06/19/2024
BULLE SAUVAGE
J'ai découvert cette semaine une famille de bruants chanteurs dans le cèdre ornemental adossé à ma demeure. De la fenêtre de mon salon, je peux observer leurs silhouettes floues dans le nid...
À distance, je partageai à Maman mon amour des oiseaux, je lui exprimai à quel point que je suis honorée qu'elle ait choisi de faire son nid tout près du mien, à quel point j'admire sa dévotion et l'énergie qu'elle déploie avec Papa pour nourrir leurs cinq petits. La période de la becquée est épuisante pour les parents, surtout avec autant de bouches à nourrir! Pour les soutenir et assurer la survie de tous les oisillons, je cachai une mangeoire de graines et un abreuvoir dans le cèdre, bien à l'abri des autres oiseaux et des prédateurs.
Lorsque je demandai à Maman si je pouvais faire autre chose pour elle et sa famille, elle dit simplement : "chante pour nous!"...
En ornithologie, le bruant chanteur est considéré comme l'un des plus grands oiseaux chanteurs du Québec, d'où son nom. Comme je chante moi-même, cette demande m'émut profondément...
- Que désires-tu entendre, Maman? De quoi ta famille a-t-elle besoin?
- Chaleur et protection, répondit-elle.
Alors, je me connectai à la Source pour entonner une berceuse dont l'onde sonore et son double énergétique ont créé une bulle de chaleur et de protection autour du nid. Depuis lors, je la chante lorsque je passe près du cèdre.
Le lendemain, inquiète pour le petit cinquième, peu vigoureux, je décidai d'aller photographier les oisillons pour évaluer l'état du petit ensuite. Croyant les deux parents sortis se ravitailler, je chantai la berceuse et je tirai la branche camouflant le nid. Surprise, puis attendrie, j'y découvris Maman qui couvait! Au lieu de fuir, l'air un peu surpris elle aussi, elle m'observa calmement, tournant joliment la tête dans tous les angles possibles. Attendrie, je lui expliquai la raison de ma présence et lui communiquai ma joie de la voir de si près. J'osai lui demander de me montrer ses bébés... Abasourdie, je la vis se retourner pour s'écarter un brin du nid, dévoilant trois petites têtes duveteuses toutes ensommeillées. Au bord des larmes, je la complimentai sur ses petits et je lui communiquai toute ma reconnaissance pour le privilège extraordinaire qu'elle venait de m'accorder. Puis, je quittai sur la pointe des pieds.
Au moment de rédiger ces lignes, le petit cinquième est toujours au nid. J'ignore si ma berceuse l'a aidé à prendre des forces, mais je suis convaincue qu'elle est à l'origine de la confiance exceptionnelle que cette maman oiseau sauvage m'a accordée. Je chérirai cet instant de grâce pour toujours!