Au Petit Niché

Au Petit Niché Pension pour grands et petits chiens
14 suites (enclos ext.et int.) air conditionné, chauffage
surveillance par caméra
(24)

de tailles diverses pour accueillir confortablement plusieurs chiens de la même famille
4 sorties par jour dans le parc à chiens. fermé du 31 octobre 2022
au 5 décembre 2022
fermé du 17 avril 2023
au 17 mai 2023

08/13/2024
07/31/2024

***CHRONIQUE***

Qu'est ce que l'emphathie? Est-elle nécessaire dans nos interventions avec notre chien?

L'empathie est la reconnaissance et la compréhension des sentiments et des émotions d'un autre individu. Dans un sens plus général, elle représente la reconnaissance de ses états non-émotionnels, tels que ses propres croyances. Dans ce dernier cas, il est plus spécifiquement question de l'empathie cognitive. (Source: Le petit Robert)

L'emphatie est-elle nécessaire dans la relation avec notre chien? Oui, elle est essentielle. Eux comme nous, ressentent les mêmes émotions que nous (joie, peur, tristesse, colère, envie, dégoût). C'est ce qui nous permet de ressentir ce qu'ils ressentent, et ce qui commande d'être en tous points, éthiques.

Ce n'est pas faire de l'antropomorphisme, (l'attribution de caractéristiques du comportement ou de la morphologie humaine à d'autres entités comme des dieux, des animaux, des objets, des phénomènes, des idées et voire à des êtres d'un autre monde le cas échéant) que de comprendre ce que ressent un animal lorsque nous sommes en relation avec lui. C'est juste de l'intelligence émotive. Et elle est nécessaire pour établir un solide lien de confiance entre eux et nous.

C'est pourquoi l'observation des réactions de notre chien quand nous sommes en relation avec lui, est à la base des techniques d'entraînement dites "éthiques".

Parce que nous voyons et ce que nous ressentons doivent toujours orienter nos choix d'outils, nos manières de faire, on doit se mettre à la place de nos animaux, tout en gardant en perspective qu'ils ont des besoins et des patrons moteurs différents des nôtres.

Danielle Gauthier De Varennes
Éducateur canin comportementaliste fidelecanin.com

ENFIN!!!!! 🥳🥳🥳🥳🥳
07/23/2024

ENFIN!!!!! 🥳🥳🥳🥳🥳

Le programme d’enseignement moral et civique du CP, qui entrera en application à la rentrée 2024, intègre le respect dû aux animaux.

07/18/2024

LE CHIEN ANGELOT : UN BIAIS COGNITIF ?

Si l’on pense d’un côté que le chien est un être sensible, émotif et très intelligent, n’est-il pas contradictoire de lui refuser d’un autre côté certaines émotions, certains sentiments ou certains outils cognitifs, sous prétexte qu’ils seraient "le propre des humains" ?

N’est-ce pas pécher par anthropodéni* ?

J’entends et je lis souvent que le chien a les mêmes émotions que nous les humains (ce à quoi j’adhère totalement). Mais les mêmes personnes vont ensuite affirmer qu’il est absolument incapable d’intentions négatives et que certaines émotions comme la jalousie n’existent pas chez lui.

Alors, je me dis que nous croyons toujours ce qui nous arrange.
Nous organisons les choses à notre sauce, pour ne surtout pas froisser nos certitudes.
Pourtant, il est bon et nécessaire de bousculer ses convictions.

Le chien ne pourrait pas prendre plaisir à harceler ?
Le chien ne pourrait pas être têtu ?
Le chien ne pourrait pas prendre plaisir à agresser ?
Le chien ne pourrait pas désirer, se projeter, aspirer à autre chose ?
Le chien ne pourrait pas vouloir se venger ?
Le chien ne pourrait pas être en colère contre son gardien ou un autre chien ?
Le chien ne pourrait pas être vexé ?
Etc.

En somme, le chien est un angelot sentient, sensible, émotif, et très intelligent, mais son intelligence et ses outils cognitifs s’arrêtent tous brutalement là où l’humain n’est pas prêt à les accepter.

