Comportementaliste Laurence Roux

Comportementaliste Laurence Roux Éducatrice, spécialiste en comportement canin. Construisons un relationnel harmonieux et respectueux

🐶❄️ Protéger votre chien en cette saison glaciale L’hiver est une saison où nos chiens, malgré leur résistance naturelle...
04/01/2025

🐶❄️ Protéger votre chien en cette saison glaciale

L’hiver est une saison où nos chiens, malgré leur résistance naturelle, peuvent être mis à rude épreuve. Leur organisme est conçu pour mieux supporter le froid que celui des humains, grâce à leur fourrure et leurs mécanismes biologiques, cependant certains chiens sont plus sensibles que d'autres aux basses températures.

☃️ Une résistance naturelle contre le froid

Un chien en bonne santé est naturellement armé pour affronter le froid grâce à sa fourrure. Celle-ci forme une barrière isolante en emprisonnant l'air entre les poils, et cet air agit comme un rempart thermique pour conserver la chaleur corporelle. En parallèle, leur métabolisme s’adapte à la baisse des températures :
• Les hormones thyroïdiennes stimulent leur métabolisme, augmentant ainsi la production de chaleur.
• Les frissons musculaires génèrent également de la chaleur par de légères contractions.

Cependant, cette adaptation n'est optimale que si votre chien est en bonne santé, bien nourri et exempt de fatigue ou de maladie. Un chien maigre ou affaibli sera moins capable de lutter contre le froid.

🦊 Quels chiens sont plus sensibles au froid ?

Bien que tous les chiens ne réagissent pas de la même manière aux basses températures, certaines catégories sont particulièrement vulnérables :
1. Les chiens à poils très courts ou sans sous-poil, comme les lévriers, les boxers ou les dalmatiens, qui manquent de protection naturelle contre le froid.
2. Les petites races ou races miniatures, comme les chihuahuas, les teckels ou les yorkshires, car leur petite taille les expose davantage au froid venant du sol.
3. Les chiens âgés, dont le système immunitaire et la capacité de thermorégulation déclinent avec l’âge.
4. Les chiens malades ou convalescents, car leur corps est déjà affaibli et lutte plus difficilement contre le froid.

🚨 Les signaux d’alerte à surveiller

Même si votre chien semble bien supporter le froid, restez attentif à certains signes qui indiquent qu’il a peut-être trop froid :
• Tremblements ou frissons constants.
• Rigidité musculaire ou démarche lente.
• Oreilles, truffe ou coussinets très froids au toucher.
• Recherche excessive de chaleur (se coller à vous, se réfugier sous des couvertures).

Un froid prolongé peut entraîner des engelures, notamment au niveau des extrémités, ou même une hypothermie, une condition sérieuse nécessitant une intervention rapide.

Conseils pour protéger votre chien du froid
Adoptez ces gestes simples pour assurer le confort et la sécurité de votre compagnon pendant l'hiver :

1. Préservez son pelage : Évitez de faire tondre votre chien juste avant l'hiver. Laissez le sous-poil intact, car il constitue une couche essentielle pour isoler le corps. Brossez régulièrement votre chien, idéalement tous les jours, pour bien aérer son pelage et maintenir une couche d'air isolante.

2. Habillez votre chien si nécessaire : Si votre chien est frileux ou fait partie des catégories sensibles, n’hésitez pas à lui mettre un manteau adapté. Choisissez un vêtement qui couvre bien son dos et son ventre, sans gêner ses mouvements.

3. Protégez ses pattes : En hiver, les routes et trottoirs sont souvent salés pour éviter le gel. Ce sel peut irriter ou blesser les coussinets de votre chien. Rincez-lui les pattes après chaque sortie et appliquez une pommade protectrice si nécessaire.

4. Adaptez vos balades : Évitez les longues périodes d’immobilité à l’extérieur. Privilégiez des marches à vive allure pour que l’activité musculaire réchauffe le corps de votre chien. Réduisez la durée des promenades si les températures sont très basses, en particulier pour les chiens sensibles.

