08/02/2022
Célébration de la journée Mondiale des zones humides par le Centre Nationale de Développement des ressources Biologiques
La Journée mondiale des zones humides (JMZH) est célébrée, chaque année le 2 février, pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar. (Un accord qui œuvre pour que les zones humides du monde entier soient conservées grâce à une utilisation rationnelle.)
L’Algérie a ratifié la Convention de Ramsar en 1982, l’engageant à prendre des mesures de protection pour assurer une conservation et une exploitation rationnelle et durable des zones humides qui existe en Algérie.
Les menaces qui pèsent sur les zones humides tel que : la pollution de la ressource en eau par les eaux usées et les déchets solides, la pêche no contrôlée et L’exploitation de la flore et de la faune sauvage, et à la fin elle a parlé de l’importance de valoriser les ressources naturelles des zones humides. Tous les ans, la convention de Ramsar propose à tous les intervenants de construire leur événement autour d’un thème. ,
Le thème retenue pour l’année 2022 est «Agir pour les zones humides, c'est agir pour l'humanité et la nature".
Comme chaque année le CNDRB participe à la célébration de cette journée par des activités de sensibilisation au profit du grand public. Dans le cadre de sa mission de centralisation des inventaires des ressource biologiques, le CNDRB a préparer un travail de :
Recensement de la biodiversité des zones humides en Algérie
Dans le cadre des travaux de centralisation des inventaires de la faune et de la flore et à l’occasion de la Journée Mondiale des Zones Humides, célébrée le 02 février 2020 sous le thème « Zones humides et Biodiversité », le Centre National de Développement des Ressources Biologiques a initié la constitution d’un dossier sur la biodiversité des zones humides en Algérie afin de recenser et de mettre en valeur sa richesse.
A ce jour le nombre des espèces recensées atteint 1691 (994 flore et 697 faune) dont le détail :
Flore aquatique : 994 taxons
1. Plantes vasculaires : 690 taxons (657 plantes à fleurs + 33 ptéridophytes)
2. Algues des eaux continentales : 304 taxons.
Concernant la flore aquatique et comme résultat final, le listing exhaustif, des plantes vasculaires aquatiques et des zones humides, a été élaboré, avec détails sur leur distribution au niveau national, leur habitat, leur statut de protection et leur origine :
• 135 taxons aquatiques sont protégés et qui représentent 20% du total des plantes aquatiques et 30% du total des espèces végétales protégées (ex. Nénuphar jaune et Nénuphar blanc à la Calle)
• 106 taxons endémiques : 24 taxons algériens (ex. Rumex algeriensis, Oseille d'Algérie, habite la Mitidja et la plaine de Bône. Potamogeton hoggarensis, Potamot du Hoggar vit dans les mares d'eau douce au Hoggar. Najas marina subsp. arsenariensis, Naïade d'Arsenaria vit dans Les Salines d'Arzew à Oran); 58 taxons nord-africains (ex. Borago longifolia, Bourrache à longues feuilles, endémique algéro-tunisienne vit dans la Mitidja et la Calle. Spergularia doumerguei, Spergulaire de Doumergue, endémique algéro-marocaine vit dans La Macta et les Sebkhas d’Oran); 21 taxons ibéro-mauritaniens et 3 taxons sahariens ;
• 426 taxons ayant un statut de rareté (rare, assez rare, très rare ou rarissime) ;
• 71 taxons sont menacés de disparition ou d’extinction (Ex. : Galium numidicum, Gaillet de Numidie espèce très rare et endémique algérienne habite les terrains humides ou marécageux à Bled el Hammam près de Khenchela);
• 53 taxons menacés de disparition (non encore protégés) méritent d’être protéger (Ex. : Limonium fradinianum, Limonium de Fradin espèce rarissime et endémique de l’Algérie habite l’embouchure de l’oued Seybouse et de l’Oued Messida à Annaba);
• 13 taxons introduits naturalisés ou non ;
• 40 espèces de végétaux ligneux (arbres, arbustes, arbrisseaux et sous-arbrisseaux) appartiennent à cette flore.
Faune aquatique : 697 taxons
Vertébrés : 177 taxons :
• Mammifères : 1 taxon (Loutre à front étroit : Lutra lutra angustifrons);
• Oiseaux : 99 taxons ;
• Poissons : 58 taxons (ex. : Aphanius de Saoura : Aphanius saourensis, espèce endémique algérienne découverte dans l’Oued de Saoura en 2006);
• Amphibiens : 17 taxons (ex. : Salamandre d’Algérie : Salamandra algira, endémique nord-africain).
• Reptiles : 2 taxons.
Invertébrés : 520 taxons :
• Mollusques : 92 taxons (
• Insectes : 335 taxons (Odonates : 67 taxons / Coléoptères : 161 taxons/ Trichoptères : 31 taxons/ Hétéroptères : 76 taxons).
• Crustacés des eaux continentales : 39 taxons.
• Zooplancton des eaux continentales : 54 taxons.
Menaces
En Algérie, cette biodiversité est la plus menacée à cause de la fragilité de ce type d’habitats, ainsi, les types des menaces sont différents d’un secteur biogéographique à un autre. Pour le littoral, la destruction des habitats aquatiques et la pollution paraissent les deux menaces les plus importantes surtout avec un phénomène de littoralisation accru au centre et à l’ouest et des activités agricoles intenses à l’est. Pour le Tell, les Hauts-Plateaux et l’Atlas saharien, le phénomène de sècheresse constitue, avec des degrés différents, la menace majeure qui induit la perte des habitats aquatiques existants et empêche l’apparition de nouveaux habitats.
Services rendus par les zones humides
L’approvisionnement : regroupe les produits issus de ces milieux comme la nourriture, l’eau douce, les fibres, les matériaux de construction, les combustibles. On le nomme aussi "le prélèvement"
La régulation : englobe les contributions des zones humides dans la régulation du climat, de l’hydrologie, des pollutions et la prévention d’événements naturels exceptionnels (inondations, sécheresse).
Les services culturels et sociaux : font référence aux bénéfices immatériels attachés à ces milieux comme la spiritualité et le religieux, l’esthétique, le récréatif et l’éducatif.
L’auto-entretien : compte l’ensemble des services nécessaires pour tous les autres services fournis par les écosystèmes, comme la biodiversité, la formation des sols, le cycle nutritif et la pollinisation. Ces derniers sont considérés comme l’ensemble des fonctions et des fonctionnements des milieux humides.
Exemples de services rendus par les zones humides
Importance des plantes aquatiques: les plantes aquatiques et des milieux humides sont connues par leur importance et leurs rôles se montrent surtout dans les éléments suivants :
- Elles constituent un habitat important pour d’autres espèces de la faune : ex. les espèces végétales hélophytes fournissent un abri pour la reproduction des oiseaux aquatiques nicheurs et d’autres espèces d’amphibiens ;
- Elles produisent de l’oxygène (espèces hydrophytes) qui constitue un élément important pour les espèces de la faune aquatique (poissons et insectes aquatiques) ;
- Elles contrôlent la qualité des milieux aquatiques : en fournissant des renseignements précieux sur la santé de ces milieux (bioindicateur) et en assurant une phytoremédiation en cas de pollution (bioaccumulation) ;
- Elles protègent les milieux aquatiques : par la stabilisation des sédiments et par la lutte contre les crues -Elles sont utilisées dans les travaux d’aménagement et d’ornement de sites.
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