Au Petit Niché

Au Petit Niché Pension pour grands et petits chiens
14 suites (enclos ext.et int.) air conditionné, chauffage
surveillance par caméra

de tailles diverses pour accueillir confortablement plusieurs chiens de la même famille
4 sorties par jour dans le parc à chiens. fermé du 31 octobre 2022
au 5 décembre 2022
fermé du 17 avril 2023
au 17 mai 2023

12/31/2024
12/07/2024

*** LA SUR-ADAPTATION ... ET L’ÉPUISEMENT… ***

La sur-adaptation est un mécanisme insidieux et néfaste dans lequel un chien se retrouve contraint de modifier son tempérament, de taire ses besoins et de dépasser ses limites émotionnelles pour s'adapter aux exigences d'une situation régulièrement rencontrée et subie. Ce travers dans lequel certaines familles tombent, découle de la croyance qu’un chien doit toujours progresser, surmonter, s’adapter.

C’est le rêve du chien « tout-terrain ».

Si nous sommes d’accord sur le fait qu’il est possible d’aider un chien à s’adapter à certaines situations banales du quotidien, je ne suis pas favorable à ce qu’une famille se lance dans des activités ou dans la gestion environnementale sans être accompagnée. Et toute gestion environnementale en milieu réel devrait toujours être précédée d’une étude.

Sinon comment posera-t-on les limites pour protéger un chien qu'on n'a même pas pris la peine de comprendre ?

Combien de chiens se retrouvent à devoir gérer l’environnement réel alors qu’ils ne sont absolument pas prêts ?

La sur-adaptation est l’un des plus grands écueils de la gestion environnementale en milieu réel, pourtant la seule capable de soutenir un chien, à condition qu’elle soit réalisée correctement.

Le résultat d’une mauvaise gestion environnementale ou d’une gestion sans étude préalable est souvent le même : au bout de quelques semaines, le chien exprime son épuisement mental à cause de la sur-adaptation qu’il s’impose, en partie pour satisfaire son gardien, qui attend tellement de lui.

Cela signifie que le chien « prend sur lui », constamment. Il n’apprend pas à se connaître, ni à comprendre ses limites et ses besoins personnels. Ce qu’il fait, il ne le fait pas pour lui. Il le fait pour son gardien. Il s’épuise. Et cette année, j’ai vu trop de chiens en carence de cortisol. Des chiens qui s'entraînent régulièrement avec leur gardien, des chiens "qu'on travaille", pour reprendre cette expression malheureuse... La carence en cortisol n’est rien d’autre que le burn-out surrénalien.

JE SUIS UN BON CHIEN

« Si je m'adapte, mon gardien est content. J’aime quand il est fier de moi, il me donne des récompenses. Alors je vais m'adapter tout le temps, pour absolument tout, et parfois, jusqu’à tolérer l’inacceptable ». Le chien entre en conflit avec lui-même, il est fatigué, ou devient en colère ou irritable. Parfois, il n’exprime plus rien. On croit alors que tout va bien. Son estime de soi est en berne.

Ici, pas de culpabilisation du gardien. Ce n’est pas le but. L’objectif est la prévention.

La sur-adaptation, ce n’est pas l’immersion.

La sur-adaptation ne provoque pas l’impuissance acquise. Elle provoque le surmenage, l’épuisement des glandes surrénales, l’hyper-excitabilité contredite par des phases inexpressives et de grande fatigue, l’irritabilité croissante, la perturbation du sommeil et souvent, des « coups de mou » que le gardien aura du mal à comprendre.

S’il n’est pas vraiment difficile de saisir qu’un chien ne réagit plus parce qu’il a perdu tout espoir d’agir sur son environnement (la détresse acquise), il est plutôt difficile de prendre conscience qu’un chien est en sur-adaptation, surmené, stressé sans en avoir l’air.

De même, si aujourd’hui, il est devenu évident d’anticiper qu’un professionnel éloigné de toute notion de respect est en train de nous conseiller un protocole d’immersion nauséabond, les particuliers dont le chien est en sur-adaptation se doutent rarement de ce qui se passe. Ce sont des personnes volontaires et impliquées (trop), plutôt rompues à la gestion environnementale (mais pas la meilleure), assez bien renseignées sur la psychologie du chien (c’est vrai), et sa communication. Elles se sentent souvent capables de tout gérer seules. Parfois, elles le sont réellement. Parfois, non. Et parfois, même si elles sont accompagnées, elles en font trop. Stop.