5. Offrez un couchage confortable : Installez son panier dans un endroit à l’abri des courants d’air, surélevé et bien isolé du sol. Ajoutez une couverture chaude pour un maximum de confort.

Attention aux transitions

Lorsque votre chien passe du froid extérieur à la chaleur intérieure, il est important de respecter certaines précautions :
• Essuyez votre chien si son pelage est humide ou enneigé pour éviter les refroidissements.
• Veillez à ce qu’il ne s’allonge pas directement sur des surfaces froides après une promenade.

De même, si votre chien vit principalement à l’extérieur, offrez-lui un abri bien isolé, protégé du vent et de l’humidité, avec un panier épais pour conserver la chaleur.

Respectez ses besoins individuels

Chaque chien réagit différemment au froid selon sa race, son âge, son état de santé et ses habitudes. L’essentiel est de rester attentif à ses besoins et de lui offrir un environnement adapté pour qu’il puisse profiter pleinement de la saison hivernale sans inconfort.
Prenez soin de lui, il vous en sera infiniment reconnaissant ! 🐾❄️

Laurence ROUX
Educatrice - Comportementaliste canin
Coach fitness - Conseillère en Fleurs de Bach
www.comportementaliste-canin78.fr

✨ Bonne année 2025 ! ✨Je tiens à vous remercier du fond du cœur pour votre fidélité et votre engagement. Vous êtes de pl...
02/01/2025

✨ Bonne année 2025 ! ✨

Je tiens à vous remercier du fond du cœur pour votre fidélité et votre engagement. Vous êtes de plus en plus nombreux à suivre mes publications, à les partager, et à contribuer à faire connaître mon travail. Vos partages et vos interactions permettent à de nombreuses personnes de découvrir des conseils bienveillants pour leurs animaux, et je vous en suis profondément reconnaissante.

Je vous souhaite une douce et heureuse année 2025, remplie de sérénité, de moments de complicité avec vos compagnons à quatre pattes, et de belles découvertes.

En ce début d’année, une nouvelle session de formation Fleurs de Bach pour animaux commence dès ce mois de janvier ! Ces formations sont une belle opportunité pour apprendre à mieux comprendre et accompagner vos animaux dans leurs émotions au quotidien.

Vous avez envie d’en savoir plus ? Contactez-moi en MP et n’hésitez pas à vous inscrire pour les prochaines sessions ! Ensemble, découvrons comment offrir à nos compagnons à quatre pattes le bien-être qu’ils méritent. 🐾

Merci pour votre confiance et à très vite pour de nouvelles aventures ensemble !

Laurence ROUX
Educatrice - Comportementaliste canin
Coach fitness - Conseillère en Fleurs de Bach

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Un chien ne doit jamais être un cadeauOffrir un chien peut sembler être une belle idée, surtout lorsqu’un enfant réclame...
19/12/2024

Un chien ne doit jamais être un cadeau

Offrir un chien peut sembler être une belle idée, surtout lorsqu’un enfant réclame un compagnon, ou lorsqu’on souhaite apporter du réconfort à une personne seule. Cependant, cette décision doit toujours être mûrement réfléchie

Voici quelques exemples:

1/ Pour un enfant qui réclame un chien :
Un chien ne doit jamais être offert pour répondre au désir d’un enfant. Même si l’enfant promet de s’occuper du chien, la responsabilité quotidienne d’un chien revient toujours aux adultes. Un chien demande du temps, de l’attention, et des soins constants, ce que les enfants ne peuvent pas assumer seuls.

2/ Pour ses parents :
Offrir un chien à ses parents est une très mauvaise idée. L’adoption d’un animal doit être un choix personnel et non une imposition. Les personnes qui ne souhaitent pas avoir de chien peuvent se sentir accablées par les responsabilités que cela implique.

3/ Pour une adolescente qui adore les animaux :
Même si votre adolescent aime les animaux, offrir un chien sans discussion et préparation est irresponsable. Les adolescents ont des emplois du temps changeants et des responsabilités scolaires, ce qui va rendre difficile la prise en charge adéquate du chien.

