pu bâtir du lien et se sentir en sécurité à vos côtés a également son importance. Le but étant qu'il perçoive vos absences, au début de simples allers retours entre deux pièces, comme étant parfaitement banals, comme si vous ne faisiez qu'aller aux toilettes. Cet apprentissage est particulièrement important car il permettra à votre chiot de se rasséréner même lorsque vous n'êtes pas en sa présence. Je me souviens encore avoir vu Shani dormir durant ma première vraie absence et qu'est-ce que c'est génial de voir son chiot parfaitement à l'aise alors que son humain n'est pas dans la même pièce que lui ! N'oublions pas que la solitude n'a absolument rien de naturel chez le chien, c'est donc un apprentissage comme un autre à mettre en place dès tout jeune.

La socialisation est également un apprentissage particulièrement important, sachant qu'elle est malheureusement mal faite la plupart du temps. Car la socialisation n'est pas une affaire d'interaction mais bien d'exposition. Rien ne sert donc d'aller en plein milieu d'un marché avec votre chiot en invitant tout le monde à lui faire des papouilles contre son gré, vous ferez pire que mieux. La socialisation se doit d'être progressive, au rythme du chiot, afin qu'il puisse observer son environnement comme il le souhaite pour s'en approcher petit à petit.

Pour Shani, la socialisation a débuté fort car nous habitions en plein centre ville alors qu'elle venait d'un coin de campagne paradisiaque où peu de voitures passaient. Cela a donc pris une semaine avant qu'elle ne soit volontaire pour sortir dans la rue. Une semaine à raison d'une sortie de quelques minutes par jour pour qu'elle puisse observer, depuis la haie de devant, les voitures passer, les piétons marcher, les poussettes, les autres chiens, etc. Chaque pas dans la rue était renforcé par des félicitations verbales et par des friandises, et chaque pas vers la porte d'entrée était facilité pour qu'elle se rassure directement sans se sentir contrainte à rester dans un environnement qui lui faisait un peu peur. Au bout d'une semaine, elle a pris la décision de partir pour une vraie balade et là, ça a été le déclic, plus besoin désormais de rester près de la porte d'entrée.

La socialisation, ce n'est pas aller au contact de tous et tout le temps, ce n'est pas non plus contraindre son chiot à être manipulé, pas plus que ce n'est le faire rencontrer tous les congénères du monde. Shani n'a eu l'occasion de communiquer réellement qu'avec six chiens au total lorsqu'elle était chiot, tous choisis car ils communiquaient bien et de telle sorte à lui apporter un gabarit et une couleur différente pour qu'elle se familiarise avec la diversité de son espèce. Tous les autres congénères ont simplement été croisés dans la rue, sans qu'elle n'aille au contact. Faites bien la différence entre les moments d'interactions pour parfaire la communication d'un chiot et les moments d'exposition liés à la socialisation car tous les chiens adultes ne sont pas en capacité de bien communiquer avec un bébé.

Pour finir, des soins coopératifs ont été mis en place afin de lui permettre de percevoir positivement les manipulations auxquelles elle aurait droit tout au long de sa vie. Nous avons donc eu l'occasion de travailler sur la coupe des griffes, les gouttes dans les yeux, la manipulation des pattes et de la queue, etc. En résumé, le but était avant tout qu'elle ne perçoive pas ces manipulations comme étant aversives mais bien comme étant positives, ou a minima quelque chose de neutre. Et que de temps gagné ! Que de facilité à présent pour lui faire des soins divers et variés ! Alors bien sûr, ne vous attendez pas à pouvoir mettre en place une véritable coopération dès tout chiot, c'est parfois un peu laborieux. Disons que si déjà on parvient à les garder sur un tapis de léchage le temps des premières manipulations, c'est déjà beaucoup pour certains. Maintenant, tout dépend du chiot. Avec Shani, ça s'est fait très progressivement, quelques secondes par session, avec peu de manipulations et des friandises de très forte valeur. C'est également durant ces soins coopératifs que vous pouvez faire comprendre à votre chiot qu'il a le droit de donner ou non son consentement, tout comme vous pouvez le faire sur des moments plus anodins du quotidien, comme lors des séances papouilles.

