Theriogenologie bovine

Theriogenologie bovine Partage de connaissances, d'expériences, de questions et de suggestions en Thériogenologie et santé mammaire bovine Enjoy it
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Bonjour à toutes et tous
Le temps passe mais les bonnes idées restent. Admis à la retraite en septembre 2017, j'ai décidé néanmoins et avec plaisir de poursuivre la transmission d'informations aux passionnés de reproduction et santé mammaire des ruminants.A bientôt donc pour d'autres aventures.

LA PRODUCTION MONDIALE D’EMBRYONS : UN ETAT DES LIEUX EN 2022.Référence : Viana JHM.  Development of the world farm anim...
26/10/2024

LA PRODUCTION MONDIALE D’EMBRYONS : UN ETAT DES LIEUX EN 2022.

Référence : Viana JHM. Development of the world farm animal embryo industry over the past 30 years. Theriogenology 2024, 230,151-156. https://doi.org/10.1016/j.theriogenology.2024.09.012

Sur base des données collectées par l’IETS (International Embryo Technology Society), 32 millions d’embryons ont été produits dans le monde depuis 1990. Cette production concerne très majoritairement l’espèce bovine. En 2022, 2.113.036 embryons ont été obtenus, 95 % concernaient l’espèce bovine 20 et 80 % ayant été dans cette espèce obtenus respectivement in vivo et in vitro.
La production d’embryons bovins se concentre majoritairement (97 %) en Amérique du Nord, du Sud et en Europe, ces trois zones assurant respectivement 54, 37 et 9 % de la production totale.
On peut également constater une très sensible augmentation du nombre d’embryons produits in vitro, cette augmentation concernant bien davantage l’Amérique du Nord et du Sud que l’Europe. Cette méthode de production in vitro d’embryons se développe également dans les espèces ovine, caprine et équine. La production d’embryons à partir d’ovocytes prélevés à l’abattoir s’est considérablement réduite à l’exception toutefois de pays comme la Chine et la Corée du Sud. Compte tenu des investissements et de l’expertise nécessaire, la production in vitro d’embryons se concentre davantage dans les pays développés.
L’inconvénient majeur des embryons obtenus in vitro est leur moindre résistance à la congélation ce qui en réduit les possibilités d’exportation. A l’inverse, ce type de production permet de rationaliser et de mieux contrôler les règles de biosécurité indispensables à l’exportation des embryons.
On le sait les embryons peuvent également faire l’objet de micromanipulations qui ne concernent cependant que 0,01 % des embryons produits. Leur s*xage est en diminution, conséquence possible de pouvoir disposer de s***me s*xé. A l’inverse, leur genotypage est en augmentation. Certains embryos font également l’objet d’une production par transfert nucléaire de cellules somatiques (SCNT). Notons également que l’ICSI (Intracytoplasmic S***m Injection) concerne bien davantage les embryons produits dans l’espèce équine.

L’IFIOT : UNE NOUVELLE METHODE DE PRODUCTION D’EMBRYONS DANS L’ESPECE BOVINE ?Référence : Nicolas ACCV et Dode MAN Curre...
19/10/2024

