Midsummer Night's Dream Horses - MND

10/04/2025

La course des hot blood : akhal-teke vs pur-sang arabe !

10/03/2025

« La poésie palpite aussi bien au cœur des grands espaces qu’à l’abri d’un barn. »

S'il y a une chose que je retiens des chevaux sauvages après les avoir côtoyés pendant des années, à travers saisons et paysages, c'est qu'il n'y a pas de règles. Il y a le foisonnement de la vie et des réponses uniques à des situations uniques dans un environnement particulier. Mais c’est difficile à entendre pour nous qui n’aimons pas penser la complexité et préférons simplifier le vivant et le réel, le réduire à des moyennes et des statistiques, faire des généralités sur les espèces plutôt que de s’intéresser aux individus.

Nous tenons donc de l’observation de ces troupeaux les besoins fondamentaux des chevaux domestiques (les 3F : freedom, friends, forage). Mais bien sûr la liberté, c'est davantage que la liberté de mouvement, c'est la possibilité de faire des choix souverains. Et plus que des amis, le besoin central dans la vie des mustangs (et qu’on passe pourtant sous silence), est de former des couples, des familles, et de faire des bébés (même si tous les mâles n'y parviennent pas). Néanmoins à l’état domestique l’appel d’une jument à devenir mère est rarement entendu et encore moins perçu comme un besoin fondamental (j’imagine moitié par anthropomorphisme, moitié parce que ce n’est pas arrangeant).

Sur quelques questions les plus fréquemment débattues :

Déplacements - Dans les Chilcotins, les chevaux peuvent effectivement parcourir de nombreux kms ou aussi bien s'att**der plusieurs jours voire plusieurs semaines dans la même prairie tant qu'il y a de l'herbe, de l'eau et de la paix.

Groupes - La plupart des groupes sont bien sûr formés d'un étalon, de quelques juments + les poulains de l’année et ceux de l’année précédente s’ils ont survécu (voire des années antérieures), mais ces groupes (plus ou moins stables dans le temps) se rapprochent et se rassemblent de temps à autre pour former un plus large troupeau, avec des étalons célibataires en orbite, formant ainsi une société très complexe, riche et mouvante, en perpétuelle mutation.
Mais il arrive aussi que certains vivent simplement en couple auquel s’ajoutera le poulain de l’année, qu'un même groupe comporte deux étalons aux relations et aux rôles différents, qu'un père vive en tête-à-tête avec son fils suite à la disparition de la mère, ou encore qu'un étalon vive seul pendant une période prolongée, etc etc. En revanche, il n'arrive jamais qu'une jument vive isolée ou qu’un poulain grandisse sans la présence de son père ou d’un nouvel étalon, bref sans présence masculine.

Sevrage - L'allaitement est en réalité fréquemment interrompu par la mort des poulains qui sont peu nombreux ici à passer leur premier hiver ou par le tarissement du lait dû au manque de nourriture durant la saison froide combiné à l'absence/rareté d'eau à l'état liquide (mais attention ce sevrage n’entraîne bien sûr pas la séparation du poulain et de ses parents). Autrement les mères sèvrent leurs poulains avant la naissance du suivant et de ce fait il est rare de voir un poulain téter au-delà de 10-12 mois. On entend parfois « plus l’allaitement est long (en années), plus c’est naturel » mais je n’ai vu qu’une fois un poulain de deux ans téter. Rester dans un état infantile prolongé (par la castration ultra-précoce et/ou l’allaitement extrêmement long) est propre à la domestication et non à une vie de guerrier/guerrière sur les hauts-plateaux.

En fin de compte, calquer la forme de son élevage sur le modèle naturel est possible (et d’ailleurs cela se fait encore dans certaines régions du monde) mais est peu compatible avec nos valeurs occidentales modernes où nous voyons la protection de nos troupeaux comme une part essentielle du contrat de domestication (nous refusons d’avoir le même taux de mortalité qu’à l’état sauvage), et où nous considérons de notre responsabilité la gestion des accouplements (pour éviter par exemple des gestations jugées trop précoces).
Mais je pense qu’il est possible de suivre ce modèle sur le fond, parce que sauvage ou domestique, c’est toujours la vie qui s’exprime et nous avons toujours à faire à des êtres fondamentalement libres dont on devrait respecter les choix et le consentement. La poésie palpite aussi bien au cœur des grands espaces qu’à l’abri d’un barn. L’élevage n’est pas nécessairement exploitation. Seulement il faut faire preuve d’égards (non on n’attache ni n’entrave une jument au moment de la conception), choisir nos mots (non une jument n’est pas « vide » ou « pleine »), oser parler d’âme à nouveau (non ce ne sont pas les vétos qui font les bébés, ce sont toujours les pères et les mères et ce grand mystère qui nous transcende), et laisser croître les fleurs, les arbres et les étoiles dans les champs. Surtout il faut trouver des réponses uniques à des situations uniques, face à des êtres particuliers sur une terre particulière. Inventer du neuf. Parce que c’est ce que fait la vie.