A mon sens, les quatre apprentissages de base sont la construction du lien, la solitude, la socialisation et les soins coopératifs. On est donc bien loin du « assis, couché, pas bouger » et... Ce n'est pas plus mal à vrai dire car ce qu'on cherche à avoir n'est pas un chiot qui maîtrise les bases de l'obéissance sportive mais bien un chiot qui peut grandir en étant bien dans ses pattes. Vous remarquerez que je n'ai pas parler ici du rappel, du renoncement ou bien encore de la marche en laisse. Ils ont, eux aussi, leur importance. Pour autant, je les vois comme découlant de ce qui a été dit ci-dessus. Le rappel, avec la construction d'une bonne relation, est nettement simplifié et le renoncement également. La marche en laisse est également bien plus simple durant la période de socialisation si on fait des périodes de pause, si on apprend au chiot à s'asseoir et à observer par moment, à prendre des odeurs sereinement. Car certains tirent en laisse pour se soustraire à une situation anxiogène, autant donc prendre le problème à la racine et mettre en place une socialisation saine.

Les apprentissages prioritaires visent à apporter au chiot de quoi se sentir à l'aise, en votre présence ou sans, et dans les environnements qu'il sera amené à côtoyer en sachant qu'il pourra compter sur vous dans toutes les situations possibles et imaginables. Ce sont ceux-là, à mes yeux, les apprentissages de base dont vous aurez besoin tous les deux.

© Toutougether - Nicoline Droogmans
www.toutougether.fr
06 36 10 04 84
[email protected]

10/07/2024

J’AI PLUSIEURS CHIENS…

Si vous avez fait le choix de vivre avec plusieurs chiens, et « plusieurs » c’est à partir de un ;-), il vous faut accepter que « plus de chiens » signifie aussi « plus de difficultés potentielles ».

Nous allons éviter tout de suite de tomber dans l’émotionnel béat, dans le sempiternel « l’amour du chien est étirable à l'infini », « avoir un chien ou six chiens, c’est pareil à partir du moment où on les aime"… Et autres lieux communs destructeurs et immatures.

Vivre avec plusieurs chiens à des conséquences et de mon expérience, rares sont les humains qui ne se retrouvent pas rapidement dépassés, comme si ce qui suffisait à deux chiens, aurait dû suffire à trois ou quatre, ou cinq… pour un animal dont les besoins de sécurisation affective, d’espace et de tranquillité sont immenses.

Plusieurs chiens, plusieurs personnalités, plusieurs compétences, plusieurs besoins, plusieurs motivations personnelles, plusieurs vision de la paix, de la vie, etc.
Plusieurs chiens et souvent (il faut bien le dire), un seul gardien, ou une seule gardienne.

Alors je peux juste vous dire que dans pas mal d’études, le conseil qui aide beaucoup, celui qui a le pouvoir de rendre de l’oxygène à tout le monde, de détendre, d’apaiser les tensions, avant (évidemment) que les chiens ne puissent plus du tout se supporter, c’est tout simplement que l’humain qui vit avec eux se débrouille pour se promener seul avec chacun d’entre eux, et ceci régulièrement.

Il est essentiel que chaque chien puisse bénéficier d'un véritable moment de qualité avec son gardien, sans que les autres chiens soient présents. Il est même vital que ce temps suspendu, cette aération soit fréquente dans la vie de chaque chien.

Évidemment, en fonction des analyses du groupe social (dont l'humain fait partie), beaucoup d’autres recommandations importantes seront données. Elles diffèrent selon les systèmes, les problèmes, les chiens, les lieux... Mais, de manière générale, et de mon expérience, pas une seule fois je n’ai manqué de faire comprendre au gardien qu’il se doit de passer du temps en duo avec chacun de ses chiens, et à l’extérieur du foyer.

Imaginons que nous soyons contraints de vivre 24 heures sur 24 avec des personnes, sans que nous l'ayons choisi.
Imaginons que lorsqu’arrive le moment tant attendu de la sortie, nous soyons obligés de la partager avec ces mêmes personnes.
Le souvenir du confinement reste marquant pour certains d’entre nous. Rappelons-nous que les chiens qui vivent à plusieurs dans un même foyer ne sont pas dans une situation très différente.