L’intelligence n’est pas là que pour servir des motifs sains et validés par les humains.

Les déviances, les neurodivergences, les manies, les limites, les projections négatives sont également le lot du chien, justement parce qu’il est intelligent et complexe.

Ne voir en lui qu’une part belle, lisse et polissée est exactement ce que Frans De Waal dénonçait. Lui, qui a passé l’essentiel de sa vie à prouver que les animaux ont une intelligence qui dépasse de très loin nos petites croyances limitantes et arrangeantes, n’a eu de cesse de le dire : « Les mammifères et la plupart des oiseaux ressentent joie, peur, colère, désir, vengeance, tristesse, besoin d’intimité, deuil, soif de pouvoir, sens de l’équité, empathie, etc. Aux accusations d’anthropomorphisme, j’oppose la croyance vaniteuse des hommes en l’incomparabilité de leur espèce ».

« Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l’intelligence des animaux » ?
Sommes-nous trop naïfs pour penser que le chien peut parfois se montrer aussi obscur que l’homme ?
Sommes-nous trop binaires pour n’avoir d’empathie que si l’on croit que le chien n’est qu’amour, bienveillance et innocence ?

À méditer…

Anthropodéni : Terme dévolu à Frans De Waal, qui décrit la tendance des êtres humains à refuser certaines caractéristiques aux animaux, sous prétexte qu’elles seraient le propre de leur espèce (le rire, l’humour, la vengeance, l’empathie, la morale, etc.).

Audrey Ventura / Cynoconsult
Les livres :
- Mon chien, mon coach et moi : https://shorturl.at/cFIV1 = Des humains dans l’aventure courageuse de la rééducation de leur chien.
- Le chien, cet animal qui nous échappe : https://shorturl.at/eLNT2 = Pour mieux connaître le chien, son éthologie, sa psychologie, ses besoins, ses envies, ses lubies, sa génétique, et réussir à construire une relation stable et épanouie, avec tout ce joyeux désordre.

07/12/2024

VICTIMISER UN CHIEN DANS LA PEUR POUR QU’IL MÉRITE NOTRE AIDE ?

Tant que circuleront sur les réseaux des vidéos dans lesquelles des professionnels du comportement affirment d’autorité que la réactivité canine est principalement causée par la peur, beaucoup de particuliers resteront en difficulté avec leur chien, et beaucoup d’entre eux continueront à se tourner vers des professionnels qui, tout en ne respectant pas du tout le chien et ses émotions, ont une vision un peu moins naïve et consensuelle de la réactivité.

Tant que des professionnels nous expliqueront face caméra qu'un chien réactif est un chien qui a peur, nous auront du mal à nous convaincre que tous les chiens sont acceptés comme ils sont. Dire qu’un chien réactif est un chien qui a peur est en grande partie faux, et ensuite, c’est généraliser une difficulté et ses innombrables causes, à des centaines d’individus, c’est réducteur.

Certaines réactivités sont liées à un mélange explosif de peur et de colère, c’est vrai, mais aussi de colère et de peur. Face à ce profil de chien, il est essentiel de déterminer quelle est la part de la peur et celle de la colère, quelle est la part de l’anxiété dans tout ça (l’anxiété n’est pas la peur), et surtout qu’est-ce qui en est la cause. En effet, lorsque ce chien-là se montre proactif, il n’est pas dans la peur. Et s’il se montre évitant, il n’est plus réactif.

Mais chez beaucoup d’entre eux, la peur est minime, et clairement insuffisante pour justifier de l'agressivité. La peur, c’est l’évitement du conflit, pas la confrontation (et ça c’est quand même la base). Alors raconter en boucles qu’un chien réactif (=synonyme de proactif) est un chien qui en réalité est peureux (=évitant), c’est contradictoire et surtout, c’est la preuve que les notions sont assez mal maîtrisées.

Maintenant, aussi difficile à accueillir que ce soit, beaucoup de réactivités sont uniquement liées à la colère ou à la frustration +++, ou aux deux, ou au plaisir dans l'agression, tout ça en mode « hyper », et pour des raisons qui regardent le chien, mais qu’il va bien falloir accepter et comprendre, si l’on veut vraiment l’aider.