L’IFIOT : UNE NOUVELLE METHODE DE PRODUCTION D’EMBRYONS DANS L’ESPECE BOVINE ?
Référence : Nicolas ACCV et Dode MAN Current status of the intrafollicular transfer of immature oocytes (IFIOT) in cattle: A review. Animal Reproduction Science 267 (2024).
https://doi.org/10.1016/j.anireprosci.2024.107523.
C’est en 2016 que le premier veau a été obtenu après transfert d’ovocytes immatures dans un follicule préovulatoire. La méthode présente des avantages et des inconvénients par rappport aux deux autres méthodes classiques que sont les productions in vivo après superovulation de l’animal ou in vitro (FIVETE : fécondation in vitro et transfert d’embryon) après ponction échoguidée des follicules (OPU : O**m Pick Up).
La méthode consiste à prélever par ponction échoguidée dans les follicules cavitaires les COCs (Cumulus Oocytes Complexes) d’une donneuse et à les transférer dans un follicule préovulatoire d’une reeveuse. La maturation des ces ovocytes se fait donc in vivo. L’animal receveur est inséminé et les embryons produits sont récoltés 7 jours plus t**d. Cette méthode a fait l’obet d’applications dans les espèces équine et ovine.
A ce stade divers probèmes techniques restent à résoudre. Ils concernent (1) l’évaluation des COCs à transférer, (2) les conditions de l’injection intrafolliculaire (aiguille (26G), expérience du technicien, nombre de COCs injectés (5 à 60), volume (60 à 200 μl) et type de milieu…), (3) le degré de synchronisation entre les COCs prélevés et le pic préovulatoire de LH de la donneuse, ce pic induisant la reprise de la méiose et la maturation de l’ovocyte, (4) le diamètre du follicule « receveur », celui-ci étant plus petit chez Bos indicus (10 à 12 mm) que Bos ta**us (16 à 20 mmm), (5) la capacité du pavillon de l’oviducte à récupérer un maximum d’ovocytes après l’ovulation et (6) celle de l’oviducte à assurer leur transport au site de fécondation.
Il reste donc de nombreuses questions à résoudre avant que d’envisager une utilisation en pratique de la méthode.

COMMENT EVALUER LE STADE DE GESTATION LORS DE L’ABATTAGE D’UNE VACHE GESTANTE ?REFERENCE : Agerholm et al. Forensic age ...
12/10/2024

COMMENT EVALUER LE STADE DE GESTATION LORS DE L’ABATTAGE D’UNE VACHE GESTANTE ?

REFERENCE : Agerholm et al. Forensic age assessment of late-term bovine fetuses. Acta Veterinaria Scandinavica (2023) 65:27 https://doi.org/10.1186/s13028-023-00691-0

LE SAVIEZ-VOUS ?
• Selon différentes études conduites au siècle dernier, 23 à 63 % des génisses et vaches laitières ou à viande abattues étaient gestantes. Selon une enquête européenne (Mellor, D.J. J. Vet. Med. Educ. 2010, 37, 94–102), respectivement 16 et 11 % des femelles laitières et à viande sont abattues gestantes. Plus récemment (2019), une étude conduite au Danemark sur 837 femelles de 231 troupeaux, 23 % étaient gestantes. La distribution des stades de gestation était de 28 (1er tiers), 49 (2ème tiers) et 22 % (3ème tiers) (Nielsen et al. Animals 2019, 9, 392; doi:10.3390/ani9070392).
• Une étude danoise (Krog Ch et al. (2018) PLoS ONE 13 :11) a analysé les caractéristiques morphologiques (poids, dimensions, pigmentation, éruption des dents, poils…) en fonction du stade de gestation de 274 foetus de race Holstein. Ils ont par ailleurs été pesés et mesurés. Ele a permis de proposé une formule d’estimation de l’âge (Voir Figures).
• La réglementation européenne interdit le transport vers l’abattoir de vaches gestantes de plus de 90 % de la durée prévue de la gestation. Il semble donc important de pouvoir déterminer le stade de gestation des vaches abattues gestantes.

Les auteurs de la présente étude ont caractérisé la relation existante entre la durée de la gestation et le poids de 2734 nouveaux-nés simples de race Holstein dont la date d’insémination était connue. Le poids et l’éruption des dents (incisives et canines) a également été évaluée sur 54 veaux dans les 12 heures suivant leur naissance et sur 52 veaux nés par césarienne. L’éruption ou non des dents peut être identifiée par la présence d’un son aigu ou mat obtenu en frappant les dents au moyen d’une lame métallique.

