16/08/2024
LES PIGEONS, CES OUBLIES DES POLITIQUES DU BIEN-ETRE ANIMAL : L'APPEL DE NOTRE ASSOCIATION AU BONHEUR DE VICA
Créée en 2018, abritée dans la maison d’un particulier, agréée, fonctionnant essentiellement grâce à des dons, l’association Au Bonheur de Vica est dédiée à la protection des pigeons (en ce y compris les pigeons colombophiles) et des oiseaux exotiques (les abandons sont de plus en plus nombreux). Force est de constater que les communes demeurent peu réceptives aux propositions d’installer des colombiers urbains, la solution idéale pour une vraie cohabitation entre les pigeons et les humains.
Des pigeons affamés, malades, blessés, mutilés, des pigeons tombés des nids, notre quotidien est fait d’urgences et de sauvetages individuels d’oiseaux (environ 1000 pigeons par an auxquels il faut ajouter 200 colombophiles le plus souvent rendus à leurs propriétaires grâce à l’appui de la Ligue Royale colombophile), et de trajets incessants ( 20 000 kilomètres sillonnés pour récupérer les pigeons qui nous ont été signalés !). L’énergie déployée est immense pour les dix bénévoles de l’association. Il existe pourtant une solution qui dégagerait du temps pour d’autres tâches et surtout épargnerait bien des souffrances aux pigeons. Il existe une solution qui a fait ses preuves pour un accueil des pigeons au sein des villes et des communes : les colombiers urbains. Les pigeons y sont nourris. Leur état sanitaire est observé. Ils sont traités si besoin. La reproduction est limitée grâce au remplacement des œufs par des œufs en plâtre. Ces structures peuvent accueillir selon la population cinquante, cent couples voire plus. Ces colombiers peuvent se fondre dans l’environnement, ou pas. Braine-le-Comte a choisi un modèle plutôt futuriste. Courcelles et Anderlues se mobilisent aussi. Ailleurs, les contacts patinent. La Louvière dispose pourtant de deux beaux colombiers, à l’abandon. Le coût d’un colombier peut être abordable si une école de menuiserie se charge de sa conception. Le projet revêt une dimension sociale si des travailleurs article 60 y travaillent. L’association se charge de leur formation. Elle propose aussi des séances de sensibilisation pour le grand public, dans les écoles, pour des associations, séances qui permettent d’aborder la question de nos rapports avec les animaux mais des sujets plus spécifiques comme le botulisme. Pour l’instant, au lieu de signer des conventions avec les villes et les communes, nous signons quelques contrats de trappages de pigeons au sein de bâtiments communaux, emplâtres sur une jambe de bois. Nous éloignons les pigeons, nettoyons les locaux. D’autres pigeons reviendront si des colombiers ne sont pas érigés à proximité. Nous poursuivrons notre sensibilisation, mais il est difficile d’être entendus.
Au Bonheur de ViCa, Franck Lorigiola, 0475 50 92 36
21 rue Rondeau, Morlanwelz
https://www.facebook.com/BonheurdeViCa/