Être "bienveillant" c’est respecter les émotions du chien telles qu’elles sont (visibles et objectives, montrées par le chien), mais aussi ses sentiments (invisibles, subjectifs), pour comprendre ses perceptions, ses croyances et tout ce qu’il projette : SA cognition, son système de pensée, son intelligence émotionnelle.

Respecter tout ça, c'est commencer par éviter d’avoir en tête une échelle de valeur ou d’acceptabilité des émotions. Oui, un chien peut agresser parce qu’il y prend un plaisir addictif, parce qu’il est en colère, parce qu’il a accumulé beaucoup de ressentiment, et de frustration…

Il n’a pas forcément peur.
Et il n’a pas à être victimisé dans la peur pour mériter notre aide.

Le pire que l’on puisse lui faire, c’est dire de lui qu’il a peur.
D’abord, c’est dangereux.
Ensuite, c’est injuste et injustifié.
Et enfin, on ne l’aidera pas, parce qu’on ne l’accepte pas comme il est.

Si l’on pense qu’il a peur, comment allons-nous apaiser sa colère ou sa frustration ou son plaisir à se confronter ?

Pour comprendre ce que le chien ressent, il faut entrer dans son monde intérieur.
Alors, si pour des raisons personnelles, nous avons besoin de voir la peur partout pour justifier qu'un chien soit agressif envers tout, sa rééducation est mal engagée.

Enfin, travailler avec un chien et sa cognition c’est éviter de prôner le contre-conditionnement positif avec des friandises, car c’est la preuve inéluctable que mis à part le comportement observable, tout le reste (l’essentiel) passe à la trappe. On évitera ainsi de rendre encore plus positif pour le chien un déclencheur qui n’a jamais été aversif pour lui, mais plutôt un libérateur de quelque chose qui semble encore échapper à certains.

Pour comprendre tout ça, je vous invite à voir ou à revoir l'entretien-vidéo avec le Dr. Dehasse épinglé en haut de la page et à suivre son excellent webinaire sur les notions de réactivité-anxiété-peur. C’est une belle révision des fondamentaux. ;-)

Audrey Ventura / Cynoconsult
Les livres :
- Mon chien, mon coach et moi : https://shorturl.at/cFIV1 = Des humains dans l’aventure courageuse de la rééducation de leur chien.
- Le chien, cet animal qui nous échappe : https://shorturl.at/eLNT2 = Pour mieux connaître le chien, son éthologie, sa psychologie, ses besoins, ses envies, ses lubies, sa génétique, et réussir à construire une relation stable et épanouie, avec tout ce joyeux désordre.

07/07/2024
06/20/2024

+++ C'EST L'ÉCLATE ! +++

Si un professionnel vous propose des balades ou des cours collectifs alors que vous venez de lui dire que votre chien est réactif aux autres chiens, fuyez. Il compte le placer en immersion. La réactivité est un tempérament sensible qui demande beaucoup de patience et un travail méticuleux sur les distances, les trajectoires, les perceptions, l’observation, l’analyse, l’éthologie, bref des connaissances qui vont permettre à votre chien d’accéder dans un premier temps à l’apaisement, la condition sine qua none pour qu’il aille mieux. La dernière chose à faire est de le confronter régulièrement au problème qui le met en insécurité.

Si un professionnel vous propose d’éduquer votre chien en votre absence, sans effort et en un minimum de temps, fuyez. L’éducateur est là pour vous aider à comprendre votre chien, pour l’élever du mieux possible, dans le respect de son individualité et surtout, en vous permettant de nouer un lien fort avec lui. Aucun professionnel éthique ne vous proposera une telle hérésie.

Si un professionnel vous dit qu’il possède des chiens régulateurs pour rééduquer le vôtre, fuyez vite. Le chien régulateur est une légende. Ce professionnel compte organiser l’agression de votre chien par les siens, afin de briser sa personnalité, sans régler son problème d’insécurité. Il va même l’aggraver considérablement. Pour aider votre chien, un professionnel formé et compétent aura besoin de sa personnalité et de ses compétences et motivations personnelles. Il n’usera jamais de la violence, de l’intimidation ou de l’immersion. Et jamais, il n’élèvera l’agression intra-spécifique en vertu ré-éducative.

