Theriogenologie bovine

Theriogenologie bovine Partage de connaissances, d'expériences, de questions et de suggestions en Thériogenologie et santé mammaire bovine Enjoy it

Bonjour à toutes et tous
Le temps passe mais les bonnes idées restent. Admis à la retraite en septembre 2017, j'ai décidé néanmoins et avec plaisir de poursuivre la transmission d'informations aux passionnés de reproduction et santé mammaire des ruminants.A bientôt donc pour d'autres aventures.

COMPRENDRE C’EST POUVOIR REDUIRE LES EFFETS DU STRESS THERMIQUERéférence : Lopez_Gatius F. Can thermoregulatory response...
06/07/2025

COMPRENDRE C’EST POUVOIR REDUIRE LES EFFETS DU STRESS THERMIQUE

Référence : Lopez_Gatius F. Can thermoregulatory response to heat stress be improved in lactating
dairy cows? Insights from counter-current heat transfer systems impacting reproduction. J. Reprod. Dev. 2025,71: 68–70.

Le cerveau est le premier organe touché par un stress thermique. Le passage de l’air dans les cavités nasales refroidi le sang passant au niveau des veines nasales puis du sinus caverneux et ensuite par un mécanisme de contrecourant celui se dirigeant vers le cerveau et donc le complexe hypothalamo-hypophysaire par le rete carotidien. C’est le premier axe d’effet d’un stress thermique sur la reproduction, le second étant le système génital. La température du follicle préovulatoire est inférieure d’1°C à celle du tissu ovarien. Ce refroidissement induit également par un mécanisme de contrecourant est nécessaire à l’ovulation et est positivement corrélé à la probabilité d’une gestation. Il serait induit par l’ovocyte plus sensible au stress thermique que le follicule. Les ovocytes ovariens ne recupéreraient leur capacité à induire un refroidissement du follicule pré-ovulatoire qu’au bout de 2 à 3 cycles.
L’auteur insiste sur l’importance du refroidissement de la température dans la salle d’attente de la traite. Ainsi les ventilateurs et les systèmes d’arrosage sont-ils activés quand respectivement la température de la salle d’attente est supérieure à 10 et à 18°C. Il en résulte l’inhalation par les vaches d’un air dont la température doit être 19 à 28°C inférieure à celle de la température de la salle d’attente.

100 EUROS PAR VACHE ET PAR AN : MAIS DE QUOI PARLE-T-ON ?Référence : Wicaksono A et al. Estimating the costs of interrel...
21/06/2025

100 EUROS PAR VACHE ET PAR AN : MAIS DE QUOI PARLE-T-ON ?

Référence : Wicaksono A et al. Estimating the costs of interrelated reproductive disorders in dairy farms. J. Dairy Sci. 2025,https://doi.org/10.3168/jds.2024-26053

Je vous invite vivement à lire cette publication qui au moyen de divers modèles bio-économiques quantifie le coût de 7 pathologies de la reproduction pour une exploitation hollandaise de 200 vaches laitières. Les prévalences des pathologies et leurs effets potentiels sur la fertilité ont été établies sur base de celles renseignées par la littérature. Les coûts inhérents au travail de l’éleveur et du vétérinaire et ceux associés aux traitements hormonaux et non hormonaux ont été décrits en référence à ceux pratiqués aux Pays-Bas.
L’exploitation de 200 vaches produit en moyenne 8490 kg de lait /an. Elle a un intervalle de vêlage de 414 jours. Les prévalences moyennes des 7 pathologies considérées ont été les suivantes : dystocie (4,5 %), la rétention placentaire (5,3 %), la métrite clinique (11,4 %), l’endométrite clinique 19,5 %), l’anovulation (15,2 %), le kyste ovarien (9,3 %) et le sub-oestrus (11,5 %). Ces trois dernières pathologies sont identifiées lors d’un examen réalisé le cas échéant 65 jours post-partum.

DEUX CHIFFRES PRIORITAIRES
• Coût moyen des 7 pathologies de reproduction : 100 Euros par vache et par an. Ce montant est plus influencé par les frais vétérinaires (interventions et traitements), ceux inhérents à une réforme prématurée et à ceux résultant d’une diminution de la production laitière qu’au frais alimentaires, au travail de l’éleveur.
• La métrite clinique est celle qui engendre le coût le plus élevé : 30 Euros par vache et par an.