10/02/2025

Qu’est-ce qu’une vision poétique de l’élevage ? Qu’est-ce qu’une approche poétique des chevaux ?

« Habiter poétiquement le monde s’oppose à habiter techniquement. » écrit Christian Bobin. Eh bien je crois que c’est cela : approcher poétiquement les chevaux s’oppose à les approcher techniquement ou scientifiquement, « la poésie est la seule science qui ne maltraite pas son objet, peut-être parce qu’elle ne le traite pas en objet, justement ».
C’est d’abord une question de regard : c’est être attentif, paisible, voir sans que la vision soit obscurcie par nos projets ou nos attentes, nos connaissances ou notre morale. « Contempler est (déjà) une manière de prendre soin. »
Ensuite, élever poétiquement, c’est juste faire ce qu’on a à faire, mais de la façon la plus simple.

Je crois qu’aller vers les chevaux en poète, c’est marcher sur un chemin où intensité, beauté et simplicité ne font plus qu’un.

10/02/2025

Ce texte est un hommage à l’enfant intuable en nous - « de sa main m’est venu tout l’inattendu, tout le vivant » écrivait Carl Gustav Jung.

L’écriture de ce premier livre aura été un chemin long et exigeant – long puisqu’il m’aura fallu des années pour écrire ces pages qui se dévorent en quelques heures à peine, exigeant car elle m’a demandé un face-à-face sans détour avec moi-même. Je n’espère changer personne avec ce livre, c’est moi qui ai été transformée.
Mais ce n’était pas fini. Après le point final, il y a eu ensuite le long chemin de l’édition : le face-à-face avec l’autre, je pourrais le résumer ainsi. Et après la publication, le temps de la « promotion », c’est-à-dire l’accompagnement du livre dans le monde : soutenir ses premiers battements d’ailes tout en le laissant libre de voler.
Aujourd’hui Cheval Magazine lui consacre un article (dans son numéro d’Octobre) et mon cœur bat comme un tambour : je me retourne vers cette petite fille à qui je dois tout, qui bondissait avec son poney au-dessus des obstacles et lisait déjà Cheval Mag avec dévotion sans se douter qu’un jour elle y verrait son nom. Je me retourne aussi vers Antara, mon petit cheval gris, celui qui m’a accompagnée à travers tant de cycles de vie mais qui s’est arrêté aux rives de l’Océan. Lui aussi a son nom dans le magazine aujourd’hui, côte-à-côte avec les chevaux de Grand Prix. Pas parce qu’il sautait le plus haut, pas parce qu’il courait le plus vite. Parce qu’il était libre et qu’à ses côtés le vent soufflait plus fort.

Lien de l'article : https://www.chevalmag.com/culture/livre-du-mois-je-vais-acheter-un-cheval-et-men-aller/

10/02/2025

- Fire and feathers -
Momo, notre petite clydesdale née à la maison : du feu et des plumes ! Et bientôt une petite surprise à vous annoncer !

09/28/2025

Je vais acheter un cheval et m'en aller : livre du mois dans Cheval Mag !!!

"Dans cet ouvrage autobiographique, on y célèbre le cheval, ce lien fort qui peut l’unir à l’humain, faisant de nous presque des centaures. La plume est délicate, poétique, on éprouve les mêmes émotions, on se relève et on sourit à la vie, l’âme sauvage comme les chevaux."
Un immense merci à Cheval Magazine pour ce magnifique éditorial à retrouver dans le numéro d'octobre ou en suivant le lien !

Ce mois-ci, notre rubrique culturelle s'arrête sur le livre de Titania Mélissa Corre, baptisé « Je vais acheter un cheval et m'en aller », paru aux éditions L'Or de Zeus. 👇
https://www.chevalmag.com/culture/livre-du-mois-je-vais-acheter-un-cheval-et-men-aller/