LEURS OBSERVATIONS
99 % des gestations avaient une durée de gestation moyenne comprise entre 261 et 290 jours ce qui correspond à des valeurs légales pour le transport respectivement égales à 235 et 261 jours (Voir figure).
Le poids médian des veaux a été de 42 kgs et compris entre 16 et 63 kgs. Le poids des veaux de s*xe mâle a été 3 kg en moyenne supérieur à celui de veaux de s*xe femelle. Le poids des veaux nés de primipares a été de 2 kg inférieur à celui de veaux nés de multipares. La corrélation entre la durée de la gestation et le poids des fœtus a été de 0.27.
Toutes les incisives étaient sorties chez 50 % des veaux âgés de 241 à 250 jours. La première incisive était sortie chez tous les veaux âgés de plus de 236 jours. Les deux secondes incisives étaient sorties chez tous les veaux âgés de plus de 241 jours. La troisième incisive était sortie chez tous les veaux âgés de 236 à 281 jours. Aucune canine n’était sortie avant 259 jours de gestation et chez 46 % des veaux après la naissance.

CONCLUSION
Le poids, l’éruption des dents ou la morphologie générale du veau ne constituent pas des paramètres suffisants pour déterminer si l’abattage a été réalisé au-delà du seuil de 90 % de la durée de la gestation.
Et si nous prenions l’habitude de vérifier l’absence de gestation chez une vache réformée et de convaincre les éleveurs de ne plus mettre à la reproduction les animaux pour lesquels une décision de réforme aurait été prise.

CHRONOLOGIE DES MORTALITES DES VACHES LAITIERES AU DANEMARKRéférence : Thomsen PT. High risk of dairy cow mortality in e...
05/10/2024

CHRONOLOGIE DES MORTALITES DES VACHES LAITIERES AU DANEMARK

Référence : Thomsen PT. High risk of dairy cow mortality in early lactation. Vet Rec. 2023;e3210. https://doi.org/10.1002/vetr.3210

UN TRAITEMENT ALTERNATIF DE L’ANOESTRUS DE TYPE 1 EN POSTPARTUM ?Référence : Baranski W et al. Effect of repeated low do...
28/09/2024

UN TRAITEMENT ALTERNATIF DE L’ANOESTRUS DE TYPE 1 EN POSTPARTUM ?

Référence : Baranski W et al. Effect of repeated low doses of gonadotropin-releasing hormone on the secretion of luteinizing hormone and follicle-stimulating hormone, and ovarian function in dairy cows suffering from anovulation type I. Animal Reproduction Science 270 (2024) 107602. https://doi.org/10.1016/j.anireprosci.2024.107602

Classiquement on distingue 4 types d’anoestrus du postpartum. Pour en savoir plus, je vous invite à parcourir une vidéo de 7 minutes que je leur avais consacré : Comment surfer sur la 1ère vague du postpartum : https://youtu.be/ddRXoWsslWo.
L’étude se propose d’analyser et de comprendre le traitement de vaches laitières (8000 kg de lait) en anoestrus de type 1 (présence de follicules cavitaires de diamètre < 4 mm identifiés par échographie) au moyen de 5 injections de 4 μg (1.0 ml) de buserelin (Receptal) entre le 58ème et le 65ème jour du postpartum. Les vaches sélectionnées n’avaient présenté aucune pathologie depuis le vêlage et avaient un score corporel de 2.1 à 2.2.
Quels furent les effets d’un tel protocole ?
• Une augmentation significative de la FSH au cours des 5 heures suivant l’injection fut observée aux 3ème et 4ème jour des injections. Cet effet diminue cependnant avec la durée du traitement.
• Une augmentation significative de la LH au cours des 5 heures suivant l’injection fut observée au 1er jour des injections. Cet effet diminue cependant avec la durée du traitement.
• Le nombre de follicules et leur surface totale augmentent graduellement au cours du traitement. Cette augmentation s’avère significativement plus importante chez les animaux traités au 5ème jour dui traitement.
• Le nombre de corps jaunes (signe d’une ovulation) identifiés 19 jours après le traitement était significativement plus élevé chez les animaux traités que non traités.