4/ Pour un ami :
Offrir un chien à un ami, même s’il aime les animaux, est très risqué. Votre ami peut ne pas être prêt à assumer la responsabilité d’un chien ou ne pas avoir le mode de vie adapté. De plus, un chien n’est pas un cadeau anodin ; il s’agit d’un engagement à long terme qui nécessite réflexion et préparation.

Réfléchir avant d’adopter

L’adoption d’un chien doit toujours être le fruit d’une réflexion sérieuse et partagée. Voici quelques points à considérer avant de prendre cette décision :

• Disponibilité et temps :
Un chien nécessite du temps pour son éducation, pour des promenades quotidiennes, et de l’attention nécessaire à son épanouissement.

• Engagement à long terme :
Etes vous prêt à vous engager pour 10 ou 15 ans ?

• Coût financier:
Pouvez-vous assumer les coûts vétérinaires, alimentaires, d’éducation et autres dépenses liées au chien ?

•Adaptation du monde de vie :
Votre mode de vie est-il compatible avec les besoins d’un chien ?

Un chien n’est pas un jouet ni un cadeau. C’est un être vivant qui nécessite de l’amour, de l’attention et des soins constants. Prenez le temps de bien réfléchir et discutez avec toutes les personnes concernées avant d’adopter.

Adopter un chien doit être un acte réfléchi

Laurence ROUX
Educatrice / Comportementaliste
Coach canin – Conseillère en Fleurs de Bach

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Dans nos interactions quotidiennes avec nos chiens, comme avec les humains, la communication est la clé d’une relation s...
17/12/2024

Dans nos interactions quotidiennes avec nos chiens, comme avec les humains, la communication est la clé d’une relation saine et harmonieuse. Pourtant, combien de fois avons-nous entendu des propriétaires dire que leur chien « ne les écoute pas » ou qu'ils « ne comprennent pas ce qu'ils veulent » ? En réalité, avant d'attendre que notre chien nous comprenne, nous pouvons nous interroger sur la manière dont nous nous faisons comprendre.

Les chiens, comme tous les animaux, ont leur propre façon de communiquer. Ils utilisent des signaux corporels subtils, des sons et même des odeurs pour transmettre leurs émotions, intentions ou besoins. Ils ne parlent pas notre langue et ne possèdent pas la même manière de traiter l'information que nous. Alors, avant de vouloir qu’un chien suive une commande ou comprenne une situation, mettons nous à leur place et commençons par comprendre leur propre langage.

Observer les signaux que notre chien envoie – la position des oreilles, la queue, les yeux, la posture du corps – est une première étape pour établir une communication claire.
L'apprentissage des bases de la communication canine nous aide à mieux décoder les besoins et les émotions de notre compagnon, et à lui répondre de manière adaptée. C'est un peu comme apprendre une nouvelle langue : pour dialoguer, il faut comprendre comment fonctionne le langage de l’autre.

Une fois que nous avons appris à comprendre notre chien, il devient tout aussi important de réfléchir à comment nous nous exprimons. Souvent, les humains envoient des messages ambigus sans même s’en rendre compte. Nous utilisons des mots différents pour demander la même action, ou nos gestes et expressions faciales ne correspondent pas à nos paroles.
Pour que notre chien puisse nous comprendre, il faut être cohérent et clair. Cela signifie utiliser toujours le même mot pour une commande spécifique et l'associer à un geste précis, pour que le chien sache à quoi s’attendre. Si un jour nous disons « assis » et que le lendemain nous disons « attends » pour la même action, le chien peut être désorienté. La constance est essentielle pour renforcer la compréhension mutuelle.

Une autre dimension essentielle de la communication est la patience. Les chiens, comme les humains, n'apprennent pas immédiatement. Il leur faut du temps pour comprendre et assimiler ce que l'on attend d'eux. À travers des répétitions, avec des récompenses adaptées et des encouragements positifs, nous renforçons le chemin neuronal lié à un comportement.
Un message clair, cohérent et répété de manière positive sera plus facilement intégré par votre chien. L’apprentissage demande donc de la persévérance, mais aussi de la patience, car chaque chien évolue à son propre rythme.