Si un éducateur vous parle des "ordres de base" à apprendre absolument à votre chiot, ou d'obéissance, alors que vous lui parlez de comportement et d'émotions, fuyez. La priorité avec le chien doit être donnée à la construction d'un lien de confiance, semblable à celui d'un enfant avec son parent. En aucun cas l'obéissance et les ordres de base ne règlent les problèmes de comportement, car ils sont toujours liés à des difficultés émotionnelles.

Dans votre parcours de recherche d’un professionnel de l’éducation ou de la rééducation, demandez-vous, face au discours de chaque professionnel rencontré, si la relation avec votre chien sera préservée, développée, élevée. Mais surtout, posez-vous cette question centrale :

"Le ferais-je avec mon enfant ?"

- Vais-je sans cesse confronter mon enfant aux autres, s’il n’a pas confiance en lui dans ses relations sociales, pour faire disparaître son insécurité ?
- Vais-je demander aux autres enfants de l’agresser, s’il se montre lui-même agressif parce qu’il ne sait pas comment faire autrement, pour faire disparaître son agressivité ?
- Vais-je demander à quelqu’un de l’élever à ma place ?

Et enfin demandez-vous si à terme, le problème de votre chien sera vraiment résolu, ou si on aura simplement fait en sorte qu’il ne l’exprime plus.

Audrey Ventura Cynoconsult

- "Le chien, cet animal qui nous échappe" (Pour une meilleure compréhension de l'espèce, de ses émotions, besoins et comportements, pour davantage de respect et une relation épanouie) : https://shorturl.at/eLNT2
- "Mon chien, mon coach et moi" (L’histoire humaine de vingt coaching de terrain, études et rééducations) : https://shorturl.at/cFIV1

06/05/2024
05/30/2024

*** ET SI ON COMPRENAIT LE PRINCIPE D’UNE BALADE À L’ATTACHE ? ***
(Pour arrêter de se fâcher contre son chien, pour reprendre du plaisir à se promener avec lui, et surtout pour comprendre à quel point ça nous fera du bien à nous, en premier).

Pour commencer, je n’entre pas dans le débat « attache ou liberté ». Alors s’il vous plaît, évitons de tomber dans le sempiternel « un chien c’est fait pour être en liberté » parce que, même si c’est vrai, il peut-être sympathique de sortir de son cas personnel pour comprendre que certaines personnes n’ont pas le choix de la laisse avec leur chien.

Cela étant dit, il va tout de même s’avérer essentiel de vous mettre à la place du chien qui est attaché, sinon il sera impossible d’aborder cet article correctement, alors qu’il est fait pour vous aider. À quoi ? À comprendre que lorsque vous sortez avec votre chien, vous avez pu avant, et pourrez après, ressortir à votre guise, pour aller où vous voudrez, et au rythme qui vous conviendra. Pas lui. Pour lui, cette sortie (si elle est de qualité) revêt une importance primordiale, tout simplement parce qu’il ne la décide pas.

C’est donc maintenant ou jamais.

Voici quelques leitmotiv simples, basés, non pas sur l’obéissance canine (qui ne m’intéresse pas), mais sur le bien-être, celui de votre chien, et par ricochet, le vôtre, et sur le bon sens éthologique.

1 - JE ME MOQUE DE CE QUE PENSENT LES AUTRES DE MON CHIEN
Mon chien ne marche pas au pied (sinon il va à l’amble et c’est très mauvais pour son corps). Il ne me regarde pas comme un obsédé du travail quand il avance, et c’est tant mieux. J’ai enfin compris que :
- si mon chien trottine devant moi en regardant devant lui, c’est parce qu’il appartient à une espèce qui se déplace plus vite que l’homme.
- il est complètement normal, même pour un chien, de regarder où l’on va.