Que retenir ?
• Une injection unique de GnRH (Gonadoréline) ou de son analogue la buséréline n’induit une ovulation que si un follicule dominant (> 10 mm) est présent. C’est la répétition des injections (selon une dose et une fréquence variable selon les études) qui est de nature à induire une ovulation et le développement d’un corps jaune pour autant qu’un score corporel > 2.5 soit observé. A contrario cette répétition des injections induit une réduction de sensibilité de l’hypophyse à la GnRH (downregulation).
• Cette expérience nous invite une fois encore à gérer le score corporel des vaches après le vêlage. Son augmentation accroît la probabilité d’avoir un follicule dominant. Par ailleurs le recours à un protocole OVSYNCH implique que la vache ait à tout le moins un follicule dominant et idéalement un corps jaune.

Bonsoir à toutes et tous Il me fait plaisir de vous communiquer ce lien qui vous donnera accès à un glossaire illustré d...
24/09/2024

Bonsoir à toutes et tous
Il me fait plaisir de vous communiquer ce lien qui vous donnera accès à un glossaire illustré de reproduction bovine qui allie le poids des mots et le choc des photos… Il est le fruit de mon expérience et connaissances en reproduction bovine. La compréhension des mots d’une discipline est en effet me semble-t-il nécessaire pour en faciliter l’assimilation. J’espère que vous aurez autant de plaisir à le consulter que j’en ai eu à le rédiger. N’hésitez pas à me faire part de vos remarques, à me suggérer d’autres mots et à le partager si vous en êtes satisfait.e.
A bientôt.
Professeur honoraire Christian Hanzen

PETIT GLOSSAIRE ILLUSTRE DE REPRODUCTION BOVINE

PLUS CELA CHAUFFE ET MEILLEURS SERONT LES % DE GESTATION APRES UN TRANSFERT D'EMBRYONPour vous en convaincre, lisez la p...
21/09/2024

PLUS CELA CHAUFFE ET MEILLEURS SERONT LES % DE GESTATION APRES UN TRANSFERT D'EMBRYON

Pour vous en convaincre, lisez la publication de Madureira et al. Occurrence and greater intensity of estrus in recipient lactating dairy cows improve pregnancy per embryo transfer. J. Dairy Sci. 2022, 105:877–888 https://doi.org/10.3168/jds.2021-20437. Ils ont réalisé 2548 transferts d’embryons pour démontrer que

• Le % de gestation au 29ème jour est corrélée à l’intensité des manifestations oestrales (Intense : 41,3 ; moyenne : 32,7 % ; absente : 11,3 %). On le sait, une concentration élevée en oestradiol et faible en progestérone au moment de l’œstrus s’accompagne d’une meilleure fertilité. Il y a par ailleurs une interaction entre l’intensité des manifestations oestrales et le stade de développement de l’embryon : le transfert d’un jeune blastocyste ou d’une morula doit bénéficier d’une meilleure expression de l’œstrus.
• L’utilisation d’un système automatique de détection (podomètre) assure une meilleure détection de l’œstrus (89,2 % d’œstrus détectés) que le recours à un marquage sur la croupe (65,2 % d’œstrus détectés). Le manque plus fréquent d’expression de l’œstrus observé chez les multipares résulte de leur production laitière plus élevée que chez les primipares.

Ils ont par ailleurs confirmé que
• Le stade de l’embryon transféré influence le % de gestation au moment du constat réalisé au 58ème jour (Jeune blastocyste : 28,4 %, blastocyste : 31,3 % et morula : 23,4 %).
• Le transfert d’un embryon obtenu in vivo (frais ou congelé) entraîne un % de gestation au 29ème jour plus élevé que celui d’un embryon obtenu in vitro (28,1 % vs 35,2 et 35,6 %).

LE SPERME SEXE : UN AUTRE FACTEUR D'INFERTILITE ?Quelques chiffres en guise d’apéritif. Ils vous sont proposés par DeJar...
14/09/2024

LE SPERME SEXE : UN AUTRE FACTEUR D'INFERTILITE ?

