09/03/2024
Intéressant 🤔Toujours s’ouvrir à d’autres observations et apprentissages… on ne détient pas la vérité pure donc restons à l’affût de nouvelles connaissances 💕
🚨 Cet article se voudra objectif, donc foncièrement assez dur… Je vous préviens en prologue, ne vous étonnez donc pas.
Il y a plusieurs façons d’y arriver avec un chien en sport canin et travail, et les deux fonctionnent.
🔹 La première méthode, la plus connue : le syndrome de Stockholm.
Ne vous énervez pas, lisez jusqu’au bout, s'il vous plaît. Le syndrome de Stockholm est un phénomène psychologique où un individu développe des sentiments positifs, de l'attachement, voire de la sympathie envers son ravisseur, souvent en réponse à une situation de dépendance ou de menace.
Il existe un certain courant de pensée convaincu qu’un chien ne sera disponible que s’il n’a pas de plaisir extérieur en dehors de l’activité à laquelle son propriétaire le destine. Cette méthode, bien que controversée, peut rendre le chien plus intense, moins dispersé, et surtout éviter la sanction, puisque dès la moindre erreur pendant l’activité, il est renvoyé au cach… pardon, au chenil, ou pire, en cage.
Ne vous offusquez pas, cela ne concerne pas uniquement les chiens de travail… en sport canin, c’est une pratique également utilisée.
Et malheureusement, oui, cette méthode fonctionne. C’est pour cela qu’elle perdure.
🔹 La deuxième méthode : accepter que le chien donne moins au début en lui offrant plus dans sa vie quotidienne.
L’idée ici est que le relationnel et l’intelligence des entraînements suffiront pour performer. Cette approche fonctionne aussi, mais elle est beaucoup plus difficile à mettre en place.
Pourquoi ? 🤔
Parce que donner des libertés et des choix à un chien, c’est compliqué. Nous sommes deux espèces radicalement opposées, et vivre en harmonie est déjà un bel objectif. Vivre en harmonie tout en performant semble carrément lunaire pour certains. Dès que vous donnez des libertés à un individu, quel qu’il soit, il a le choix. Le choix de ne plus coopérer s’il trouve des renforcements ailleurs. Le phénomène de dépendance existe toujours, mais il s’édulcore, laissant place à un semblant de libre arbitre, et surtout à la possibilité de dire « non, je n’ai pas envie ».
Pourquoi est-ce que je vous parle de tout cela ? Parce qu’il est important d’être lucide. Certains chiens dans la première situation sont malheureux, mais certains chiens dans la deuxième situation deviennent totalement ingérables par manque de cohérence et de connaissances, devenant ainsi des chiens anxieux, agressifs, nerveux… qu’on n’ose plus sortir. 🐕🦺
La liberté totale n’existe pas, pour personne. Vivre en collectivité demande des ajustements, un cadre et des règles. Au troupeau, c’est souvent le premier argument que les formateurs avancent : « Il faut l’enfermer, et ne pas le laisser faire ce qu’il veut si vous voulez qu’il soit disponible. » Et vous savez quoi ? Intrinsèquement, ce n’est pas faux… J’y apporte cependant quelques nuances : « Il faut le faire coopérer en lui apprenant la patience et en lui montrant que sa disponibilité lui apportera du plaisir dans la discipline. » Vous avez plusieurs façons de faire patienter un chien sur le terrain : à la chaîne, en cage dans la voiture, au pied en laisse, ou en liberté calme au bord du terrain. Tout dépend de combien de temps vous êtes prêt à investir dans les apprentissages annexes autour de la discipline.
Je suis de ceux qui pensent qu’une rééducation comportementale ne se fait pas en traitant le symptôme, mais en travaillant tout autour de la problématique…
Il est possible de performer tout en donnant de la liberté et la meilleure vie possible à ses chiens. C’est en tout cas ce que je tente de faire avec les miens. Mais ce n’est pas facile : cela demande des ajustements, énormément de temps consacré à chaque individu, et parfois des échecs…
👉 C’est aussi impossible d’avoir plusieurs chiots en même temps. Chaque chien met environ 1 à 1,5 an pour être un minimum éduqué et a besoin d’énormément d’individualité.
En fin de compte, il n'existe pas de méthode universelle pour réussir avec un chien, que ce soit en sport canin ou dans le travail.
Chaque approche a ses forces et ses faiblesses, mais aucune ne devrait être appliquée sans réflexion et adaptation. Le véritable défi consiste à trouver un équilibre entre la discipline nécessaire pour performer et la liberté essentielle au bien-être du chien. Rappelez-vous que lui, n’a jamais demandé à être là.
Il est crucial de se souvenir que nos chiens ne sont pas des machines à performance, ni des faire-valoirs, mais des êtres sensibles, avec des besoins émotionnels et physiques complexes. Leur offrir une vie enrichissante tout en cherchant à obtenir le meilleur d'eux demande patience, compréhension, et surtout, une remise en question constante de nos méthodes.
Le chemin vers l'harmonie entre performance et bien-être est long et semé d'embûches, parfois une utopie ...mais c'est un voyage qui en vaut la peine. Car au bout du compte, ce qui importe vraiment, c'est de bâtir une relation de confiance et de respect mutuel avec nos compagnons canins, où leur bonheur n'est jamais sacrifié au nom de la réussite.
À la fin de l’histoire, on ne se souvient pas des victoires, mais du bon temps passé avec nos chiens, de toutes ces petites habitudes partagées… 🐾