COMMENTAIRES
Cette publication nous invite à une prise de conscience et à ne pas ménager nos efforts pour réduire et notamment les métrites cliniques. Plus largement, elle permet d’insister une fois encore sur le caractère impérieux que revêt de la part du vétérinaire une approche systématique et régulière d’examen et de dépistage des pathologiestrelles que celles prévues par une gestion sanitaire (vaccination, traitements antiparasitaires, santé mammaire…), de reproduction et de la nutrition.
Cette étude ne prend pas en considération d’autres pathologies qui directement ou indirectement ont un impact sur ces pathologies de la reproduction à savoir la gémellité, les maladies métaboliques, les infections mammaires, les boiteries.
Les coûts engendrés dépendent bien entendu du prix du lait (dans le cas présent une valeur de 0,46 cents par litre de lait a été considérée eu égard à la valeur moyenne observée aux Pays-Bas entre2021 et 2023). Ils dépendent également de la capacité de l’éleveur à détecter les chaleurs.
Plus que jamais, le calcul économique spécifique pour une ferme donnée implique une notation drastique et systématique des informations est indispensable et implique une collaboration renforcée des éleveurs et des vétérinaires et de la possibilité de disposer éventuellement de capteurs.
Cette étude a fait appel dans certains cas à des avis d’experts faut d’informations plus précises. Cette source de données peut présenter un biais d’interprétation.

MAIS QUELS SONT LES FACTEURS D’INFLUENC ET ET LES EFFETS DE LA DUREE DE LA GESTATION ?Référence : Mwangi SI et al. Gesta...
18/06/2025

MAIS QUELS SONT LES FACTEURS D’INFLUENC ET ET LES EFFETS DE LA DUREE DE LA GESTATION ?

Référence : Mwangi SI et al. Gestation length and its associations with calf birth weight, calf perinatal mortality and dystocia in dairy cattle. J. Dairy Sci. 2025, https://doi.org/10.3168/jds.2024-26044

La durée de la gestation (facteur très héritable) est de 280 jours en moyenne mais elle dépend de divers facteurs tels la race, le sexe du veau, la parité, la gémellité ou la génétique.
L’étude concerne 9750 vêlages (1997 à 2012) de 4256 vaches (Holstein : 65 % des vêlages, Jersey : 11 %, autres : 24 %) de 9 exploitations irlandaises. Elle a pour objet d’anayser l’effet de divers facteurs sur la durée de la gestation mais aussi ses conséquences sur le risque de dystocie, le poids du veau et la mortalité périnatale.
QUELQUES UNES DE LEURS OBSERVATIONS
• Durée de gestation moyenne : 280,6 ± 5,89 J (92,5 % entre 270 et 290 jours)
• Gémellité : 2,6 %
• Prévalence des interventions légères au vêlage : 28 ,3 %
• Prévalence des dystocies : 4,4 %
• Mortalité périnatale (mort du foetus avant pendant ou au cours des 72 h suivant le vêlage) : 4,0 %
• Intervalle moyen entre le vêlage précédent et la gestation : 90 jours
• Poids moyen des veaux au vêlage : 36,8 kg (femelles), 39,6 kg (mâles), 35,1 kg (jumeaux)
QUE RETENIR :
Plus court est le délai d’obtention d’une gestation et plus courte sera la durée de la gestation : 1,5 jours de moins si le VIF est inférieur à 49 jours que s’il est supérieur à 132 jours. Cette diminution s’accompagne d’une réduction de 0,8 kg (2 %) du poids du veau à la naissance.
La durée de la gestation augmente avec la parité : 1,3 jours de plus pour les parités 8 à 12 vs la parité 2.
La durée d’une gestation gémellaire est 4,3 jours inférieure à celle d’une gestation simple. Il en résulte une réduction du poids des veaux.
La durée d’une gestation d’un veau mâle est 1,25 jours plus longue que celle d’un veau femelle.
Une différence moyenne de 12,8 jours a été observée entre les gestations de races laitières et à viande.
Plus longue est la gestation (288 à 305 jours) et plus grand est le risque d’une intervention au vêlage.
MORALITE
Vous vous doutiez de ces effets. L’étude laisse nénamoins entrevoir la possibilité de mettre au point des modèles qui pourraient orienter les éleveurs à choisir différemment les taureaux reproducteurs.