LE MIEUX EST L’ENNEMI DU BIEN (ET DU CHIEN)

Ces personnes volontaires, ou « volontaristes ? » sont animées des meilleures intentions du monde. Et il est vrai que leur chien a fait des progrès, et augmenté sa tolérance. Mais à quel prix ? Au point de s’oublier. Depuis peu, des conduites (en lien avec l’état d’esprit) et intentions nouvelles apparaissent. Le chien est énervé et excitable à la maison. Il est moins tolérant, et se montre impatient. Il donne l’impression de ne pas supporter grand-chose parfois. Il dort moins, ou moins bien. Il s’éloigne, ou cherche à s’isoler. La famille dira qu’elle sent que son chien est « borderline» depuis un petit moment. C'est tout à fait ça. Et la sphère médico-comportementale est souvent engagée.

POURQUOI ?

- Tous les jours ou presque, le chien sort de chez lui pour travailler dans la gestion environnementale en milieu réel en suivant un programme que l’humain s’impose également.
- Tous les jours ou presque, le chien se concentre, observe, analyse, surmonte, s’adapte. Son gardien est heureux de cette réussite qui semblait impossible il y a encore quelques semaines. Le chien est fier d’être gratifié, félicité par son gardien, son parent, son humain d’attachement. Il est dans la réussite.
- Tous les jours ou presque, la gestion environnementale se montre cavalière. Souvent, la faiblesse est la même : si aujourd’hui on sait que la distance est nécessaire, la trajectoire elle, reste la grande oubliée (ou négligée), et la distance n’est pas toujours cohérente. Tout cela manque de précision.
- Tous les jours ou presque, l’humain, lui aussi, s’inflige un travail, une obligation de progression, une contrainte. S’il pleut, s’il est malade, s’il n’a pas envie, il se fait violence et sort avec son chien, car il craint d’être estampillé « mauvais gardien » pour son animal qui a tant de difficultés.
- Tous les jours ou presque, lentement mais sûrement, le chien apprend à oublier ses besoins et ses limites, car son humain s’inflige la même pénitence. Il faut s’adapter. S’adapter c’est rester ouvert, sociable, être accepté par les autres…

OÙ SE TROUVE LE SALUT ?

À chaque fois, les deux êtres sont très fatigués. Il m’arrive régulièrement de prier mes clients de ralentir, de faire une pause, de diminuer le seuil de stimulation, voire de tout arrêter jusqu’à nouvel ordre, et surtout, de profiter de leur chien autrement. Notre travail de coach personnel consiste aussi à soulager notre client de cette charge mentale incroyable qu’il s’impose, et à l’aider à retrouver le plaisir de partager la vie de son chien. Au-delà de la douceur pour le gardien, il s’agit parfois d’une demande vitale pour le chien.

Pour lutter contre la sur-adaptation, il n’existe que deux solutions, deux amis qui s’invitent souvent avec grand bonheur dans la vie du chien et de son humain : le repos émotionnel régulier (pour éviter l’épuisement et retrouver l’apaisement) et la sécurisation.

Plus notre chien est protégé, entendu, écouté, compris, plus il se sent digne d’être apprécié comme il est, avec ses difficultés, et plus le risque de sur-adaptation s’éloigne. Il va naturellement accueillir et respecter ses besoins émotionnels, ses limites personnelles, ses envies, ses désirs. En parallèle, à nous de veiller à les lui assurer. Plus notre chien nous verra comprendre ses demandes, moins il accèdera à la croyance qu’il doit subir pour nous satisfaire. Nous l’aiderons ainsi à atteindre la sécurisation. Et l'estime de soi remonte.

Le chien est comme l’enfant. Il veut souvent que son parent soit fier. Mais il y a des limites à observer pour lui.

Je ne dis pas de ne rien faire.

Ce que je viens d’expliquer n’a rien à voir avec le fait de ne rien faire. Je passe beaucoup de temps à expliquer en étude à quel point il est fondamental de protéger nos chiens, sans pour autant les couver comme de petites choses fragiles. Cela peut être complexe à comprendre. C’est la raison pour laquelle un coach individuel en comportement peut être utile pour trouver la juste mesure.