Donnons-leur du temps de qualité.
Donnons-leur de l'espace personnel.
Donnons-leur de l'oxygène et de la paix.
Et seulement là, nous pourrons commencer à parler d'amour ;-)

Ce texte est dédicacé aux innombrables chiens roumains adoptés par amour et en lots, trop souvent contraints de vivre dans la plus grande promiscuité, quand toute leur vie ils ont été libres de s'éloigner, et surtout de choisir leur compagnie.

Audrey Ventura / Cynoconsult

Les livres :
- Mon chien, mon coach et moi : https://shorturl.at/cFIV1 = Des humains dans l’aventure courageuse de la rééducation de leur chien.
- Le chien, cet animal qui nous échappe : https://shorturl.at/eLNT2 = Pour mieux connaître le chien, son éthologie, sa psychologie, ses besoins, ses envies, ses lubies, sa génétique, et réussir à construire une relation stable et épanouie, avec tout ce joyeux désordre.

02/07/2024
01/07/2024

[le contrôle comme outil contre la réactivité]

Les personnes qui partagent leur vie avec un chien réactif pourront en témoigner : dans le long chemin vers l'apaisement de la réactivité, de nombreux renforçateurs sont utilisés pour valoriser les comportements attendus : friandises, séquences de jeu, contact physique, accès à une ressource...

Si ces renforçateurs peuvent être tout à fait valides et efficaces dans le processus de rééducation, en fonction du chien et de la situation, il en est un que j'affectionne particulièrement, et qui constitue la base de la méthode B.A.T (Behavior Adjustment Training, en français "technique d'ajustement du comportement), que j'utilise beaucoup dans mes suivis comportementaux : la capacité à exercer du contrôle sur l'environnement et à faire des choix.
Quelques explications :

🍁Tout être vivant a besoin de sentir qu'il exerce une forme de contrôle sur son environnement pour s'y sentir en sécurité. À divers degrés, les humains n'échappent pas à cette règle. Quelques exemples :

- on tend de plus en plus à éviter de laisser un jeune enfant pleurer, car les pleurs sont un moyen pour l'enfant d'exercer du contrôle sur l'environnement en rappelant la figure d'attachement dont dépend sa survie. L'absence de contrôle sur la situation, par la non réaction aux pleurs, entraîne de l'angoisse (et favorise le développement de mécanismes d'adaptation néfastes pour le développement affectif et neuro-cérébral) --> coucou l'impuissance acquise, un terme qui doit maintenant parler à beaucoup d'entre vous

- de nombreuses personnes ont besoin de connaître leur planning en avance afin de se sentir sécurisées, de façon à éviter au maximum les imprévus gênants, de pouvoir gérer leur quotidien, etc. Cette forme de prévoyance leur permet de se sentir plus en contrôle de la situation face à l'inconnu

- on observe beaucoup, chez les personnes vieillissantes vivant en maisons de retraite, une augmentation des angoisses (ainsi qu'une baisse des capacités cognitives) lorsque la possibilité de choisir ses activités, ses repas, ses heures de sortie... se réduit. Ce constat peut amener à penser que la capacité à faire des choix et à exercer du contrôle sur sa propre vie est prépondérante dans le bien-être mental et la maîtrise des angoisses

En tant que mammifères sociaux, nos chiens et nous-mêmes possédons des fonctionnements cérébraux extrêmement similaires. De ce fait, il est loin d'être absurde de penser que, comme chez l'humain, la capacité à faire des choix est absolument primordiale pour l'équilibre psychologique et émotionnel

🍁 Quel rapport avec la réactivité me direz-vous ? Quelques pistes :

- la réactivité peut se déclarer (et c'est malheureusement souvent le cas) suite à des évènements qui ont placé le chien en position passive, qui l'ont rendu impuissant face à une situation dangereuse/effrayante/douloureuse/anxiogène. Les raisons peuvent être multiples : tenue en laisse empêchant la fuite lors d'un incident, environnement étroit empêchant l'évitement, non-respect des signaux de distanciation du chien, éducation basée sur la peur/douleur/inconfort qui punit les prises d'initiative, environnement trop pauvre pour apprendre à faire des choix...

