16/03/2024
Le positionnement
J'ai envie de parler du positionnement dans le travail au sol ! L'apprentissage premier est souvent d'être devant, à l'épaule : c'est un confort pour le cheval, mais aussi un cadre assez puissant.
Pourquoi ? Car quand on est devant, on a un contrôle sur le cheval, qu'on soit en liberté, ou non. On empêche le mouvement vers l'avant, et on complexifie la fuite (le refus). Sur le côté, on rend le mouvement de fuite toujours minime (je parle de fuite, car je me base sur l'instinct du cheval qui est de fuir, donc par la peur, l'inconfort, le refus, ou juste parce qu'il n'a pas envie qu'on soit dans sa bulle à l'instant T).
Quand on arrive au niveau du flanc, on lui offre un peu plus de liberté. Mais on est toujours au milieu : si le cheval avance, notre "bulle" ira toujours empiéter sur la sienne, et donc, il lui faudra faire un mouvement plus conséquent pour s'en libérer.
Pour certains chevaux, ça peut leur convenir, attention : je ne dis pas qu'on ne doit pas être devant, à côté, à l'épaule...
Mais chez le mien, j'ai un jour découvert qu'il préférait LARGEMENT que je sois derrière : là, je ne le gêne absolument pas, je ne peux pas l'oppresser, ni contrôler ses mouvements (consciemment... ou inconsciemment !). Il est libre de faire deux pas seulement vers l'avant pour m'évincer de son espace vital, et me tracer si j'essaie de lui courir après (non... je ne joue pas à ça, promis xD).
Pourtant, est-ce qu'il me fuit pour autant ? ... non. Je dirais même que c'est pire, il me poursuit en reculant !
En vérité, c'est surtout là où de nouvelles pratiques se sont ouvertes à nous : il s'est mis à me proposer de plus en plus, à être super confortable, et aujourd'hui, il insiste fortement pour que je me place derrière. C'est dans ce placement qu'il m'a fait le plus de propositions complexes et que je n'aurais jamais pensé qu'il me proposerait un jour.
En prenant conscience de ça, on réalise aussi à quel "niveau" on peut être, par notre simple présence, inconfortable, sans le vouloir. On pourra bien lui donner un milliard de bonbons et le grattouiller, mais un cheval a besoin de son espace vital, et il faut aussi le lui accorder et l'accepter. Certains y seront plus sensibles, d'autres plus tolérants.
N'hésitez pas à explorer (progressivement !) les différentes zones dans le travail avec votre compagnon, vous seriez surpris.e.s ! 🥰