Enfin, pour qu’une communication soit véritablement efficace, elle doit s’inscrire dans un cadre de confiance et de respect mutuel. Si le chien sent que l’humain est calme, respectueux et à l’écoute de ses signaux, il sera plus réceptif à apprendre et à comprendre ce qu’on lui demande. Au contraire, si la communication est accompagnée de frustration, de colère ou de confusion, le chien risque de se braquer et de ne plus prêter attention aux consignes.

Construire une relation positive et de confiance est donc le pilier de la communication entre le chien et l’humain. Cela permet non seulement de faciliter l’apprentissage, mais aussi de renforcer le lien affectif entre eux.

Pour être compris, il faut d'abord apprendre à se faire comprendre. Cette phrase, bien que simple, nous rappelle que la communication est un effort mutuel. En tant qu’humains, nous avons la responsabilité de nous adapter à notre chien, d’apprendre à décoder ses signaux et de nous exprimer de manière claire, cohérente et respectueuse. Ce processus, bien que parfois long, est la clé pour instaurer une relation harmonieuse et pleine de confiance avec nos compagnons à quatre pattes.

Laurence ROUX
Educatrice - Comportementaliste canin
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Le tapis de propreté, ce n’est pas une bonne idée !Lorsqu’un chiot arrive dans un foyer, une des premières priorités pou...
13/12/2024

Le tapis de propreté, ce n’est pas une bonne idée !

Lorsqu’un chiot arrive dans un foyer, une des premières priorités pour les propriétaires est de lui apprendre la propreté. Beaucoup de conseils circulent à ce sujet, et l’utilisation du tapis de propreté est souvent recommandée. Cependant, cette pratique entraîne des complications qui rendent l’apprentissage de la propreté beaucoup plus difficile pour votre chiot.

Pourquoi le tapis de propreté est problématique ?

En plaçant un tapis de propreté dans votre maison, vous indiquez indirectement à votre chiot qu’il est acceptable de faire ses besoins à l’intérieur. Votre chiot associe alors le fait de se soulager avec l’endroit où se trouve le tapis.

Une fois que le chiot a appris à se soulager à l’intérieur, il devient compliqué de lui faire comprendre qu’il doit désormais faire uniquement à l’extérieur, au moment où vous décidez de retirer le tapis de propreté, vous créer de la confusion pour lui : "Pourquoi hier c'était permis, mais pas aujourd'hui ?". Le chiot va continuer à faire ses besoins dans la maison puisque vous lui avez montrer que c’était autorisé !

En utilisant un tapis de propreté vous ralentissez le processus d’apprentissage naturel de la propreté. En effet, au lieu d’encourager votre chiot à associer l’extérieur à l’endroit où il peut faire ses besoins, vous prolongez l’étape où il se soulage à l’intérieur.

Comment apprendre la propreté à son chiot ?

1/ La clé de l’apprentissage de la propreté est de sortir votre chiot très régulièrement :
o Dès qu’il se réveille
o Après chaque repas
o Après une période de jeu
o Toutes les deux heures, pour les très jeunes chiots

2/ Ces sorties fréquentes permettent d’anticiper ses besoins et de l’amener à l’extérieur avant qu’il ne fasse à l’intérieur.

3/ Dès que votre chiot fait ses besoins à l’extérieur, félicitez-le chaleureusement et récompensez-le (caresses, friandises, voix joyeuse). Ainsi, il associera faire dehors, c’est positif.

4/ Observez attentivement votre chiot. Dès que vous voyez des signes qu’il s’apprête à se soulager (sentir le sol, tourner en rond, s’approcher de la porte), sortez-le immédiatement.

5/ Les chiots apprennent bien lorsqu’il y a de la constance. Si vous mettez en place une routine claire et stable pour ses sorties, il apprendra plus vite à être propre.

Si l’utilisation du tapis de propreté peut sembler une solution pratique au début, elle complique souvent l’apprentissage de la propreté à long terme. Opter pour des sorties fréquentes, des encouragements positifs et une bonne observation vous permettra d’apprendre à votre chiot à être propre plus rapidement et sans confusion.