- la réactivité se situe par définition dans l'action : le chien charge, aboie, grogne, claque des dents, cherche à mordre... Bref, il cherche à FAIRE quelque chose pour éloigner (ou pour se rapprocher de, en fonction des émotions qui sous-tendent les comportements) l'élément déclencheur. Par ses actions, il cherche à regagner du contrôle sur son environnement en se débarrassant de ce qui le gêne, en contrôlant le mouvement de ce qui l'effraie (coucou les chiens qui se mettent à vouloir arrêter les voitures après s'être faits percuter)...

- le sentiment de perte de contrôle, comme dit précédemment, génère de l'angoisse et de la tension. Ce stress, de par les réactions physiologiques qu'il provoque (augmentation du flux sanguin, de la fréquence cardiaque, dilatation des pupilles...) prépare le chien à l'action, le rend plus prompt à réagir pour stabiliser ses émotions. Le retour à l'homéostasie (sentiment de paix et d'équilibre intérieur) se fait alors à travers l'action... Qui se traduit alors par des comportements dits "réactifs"

🍁 Une fois ces constats établis, comment cette histoire de contrôle et de capacité à faire des choix peut-elle nous aider dans l'amélioration de la réactivité ?

- lorsqu'on met un chien en contact avec un de ses déclencheurs (et lorsque je dis en contact je n'entends pas forcément à proximité immédiate; en fait, il est fréquent que le travail commence à grande distance, puisque le but est de garder autant que possible le chien sous son seuil de déclenchement), il est primordial s'assurer que le chien a LE CHOIX de la distance qu'il souhaite mettre avec celui-ci. La sélection de l'environnement de travail est alors primordiale : il sera nécessaire de choisir un lieu large, dégagé (mais avec assez d'obstacles visuels pour pouvoir faire des pauses), et que ledit déclencheur soit sous contrôle afin qu'il ne puisse pas s'approcher plus que le chien est capable de tolérer (d'où l'intérêt de l'approche B.A.T), sous peine de mettre à mal cette fameuse capacité de contrôle sur l'environnement

- une fois cela mis en place, la logique est simple à comprendre : le chien peut produire tous les comportements qu'il souhaite pour interagir avec son déclencheur et avec l'environnement, tant que ceux-ci sont définis comme adaptés et non-dangereux. Quelques exemples : le chien aura la possibilité de regarder le déclencheur, de s'en approcher calmement, de s'en éloigner, de renifler au sol, de produire des signaux d'apaisement ou de distanciation (dans ce cas précis, il sera alors important de les repérer et d'accéder à la demande sous peine d'escalade des comportements), de se poser pour faire une activité (comme mâchouiller de l'herbe ou un bâton)... Bref, tout comportement LIBREMENT CHOISI par le chien sera respecté et renforcé de lui-même en lui procurant un effet positif (détente, prise d'informations, sentiment de sécurité, etc)

- si le chien produit des comportements dangereux, nous partons du principe que la configuration de la situation ne lui a pas permis de produire les choix adéquats : une modification de paramètres s'impose. Un réglage de la distance, de la difficulté du déclencheur (profil de chien/humain, mouvement, attitude...), de l'environnement en lui-même, pourra être effectué

- il est absolument essentiel de ne pas punir ce que nous considérons être des "mauvais choix" : le chien, lui, ne fait pas de mauvais choix, il fait simplement "un choix", et tout comportement est une tentative de regagner du contrôle. Punir cela, c'est s'exposer au risque de voir s'inhiber la capacité du chien à prendre des décisions... Y compris les bonnes. Et le cercle vicieux se remet en route. Pour palier aux comportements inadéquats, on favorisera toujours la gestion d'environnement, comme expliqué dans le point précédent

- le but final de cette technique est, par la répétition des comportements adéquats entraînant des conséquences positives pour le chien, de renforcer sa confiance en lui, en son environnement, son libre-arbitre. Et de voir, à terme, les comportements adaptés et réfléchis se généraliser

La capacité à faire des choix et à avoir du contrôle sur sa vie est un élément central pour le bien-être de tout être vivant. Outre les soucis de réactivité, garder ce principe en tête dans chaque composante de la relation avec nos chiens nous permettra d'entretenir cette relation de façon saine, et de développer leur résilience et leur capacité à faire des choix sécuritaires pour eux, pour nous et pour autrui.