Quelques chiffres en guise d’apéritif. Ils vous sont proposés par DeJarnette JM et Seidel GE qui viennentde publier un article décrivant l’état des lieux du s***me s*xé et ses perspectives d’utilisation (Applications and world-wide use of s*xed semen in cattle. Animal Reproduction Science,2021)
- Le s***me s*xé coûte deux fois plus cher que le s***me non s*xé.
- Le % de gestation est égal à 80 % de celui obtenu avec du s***me non s*xé.
- 10 % des veaux obteus ne sont pas du s*xe espéré.
- Son utilisation concerne 20 % des génisses et 2 % des vaches de race latière aux USA et au Japon mais seulement < 2 % des femelles de races à viande.
Son utilisation permet en élevage laitier de réduire les coûts de remplacement des vaches voire d’optimiser les vaches de moindre valeur génétique (crossbreeding) et en élevage à viande de mieux valoriser les veaux mâles.
C’est en 1982, que furent réalisés les premiers essais de s*xage du s***me. Depuis lors la méthode a fait l’objet de diverses améliorations qui ont permis d’accélérer le processus de sélection et d’augmenter sa capacité à sélectionner les seuls s***matozoïdes X. Les auteurs de l’article (Reese S et al. The reproductive success of bovine s***m after s*x sorting: a meta analysis. | Scientifc Reports (2021) 11:17366) ont voulu analyser les facteurs susceptibles d’influencer les % de gestation, de vêlage, d’avortement et de mortalité néonatale en réalisant une meta-analyse à partir de 45 articles publiés entre 1999 et 2021.
Les résultats concernent pour l’ensemble des 72 essais cliniques des 45 publications 97.838 inséminations au moyen de s***me s*xé et 12.118.090 inséminations au moyen de s***me non s*xé.
Les effets de huit paramètres sur le % de gestation obtenu après utilisation de s***me s*xé vs s***me non s*xé ont été analysés : l’utilisation de s***me s*xé entraîne systématiquement une réduction significative (

Bonjour à toutes et tousApprenez à tirer le meilleur profit de votre échographe pour identifier la gémellite et sa gesti...
07/09/2024

Bonjour à toutes et tous
Apprenez à tirer le meilleur profit de votre échographe pour identifier la gémellite et sa gestion.

Voici quelques recommandations pour dénombrer les corps jaunes, la mortalité embryonnaire, la gémellité et sa gestion.

LA NAGE DES SPERMATOZOÏDES DEPEND DE LA QUALITE DU MUCUSRéférence : Huang et al. Observation of the Microstructure of Ce...
31/08/2024

LA NAGE DES SPERMATOZOÏDES DEPEND DE LA QUALITE DU MUCUS

Référence : Huang et al. Observation of the Microstructure of Cervical Mucus in Cows During the Proestrus, Estrus, and Metestrus Stages and Impact on S***m Pe*******on Abilit. Vet Sci 2024,11.

Le mucus cervical est constitué d’eau, de lipides, de cholesterol, de carbohydrates, d’ions, de protéines et de plus de 44 autres éléments. Sa structure et sa composition sont largement influencées par les concentrations respectives en oestrogènes et en progestérone.
L’étude se propose de décrire l’évolution de sa structure au cours du prooestrus, oestrus et metoestrus par l’analyse de prélèvements réalisés sur 60 vaches Holstein.
L’examen microscopique permet de distinguer 4 types de cristallisation après dessication : L,S,P et G.
Leur prévalence est différente selon la phase du cycle tout comme la taille des micropores. Il est en résulte une propagation différente des s***matozoïdes compte tenu du diamètre de leur tête (4 à 7 µm). Ne faudrait-il pas y voir une cause supplémentaire d’infertilité voire aussi un moyen possible d’identifier le moment optimal de l’insémination. Affaire à suivre très certainement.