Ménagez-les.
Sécurisez-les.
Mettez-les au calme régulièrement.
Ne leur en demandez pas trop.
Ou au moins, posez-vous la question ;-)

Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux et les formations ultra-techniques dispensées en trois jours en ligne, tout le monde peut apporter son petit conseil, donner un tuyau factice, des exercices complexes et impressionnants, ou des "trucs" pour « faire travailler le chien et son gardien ». Un coach individuel en comportement ne devrait jamais donner du travail difficile à la maison pour justifier ses tarifs ou montrer ses compétences techniques. Il n’est pas là pour vous apprendre à donner des ordres, ou pour vous faire suivre des protocoles tout tracés qui vous donneront le sentiment d’agir et d’accomplir (du vent). Qui se préoccupe de la cognition du chien alors ? Le coach individuel est là pour vous accompagner vraiment, vous guider, vous rassurer, vous corriger, et vous conseiller en préservant la relation avec votre chien, et sa santé mentale.

Et oui, parfois, il vous conseillera de ne pas faire, de ralentir, de savoir raison garder, de vous calmer, d'attendre…

Ne le consultez pas trop t**d si vous vous posez la question. La sur-adaptation est la conséquence d’un trop-plein de gestion environnementale mal menée, de renforcement positif à outrance, de contre-conditionnement à tout-va, d’entraînements, d’exercices, de récompenses, d’attentes, et de tout ce qui fait que la cognition du chien nous échappe. Pourtant, la gestion environnementale en milieu réel, celle basée sur l’éthologie et la proxémie, est vraiment souhaitable pour le chien, mais à condition que sa cognition soit placée en priorité.

Cynoconsult / Audrey Ventura
Livres en vente :
- Mon chien, mon coach et moi : https://shorturl.at/cFIV1 = Des humains dans l’aventure courageuse de la rééducation de leur chien.
- Le chien, cet animal qui nous échappe : https://shorturl.at/eLNT2 = Pour mieux connaître le chien, son éthologie, sa psychologie, ses besoins, ses envies, ses lubies, sa génétique, et réussir à construire une relation stable et épanouie, avec tout ce joyeux désordre.

12/02/2024
11/20/2024
11/19/2024
10/30/2024

RAPPEL !!!

*** À L’IMPOSSIBLE NUL N’EST TENU ***

Je lis « votre chien ne doit pas présenter de comportements agressifs » pour être accepté dans ce lieu (type parcs urbains) ou pour participer à telle activité (balades collectives).

Notons que ces lieux sont eux-même propices à l’expression de ces comportements interdits.

« Ne pas présenter de comportements agressifs » est incompatible avec l’espèce « chien ».

Alors, si des lieux ou activités censés encadrer des chiens exigent qu’ils n’expriment pas de comportements agressifs, je dis qu’il faudrait que ces lieux, personnes, professionnelles ou bénévoles, peu importe, révisent l’histoire des comportements agonistiques.

Parce qu’ensuite, il ne faudra pas s’étonner de voir des particuliers râler sur leur chien dès qu’il grogne, relève les babines ou charge un autre chien.

Bah oui, c’est écrit dans le règlement et sur le panneau de l’entrée que ce n'est pas accepté. Si votre chien le fait, c'est qu'il est "méchant".

La formulation est à revoir. Les mots sont importants.

Le chien est une espèce "agressive", dans le sens où il communique avec des comportements d’agression contrôlée et de désescalade du conflit. Ce sont ces outils essentiels qui vont permettre à deux chiens d'éviter le conflit ouvert, parce que l'un va se soumettre volontairement et l'autre, va abandonner l'idée de se battre.

Mais s’ils ne peuvent pas le faire, ou s’ils sont empêchés d'exprimer des comportements agressifs, c’est là que les problèmes commencent.

Alors, prenons garde aux termes employés et aux tournures généralisantes et culpabilisantes qui semblent rejeter les particularités de l’espèce que l’on dit vouloir accueillir.

Il n’est pas entendable de subordonner l’acceptation d’un chien à l’absence d’expression de comportements agressifs.

- Si ces comportements sont absents ou empêchés, le chien communique mal ou va mal.
- À l’inverse, si ces comportements sont systématiques, si le chien ne sait pas communiquer autrement que par l’agression, oui, il y a un problème.

La formule adaptée serait donc plutôt de dire, « si votre chien utilise systématiquement l'agression pour communiquer avec ses congénères, alors il n’est pas prêt à pénétrer dans ce lieu ou à participer à cette activité ».