16/06/2025

Dans la poursuite de nos synthèses sur le stress thermique, il me fait plaisir de vous relayer des informations complémentaires dispensées ce jour dans le cadre d'un webinaire fort intéressant organisé par le CNIEL.
A bientôt
Merci pour votre participation (ou votre intérêt) au webinaire "Adaptation des bâtiments d'élevage bovins lait aux conditions chaudes" qui s'est tenu aujourd'hui.

Le replay est désormais disponible en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=1yTj9V2ZyfM.

Le flyer récapitulatif des livrables issus des travaux filière sur la gestion du stress thermique en bâtiment : https://cniel-infos.com/Record.htm?idlist=39&record=10600062124924282449.

Et pour une vue plus large sur l'ensemble des livrables issus des travaux filière sur les bâtiments d'élevage : https://cniel-infos.com/Record.htm?idlist=39&record=10600061124924282439.

LA SELECTION INTENSIVE N’AURAIT-ELLE PAS ACCELERER LE VIEILLISSEMENT DU SYSTÈME GE***AL ET CONTRIBUER A LA REDUCTION DES...
14/06/2025

LA SELECTION INTENSIVE N’AURAIT-ELLE PAS ACCELERER LE VIEILLISSEMENT DU SYSTÈME GE***AL ET CONTRIBUER A LA REDUCTION DES PERFORMANCES DE REPRODUCTION ?

Référence : Matsuno Y. et Imakawa K. Biological Aging and Uterine Fibrosis in Cattle: Reproductive Trade-offs of Enhanced Productivity. Cells,2025,14.

Il est classiquement admis que la fertilité de la vache diminue au-delà de la 7ème année de vie. Ses processus ont été moins étudiés dans l’espèce bovine que murine ou humaine. Citons cependant quelues observations. Les cellules de l’oviducte témoignent avec l’âge d’une augmentation de l’activité des gènes pro-inflammatoires et d’une réduction de l’activité des cellules ciliées. De même la viabilité et la prolifération des cellules endométriales diminuent-elles avec l’âge tout comme par ailleurs la capacité de synthèse de la progestérone par le corps jaune.
La sélection génétique a contribué à augmenter les productions de lait et de viande. A contrario, elle a favorisé un stress métabolique à l’origine d’une altération de la réponse inflammatoire, d’une augmentation du stress oxydatif. Elle a également contribué à l’augmentation d’effets épigénétiques de plus en plus étudiés par l’anayse d’un biomarqueur à savoir l’ADN circulant en dehors des cellules et dont la présence résulte d’une altération et/ou d’une mort cellulaire. Ces effets se traduisent par une activité différente des gènes entre des vaches gestantes et non gestantes.
La fibrose résulte d’une accumulation des protéines de la matrice extracellulaire (ECM). Chez la vache elle peut être la conséquence d’une endométrite. Le mécaisme de la fibrose est chez la vache encore peu connu. Elle impliquerait les facteurs responsables de la coagulation et de la fibrinolyse.
Diverses stratégies thérapeutiques préventives et/ou curatives de la sénéscence utérine sont en cours d’évaluation chez les primates et les rongeurs. Elles visent à limiter la sénescence, à favoriser la régénération tissulaire et à limiter la fibrose. Chez la vache, certaines approches concerneraient le microbiome du rumen ou encore l’utilisation de probiotiques comme les germes lactiques.