S’IL N’EN FAUT QU’UN, JE SERAI CELUI-LA : LA SACREE JOURNEE D’UN SPERMATOZOIDEREFERENCE : Miller DJ « Review: The epic j...
24/08/2024

S’IL N’EN FAUT QU’UN, JE SERAI CELUI-LA : LA SACREE JOURNEE D’UN SPERMATOZOIDE

REFERENCE : Miller DJ « Review: The epic journey of s***m through the female reproductive tract publié dans la r***e Animal (2018), 12:S1, pp s110–s120 ».
MOTS-CLES : Insémination, Période de reproduction

Par une belle soirée d’été, je me suis retrouvé comme plusieurs millions (10 à 20) de mes copains au niveau du corps utérin, une charmante inséminatrice nous ayant fait franchir avec dextérité un col de 1ère catégorie. En d’autres temps, il m’est arrivé d’avoir été expulsé comme plusieurs milliards de mes compagnons d’infortune au niveau du vagin par un taureau à la libido affirmée. Pleins d’ardeur, je me suis aussi rapidement que possible extrait de cette piscine de mucus (100 ml) particulièrement acide pour attaquer un col de 1ère catégorie aux nombreux lacets glissants recouverts qu’ils étaient d’un mucus qui m’a cependant permis de progresser. Gare à ceux qui n’étaient pas assez entraînés, ils y ont subi l’attaque de neutrophiles et d’immunoglobulines.
Arrivé dans le corps utérin, mon voyage allait devoir se poursuivre durant 6 à 8 heures encore avant d’atteindre ma destination à savoir l’oviducte. Poussé vers l’avant par des contractions de l’utérus induites par des oestrogènes, il m’a cependant été possible de me reposer en me fixant aux cellules endométriales. Mais gare à ceux qui en ont trop profité, ils ont été éliminés par les neutrophiles. Une fois franchie la corne utérine, je n’étais pas au bout de mes peines. A son extrémité, la jonction uterotubaire, se trouvait un tunnel, un rétrécissement musculo-vasculaire. Ce fut pour beaucoup la fin du voyage d’autant qu’ils ne disposaient pas du mot de passe ADAM3, une protéine qui chez la souris devait leur permettre de le franchir. Dans l’isthme de l’oviducte, nombreux furent ceux qui furent entraînés vers l’utérus sous l’effet de contractions par la marée des sécrétions. Les plus chanceux se mirent à se débarrasser de leur casque (acrosome) pour continuer d’avancer vers l’ampoule de l’oviducte. La progression dans le brouillard plus ou moins épais de l’oviducte ne fut pas simple. J’ai cependant vite compris qu’il valait mieux se déplacer en groupes et le long des parois du tunnel pour économiser les mouvements de ma queue. Durant notre traversée, j’ai pu bénéficier des effets positifs sur ma capacitation, de différentes protéines, phospholipides et protéoglycanes. Plusieurs enzymes m’ont protégé des attaques des dérivés réactifs de l’oxygène (ROS). Ma mobilité et viabilité ont été renforcées par une protéine, l’oviductine (OVGP1) qui allait aussi m’aider à me fixer sur la membrane pellucide de ma bien-aimée. L’ostéopontine m’a par ailleurs évité de la féconder à plusieurs (polys***mie). Je passerai sous silence les autres produits dopants tels que les facteurs de croissance et les régulateurs métaboliques ou immunologiques impliqués dans mon développement mais aussi dans la fécondation et les premières étapes du développement de ma descendance.
L’oviducte a constitué une oasis au cours de mon voyage, un véritable réservoir. En adhérant à certaines cellules de ses parois (merci aux glycanes), ma durée de vie s’est trouvée prolongée et le transcriptome de ses cellules s’est trouvé modifié, l’effet étant différent pour les X et les Y. Cette fixation m’a permis par ailleurs de laisser la place nette (aseptique) pour le suivant à savoir l’embryon car elle a induit une réponse anti-inflammatoire par la synthèse d’interleukine, de TGF et de la PGE. J’ai ainsi évité de me faire bouffer par les PMN.
Mais assez rigolé, mon voyage n’est pas complètement terminé. Il m’a fallu rejoindre l’ampoule en me libérant de ce réservoir. Le mécanisme de cette libération demeure un mystère. Serait-elle induite par un facteur en provenance du liquide folliculaire ou du COC ? Résulterait-elle d’une hypermotilité soudainement acquise ? Serait-elle induite par des glycosidases ? Cette libération serait-elle continue ? On ne le sait pas encore.
Quoiqu’il en soit, je suis très content de voir les chercheurs s’intéresser à cette physiologie de l’oviducte. Des solutions pourraient être trouvées pour me permettre d’y séjourner plus longtemps et d’augmenter ainsi nos chances de perpétuer les espèces.