2 - JE RESPECTE LE RYTHME NATUREL DE MON CHIEN
Je vais dans la suite de mon chien car c’est avant-tout sa promenade, à laquelle je participe activement. Chaque chien a son propre rythme de croisière, selon sa personnalité, sa race, son état de santé, son âge, etc. Je vais donc avoir le privilège de découvrir l’allure personnelle de mon chien, et de le laisser en profiter. Pour que tout se déroule au mieux, je vais utiliser un harnais anti-traction de qualité adapté à mon chien (ergonomique, qui n’entrave pas les mouvements de l’avant du corps) et une longe de 5 mètres qui me permettra de faire le compromis entre l’allure de mon chien et la mienne.
- Une longe est active : je l’enroule autour de mon bras et la déroule. Elle m’aide à sentir mon chien.
- Elle ne traîne jamais par terre parce que c’est dangereux.
- Elle peut par contre être relâchée momentanément au sol.
- Elle n’est jamais tendue.

3 - JE RESPECTE LES PAUSES DE MON CHIEN
Si j’utilise une longe de 5 mètres (ou davantage, car qui peut le plus peut le moins), je pourrai observer qu’en réalité, mon chien s’arrête beaucoup, et que finalement, il est beaucoup plus souvent près de moi que je ne l’aurais cru. Il renifle des odeurs, marque l’environnement des siennes, se stoppe pour regarder autour de lui, prend le temps de la réflexion pour choisir ses directions, rectifie ses trajectoires quand quelque chose le gêne… Tous ces comportements me sont étrangers. Peut-être irais-je jusqu’à affirmer que mon chien ne fait jamais ça. Mais est-ce parce qu’il est toujours en laisse trop courte, contraint de tirer, pendant que s’exerce un réflexe d’opposition entre vous ?

4 - JE METS DE LA DIVERSITÉ DANS LES TRAJETS
Je me dis que si je trouve la balade à l’attache ennuyeuse, c’est peut-être parce qu’elle l’est vraiment. Le côté répétitif de beaucoup de promenades peut avoir un effet délétère sur mon chien, et sur mon humeur. Je change donc régulièrement les lieux de balade, et les itinéraires. Je peux aussi décider que c’est mon chien qui décide où l’on va sur la première moitié de la sortie, et moi sur la seconde moitié. Je fais l’expérience du langage non verbal dans les changements de trajets, celui qui est logé dans le corps, le visage, le regard. Car si je suis capable, rien qu’en observant mon chien, d’anticiper les directions qu’il s’apprête à prendre, il en est capable également.

5 - JE FAIS L’EXPÉRIENCE D’UNE BALADE CONSCIENTE
Je ne pense pas à mon patron qui me pourrit la vie, aux courses à faire, ou à la réunion parents-professeurs de demain. Pour une fois dans la journée, je vais prendre du temps pour moi, avec mon chien, et décider que personne ne nous ruinera ce moment. Je vais observer ce que fait mon chien, m’y intéresser, lui parler, jouer avec lui, être en présence. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est sans doute l’être vivant qui me ressent le mieux, et que si je ne suis pas réellement avec lui, il le saura. Alors, je ne m’étonne plus quand j’ai l’impression qu’il ne m’écoute pas du tout, si j’ai passé toute la balade sur mon iPhone.

6 - JE PRIVILÉGIE LA QUALITÉ, PAS LA QUANTITÉ
Je me lâche un peu les baskets et j’arrête de m’infliger trop de balades inintéressantes par obligation, parce que j’ai peur d’être une mauvaise personne pour mon chien, et je décide de privilégier la qualité des sorties, et ma disponibilité. Ça aussi mon chien le ressent. S’il m’arrive de temps à autre de ne pas être motivé, fatigué, malade, ou d’être trop contrarié, je prends la décision de remettre la balade au lendemain, où mon envie sera réellement là. Mon chien ne m’en voudra pas, surtout si je lui donne de quoi mastiquer, lécher, s’occuper seul. Et ce que pensent les autres, surtout sur les réseaux sociaux, n’a aucune importance.