VOICI DES REPONSES AUX QUESTIONS QUE VOUS VOUS POSEZ (PEUT-ETRE) LORS D’INTERRUPTION D’UNE GESTATION (IG) AU-DELA DU 28E...
11/06/2025

VOICI DES REPONSES AUX QUESTIONS QUE VOUS VOUS POSEZ (PEUT-ETRE) LORS D’INTERRUPTION D’UNE GESTATION (IG) AU-DELA DU 28EME JOUR SUIVANT L’INSEMINATION

Référence : Corva SG et al. Occurrence of pregnancy losses within the same lactation in grazing dairy cows. J. Dairy Sci. 2025.https://doi.org/10.3168/jds.2024-24924

Voici une étude intéressante qui a le mérite de caractériser l’importance des interruptions de gestation chez la vache laitière et l’impact de leurs facteurs de risque dans un troupeau au pâturage.
Elle concerne une exploitation de 3000 vaches laitières (9500 Kg/lactation) en Argentine et 22.152 gestations confirmées par une détection des chaleurs et un constat échographique de gestation 28 à 42 jours après l’insémination. Les pathologies utérines (PU) (rétention placentaire, métrite puerpérale, endométrite) et non utérines (PNU) (mammites cliniques, boiteries) observées à plus de 14 jours d’intervalle ont été enregistrées au cours des 90 premiers jours du postpartum. La période d’attente a été de 50 jours. En cas d’anoestrus observé 50 à 64 jours potspartum, un traitement inducteur des chaleurs a été mis en place.
Une augmentation d’un kg de la production laitière lors d’une IG se traduit par une augmentation d’un % de sa prévalence.
Le risque d’IG est moindre au printemps, en hiver et en automne que durant les mois d’été.
ET ENCORE ET TOUJOURS LA MEME RECOMMANDATION
Une réduction des pertes de gestation implique la détection et donc le traitement précoce des pathologies d’origine utérine ou non qui peuvent y contribuer.

MAIS COMMENT IDENTIFIER LES GENISSES LES PLUS FERTILES ? Référence : Machado AF et al. Association of phenotypic traits ...
07/06/2025

MAIS COMMENT IDENTIFIER LES GENISSES LES PLUS FERTILES ?

Référence : Machado AF et al. Association of phenotypic traits and fertility in Holstein heifers: Body condition score, body weight, antral follicle count, anti-Müllerian hormone, and anogenital distance. J. Dairy Sci. 2025,108:5372–5381. https://doi.org/10.3168/jds.2024-25923 .

Au nombre des caractéristiques phénotypiques qui pourraient avoir une valeur pronostique de la fertilité des génisses laitières, la littérature fait mention de
• L’état corporel est positivement corrélé à la production, à la longévité, à la puberté et à la fertilité. Il este à en expliciter es méanismes d’effets.
• La population folliculaire été associée à la fertilité. Son importnace dépend de plusiuers facteurs dont le stress thermique et la concentration en androgènes durant la gestation.
• Tout comme le nombre de follicules antraux (AFC : antral Follicular count), la concentration en AMH (Anti Mullerian Hormone) est un bon biomarqueur de la fertilité. Son héritabilité est modérée et sa relation avec le AFC n’est pas systématique. On observe cependant une réduction de la fertilité lorque l’AFC est supérieur à 25 follicules.
• La distance entre l’anus et le cl****is (AGD : anogénital distance) ou la longueur de la vulve (LV) ont fait l’objet de diverses publications. Ces paramètres sont inversément proportionnels à la fertilité (L’augmentation d’1 mm de cette distance réduit de 1,9 % le % de gestation). Les observations diffèrent cependant selon les races, les populations et le numéro de lactation des vaches examinés. L’AGD serait plus corrélée à la fertilité des vaches que des génisses.

L’étude concerne 698 génisses Holstein inséminées à partir d’un an et d’un poids 297 kg. Les inséminations ont été réalisées après traitement des animaux au moyen de protocoles hormonaux de synchronisation. Leurs caractéristiques phénotypiques ont été enregistrées à 3 reprises à 1 semaine d’intervalle.

LEURS OBSERVATIONS
L’âge moyen de la première insémination a été de 381 ± 8.7 j (360 to 434 jours) et l’âge moyen de la gestation de 397 ± 25.1 j (367 à 514 j). Le % de gestation en 1ère insémination a été de 56 % et le nombre moyen d’inséminations par gestation de 1.8 ± 1.1 (1 à 5).
Seul l’état corporel a été significativement (P

Bonjour à toutes et tousJ’ai eu le plaisir de participer au Symposium sur la reproduction bovine organisé à Angers les 4...
06/06/2025

Bonjour à toutes et tous
J’ai eu le plaisir de participer au Symposium sur la reproduction bovine organisé à Angers les 4 et 5 juin 2025 par la société Natual. Il se confirme que le microbiote génital a le vent en poupe… Je vous partage mes deux communications.
PS Le ou la premier.ère qui me trouve a gagné...