MIEUX VAUT ETRE SEUL QUE DEUX DANS LA MEME CORNE UTERINERéférence : Agerholm JS et al. Characteristics of unilateral or ...
17/08/2024

MIEUX VAUT ETRE SEUL QUE DEUX DANS LA MEME CORNE UTERINE

Référence : Agerholm JS et al. Characteristics of unilateral or bilateral bovine twins fetuses. Reprod Dom Anim. 2024;59:1-6.

La prévalence des accouchements gémellaires est de 4 % en moyenne. Son augmentation est proportionnelle à celle de la production laitière. Pour diverses raisons (avortement, dystocie, free-martinisme, rétention placenaire …), la gémellité n’est pas souhaitable en reproduction bovine. La gémellité unilatérale est comparable à la gémellité bilatérale mais le risque d’avortement est bien plus important quand les deux embryons se trouvent dans la même corne que dans des cornes différentes (40 vs 1,3 %). On peut y voir une conséquence possible d’un manque d’apports nutritionnels, résultat d’une insuffisance de développement placentaire.
L’étude concerne 35 cas de gestation unilatérale (134 jours en moyenne) et 30 cas de gestation bilatérale (175 jours en moyenne).
Aucune différence significative de poids entre les fœtus uni et bilatéraux n’a été observée.
La longueur diaphysaire des métacarpes des fœtus bilatéraux était à 80 jours de gestation 12 % plus courte que celle des foetus unilatéraux. Elle était par contre 13 % plus élevée à 220 jours de gestation. Ces différences n’étaient pas significatives.
Le poids ou la longueur métaphysaire des fœtus unilatéraux s’est avéré significativement différente mais sans relation avec la localisation (éloignée ou centrale) des fœtus de la même corne. Une différence significative du poids et de la longueur métaphysaire a également été observée entre les fœtus bilatéraux.
Bref, on en sait pas beaucoup plus sur les causes d’avortement plus fréquents en cas de gestation unilatérale.

QUE CHOISIR COMME METHODE DE DIAGNOSTIC D’UNE MAMMITE ?Référence : Stanek P et al. A review on mastitis in dairy cows re...
10/08/2024

QUE CHOISIR COMME METHODE DE DIAGNOSTIC D’UNE MAMMITE ?

Référence : Stanek P et al. A review on mastitis in dairy cows research: current status and future perspectives. Agriculture 2024.
Je vous recommande la lecture de cet article qui notamment dresse un état des lieux des méthodes de diagnostic et de prévention des mammites. Je vous invite à parcourir en guise de préambule les notions de base relatives à la validité et la valeur diagnostique d’un test.

QUELQUES PRECISIONS COMPLEMENTAIRES.

Le comptage des cellules somatiques (CCS) est de plus en plus utilisé (en complément des données cliniques) pour décider ou non d’un traitement aux antibiotiques au moment du tarissement. A défaut, la réalisation d’un CMT s’avère très utile si sa spécificité (0.86) et sa sensibilité (0.95) sont déterminées sur base de l’identification de traces ou d’une gélification plus importante du mélange lait/lauryl sulfonate. Il ne semble pas que le recours à des tests d’identification de l’esterase dans le lait (Porta SCC Quick Test) présente un intérêt particulier.
Le comptage des cellules somatiques différencié (CCSD) établit le rapport du nombre de polymorphonucléaires (neutrophiles) et de lymphocytes sur le nombre total de neutrophiles, macrophages et lymphocytes. Le nombre de PMN augmente en cas de mammite. Ce paramètre permet d’identifier plus précocément l’apparition d’une inflammation mammaire. La valeur seuil de la méthode reste cependant à préciser sur base de l’évolution du nombre des divers types cellulaires en cours de lactation. L’utilisation combinée du CCS et du CCSD contribuerait à augmenter la sensibilité.