Alors, laissez tomber le tapis, et offrez à votre chiot un apprentissage adapté à ses besoins naturels ! 🐾

Laurence ROUX
Educatrice - Comportementaliste canin
www.comportementaliste-canin78.fr

🌸🐶 Nouvelle session de formation : Apprendre à utiliser les Fleurs de Bach 🌸🐶Vous souhaitez découvrir l'univers des Fleu...
11/12/2024

🌸🐶 Nouvelle session de formation : Apprendre à utiliser les Fleurs de Bach 🌸🐶

Vous souhaitez découvrir l'univers des Fleurs de Bach et apprendre à les utiliser pour harmoniser les émotions pour vos animaux ? 🎓 Cette formation est faite pour vous !

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✨ A qui s’adresse cette formation ?
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Les neurones miroirsAvant d'explorer leur rôle fascinant, rappelons rapidement ce qu'est un neurone. Un neurone est une ...
09/12/2024

Les neurones miroirs

Avant d'explorer leur rôle fascinant, rappelons rapidement ce qu'est un neurone.
Un neurone est une cellule du système nerveux qui permet de transmettre et de traiter les informations. Certains des neurones sont chargés de transmettre aux muscles et aux glandes les « ordres » donnés par le cerveau. D’autres sont chargés de recevoir l’information sensorielle (les 5 sens) et de la transmettre au cerveau qui se chargera d’y réagir adéquatement (neurones sensibles). Il y a également ceux qui font le lien entre ces deux types de neurones. Mais il existe un autre type de neurones, à la croisée des chemins : les neurones miroirs.

Découverts par hasard en 1990 par le neuro-scientifique Giacomo Rizzolatti chez le singe, ces neurones uniques s'activent non seulement lorsqu’un individu effectue une action, mais aussi lorsqu’il observe quelqu’un d’autre la réaliser. Lors de l’expérience de Rizzolatti, des neurones spécifiques s’allumaient dans le cerveau d’un singe lorsqu'il tendait la main pour attraper une cacahuète. Fait surprenant : ces mêmes neurones s’activaient lorsque le singe observait un chercheur effectuer le même geste. C’est comme si le cerveau du singe « reflétait » l’action observée, d’où leur nom.

Chez l’humain, des études ont confirmé que les neurones miroirs jouent un rôle dans l’imitation, l’apprentissage, la compréhension des intentions d’autrui et même dans l’empathie. Ils nous permettent d’anticiper et de comprendre les émotions, les gestes et les objectifs des autres. Ce mécanisme est fondamental dans nos relations sociales et dans nos apprentissages.

Pourquoi les neurones miroir sont-ils importants ?

1. Apprentissage par imitation
Les enfants apprennent en observant leurs parents ou d’autres modèles. Par exemple, c’est en regardant quelqu’un nouer ses lacets qu’un enfant essaiera de le reproduire.

2. Empathie et compréhension des émotions
Lorsque vous voyez quelqu’un sourire, vos neurones miroir peuvent s’activer de manière à ce que vous ressentiez vous-même une émotion positive. C’est ce qui rend possible l’empathie : vous comprenez ce que l’autre ressent en vous mettant inconsciemment à sa place.

3. Renforcement des interactions sociales
Ces neurones jouent un rôle clé dans la compréhension des comportements et intentions des autres, facilitant les relations sociales.

Les neurones miroir et nos chiens

Nos compagnons à quatre pattes, eux aussi, bénéficient d’un système de neurones miroirs, bien qu’il soit moins étudié que chez l’humain. Ce système joue un rôle clé dans leurs apprentissages et leurs interactions sociales, à la fois avec d’autres chiens et avec nous.

1. L’apprentissage par imitation
Les chiens apprennent en grande partie en observant leurs congénères ou leurs humains de référence. Par exemple, un chiot peut apprendre à attendre avant de traverser une rue ou à jouer avec un jouet en regardant un autre chien ou son propriétaire. Cette imitation repose sur l’activation de mécanismes des neurones miroirs.