De la contamination bactérienne au diagnostic de l’infection utérine
https://hdl.handle.net/2268/332738
Enjeux et perspectives futures de la reproduction bovine à l’échelle mondiale
https://hdl.handle.net/2268/332736

UN STRESS THERMIQUE EN FIN DE GESTATION HYPOTHEQUE LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT MAMMAIRE DES VEAUX FEMELLES: Davids...
04/06/2025

UN STRESS THERMIQUE EN FIN DE GESTATION HYPOTHEQUE LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT MAMMAIRE DES VEAUX FEMELLES

: Davidson BD et al. Utero heat stress compromises whole-body growth and mammary development from postweaning through puberty. J. Dairy Sci. 2025. https://doi.org/10.3168/jds.2025-26458.

Le stress thermique induit une réduction de l’afflux sanguin au niveau utérin. Il en résulte des altérations placentaires, une réduction du poids des veaux à la naissance et une absorption moindre des immunoglobulines. Il est également de natre à induire des altéations épigénétiques réduisant la fonction de divers organes (surénales, thymus, glande thyroïde, glande ammaire, cœur, ovaires, reins). On sait par ailleurs, le rôle permissif joué par les hormones ovariennes sur le développement mammaire au moment de la puberté.
COMMET ONT-ILS FAIT ?
Les auteurs de l’étude ont comparé les effets du stress thermique sur la croissance, le développement ovarien et le développement mammaire. Pour ce faire les mères (génisses de race Holstein) d’un premier groupe de veaux (n=19) ont été exposées à un stress thermique (THI 75 à 83) durant les deux mois précédant le vêlage. Le second groupe (n=21) ont été exposée au même stress thermique mais ont bénéficiés de mesures (ventilation forcée et non pas naturelle, pulvérisateurs d’eau) visant à en réduire significativement les effets sur la fréquence respiratoire (77.4 vs. 53.5 ± 0.6) et a température cutanée (36.0 vs. 34.1 ± 0.05°C). Des mesures mensuelles du développement corporel et mammaire ont été effectuées. Un suivi hormonal hebdomadaire a été mis en place à partir du 7ème mois. Un suivi hormonal et échographique a été réalisé au cours de l’oestrus et du metoestrus induit à 12 mois par un protocole de synchronisation. Après leur naissance, les veaux femelles ont été élevées (vaccination, alimentation, hébergement …) de manière identique.

LEURS OBSERVATIONS
Le stress thermique induit une réduction du poids des génisses à 3 mois (105.8 vs. 116.1 ± 4.1 kg), à 7 mois (221.7 vs. 235.4 ± 4.1 kg) et à 8 mois (250.2 vs. 262.3 ± 4.1 kg). Il s’accompagne également d’une réduction de la taille au garrot, aux hanches, du périètre thoracique et du diamètre de la tête.
Le gain quotidien moyen a été comparable mais à 9 mois d’âge il fut supérieur si les mères ont été exposées à un stress thermique (1.00 vs. 0.86 ± 0.05 kg/j).
L’exposition à un stress thermique entraîne notamment une réduction de la longueur des trayons (25.5 vs. 28.3 ± 0.6 mm). La distribution des différentes cellules mammaires est également différente.
Lors de l’oestrus induit, la concentration en oestadiol est moindre si la génisse a été exposée in utero un stress thermique. Par ailleurs, on observe une réduction du diamètre (13.5 vs. 15.5 ±0.6 mm) et du volume (6,170.4 vs. 10,506.0 ±617.7 mm3). Le diamètre (22.2 vs. 26.9 ± 0.7 mm) et le voluime (6,170.4 vs. 10,506.0 ± 617.7 mm3) du corps jaune qui se développe est également moindre.
PARLONS-EN
On le sait, du sevrage à la puberté, le développement mammaire est de type allométrique, son développement est différent du reste du corps. Ce développement peut être altéré par une exposition à un stress thermique durant la gestation mais dépendre également de la concentration en oestrogènes et à leurs récepteurs au niveau des cellules épithéliales et des adipocytes lors de la puberté.
Les changements climatiques observés nous invitent à savoir prendre les mesures qui s’imposent aux vaches en fin de gestation pour en éviter les conséquences possibles sur la production laitière de leur descendance. Je vous invite pour en savoir plus à lire les 4 articles consacrés au stress thermique, publiés récemment dans la R***e d’Elevage et de Médecine Vétérinaire Tropicale.

