11/26/2025
Pour nous ça toujours été : eux avant tout, nous après.
Pendant des années, on n’a pas voyagé.
Par amour. Par responsabilité envers nos animaux.
On n’a pas voyagé.
Ou très, très peu ou chacun de notre côté.
Pas parce qu’on n’en avait pas envie.
Pas parce qu’on n’aimait pas ça.
Pas parce qu’on n’avait pas l’argent.
Juste parce qu’on ne voulait pas prendre la chance que ça cause du tort à nos chiens.
Voyager ensemble, Francis et moi, ça va aussi loin, dans ma tête de parent-chien intense, que :
“Qu’est-ce qui va arriver s’il nous arrive quelque chose…?”
Je le sais.
Je suis un peu… beaucoup weird.
Si quelqu’un n’a pas de chien lit ça, il va assurément me mettre dans la catégorie “folle à lier”.
LOL.
Mais autant Francis que moi…
On ne faisait pas confiance.
On avait peur des imprévus.
On voulait éviter à tout prix de les stresser.
On portait cette responsabilité-là comme si le monde allait s’écrouler si on quittait la maison.
Alors on restait.
Ou on voyageait chacun de notre côté.
On s’oubliait.
On se disait : “C’est correct, un jour…”
Mais la vérité, c’est qu’on se privait.
Beaucoup.
Et même… on privait nos chiens de quelque chose d’important.
Aujourd’hui, voyager, pour moi, c’est le seul moyen de décrocher pour vrai.
Le seul moyen d’arrêter ma tête de tourner autour de l’entreprise, des animaux, des responsabilités.
Après des mois très intenses, j’avais vraiment besoin de décrocher.
Ce n’était même pas négociable pour ma santé mentale.
Alors le voyage à Madère duquel je reviens, c’était rendu ma porte de sortie.
Ma soupape.
Mon reset.
Et oui, aujourd’hui, on a la chance d’avoir Anny.
Une personne EXTRAORDINAIRE.
Qui s’occupe de nos trois chiens, nos deux chats, nos deux chevaux…
comme si c’était les siens.
Fiable.
Présente.
Groundée.
Une personne en qui on a une confiance totale.
Une personne qui fait même mieux que nous avec nos propres animaux.
Une pépite d’or pur.
Mais même avec ça…
à chaque fois qu’on part, je pense d’abord à eux.
La préparation, c’est un mélange bizarre entre :
“On a tellement hâte de partir (ça, c’est l’émotion du mauvais parent-chien qui se sent coupable d’être excité)”
et
“On est inquiets de comment ça va aller (ça, c’est l’émotion légitime du bon parent-chien).”
On fait les listes.
On prépare les menus.
On explique les petits besoins de chacune.
On fait venir le vétérinaire pour Sunny, le cheval qui vieillit.
On s’assure que tout est blindé-blindé.
Et malgré ça…
le pire scénario débarque dans ma tête.
Et si…
Et si…
Et si…
Ça veut même dire s’assurer que tout est en ordre s’il nous arrive quelque chose.
Je le sais. Je suis intense.
Lol.
Vous auriez dû voir la face du notaire quand je lui ai expliqué tout ce que je voulais dans notre testament pour nos animaux.
Il m’a dit : “C’est la première fois que je vois ça.”
Je lui ai répondu :
“Ça ne sera pas la première fois que je fais quelque chose de profondément différent pour le bien-être de mes animaux.”
Et honnêtement…
je me demande comment ça se fait que si peu de gens le font.
Mais bref, un autre sujet.
Je sais que je ne suis pas la seule à vivre ça.
Quand tu aimes fort, quand tu es un parent-chien engagé, c’est comme ça.
Tu portes.
Tu anticipes.
Tu veux protéger.
Tu te sacrifies pour leur bien-être.
Toujours.
Tu sens une grande responsabilité.
Ils sont vulnérables.
Et jamais tu voudrais les laisser dans la misère.
Il y a même des moments où je me dis :
“On serait-tu mieux de ne pas avoir d’animaux tellement la responsabilité est grande…?”
Juste l’écrire me fait un gros pincement.
Mais c’est vrai.
C’est lourd, des fois.
Parce qu’ils dépendent de nous.
Ils comptent sur nous.
Et ça, c’est immense.
Mais ce que je réalise aussi…
c’est qu’on ne donne pas assez de crédit à la résilience de nos chiens.
À leur capacité à s’adapter quand leurs besoins sont remplis.
Et oui, à leur besoin de décrocher de nous aussi.
Anny me raconte des affaires quand on revient et je me dis :
“Voyons… c’est-tu MES animaux, ça ?”
Lou, 10 ans, qui joue avec Pete et qui a bien plus de fun que quand on est là.
Sunny, qui devient colleuse et récolte un max d’affection alors qu’avec nous elle est Miss indépendante.
Émie, qui trippe sur le gros coussin moelleux et les jouets quick quick qu’Anny apporte, alors qu’elle a d’autres coussins ici mais ce n’est juste pas pareil.
Elrika, qui fait des mauvais coups trop drôles alors qu’avec nous elle est Miss Perfection.
Et Sunny, qui en profite pour devenir thérapeute et vieux sage avec Anny et sa gang.
Comme s’ils se permettaient d’être autrement quand on n’est pas là.
Comme s’ils vivaient, eux aussi, quelque chose.
Comme s’ils relaxaient de leur job avec nous, parce que oui, disons-le, chacun de nos chiens a sa job avec nous.
Et ça, ça me fascine.
Ça me rassure aussi.
Parce que oui, ils peuvent nous manquer.
Oui, ils peuvent s’ennuyer.
Mais ils font leur vie.
Ils s’adaptent.
Ils continuent d’être bien tant que leurs besoins sont respectés.
Et ils se permettent aussi de relaxer quand on n’est pas là.
Et ça m’amène à ceci…
C’est vrai que partir, décrocher, c’est difficile.
C’est vrai qu’on voit le pire.
C’est vrai que la responsabilité est énorme.
Mais partir, décrocher, se permettre, les laisser un peu faire leur vie…
ça a du positif pour tout le monde.
Pour nous.
Parce qu’on revient plus posés.
Plus reposés.
Plus connectés.
Et nos chiens ont tellement besoin de parents-chiens comme ça.
Pas stressés.
Pas surchargés.
Pas en mode survie.
Des parents-chiens ancrés.
Stables.
Disponibles intérieurement.
Et pour eux, parce que ça leur permet de décrocher de leur job avec nous et de prendre un break, eux aussi.
Le calme, je vais vous en reparler dans mon prochain post.
Parce que j’ai découvert quelque chose à Madère, quelque chose d’assez intense, unique, que je n’avais jamais vécu.
Sur le calme.
Le vrai.
Et sur les animaux calmes.
Et vous savez quoi?
Tout a super bien été pendant notre voyage.
Nos animaux ont décroché, ont eu du plaisir avec Anny.
Ont même eu droit à des petits passe-droit.
Et moi, je reviens une meilleure parent-chien que jamais,
avec un bagage et des apprentissages incroyables à vous partager.
C’est tu pas beau ça?
J’ai vraiment hâte de vous raconter la suite.
On se parle très bientôt!
PS : J’en profite pour remercier du fond du cœur, la meilleur Nanny-chien au monde notre incroyable Anny.