Un chien ça vit, ça bouge, ça agit et réagit avec des comportements et des conduites qui lui sont propres.

Il ne peut pas faire autrement car à l’impossible nul n’est tenu.

Cynoconsult / Livres disponibles
- "Mon chien, mon coach et moi" est disponible ici : https://shorturl.at/cFIV1
- "Le chien, cet animal qui nous échappe" d'Audrey Ventura est disponible ici : https://shorturl.at/afMNQ

Événements à venir :
- Congrès Pet Revolution 2024 - À distance 7 & 8 décembre 2024
- 10 janvier 2025 : Atelier participatif (reste 4 places) sur le cadre professionnel du coach, son plus grand atout dans la rééducation du binôme homme-chien.
- 17 janvier 2025 : Formation CaniFed "Comprendre les émotions de son chien, pour saisir ses comportements et offrir une éducation adaptée".
- 13 février 2025 : Formation CaniFed "Les autocontrôles : Intelligence émotionnelle et autorégulation comportementale".
- 14 mars 2025 : Formation CaniFed "L'étude comportementale : Le coeur du métier, l'essentiel du travail".
- 25 avril 2025 : Formation CaniFed "Leçon sur les patrons-moteurs génétiques - Comment les satisfaire?".
- 23 mai 2025 : Formation CaniFed sur Le cadre professionnel du coach, son plus grand atout dans la rééducation du binôme homme-chien.

10/24/2024

*** LE BIEN-ÊTRE NE SE COMMANDE PAS ***

« Assis" et "couché" sont des positions de bien-être (et de vulnérabilité) qu'aucun animal n'a besoin d'apprendre et dont on ne peut décider à sa place. Un chien se couche ou s'assied de lui-même, à condition qu’il soit à l’aise dans l'environnement où il se trouve.

Ça ne se commande pas.
Ça ne s’ordonne pas.
Ça ne fait sûrement pas partie des bases de son éducation.

Ce serait comme demander à un chien "secoue-toi", "lèche-toi", ou "étire-toi" (des comportements de bien-être que le chien adopte - l’avez-vous remarqué? - quand il rentre chez lui). C'est un peu comme si je vous ordonnais de bailler, de vous détendre…

La base de l’éducation (pour le gardien), c’est de comprendre que si notre chien ne s'assied pas ou ne se couche pas dans un contexte donné, avant de lui ordonner de le faire (et de le répéter dix fois en haussant le ton), il nous faut nous demander ce qui peut bien l'en empêcher. Il nous revient de modifier l'environnement, la situation, la gêne qui lui interdit d’adopter spontanément une posture de bien-être et d’abandon.

Voilà pourquoi je n'enseigne pas les ordres de base. Par contre, ce que je vous explique ici, je l’enseigne dans mes séances. C’est le bien-être du chien qui est privilégié, et la compréhension de ce qui le met (ou pas) dans le confort et la confiance.

Au cas par cas.
Ce dont votre chien a besoin n’a rien à voir avec les besoins de ma chienne, et inversement.

Quand un gardien a bien compris son chien, les contextes dans lesquels il peut se sentir sécurisé, et ceux dans lesquels il est stressé, il trouve des solutions pour l’aider et le soutenir. C’est le job du gardien.
Exemple : s’il faut rester en terrasse, il choisira la place où son chien sera inaccessible, ou celle où son chien aura une visibilité sur tout ce qui passe, celle où personne ne pourra passer derrière lui, ou il lui donnera une mastication pour que son chien puisse décharger, s’occuper de manière autonome et finir par se coucher de lui-même… Etc.

Ainsi, de la même manière que vous donnez un coloriage à votre enfant pour qu’il reste calme et patient dans la salle d’attente du médecin, vous donnez à votre chien une petite activité solitaire favorisant le bien-être intérieur.

L’éducation, c’est favoriser l’adaptabilité, c’est-à-dire la recherche du bien-être dans l’environnement, du mieux que l’on peut. Les ordres de base ne développent pas cette compétence. Pire, ils l’empêchent. Et surtout, un chien à qui vous ordonnez "couché", exécutera l’exercice "couché », et se relèvera. À aucun moment, il ne comprendra que vous voulez qu’il se calme. Pour lui, cela n’a rien à voir. Et tant que certains continueront de croire qu’il y a un rapport entre les ordres de base et le calme, nous aurons beaucoup de travail.