OK POUR UNE INJECTION D’HCG DEUX JOURS APRES L’INSEMINATION MAIS SEULEMENT SI ELLES ONT PLUS DE DEUX LACTATIONS ET PRODU...
28/05/2025

OK POUR UNE INJECTION D’HCG DEUX JOURS APRES L’INSEMINATION MAIS SEULEMENT SI ELLES ONT PLUS DE DEUX LACTATIONS ET PRODUISENT PLUS DE 40 KG.

Référence : Cuevas-Gomez I et al. Circulating progesterone concentrations and pregnancy outcomes in high-producing lactating dairy cows treated with human chorionic gonadotropin on day 2 of the estrus cycle. J. Dairy Sci. 2025, 108:5448–5461. https://doi.org/10.3168/jds.2024-26000

CE QU’ON SAIT DEJA :
• Le % de gestation dépend de la progestéronémie dans les jours qui suivent l’insémination. La progestérone favorise en effet le processus d’élongation de l’embryon, augmente la production de l’interféron tau indispensable au maintien de la gestation mais optimise également les sécrétions endométriales (rôle histrotrophe).
• La progestérone est produite par le corps jaune principal et/ou accessoire (structure faisant suite à l’injection d’hCG ou deGnRH) mais catabolisée par le foie. Ce catabolisme est proportionnel à la production laitière.
• Diverses stratégies hormonales ont été proposées pour augmenter la concentration de la progestérone durant la semaine suivant l’ovulation. Certaines consistent en la mise en place d’un dispositif intravaginal et d’autres en l’injection d’une GnRH ou d’hCG 5 à 15 jours après l’insémination pour induire l’ovulation du follicule dominant de la première vague de croissance folliculaire et assurer ainsi l’apparition d’un corps jaune accessoire. Selon deux métaanalyses réalisées l’hCG n’aurait un effet que si les % de gestation sont inférieurs à 45 % en cas d’insémination (Besbaci et al. 2020) et à 40 % en cas de transfert d’embryon (Chen et al. 2023), cet effet positif étant par ailleurs supérieur chez les primipares que chez les pluripares.

Les auteurs de l’étude se proposent d’évaluer l’effet d’une injection IM de 3000 UI d’hCG. L’étude concerne 797 vaches laitières Holstein (42 à 48 kg de lait) de 15 fermes espagnoles, inséminées de manière systémaique après synchronisation au moyen de protocoles de type Ovsynch.

LEURS OBSERVATIONS (Voir la figure)
L’hCG a un effet significatif sur le % de gestation (45.2% vs. 38.8%). Cet effet concerne bien davantage les vaches de plus de 2 lactations (42.1% vs. 27.3%) Il est par ailleurs meilleur si l’insémination est réalisée après qu’avant le 70ème jour du postpartum (38.7 % vs 32.9 %).
En cas de non gestation, la durée du cycle est comparable entre le groupe contrôle et le groupe traité.
Traitement, score corporel et numéro de lactation n’ont pas d’effets significatifs sur le % de mortalité embryonnaire.
L’hCG s’accompagne de concentrations de la progestérone significativement supérieures aux jours 7 et 14 après le traitement, conséquence possible de l’augmentation de la taille du corps jaune et de sa perfusion sanguine. Le cas échéant, les % de gestation au jour 30 sont également significativement plus élevés.
L’intervalle entre le vêlage et l’insémination fécondante n’est pas significativement différent (134.3 ± 66.1 vs. 137.4 ± 75.9).