7 - JE FAIS VRAIMENT LE DEUIL DE L’OBÉISSANCE
Je fais preuve de cohérence et je comprends que cette histoire de suite en laisse courte au pied n’est pas naturelle du tout pour les chiens, sinon ils y parviendraient tous facilement, et leurs humains ne se ruineraient pas dans des protocoles d’éducation plus complexes les uns que les autres. Cette décision de me libérer de la pression sociale autour de l’obéissance canine et de la marche au pied m’appartient, et une fois que je l’aurai prise, je sais que je ne reviendrai pas en arrière. Le soulagement sera avant-tout pour moi. Mon chien lui, sera surtout heureux de me sentir plus souple, et de m’avoir retrouvé.

Cynoconsult / Audrey Ventura

*** ACTUALITÉ ***

Livres disponibles :
- "Le chien, cet animal qui nous échappe" (Pour une meilleure compréhension de l'espèce, de ses émotions, besoins et comportements, pour davantage de respect et une relation épanouie) : https://shorturl.at/eLNT2
- "Mon chien, mon coach et moi" (L’histoire humaine de vingt coaching de terrain, études et rééducations) : https://shorturl.at/cFIV1
*** ÉVÉNEMENTS À VENIR ***
- Formation CaniFed CaniFed Belgique avec Meute Malia Meute Malia (14 juin 2024) - LE DÉVELOPPEMENT DES AUTOCONTRÔLES DU CHIEN : DE L’INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE À L’AUTORÉGULATION COMPORTEMENTALE
- Atelier à la maison Cynoconsult *** COMPLET *** (20 sept. 2024) - L’ÉTUDE COMPORTEMENTALE - LE COEUR DU MÉTIER - L’ESSENTIEL DU TRAVAIL.
- Congrès pluri-disciplinaire Pet Revolution 2024 - 7 & 8 décembre 2024

D'autres à venir...

04/24/2024

*** TATRAS, LE CHIEN RÊVÉ ***
Race, prénoms, lieux ont été modifiés.
L’histoire est racontée à des fins de sensibilisation d’ordre public pour que le rêve d’enfance cesse de devenir notre cauchemar.

Tatras est un chiot berger de Podhale que ses gardiens sont allés acquérir dans le sud de la Pologne, là où ses parents et sa lignée travaillent depuis des générations à la protection des troupeaux. Tatras porte le nom de la chaîne de montagne où il est né. Il était destiné lui aussi, à devenir un jour un grand protecteur de troupeaux contre le loup, l’ours et le lynx qui cohabitent avec les bergers depuis la nuit des temps.

Mais l’histoire de Tatras est intimement liée à celle de Tiphaine et Stéphane, un couple de jeunes mariés ayant professionnellement bien réussi. Parisiens depuis toujours, ils décident d’acheter une maison individuelle en banlieue, agrémentée de 600 mètres carré de terrain, un véritable trésor par chez eux. Cette pépite immobilière est logée dans un quartier familial où ils pourront construire leur vie. Dans ce tableau bien pensé, il manque un petit détail. Tiphaine est d’origine polonaise et depuis son enfance, elle rêve d’adopter un berger de Podhale. Depuis toujours, elle remet son projet a plus t**d, avec beaucoup de patience. Lorsqu’ils auront leur maison, Stéphane et elle iront en vacances en Pologne pour acheter « un vrai Podhale », issu d’une lignée ancestrale de chiens de protection.

À ce stade de la réflexion, si l’on demande à Tiphaine ce qu’est un « chien de protection », elle répondra à peu près correctement, sans vraiment prendre conscience de ce qu’elle dit. Elle sait que ces chiens protègent des êtres vivants au péril de leur propre vie, et qu’ils ont besoin d’espace.

Elle a une grande maison avec un « terrain », elle n’a pas d’enfant, elle compte se consacrer pleinement à l’éducation de son futur chien par renforcement positif… Elle s’y voit déjà… Tiphaine n’a absolument pas idée de l’erreur qu’elle va commettre et de son ignorance stratosphérique. Et comme toutes les personnes dans le même cas (car Tiphaine n'est pas un cas isolé), elle ne demandera conseil que lorsqu’il sera bien trop t**d.

