Dégager une bonne assurance va donner confiance à notre cheval.
On veut qu’il se sente calme et en confiance avec nous.
Si on hésite trop et qu’on a peur, c’est là qu’on va se tenir plus crispé dans notre selle, les guides plus serrées, les jambes plus collées et nos réactions plus primes et intenses.
Une recette gagnante pour rendre notre cheval encore plus nerveux !
C’est comme si on lui disait par notre énergie corporel : « Oh mon dieu, quelque chose de grave est sur le point d’arriver !».
C’est un vrai cercle vicieux…
Donc, rester zen, calme et sûr de vous.
Soyez prêts sans anticiper les réactions du cheval.
Le laisser regarder vers l’endroit qui l’inquiète, mais pas trop longtemps car vous pouvez faire grandir sa peur.
On le laisse regarder et on lui demande de reprendre notre chemin.
(S’il démontre de la curiosité, on l’encourage ++!).
On le garde en ligne droite sans trop de contact.
S’il tourne trop la tête vers la droite, on lui demande de revenir au centre, s’il la tasse trop par la gauche, on refait la même chose…
J’adore les randonnées en solo pour tester la confiance du cheval et voir sa personnalité plus stressé et explosif, inquiet et nerveux ou fonceur naturel.
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Première randonnée solo avec la belle Misty que j’ai eu la chance de côtoyer le mois dernier 💕
Un petit avant/après sur le vermifuge !
Chester n’a jamais été bon pour prendre le vermifuge (nous l’avons depuis qu’il a 5 mois et il a maintenant 6 ans).
Il n’est pas bon, mais n’est pas le pire non plus. C’est pour ça que ça a été aussi long avant que j’y mette du temps. Je me disais « Bon ce n’est pas si long à donner et ça n’arrive que quelques fois par année, donc je réglerai ça la prochaine fois, la prochaine fois, etc. ».
Mais là, j’étais tannée de toujours avoir une bataille avec lui à chaque vermifuge et comme je l’entraînais beaucoup à ce moment, il allait de soi que j’arrête d’entretenir ce genre de relation avec lui.
Ce genre de problème se règle vraiment bien et rapidement avec le R+.
Il y a plusieurs avantages à essayer le R+ avec des problèmes comme ça.
Tout d’abord, il y a moins de comportements indésirables de la part du cheval et moins de fatigue et de perte de patience de la part du manipulateur.
Il fait davantage appel à la réflexion plutôt qu’aux aptitudes physiques (et donc pas besoin d’être fort pour arriver à notre fin 😉).
Tout de même, il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit pas ici de trancher entre le R- et le R+ : l’un et l’autre, utilisés de la bonne façon, sont des outils complémentaires.
**Ça pourrait être encore mieux, par exemple il pourrait apprendre à venir chercher par lui-même son vermifuge… mais ce sera peut-être pour plus tard. Pour l’instant l’important est qu’il le prenne bien sans résistance ☺️
La désensibilisation est quelque chose de très important pour moi. J’aime savoir où se situe la limite de mon cheval. Savoir s’il est curieux face à la nouveauté, indifférent, inquiet, peureux, anxieux, en confiance…
Prendre l’habitude de désensibiliser notre cheval avec tout va beaucoup l’aider à apprendre à gérer son anxiété et à voir que la nouveauté ne fait pas forcément peur ou mal.
Par contre, il faut faire très attention à découper progressivement les stimuli et a ne jamais dépasser la limite du cheval. Quand on désensibilise le cheval, il est très facile de traverser sa ligne rouge et d’aller trop loin. Quand on tombe dans la réactivité, dans la peur ou la panique, il est déjà trop tard.
On doit plutôt arrêter au moindre signe de peur du cheval et le désensibiliser a cette distance de l’objet. Une fois que le cheval accepte l’objet à cette distance, on peut le rapprocher un peu plus et continuer comme ça ainsi de suite jusqu’à ce qu’on se rendre à notre but final.
Si on dépasse la limite, on peut vite créer un traumatisme chez le cheval. La mémoire du cheval est extrêmement développée et encore plus lorsqu’il est question de la peur.
Donc, ne pas vouloir aller trop vite, trop rapidement car on pourrait bien se retrouver à reculer très vite dans l’entraînement de notre cheval.
De mes 7 chevaux, Bella est sans aucun doute la plus réactive ! Un vrai cerveau droit extraverti … Celle qui a peur de tout et de rien, pas confiante, très expressive, on ne peut pas manqué ce qu’elle pense.
Et c’est encore plus important de faire de la désensibilisation avec les chevaux comme elle. C’est important d’en faire, mais surtout de bien le faire.
Plusieurs petites étapes simple doucement 👌🏻
*Je termine toujours mes séances de longe en liberté par cette exercice comme ça c’est un petit 2 minutes chaque fois qui ne paraît pas, mais qui fait une belle différe
Pour faire suite au dernier post :
Ici, j’ai un bon petit exemple d’une jument de 10 ans qui n’avait pas beaucoup
d’expérience en selle (encore moins au trot et au galop).
L’expérience au galop qu’elle avait eu n’avait pas été génial pour le cavalier (et ça ne lui avait pas donné le goût de recommencer).