Le Californian Mastitis Test (CMT) présente un rapport qualité/prix indiscutable. La méthode est plus sensible que spécifique en présence de traces ou plus de signes de gélification induite par l’addition de lauryl sulfonate de soude. Elle est plus apter à identifier une mammite clinique que subclinique. Sa sensibilité serait supérieure à celle offerte par des tests basés sur l’identification de l’estérase (PortaSCC Color test).
Un examen bactériologique peut s’avérer s’avérer interessant pour identifier le germe et son antibiorésistance. La sensibilité et spécificité des tests dépend du moment du prélèvement (idéalement avant plutôt qu’après la traite), du nombre de prélèvements (la sensibilité augment avec ce nombre), de la congélation ou non du prélèvement (la sensibilité augmente après congélation) et du germe en cause (Sensibilité : 0.73 : Streptococcus dysgalactiae, 0.77 : S. aureus ; specificité 0.83 : coagulase - ,1.00 : Streptococcus uberis et Streptococcus dysgalactiae).
La concentration en Na et Cl augmente en cas de mammite. Il en résulte une augmentation de la conductivité. Sa mesure systématique en ligne lors de la traite permettrait une identification précoce d’une mammite trois jours avant sa manifestation clinique. La sensibilité et spécificité des systèmes manuels ne sont pas optimales.
L’identification d’une zone inflammatoire par la thermographie infrarouge est relativement bien corrélée au comptage cellulaire mais peu avec l’agent biologoique responsable. Le recours à des accéléromètres offre des perspectives de diagnostic de la mammite.
L’échographie est intéressante pour préciser le pronostic d’une mammite. Les caracéristiques échographiques ont été décrites (Hallowell, G.D.; Palgrave, K. Ultrasound of the Bovine Mammary Gland and Its Role in Mastitis Control. Int. Dairy Top. 2012).
Diverses protéines sont synthétisées par le foie lors d’inflammation (Haptoglobine (Hp), serum amyloid A (SAA), fibrinogen, ceruloplasmin et cathelicidine). Les concentrations de l’Hp et du SAA sont corrélées au nombre des cellules somatiques (CS) et des bactéries responsables. Celle de la cathelicidine est corrélée au nombre des CS.
Le diagnostic bactériologique fait de plus en plus appel à des méthodes de PCR (Polymerase Chain Reaction) telle la méthode Maldi-Toff (Matrix Assisted Laser Desorption Ionization - Time of Flight)
Les recherches en génétique concernent plus spécifiquement les QTLs (quantitative trait loci) et les SNPs. Le QTL est une région plus ou moins grande d'ADN est étroitement associée à un caractète quantitatif c’est-à-dire une région du chromosome où sont localisés un ou plusieurs gènes dans et pour exmple la mammite. A ce jour, la base internationale des QTL (quantitative trait loci) comprend pas moins de 2618 QTL qui de près ou de loin sont associés à la mammite. Les SNPs (Single Nucleotide Polymorphism) représentent les variations génétiques qui se produisent lorsqu'un seul nucléotide (une base A, T, C ou G) dans une séquence d'ADN est remplacé par un autre nucléotide. Leur identification devrait permettre d’affner le pronostic d’une mammite.
La métabolomique et la protéomique s’interéssent de plus en plus à l’identification de marqueurs de l’inflammation comme divers acides animés, la N-acetyl- -d-glucosaminidase (NAGase), la lactate dehydrogenase (LDH).

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