COMME RECOMMANDATIONS
Préférez l’injection de 3000 UI d’hCG au jour 2 qu’aux jours 1,3,4 ou 5.
Traitez préférentiellment les vaches de plus de deux lactations dont la production est supérieure à 40 kg. Leur moindre fertilité (et donc l’effet plus conséquent de l’hCG) n’est pas imputable à la seule réduction de la progestérone mais également à une taille de l’utérus plus importante. L’amélioration de la fertilité des vaches plus âgées contribue à en augmenter la longévité et donc le retour sur investissement. Il est vrai qu’une injection d’hCG au 5ème jour suivant l’insémination devrait être préférée chez les primipares (Nascimento et al. 2013, Besbaci et al. 2020). Les raisons doivent encore être investiguées.

EN CAS DE METRITE PUERPERALE/CLINIQUE, L’IMPORTANT C’EST LA GUERISON ET PAS NECESSAIREMENT LE TRAITEMENT AU MOYEN DE CEF...
24/05/2025

EN CAS DE METRITE PUERPERALE/CLINIQUE, L’IMPORTANT C’EST LA GUERISON ET PAS NECESSAIREMENT LE TRAITEMENT AU MOYEN DE CEFTIOFUR.

Référence : Martelo Pereira A et al. Differences in lactational performance associated with antimicrobial treatment and clinical cure failure of metritis in dairy cows. J. Dairy Sci. 2025, https://doi.org/10.3168/jds.2025-26288.

Les auteurs ont procédé dans le cadre de deux études cliniques à l’examen vaginal au moyen d’un Metricheck de 900 vaches laitières Holstein aux jours 4, 7 et 10 du postpartum (PP). En cas d’identification d’un écoulement rougeâtre ou brunâtre malodorant une double traitement SC (base de l’oreille) à 72 heures d’intervalle au moyen de ceftiofur (6.6 mg/kg) a été réalisé. Au 13ème jour du postpartum, un nouvel examen a été effectué. La guérison a été établie sur base de l’identification de l’absence d’écoulements ou un écoulement muqueux clair (score 1), d’un écoulement muqueux et flocons de pus (Score 2), d’un écoulement mucopurulent ( 50 % de pus) ou écoulement rougeâtre sans odeur (score 4). L’absence de guérison s’est basée sur l’identification d’un écoulement rougeâtre ou brunâtre malodorant (Score 5).
Les pourcentages observés de guérison ainsi définie ont été respectivement dans les deux études lors d’un traitement au moyen de ceftiofur ou sans traitement de 77.9% et 61.9% et de 76.7% et 66.3% : un traitement au ceftiofur augmente le % de guérison observé au 13ème jour du postpartum.
MAIS : (1) le % de vaches gestantes après 300 jours du postpartum n’est pas significativement différent entre les vaches traitées et non traitées (66.8% vs 66.2%). (2) Les vaches considérées comme guéries au 13ème jour du postpartum ont été gestantes 20 jours plus tôt que les vaches non guéries (134 vs 154 jours). (3) Le risque et le délai de réforme n’ont pas été associés au traitement éventuel ou à la présence d’une guérison.
N'OUBLIONS PAS QU’une absence de guérison augmente le risque d’endométrite subclinique au 37ème jour du postpartum (91.4% vs 73.3%) et d’endométrite clinique au 30ème jour du PP (91.7% vs. 74.0%). Elle réduit par ailleurs le % de cyclicité au 69ème jourdu PP (71.0% vs 62.0%). On observe également une réduction du nombre de glandes endométriales au 30ème jour du PP en l’absence de guérison. Les chances de guérison sont inversément proportionnelles à la concentration en haptoglobine ou en acide arachidonique (le précurseur des prostaglandines). L’augmentation de l’inflammation réduit l’énergie nécessaire à la production de lait.
L’effet du traitement sur les chances de guérison (à court terme) est réel. Il contribue à faire évoluer plus rapidement le microbiome utérin vers un état semblable à celui des vaches sans métrite. L’antibiothérapie n’est pas nécessairement LA seule solutioN. Il faudrait également davantage explorer l’effet possible de traitements au moyen d’antiinflammatoires et les stratégies potentielles pour réduire les facteurs qui contribuent à l’inflammation telles les pathologies métaboliques.

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