De l’immensité des plaines de Silésie, Tatras est donc parachuté dans une belle banlieue parisienne. Dans sa première année, il mordra dix personnes, dont Stéphane qui, depuis les sept mois de son chien, n’a plus le droit d’approcher sa femme.

Tatras n’a rien d’autre à protéger à part Tiphaine, et l’environnement dans lequel on l'a placé est beaucoup trop stimulant. Tatras, Kangal, Patou… ont besoin d'espace oui, mais aussi de calme, et de travail de protection et de surveillance à longueur de journée. Alors, loin des troupeaux des plaines de Silésie, la génétique de Tatras lui impose de protéger quelqu’un : Tiphaine, et de surveiller quelqu’un : Stéphane.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, Tatras a été euthanasié. Il y a eu l’attaque de trop, celle qui conduit au dépôt de plainte et à l’évaluation comportementale d’un chien qui n’avait rien à faire là, avec ces personnes-là, pour vivre cette vie-là, comme ça.

Tiphaine pensait lui offrir de l’éducation positive, du calme et de l’espace parce qu’elle vit dans une maison de banlieue sur 600m2… Seulement les notions de Tiphaine d’espace et de calme sont radicalement différentes de celles d’un Tatras, qui, soit-dit-en passant, n’a que faire des tricks à la croquette. Aux yeux de Tatras, la propriété était un mouchoir de poche, et Tiphaine était devenue sa ressource à protéger coûte que coûte.

À longueur de journée, parce que la configuration des lieux le lui permettait, il en faisait le tour, voyait des intrus passer devant sa maison, longer ses grilles, les toucher, des voitures se garer devant sa porte cochère, des enfants jouer près de ses murets. Pour Tatras, c’était du domaine de l’intolérable.

Sur-stimulé, stressé, sans véritable travail pour une génétique qui lui intime de remplir une mission de la plus haute importance, Tatras est devenu hyper-agressif, dangereux et incontrôlable avant l’âge de deux ans. Il a attaqué un passant au moment où il sortait de chez lui pour être promené.

Mais pour Tatras, devant chez lui, en face de chez lui, et tout autour de chez lui, c’était chez lui, et il a cru devoir protéger Tiphaine de cet inconnu qui passait.
Il l’a payé de sa vie.
Il est sûrement mieux là où il est désormais.

À Tatras et à tous les chiens d'utilité qui font rêver.

Les livres d’Audrey Ventura / Cynoconsult sont en vente ici :
- Le chien, cet animal qui nous échappe : https://shorturl.at/eLNT2
- Mon chien, mon coach et moi : https://shorturl.at/cFIV1
Audrey Ventura
Cynoconsult

Photo libre de droit d'un berger de Podhale.

04/05/2024

Tous ont entendu parler du phénomène céleste spectaculaire et rare qui se produira dans le ciel de l’Amérique du Nord le 8 avril prochain, mais est-il nécessaire de protéger la vision des animaux durant l’éclipse ?

Les 4 F
03/25/2024

Les 4 F

CETTE CONDUITE QUI FAIT CROIRE QUE LE CHIEN EST DÉSÉQUILIBRÉ.

Le chien se laisse approcher par un humain inconnu.
Le chien se laisse toucher, caresser, parfois même porter par l’humain inconnu.
Le chien laisse cette personne repartir.
Le chien agresse violemment cette même personne dans les minutes qui suivent quand elle repasse près de lui.

Durant tout ce temps, entre la première interaction et la seconde, le chien n’a jamais quitté la personne des yeux. Rien n'est exprimé dans la posture du corps. Bien malin celui qui parviendrait à comprendre son état émotionnel à l'instant T.

Le chien se laisse approcher, toucher, ou porter. Il semble n’exprimer aucune émotion négative mais ne se montre pas pour autant engageant.
Le chien se laisse toucher, mais on le trouvera différent, bizarre. Pas de posture basse ou haute, pas de signaux émotionnels. En réalité, le chien ne s’autorise pas à poser ses limites.
Le chien laisse partir la personne, mais il l’observe.
Le chien agresse violemment la personne quand elle repasse près de lui.

Le chien est fou ?
Non. Le chien s’est défendu avec quelques minutes de décalage.