09/18/2025

🤍🖤

09/17/2025

Le cri de la fée

Teepee Heart ranch, le 16 septembre – l’averse a éteint les feux de forêts qui enflammaient la nuit puis le vent a chassé les nuages et dispersé la fumée ; maintenant dans l’air limpide des milliers de graines tombent des épicéas et voltigent, emportées par la brise - le cri préhistorique des grues retentit dans la prairie. Pourquoi écrire ? Pourquoi semer des livres aux quatre vents ? Pourquoi chanter ?
Je ne sais pas. Ce que je sais c’est que ce livre est comme un enregistrement : il donne à entendre le hennissement de la harde, la rumeur du vent, le tonnerre des sabots, les battements sauvages du cœur. Le cri de la fée. Oui c’est un récit aux résonnances de conte : parce que je crois aux histoires, à leur portée universelle, à leur pouvoir intemporel quand les théories, elles, sont destinées à s’user. Or les chevaux n’ont de cesse de nous ramener au temps du conte, acceptant qu’on les guide en plein jour à condition qu’on les laisse mener dès la nuit tombée…

Pour celles et ceux qui le découvrent au fil de cette publication, il s’agit d’un récit autobiographique qui commence en Grèce et s’achève dans l’ouest canadien, un conte initiatique dans les pas des chevaux, une célébration de l’alliance, un livre qui réenchante le monde et reboise l’âme et où les émerveillements fugaces côtoient les mystères éternels. Récit donc de guérison, de transformation, d’hybridation : les grands enjeux de notre temps je crois. Il sera question d’étalons noirs et de genêt jaune, de naissance et de mort, de beauté et de violence, de fées aussi. J’y déroule le fil de ma vie de cavalière et d’éleveuse à la poursuite d’un rêve et comment ce chemin s’est ramifié pour irriguer ma vie de femme tout entière.

Extrait : « Dans une lettre à sa mère, Arthur Rimbaud écrit : « Je vais acheter un cheval et m’en aller. » Simple, irrévocable, libératoire, c’est un bon alexandrin, à défaut d’être un plan de carrière, et en somme c’est ce que j’ai fait. Pour trois sous, je me suis trouvé un petit cheval gris et, quelques années plus t**d, j’ai traversé l’océan. L’expérience m’a appris que les choix raisonnables vous condamnent et que les folles décisions vous sauvent.
Entre temps toutefois, j’ai eu le dos brisé. Et c’est par cette brisure que la brise a recommencé à passer… »

Quelques retours de lecteurs :
« Dans une époque saturée de rationalité et de contraintes, il est des livres qui résonnent comme un cri de liberté. Je vais acheter un cheval et m'en aller, premier ouvrage de Titania Mélissa Corre, est de ceux-là. Plus qu'un simple récit autobiographique, c'est une quête – à la fois intérieure et géographique – que l'on suit au fil des pages, portée par une plume vibrante et poétique. » blog Cavalons
« Je me suis fait embarquer du début jusqu’à la fin. Que d’émotions ! » N. G.
« Une ode aux chevaux, aux cycles de la vie, à l'élevage, à la nature... à la vie ! Un livre qui fait écho, j'ai vécu, revécu (vaincu ?) des situations semblables décrites avec des mots justes, choisis avec soin, qui font chavirer, pleurer puis sourire, cheminer, accepter...Merci ! Empreinte de poésie et de lyrisme, l'écriture va à l'essentiel procurant une multitude d'émotions, bravo pour ce livre ! J'espère qu'il y en aura d'autres. » E. C.
« Que d'émotions...quelle force de vie vous anime pour autant de résilience ? Quelles forces pour autant de vies ? Il existe peu de livres que j'ai envie de relire, en vérité à ce jour j'en ai deux, " son odeur après la pluie" et le vôtre. » C. G.

Vous pouvez commander le livre directement sur le site des éditions : https://www.editionslordezeus.com/ ou auprès de votre libraire : Je vais acheter un cheval et m’en aller, par Titania M. Corre, aux éditions l'Or de Zeus

09/15/2025

Rose Gold N Rubies, la première dame du Teepee, qu'on ne présente plus sur cette page !

09/12/2025

My Sweet Vienna ❤️❤️❤️
Petite soeur de Khavita et petite fée du barn

09/11/2025

Bétyle (pouliche frisonne, d'un an, par le fabuleux Tjaarda 483 sport), indépendante d'esprit, réfléchie, peur de rien,que je retrouve régulièrement dans un bâtiment ou sur une terrasse, peu importe les passages étroits ou les escaliers.
On a fait connaissance toutes les deux pendant ce road-trip pour la ramener des États-Unis et depuis, cette capacité à analyser les situations, à se relier et à se faire mutuellement confiance dans toutes les situations ne s'est jamais affadie 🖤

09/10/2025

J'écrivais l'autre jour que l'élevage c'est côtoyer tant de juments et d'incarnations possibles du féminin. C'est aussi la possibilité de faire de la place aux entiers et de leur offrir une vie dans laquelle leur rôle dépasse celui de simple géniteur, une vie où leur présence compte (autant auprès des juments que des poulains).

Quelques photos du quotidien de notre étalon Dancing Heart ces dernières semaines