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Événements à venir
- 10 janvier 2025 : Atelier participatif (reste 4 places) sur le cadre professionnel du coach, son plus grand atout dans la rééducation du binôme homme-chien.
- 17 janvier 2025 : Formation CaniFed "Comprendre les émotions de son chien, pour saisir ses comportements et offrir une éducation adaptée".
- 13 février 2025 : Formation CaniFed "Les autocontrôles : Intelligence émotionnelle et autorégulation comportementale".
- 14 mars 2025 : Formation CaniFed "L'étude comportementale : Le coeur du métier, l'essentiel du travail".
- 25 avril 2025 : Formation CaniFed "Leçon sur les patrons-moteurs génétiques - Comment les satisfaire?".
- 23 mai 2025 : Formation CaniFed sur Le cadre professionnel du coach, son plus grand atout dans la rééducation du binôme homme-chien.

10/21/2024

« Mon chien est un membre de mes famille. Il est comme mon enfant ».

Le fait que nous aimions parfois notre chien comme un membre de notre famille est la preuve de son élévation dans l’échelle sociale. Lorsque certains chiens sont appréhendés comme tel, nous observons à la fois l’élévation salutaire du statut du chien de famille, mais surtout l’évolution réjouissante de l’humain dans son rapport au chien.

Cependant, cela ne fait pas de lui un être humain.
Et le statut que nous accordons à notre chien ne doit pas nous autoriser à le traiter autrement que comme tel, c’est-à-dire une autre espèce, avec ses besoins bien distincts des nôtres.

Malheureusement, avec ce statut moderne du chien réellement installé dans sa famille en tant que membre à part entière, il faut constater une autre forme de maltraitance indirecte, totalement inconsciente et heureusement facilement réparable, celle qui est inhérente à l’oubli que le chien est un chien, pas un humain.

- Il n’a pas forcément la même conception du confort.
- Il n’a pas nos besoins alimentaires.
- Il n’a pas notre perception de la rusticité et du travail.
- Il n’a pas notre idée de la propreté.
- Il n’accorde pas d’importance aux objets couteux que nous lui offrons et qui nous sont chers.
- Il ne comprend pas nos obsessions de contrôle et de sécurité.
- Il n’a pas nos envies de rangement.
- Ses comportements dérangeants ne le sont pas pour lui.
- Il ne se lève pas le matin avec des ambitions de prise de pouvoir.
- Notre manière de lui exprimer notre affection peut parfois fortement l’incommoder.
- Sa manière de communiquer n’a rien à voir avec nos interprétations et croyances.
- Sa présence au monde passe avant-tout par un sens qui nous dépasse : l’odorat.
- Il n’est pas désolé de ne pas correspondre à nos clichés humains sur le chien.
- Les coupes, cocardes, médailles et autres prix décrochés après des heures d’attente ne sont une distinction que pour nous.
- Nos peurs ne sont pas forcément les siennes, mais elles peuvent finir par le devenir.
- Ses colères ne sont pas obligatoirement les nôtres, mais elles finiront par nous atteindre.
- Il n’aime pas nos enfants comme nous aimerions qu’il les aime.
- Etc.

En revanche, notre chien est soumis aux mêmes émotions, humeurs et sentiments que nous. Notre manière de l’appréhender dans l’ignorance de ses besoins personnels va irrémédiablement se répercuter sur son estime de soi, sa confiance, son rapport au monde. Le non-respect des différences énumérées ci-dessus peut entraîner un mal-être à l’origine de beaucoup de rééducation dont le coeur reste la relation que nous avons construite avec notre chien. Mais la chance inestimable de ce chien-là c’est que son humain pêche souvent par inconscience, non par indifférence. C’est la raison pour laquelle je dis que rien n’est irréparable. Il faut juste le savoir ou se le rappeler parfois…

Audrey Ventura
Cynoconsult

Livres disponibles :
- "Le chien, cet animal qui nous échappe" (Pour une meilleure compréhension de l'espèce, de ses émotions, besoins et comportements, pour davantage de respect et une relation épanouie) : https://shorturl.at/eLNT2
- "Mon chien, mon coach et moi" (L’aventure humaine de vingt coaching de terrain, études et rééducations respectueuses) : https://shorturl.at/cFIV1

Crédit photo Rom Car / [ recapvideo ] / Scarlet
REGARDE-MOI, JE SUIS UN CHIEN, PAS SON OMBRE.

