12/11/2025
On aimerait parfois que notre cheval nous fasse confiance simplement parce qu’on l’aime, parce qu’on s’en occupe bien, parce qu’on veut son bien. Mais la confiance ne se décrète pas. Elle ne vient pas d’un beau discours ni d’une bonne intention. Elle se construit, pas à pas, dans la cohérence entre ce qu’on dit, ce qu’on fait et ce qu’on pense.
La confiance naît de la prévisibilité. Ton cheval a besoin de savoir à quoi s’attendre avec toi. Si un jour tu le laisses glander et le lendemain tu t’impatientes, il ne sait plus où il en est. Si tu demandes quelque chose sans aller au bout, il apprend que tes demandes n’ont pas de sens. Et si tu exiges sans écouter, il apprend que son avis ne compte pas. Dans tous les cas, la confiance s’effrite.
Construire la confiance, c’est accepter de ralentir. De ne pas brûler les étapes. De répéter, encore et encore, de petites choses simples : approcher calmement, relâcher au bon moment, observer finement. C’est un travail invisible, souvent discret, mais profondément solide. C’est ce qui fera que ton cheval osera te confier sa vie, même quand la situation devient inconfortable.
Et puis, il y a une autre facette : être digne de confiance. Ce n’est pas seulement attendre que ton cheval te fasse confiance, c’est t’assurer que tu mérites la sienne. Que tu ne le mets pas en difficulté inutilement. Que tu respectes ses limites. Que tu dis ce que tu as à lui dire, avec naturel, sans mensonge ni contradiction.
Alors oui, la confiance n’est pas due. Mais elle se mérite, et c’est ce qui la rend précieuse. Quand ton cheval choisit de te suivre, ce n’est pas par obligation : c’est parce qu’il t’a reconnue comme quelqu’un de fiable, clair et juste. Et cette confiance-là, celle que tu gagnes et que tu entretiens chaque jour, vaut plus que tout !
Valérie
Photo : 'objectif de Sara