Je l’ai donc recommencé exactement comme si c’était un poulain au débourrage puisqu’elle n’avait pas de millage et pas de bon antécédent au galop.
On y est allé étape par étape en ne négligeant rien et en ne prenant aucune étape pour acquis.
En vidéo vous avez la réaction quelle a eu à sa première selle au galop. À ma grande surprise, j’ai pu voir qu’il y avait encore un petit quelque chose qui clochait avec la selle. Qu’elle ne l’avait finalement peut-être pas accepté a 100% encore…
Je me tenais encore plus prête à toutes éventualités pour le premier galop en selle.
Mais… elle a fait ça comme une championne ! Je vous laisse le constater par vous même à la fin de la vidéo !
Comme quoi, elle avait probablement tolérer la selle par le passé sans nécessairement l’accepter. Lui refaire revivre les étapes de la désensibilisation aux matériels étape par étape l’aura sans doute aidé… et surtout en travaillant ++ au sol ! 🐎❤️🔥
Quand tu veux travailler le rappel avec un nouveau code pour la première fois dans un grand espace, il y en a un qui avait un peu trop d’énergie à dépenser aussitôt qu’il a été lâché dans le ring ! 🐎🌪
2 petits extraits, mais la séance a été plus longue et tellement belle de le voir dépenser son fou comme ça! Ça faisait longtemps 😍
Idée d’exercice de désensibilisation a faire pendant le débourrage :
Les poches (et tout objet attaché à la selle) sont beaucoup controversés dans le monde équin. Certains vont attacher les sacs et laisser le cheval en liberté réagir comme il le veut et simplement attendre qu’il arrête. D’autres ne voudront pas le faire (et c’est bien correct!).
Personnellement, je crois qu’il est possible d’avoir un juste milieu si c’est fait correctement en écoutant énormément les signaux que le cheval nous donne et en ne dépassant jamais son seuil de tolérance.
Par exemple, avec les poches attachées à la selle :
1. Je touche le cheval avec la poche partout avant de l’attacher pour m’assurer qu’il est bien avec ça.
2. J’attache le cheval avec une longe pour garder un contrôle et éviter que l’expérience dégénère.
3. J’en attache une et j’observe la réaction du cheval. Mon but est qu’il soit à l’aise avec quelque chose qui lui frotte dessus (comme le cavalier va faire en selle). On le fait aux 3 allures. S’il n’est pas correct avec le galop avec une poche ça ne sert à rien de venir attacher la 2e!
4. J’en ajoute une 2e sur l’autre épaule et je recommence le point #3. Ensuite, j’ajoute la 3e au flanc et la 4e sur l’autre flanc. *À noter qu’on pourrait aussi en ajouter une 5e sur le siège de la selle avec quelque chose de plus lourd dedans (comme des roches) pour faire du poids et du bruit sur la selle.
Ça permet de désensibiliser le cheval à avoir plusieurs mouvements et sensations qui lui touchent le corps pendant qui marche, trotte et galope. Et au moins, s’il doit avoir des réactions, il les aura au bout d’une longe et non avec nous sur le dos 🙃
Pas besoin de faire l’exercice plusieurs fois, une seule fois suffit. Quand le cheval le fait bien avec les 4 ou 5 poches au galop, on passe au prochain exercice !🐎
*Avec certains, ce sera simple et rapide ca
Dès mes premiers débuts en équitation, la randonnée en solo a toujours été quelque chose de très important pour moi. Vivre ce moment seul avec sa monture développe des liens très forts. Apprendre à avoir pleinement confiance l’un envers l’autre et aller doucement vers l’avant ensemble...
Il y a un bon travail à faire avant de pouvoir partir seul en randonnée. Certains chevaux vont être de nature fonceur et confiant (comme mon poulain) et ça va être beaucoup plus facile pour eux de partir seul. D’autres, vont plutôt tomber tout de suite en anxiété et en fuite. Pour ces chevaux, ils auront besoin d’avoir une grande confiance en leur cavalier et de monter les étapes de l’entraînement très graduellement. C’est bien important d’écouter ce qu’il nous dit, car une simple balade dans les bois peut vite virer en drame. Et ça ne sert à rien non plus de vouloir aller plus vite que ce que le cheval est capable de nous donner... il faut vraiment le respecter si on veut qu’il nous fasse confiance.
La randonnée est tellement banalisée, mais pour moi elle est très importante pour maintenir un bon mental du cheval.
Il ne faut jamais oublier qu’on demande quand même à une proie (et en plus à un animal de plaine), de partir sans congénère dans des forêts denses remplies de prédateurs. Il faut être très reconnaissant de ce que les chevaux nous donne 💝
Ici, j’ai ma belle Cloé qui n’était pas capable d’aller en randonnée la première en avant (en groupe), sans tomber en fuite. Elle tournait constamment pour rebrousser chemin quand elle était première. Si non, elle figeait et refusait d’avancer et elle était extrêmement nerveuse... bref, ce n’était vraiment pas beau à voir toute cette panique en elle... Avec du recul, du temps, de la patience et plusieurs petites étapes nous sommes arrivés à un beau résultat ensemble et, aujourd’hui, c’est rendu ma meilleure pour partir seule. Partir seule oui, mai