10/17/2024

Chez La Belle et La Cloche-Art, nous savons à quel point le bien-être de votre animal est important.
Réservez dès maintenant un rendez-vous pour un toilettage complet : coupe, brossage, bain, et même des soins spécifiques pour préparer votre animal à l'hiver !

Ne laissez pas votre fidèle ami se sentir négligé.
Offrez-lui une expérience de bien-être et de beauté qui le fera se sentir à son meilleur. 🐾

10/17/2024

+++ Y RÉFLÉCHIR À DEUX FOIS +++

Pour la sécurité de l'enfant et du chien, il serait bon d'accepter que peut-être l'enfant n'aime pas forcément le chien, et que c’est réciproque.

À ce stade, j'ai perdu la moitié des lecteurs.

L'enfant est "attiré" par le chien. Et réciproquement.
L’enfant peut déverser ses émotions sur le chien. Et réciproquement.
L’enfant peur décharger son énergie aux dépens du chien. Et réciproquement.

Est-ce de l’amour ? Rien n’est moins sûr…

Est-ce dangereux ? Oui.

L’idée est belle d’observer notre enfant et notre futur chien interagir dans le respect. C’est évidemment possible, à condition d’apprendre à son enfant à comprendre le chien et à prendre soin de lui.

Pour ça, il faut déjà que nous, ses parents, soyons nous-mêmes informés, sensibilisés, à l’écoute et dans le profond respect du chien. C’est une grande responsabilité qu’il est impensable de placer sur les épaules d’un enfant avec cette phrase : « Si tu veux un chien, il faut t’en occuper. »

Si cet avertissement est inefficace avec les adolescents, il l’est d’autant plus avec les enfants.
Peut-on leur reprocher ? Bien sûr que non.

Ne demandons pas à nos enfants de se comporter comme des adultes et de prendre soin d’un autre être vivant, quand nous-mêmes, parents, avons beaucoup de mal à gérer la frustration que, peut-être, il est encore trop tôt pout prendre un chien.

Réfléchissez-y en cette période où peut-être, vous avez déjà commencé à songer au cadeau de Noël.

Audrey Ventura
Cynoconsult
Livres disponibles :
- "Le chien, cet animal qui nous échappe" (Pour une meilleure compréhension de l'espèce, de ses émotions, besoins et comportements, pour davantage de respect et une relation épanouie) : https://shorturl.at/eLNT2
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10/04/2024

*** RÉORIENTER OU S'ADAPTER ? ***

En général, il est assez difficile pour les gardiens de comprendre la différence importante entre un comportement adaptatif et la réorientation d’un comportement. C’est ennuyeux car il m’arrive assez souvent d’observer en séance qu’un comportement adaptatif est empêché au profit d’une réorientation. Et ce n’est ni souhaitable, ni développant pour le binôme homme-chien.

Le comportement d’adaptation vient du chien.
La réorientation vient de son gardien.

La seconde n’est pas néfaste en soi mais elle ne devrait être employée que dans les situations où l’on ne peut pas faire autrement, comme la surprise. Elle intervient en soutien, et parfois c'est nécessaire. Je ne reviens pas là-dessus.
La première est un indicateur essentiel de la capacité du chien à s’adapter de nouveau dans l’environnement.

L’exemple le plus observé, le plus regrettable aussi, et le plus souvent corrigé en gestion environnementale en milieu réel est celui du gardien qui empêche systématiquement son chien de ramasser du bois pour le tenir ou le casser entre ses dents ou de manger de l’herbe ou de se rouler dans la terre… Le chien est interrompu pour des raisons qui relèvent souvent de l’anxiété de son gardien dans l’environnement naturel. « Le chien risque de se blesser les gencives avec le bois, risque de s’étrangler, risque de vomir avec l’herbe, risque de s’irriter l'oesophage, risque d’attraper des microbes dans la boue…».

Cette anxiété dans l’environnement naturel n’est pas rare chez les gardiens.

Rappelons que l’anxiété n’est pas la peur. L'anxiété c’est chercher à se protéger sans cesse d’un danger qui n’existe pas dans le présent et qui n’existera peut-être jamais dans le futur. Elle est à elle-seule un obstacle à la stabilité émotionnelle du chien. Mais les émotions du gardien font partie du cheminement d’un binôme, autant que celles de son chien. Loin de moi l’idée de lancer la pierre à qui-que-ce-soit. Il s’agit juste de comprendre pourquoi ce n’est pas judicieux de préférer la réorientation.

