18/09/2024
A LIRE jusqu'au bout:
Article paru dans le journal Libération .... comme quoi 😉🥲
Croquettes Nutrica valide largement ces infos, ces conseils 👍👍
Croquettes sans céréales, aliments «100 % naturels » : un guide s’attaque aux fausses promesses des « pet Food »
Dans « l’Alimentation du chien et du chat » Charlotte Devaux, vétérinaire nutritionniste et Pauline Teyssier, auxiliaire spécialisée, répondent à 100 questions sur l’alimentation de ces animaux de compagnie au cœur d’un marché à plusieurs milliards d’euros.
Pour les propriétaires de chat ou de chien (plus d’un Français sur deux), soucieux de bien nourrir leur compagnon à quatre pattes, le rayon pâté, croquettes et friandises en tout genre peut ressembler à une vaste jungle. «On s’est dit qu’il fallait que les gens puissent avoir entre les mains un ouvrage qui leur permet de comprendre à la fois les besoins nutritionnels de leurs animaux, les bonnes pratiques et en même temps les sensibiliser aussi aux tentations qu’ils peuvent trouver sur internet ou dans les magasins avec une offre de plus en plus alléchante, parfois présentée comme ultra sexy», explique Pauline Teyssier, auxiliaire vétérinaire, animatrice de la page Facebook Pet Review et co-autrice avec Charlotte Devaux, vétérinaire nutritionniste, de l’Alimentation du chien et du chat publié le 16 septembre aux éditions Poulot. En consultation, « les interrogations portent beaucoup sur le sans céréales. Ils sont un peu persuadés que les croquettes sont toxiques. Ils se posent des questions sans pour autant changer parce que les croquettes sont pratiques et économiques », observe Charlotte Devaux. Et d’ajouter « avec ce livre, on essaie de déculpabiliser les gens ».
Allégations pseudoscientifiques
Et la pression est forte, le marché de la pet Food n’a cessé de croître ces dernières années pour atteindre fin 2023 près de 3 milliards d’euros (sans compter les soins apportés aux animaux), d’après Circana. En plus des groupes industriels historiques, Purina de Nestlé (Friskies, Pro Plan, Purina One), et Mars (Pedigree, Whiskas, Royal Canin, Frolic), l’espagnol Affinity (Ultima Nature) et Hills pour la gamme vétérinaire –, les digital natives vertical brands (DNVB, des marques 100 % numériques qui suppriment les intermédiaires) se sont multipliées. Et avec elles autant d’allégations pseudoscientifiques encourageant à dépenser toujours plus pour offrir à son animal une alimentation qui serait plus saine que celle proposée par les gammes classiques et vétérinaires.
La recette est simple : surfer sur les préoccupations de l’alimentation humaine (moins de produits transformés, privilégier le frais et la qualité) pour les transposer à la nourriture animale. Dans leur ouvrage, les deux autrices s’attachent à expliquer les limites d’une telle comparaison. « On ne peut pas totalement comparer à l’alimentation humaine. Les produits industriels sont souvent trop gras, trop sucrés, trop salés, sans assez de fibres et de protéines, mais les croquettes et pâtées ne sont pas du snack. Ce sont des aliments complets qui se rapprochent plus du lait pour bébé – quitte à comparer », commente Charlotte Devaux. « Et c’est là où est le marketing est malin, car ils ont conscience que la pet Food est un marché très porteur, mais comme il y a un bashing sur les croquettes, ils vont créer un marketing en disant : “Regardez mes croquettes. Elles sont plus artisanales, elles sont plus naturelles, elles sont plus riches en protéines, sans céréales, donc c’est une croquette alternative à la croquette. Waouh.” Alors que toutes les croquettes sont fabriquées avec le même procédé industriel », s’agace Pauline Teyssier.
« Les gens achètent du marketing au lieu d’acheter de la technicité »
C’est aussi ce qui exaspère Charlotte Devaux : « Les clients achètent trop cher un truc qui ne valait pas ce prix-là et ils achètent du marketing au lieu d’acheter de la technicité. C’est ce qui me fait enrager. Les gens se font bananer par des jeunes sortis d’école qui leur marquettent n’importe quoi et ils achètent super cher ce qu’ils auraient pu avoir en grande surface à moitié prix. » Répartis en cinq chapitres, 100 questions sur l’alimentation du chien et du chat proposent donc de faire le tri, en s’appuyant sur l’état actuel des connaissances scientifiques, sans «se substituer à la consultation et aux conseils d’un vétérinaire », comme le rappellent les autrices en préambule.