2. Comprendre nos intentions
Les chiens sont particulièrement doués pour détecter nos émotions et nos intentions, souvent avant même que nous les exprimions verbalement. Si vous saisissez une laisse, votre chien peut déjà anticiper que vous vous apprêtez à sortir. Ce phénomène peut être lié à des circuits cérébraux analogues à ceux des neurones miroirs humains, activés par l’observation de nos actions et comportements.

3. Faciliter la connexion émotionnelle
Les chiens réagissent souvent à nos états émotionnels. Si vous êtes stressé, votre chien peut devenir plus vigilant ou même anxieux. Si vous êtes détendu, il est plus probable qu’il le soit aussi. Cette capacité à refléter nos émotions est un exemple de la façon dont les neurones miroirs favorisent une synchronisation émotionnelle entre espèces.

Connaître l’importance des neurones miroir peut vous aider dans l’éducation de votre chien :
• Soyez un bon modèle : Si vous souhaitez encourager la sérénité et le calme chez votre chien, il est important de montrer vous-même ces attitudes. Par exemple, rester calme face à un chien excité peut l’aider à se réguler.
• Utilisez l’imitation dans l’apprentissage : Parfois, montrer un comportement ou guider un chien en le laissant observer un autre chien peut être une technique efficace.
• Prêtez attention à vos émotions : Si vous êtes anxieux ou frustré, il est possible qu’il ressente cette tension et qu’elle influence son comportement.

Les neurones miroirs montrent à quel point nous sommes connectés à nos chiens par des interactions subtiles, émotionnelles et comportementales. Leur capacité à apprendre par observation et à percevoir nos émotions renforce le lien unique que nous partageons avec eux.

Laurence ROUX
Educatrice - Comportementaliste canin
Coach fitness - Conseillère en Fleurs de Bach

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Pourquoi l'éducation coercitive existe-t-elle encore ?En éducation canine, deux approches s'opposent :• La méthode coerc...
05/12/2024

Pourquoi l'éducation coercitive existe-t-elle encore ?

En éducation canine, deux approches s'opposent :
• La méthode coercitive, basée sur la punition, la contrainte et la domination.
• L'éducation positive, qui renforce les comportements souhaités en respectant les émotions du chien.

Pendant longtemps, la domination a été considérée comme la base des relations entre les chiens et les humains. L’idée d’un « mâle alpha » dominant son groupe par la force physique est un mythe bien enraciné, mais très largement contredit par les scientifiques.
Notamment celles du zoologiste Rudolph Schenkel, qui dans les années 1940, a étudié des comportements de domination chez le loup, pensant qu’un mâle alpha contrôlait le groupe et affirmait que les canidés vivaient selon des règles strictes et une hiérarchie immuable. Cependant, Schenkel lui-même a reconnu son erreur, il affirme s’être trompé et indique que la dominance, qu'elle soit entre chiens ou entre humains et chiens, n'existe tout simplement pas.

Alors pourquoi l'éducation coercitive perdure-t-elle encore malgré des preuves scientifiques remettant en question son efficacité ?

Historiquement, la méthode coercitive a démontré son efficacité, notamment dans les entraînements militaires : des chiens prêts à exécuter des ordres sous des conditions extrêmes, disciplinés et n’ayant peur de rien, c’est impressionnant. Cette efficacité « visible » a marqué les esprits.

Et si c’était mieux avant ! Vraiment ?
Autrefois, les chiens étaient souvent libres dans les villages, interagissant entre eux sans grande surveillance humaine. Les conflits étaient réglés avec quelques morsures, parfois de manière brutale, ou bien le paysan se débarrassait de son chien désobéissant et le chien agressif était bien souvent tué à coup de carabine.

Aujourd'hui, les chiens sont plus nombreux et nos attentes ont changé, nous voulons des chiens équilibrés, bien intégrés à nos modes de vie et dans nos foyers, mais aussi heureux.

