12/14/2024
Comme il est maintenant impossible de publier quoique ce soit en lien avec les nouvelles, je vous joins par copier/coller un article nouvellement paru dans le Quotidien et j'aimerais bien connaître vos avis.
Il y a de nombreuses écuries de pensions au Québec et je me demande jusqu'où il y a limite/responsabilité entre soignant et propriétaire d'un équidé ?
Doigt amputé et facture salée, la faute à une jument imprévisible
Par Janie Pelletier, Quotidien
Une jument qui tire au renard a coûté un doigt à une passionnée de chevaux de Rivière-Éternité, qui réclame plus de 60 000 $ à sa propriétaire.
Une amitié entre deux passionnées de chevaux s’est terminée abruptement à l’été 2020, à Rivière-Éternité. Le tribunal condamne l’une des femmes à verser 51 000 $ à son ancienne amie qui a perdu un petit doigt en raison du comportement dangereux de sa jument.
Maryse et Sandra sont liées d’amitié par leur passion commune pour les chevaux et participent à diverses activités équestres ensemble. Pendant sept ans, Sandra héberge la jument de Maryse chez elle, dans un enclos à l’extérieur.
Mais la jument de Maryse, Zanny, a la fâcheuse habitude de tirer au renard, c’est-à-dire qu’elle se jette brusquement vers l’arrière au risque de blesser son cavalier, lorsqu’elle est attachée. Maryse a d’ailleurs déjà été blessée par sa jument au festival du Cowboy de Chambord en 2018, lors de la parade.
Le Jour J
En août 2020, alors que de grands vents sont annoncés, Sandra offre à Maryse de rentrer Zanny dans son écurie. Tout se passe bien jusqu’au lendemain matin, au moment de détacher l’animal. Zanny tire au renard à deux reprises par l’arrière.
«Elle la calme et défait alors le nœud d’attache à l’avant, Zanny tire au renard de nouveau, sa main frappe le poteau de bois et c’est là qu’elle est blessée au doigt.»
— Extrait du jugement
Sandra et son conjoint décident de poursuivre Maryse pour des dommages qu’ils évaluent à 64 000 $.
À qui la faute?
Le tribunal a entendu plusieurs témoins pour évaluer la responsabilité des deux parties. Le juge en est venu à la conclusion que Sandra et son conjoint n’ont jamais été les gardiens de Zanny, même s’ils hébergeaient l’animal.
«En aucun moment ils ne l’ont montée, ne l’ont brossée, nettoyée, éduquée, transportée ou fait quelques gestes que ce soit qui impliquent l’action de s’en servir», souligne le juge Hudon.
Ainsi, la responsabilité revient majoritairement à Maryse, en étant la propriétaire de la jument qui a causé des blessures à son amie.
Mais le juge estime que Sandra a aussi sa part de responsabilité, puisqu’elle connaissait la dangerosité de Zanny.
«Du moment où il y a preuve que les demandeurs considèrent cet animal dangereux et que madame le déplace alors qu’elle n’est pas obligée, et que ce ne lui a pas été demandé, ils engagent leur responsabilité», conclut le juge Hudon
Par conséquent, le tribunal considère que les propriétaires de l’écurie sont responsables à 20 % des dommages subis. Maryse est donc condamnée à verser 51 000 $ à son ancienne amie.
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