Juliette Sastre
Yes We Dog - Education & Comportement canin
Illustration : Pancho, qui fait le choix de regarder passer le berger allemand, puis de se détourner pour renifler au sol et retourner à ses activités

20/06/2024

+++ C'EST L'ÉCLATE ! +++

Si un professionnel vous propose des balades ou des cours collectifs alors que vous venez de lui dire que votre chien est réactif aux autres chiens, fuyez. Il compte le placer en immersion. La réactivité est un tempérament sensible qui demande beaucoup de patience et un travail méticuleux sur les distances, les trajectoires, les perceptions, l’observation, l’analyse, l’éthologie, bref des connaissances qui vont permettre à votre chien d’accéder dans un premier temps à l’apaisement, la condition sine qua none pour qu’il aille mieux. La dernière chose à faire est de le confronter régulièrement au problème qui le met en insécurité.

Si un professionnel vous propose d’éduquer votre chien en votre absence, sans effort et en un minimum de temps, fuyez. L’éducateur est là pour vous aider à comprendre votre chien, pour l’élever du mieux possible, dans le respect de son individualité et surtout, en vous permettant de nouer un lien fort avec lui. Aucun professionnel éthique ne vous proposera une telle hérésie.

Si un professionnel vous dit qu’il possède des chiens régulateurs pour rééduquer le vôtre, fuyez vite. Le chien régulateur est une légende. Ce professionnel compte organiser l’agression de votre chien par les siens, afin de briser sa personnalité, sans régler son problème d’insécurité. Il va même l’aggraver considérablement. Pour aider votre chien, un professionnel formé et compétent aura besoin de sa personnalité et de ses compétences et motivations personnelles. Il n’usera jamais de la violence, de l’intimidation ou de l’immersion. Et jamais, il n’élèvera l’agression intra-spécifique en vertu ré-éducative.

Si un éducateur vous parle des "ordres de base" à apprendre absolument à votre chiot, ou d'obéissance, alors que vous lui parlez de comportement et d'émotions, fuyez. La priorité avec le chien doit être donnée à la construction d'un lien de confiance, semblable à celui d'un enfant avec son parent. En aucun cas l'obéissance et les ordres de base ne règlent les problèmes de comportement, car ils sont toujours liés à des difficultés émotionnelles.

Dans votre parcours de recherche d’un professionnel de l’éducation ou de la rééducation, demandez-vous, face au discours de chaque professionnel rencontré, si la relation avec votre chien sera préservée, développée, élevée. Mais surtout, posez-vous cette question centrale :

"Le ferais-je avec mon enfant ?"

- Vais-je sans cesse confronter mon enfant aux autres, s’il n’a pas confiance en lui dans ses relations sociales, pour faire disparaître son insécurité ?
- Vais-je demander aux autres enfants de l’agresser, s’il se montre lui-même agressif parce qu’il ne sait pas comment faire autrement, pour faire disparaître son agressivité ?
- Vais-je demander à quelqu’un de l’élever à ma place ?

Et enfin demandez-vous si à terme, le problème de votre chien sera vraiment résolu, ou si on aura simplement fait en sorte qu’il ne l’exprime plus.

Audrey Ventura Cynoconsult

- "Le chien, cet animal qui nous échappe" (Pour une meilleure compréhension de l'espèce, de ses émotions, besoins et comportements, pour davantage de respect et une relation épanouie) : https://shorturl.at/eLNT2
- "Mon chien, mon coach et moi" (L’histoire humaine de vingt coaching de terrain, études et rééducations) : https://shorturl.at/cFIV1

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