20/08/2024
Revenir sur ce lieu me fait bizarre.
Ce chiffre trois me perturbe.
Quatre, c’était le chiffre magique, celui qui formait le parfait équilibre. Chacun avait sa place et apportait quelque chose d’unique au groupe.
Comme dirait Cédric Sapin-Defour dans son livre *Son odeur après la pluie* : « À la mort de l’un de nos chiens, envisager que notre tristesse, par la mémoire vivante des autres, sera moindre est une bêtise. Ça ne marche pas comme ça le cœur, il n’est pas un muscle comme les autres, les fibres déchirées ne renaissent pas. Car à la douleur de la perte, désormais nous le devinons, s’adjoindra la leur et celle de ne plus les voir ensemble. »
Ce n’est pas juste le fait de t’avoir perdu qui me rend triste, mais aussi de ne plus t’imaginer dans ce groupe. De ne plus te voir évoluer auprès de chacun et d’observer vos interactions.
Et puis, tu es le premier. Le premier à avoir rejoint la maison. Le premier, c’est celui qui accueille tous les autres et qui les intègre. Une histoire particulière.
Et maintenant, tu n’es plus là pour les guider. Ils sont seuls. Ils n’ont plus leur repère.
Ce qui est à la fois magnifique et triste, c’est qu’ils ont tout compris bien avant nous. Ils se sont préparés petit à petit. Nestor, qui était toujours avec toi, t’a laissé partir en douceur.
Le deuil n’est pas seulement le mien. C’est aussi le leur. Et celui de tous ceux qui t’ont connu et accompagné.
Alors merci pour ces années, merci mon papy d’amour 🤍