Le gardien va alors interrompre son chien, pour lui tendre un tug, lui jeter une b***e ou lui faire rechercher des friandises au sol alors que son chien avait trouvé une manière de s’adapter seul, face à une situation qui le gêne, le dérange, le perturbe, l’excite fortement…

Au-delà du fait qu’il est bien plus satisfaisant de constater que notre chien ré-apprend à s’adapter comme un grand, il est aussi très intéressant de voir ce qu’il choisit de faire pour y parvenir. Dans le comportement d’adaptation, nous en apprenons beaucoup sur le chien en présence. Et aussi, il n’est pas rare que le comportement adaptatif corresponde à un patron-moteur génétique.

Ainsi, jeter des friandises à un chien débordé par ses émotions et qui a soudain besoin de capturer quelque chose, n’est pas pertinent. Si ce chien ramasse du bois, le casse ou capture les herbes hautes en secouant la tête, c'est qu'il est en train de gérer seul son besoin de décharger, dans le respect de sa génétique. Il nous montre qu’il devient capable de s’adapter, sans agresser ou fuir (par exemple).

L’envie de tendre un tug est alors tentante car elle nous place dans une position d’acteur. Elle nous rend moteur et soutien. Elle nous rassure et nous donne une contenance. Mais ça reste du contrôle de comportement. Et encore une fois ici, nous empêchons le chien de choisir lui-même son mode d’adaptation.

Alors à l’avenir, repensez-y… ;-) Laissez quelques secondes à votre chien et observez ce qu’il choisit de faire. Car l’objectif d’une rééducation n’est pas d’augmenter notre contrôle sur notre chien, mais bien de l’accompagner dans son développement personnel et dans la résilience. Tant que le comportement d’adaptation ne représente pas un danger pour l’environnement humain et le chien des autres, il n’y a aucune raison de l’empêcher. :-)

Cynoconsult / Audrey Ventura
Les livres :
- "Le chien, cet animal qui nous échappe" et "Mon chien, mon coach et moi" sont ici : https://shorturl.at/4QZyG
OU disponibles chez tous les dépositaires indépendants épinglés en haut de la page Facebook dans la publication relative à chaque livre.

09/30/2024

*** LA VERTU DE L’EXPÉRIENCE NEUTRE ***

Dans un monde où tout doit être « positif », il me semble que l’expérience neutre devrait être un peu plus souvent envisagée.

Si à l’âge adulte, bon nombre de chiens deviennent excitables dans la joie (et difficiles à gérer), c’est souvent parce que l’expérience (quelle qu’elle soit) a été vécue dans un niveau de joie peu justifié, compte tenu de la banalité de la situation vécue (on rencontre un autre chien, on croise un enfant, on voit des humains…).

Quand ce n’est pas le gardien qui sur-joue l'euphorie « pour que le chien associe la situation au positif », ce sont les friandises qui pleuvent sans aucune raison autre que « il faut qu’il en garde un bon souvenir » ou « je fais du contre-conditionnement positif ».

Et au bout d’un certain temps - plutôt court - le chien entre dans des états émotionnels totalement disproportionnés compte tenu du contexte banal dans lequel il se trouve. Là où il aurait été de bon sens de cultiver la neutralité, on a choisi une fois de plus « que tout soit positif ».

L’expérience neutre, n’est pas une expérience négative, ennuyeuse ou indifférente. C’est celle où le chien aura la chance de décider lui-même de ce qu’il ressent, sans qu’on intervienne en forçant un positivisme béat, qui entraîne l’excitabilité, et rend beaucoup de chiens invivables.

Ici, les chiens, même les plus agressifs, sont suivis dans le calme de l’expérience neutre. Et les chiots, même les plus craintifs, sont accompagnés dans la vie dans un empirisme distant, ni positif, ni négatif.

La neutralité est cultivée, celle qui permet la nuance et le choix.
C’est celle qui amène un chien à savoir un jour pourquoi il est content, et pourquoi il ne l’est pas, sans systématisation artificielle d’un état émotionnel qui ne lui appartient plus.

Cynoconsult / Audrey Ventura
Les livres :
- "Le chien, cet animal qui nous échappe" et "Mon chien, mon coach et moi" sont ici : https://shorturl.at/4QZyG
OU disponibles chez tous les dépositaires indépendants épinglés en haut de la page Facebook

09/19/2024

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