POURQUOI ?

Cette agression est en réalité une agression d’auto-défense.
Le chien répond à l’agression du toucher (subjective) dans le FAWN (également nommé FEIGN).

Nous connaissons :
Le FIGHT (se battre pour sa vie) : combattre l’agresseur.
Le FLIGHT (fuir pour sa vie) : fuir l’agresseur.
Le FREEZE (s’immobiliser pour sa vie) : faire le mort face à l’agresseur.

Le FAWN (faon) consiste, pour la victime d’une agression, à pactiser avec son agresseur, à aller dans son sens, à lui faire croire qu’elle est amie et consentante, pour assurer sa survie. Elles renoncent ainsi momentanément à ses droits et à ses limites, en devenant docile, serviable et servile. Selon Walker (2003), cette réponse peut être imbriquée dans d’autres réactions traumatiques, et donc en combinaison avec le fight, le flight ou le freeze. Le FAWN est un comportement logé dans la survie. Et aussi difficile à comprendre que cela puisse être, certains chiens ont un tel problème avec les humains que le fait d’être touché par eux les traumatise. C’est parfois le cas avec les chiens roumains. Ainsi, la réaction d’agression de ces chiens n’est pas dépourvue de sens. Ils ne sont pas fous. Ils sont englués dans des émotions extrêmement aversives du début à la fin de la conduite, sauf que l’espace d’un instant, le chien joue le jeu de son agresseur.

Les quelques minutes qui permettent à l’agresseur (du point de vue du chien) de s’éloigner de lui et de repasser près de lui en n’y pensant même plus, permettent au chien de se défendre.

À l’appellation FAWN (faon), je préfère largement FEIGN (feindre). En guise d’éclairage, cette conduite sera souvent celle des femmes abusées qui, durant l’agression, semblent ne rien faire et se reprochent souvent ensuite de n’avoir pas réagi contre leur agresseur. Mais c’est le cerveau émotionnel qui décide de la réaction à chaud, dans le contexte traumatisant de l’agression. L’être va-t-il combattre? Faire le mort ? Fuir ou pactiser avec son agresseur ? Personne ne peut le présumer. Qu’aurions-nous fait à sa place ? Impossible de le savoir. Cependant parfois, si quelques minutes sont accordées à la victime alors que l’attention de son agresseur est détournée, l’agression d’auto-défense peut être exprimée violemment, après qu’elle se soit laissée faire.

Ainsi, j’emploie le terme FEIGN, qui rend la victime active dans une conduite de survie, plutôt que le terme FAWN, qui la rend passive. Quel que soit l’être vivant, quand un comportement est incompris, cherchons à le comprendre, plutôt que de croire simplement que l’être est déséquilibré.

Précision : La publication et l'image qui l'illustre parlent d'un chien dans le FEINT. On ne dit pas que les seules réponses possibles sont celles dont on parle et qui servent à expliquer la réaction du chien. Parce que des réponses à la menace, il y en a d'autres évidemment, et elles ne sont pas abordées ici car hors-sujet.

Audrey Ventura / Cynoconsult
- Mon chien, mon coach et moi : https://shorturl.at/cFIV1 = Des humains dans l’aventure de la rééducation via la gestion environnementale en milieu réel. Immersion dans les séances de travail.
- Le chien, cet animal qui nous échappe : https://shorturl.at/eLNT2 = Pour mieux connaître le chien, son éthologie, sa psychologie, ses besoins, ses envies, ses lubies, sa génétique, et réussir à construire une relation stable et épanouie, avec tout ce joyeux désordre.
- Les autocontrôles émotionnels MODULE 1 - CaniFed formation (17 mai).
- Les autocontrôles émotionnels MODULE 2 - CaniFed formation (14 juin).

SOURCES

- Cannon, Walter (1932). Wisdom of the body. New York: W.W. Norton & Company.

- Malchiodi, C. A. (2020). Trauma and expressive arts therapy: Brain, body, and imagination in the healing process. New York: Guilford Publications.

- Miller, A. (1979). The drama of the gifted child. New York: Basic Books.

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