14/01/2022
CRISE DU PRIX DE L'ENERGIE
Monsieur le Premier ministre,
La hausse des prix de l'énergie se poursuit et elle est vertigineuse. De nombreux ménages, modestes mais aussi à revenus moyens, sont ou vont être pris à la gorge. Preuve en est, les CPAS reçoivent de nombreux appels à l’aide provenant d’un public nouveau, la classe moyenne, qui ne bénéficie pas du tarif social.
Nous avions prévenu à l’automne: les mesures prises ne suffisent pas. Notamment en ce qu’elles laissaient sur le bord du chemin la classe moyenne.
Tout d’abord, il faut gérer l’urgence. Baisse de TVA, octroi d’un chèque énergie: au fond, peu importe le flacon : l’important est de ne plus laisser la classe moyenne de côté, comme cela a malheureusement été le cas depuis octobre. Si vous optez pour une baisse de la TVA, soyez cohérents et augmentez la part de l’énergie dans le calcul de l’index, sinon les consommateurs risquent de perdre d’une main ce qu’ils auront reçu de l’autre. C’est ma première question: quelles mesures allez-vous prendre, et allez-vous cette fois venir en aide aussi à la classe moyenne ?
Ensuite, je voudrais qu’on se rende compte que cette crise n’est hélas qu’un avant-goût de ce qui nous attend dans les années à venir si nous continuons à entretenir à ce point la dépendance énergétique de notre pays. Dans votre accord sur la sortie du nucléaire, on ne parle hélas pas de CO2, mais on parle bien des prix. Est-ce que la hausse à laquelle nous sommes en train d’assister ne bouscule pas quelques unes de vos certitudes en la matière ?
A l’heure où, en pleine crise climatique et énergétique, la Vivaldi envisage la construction de nouvelles centrales au gaz - en se passant du nucléaire - l’on se doit d’avoir une réflexion sur la sécurité d’approvisionnement et l’impact de ces changements sur les prix de l’énergie. Au vu de la hausse actuelle y a-t-il, au sein de votre gouvernement, la moindre anticipation de l’impact sur les prix que la fermeture des réacteurs nucléaires et le recours aux centrales au gaz vont provoquer comme choc ?
Je vous remercie.