Mais alors, pourquoi l'éducation coercitive séduit-elle encore ?
L'éducation coercitive est parfois perçue comme plus « simple ». Pas besoin de réfléchir aux causes des comportements ou de planifier des séances adaptées : on réagit sur le moment. Cela peut sembler efficace à court terme, mais les séquelles émotionnelles qu'elle laisse chez le chien ne valent pas ce sacrifice.

Contrairement aux idées reçues, l'éducation bienveillante ne consiste pas simplement à distribuer des friandises. Elle s'appuie sur la compréhension des émotions du chien et la création d'une relation basée sur la confiance.
Cela demande plus de temps et d'investissement, mais elle construit des bases solides et durables, tout en respectant l'intégrité émotionnelle du chien.

Tous ensemble, nous pouvons faire évoluer l’éducation canine, pour un monde meilleur.

Références :
[1] https://davemech.org/.../schenkels-classic-wolf-behavior.../
[2] Mech, L. David, "Alpha status, dominance, and division of labor in wolf packs" (1999). USGS Northern Prairie Wildlife Research Center.381. http://digitalcommons.unl.edu/usgsnpwrc/381

Laurence ROUX
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Dans le domaine de l’éducation canine, certains outils peuvent sembler efficaces à première vue, mais ils soulèvent des ...
03/12/2024

Dans le domaine de l’éducation canine, certains outils peuvent sembler efficaces à première vue, mais ils soulèvent des questions éthiques. C’est le cas du Pet Corrector, un spray d’air sous pression destiné à interrompre un comportement indésirable en effrayant le chien. Si cet outil est souvent présenté comme une solution rapide, il convient de s’interroger sur ses effets réels à court et à long terme.

Qu’est-ce que le Pet Corrector ?
Le Pet Corrector est une bouteille contenant de l’air comprimé. Lorsque l’on appuie sur le bouton, un jet d’air est expulsé avec un bruit soudain et désagréable, destiné à surprendre ou effrayer le chien. L’objectif est simple : faire cesser un comportement jugé indésirable (aboiements, sauts, etc.) en associant ce comportement à une sanction sonore.

Sur le moment, cela semble fonctionner ; le chien stoppe son action, et on pourrait croire qu’il devient « obéissant ». Mais qu’en est-il vraiment ?

Le pet Corrector agit uniquement en surface. En effrayant le chien, on interrompt temporairement son comportement, mais on ne lui apprend pas quoi faire à la place. Le chien ne comprend pas les attentes de son propriétaire. Il agit par évitement pour fuir la sanction (le bruit qui lui fait peur), sans que la cause profonde du comportement soit traitée.

Les outils coercitifs, comme le Pet Corrector, ne tiennent pas compte des émotions du chien. En utilisant la peur comme levier, on risque de provoquer :

• Une perte de confiance envers le propriétaire, perçu comme source d’inconfort ou de menace

• Un renforcement de comportement problématiques. Par exemple, un chien qui associe le bruit effrayant à un élément de son environnement (une personne, un autre chien) peut développer de nouvelles peurs ou même des réactions agressives.

Les sanctions ne sont pas toujours physiques : une punition basée sur la peur peut être tout aussi néfaste !

Il est regrettable que les méthodes coercitives continuent de séduire grâce à des vidéos spectaculaires ou des promesses de résultats rapides. Pourtant, l’efficacité de ces outils est illusoire : ils apportent des solutions temporaires mais ignorent les besoins profonds du chien.

Les adeptes des méthodes coercitives n’agissent pas par méchanceté. Beaucoup aiment profondément leur chien et souhaitent résoudre un problème de comportement. Cependant, ces solutions sont souvent adoptées par manque d’information ou face à des problèmes qui semble insurmontables.

Laurence ROUX
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Animal social ou sociable : quelle différence ?Dans le monde animal, on entend souvent parler d’animaux sociaux, mais es...
29/11/2024

Animal social ou sociable : quelle différence ?

Dans le monde animal, on entend souvent parler d’animaux sociaux, mais est-ce pour autant synonyme de sociabilité ? Pas nécessairement. Ces deux concepts sont bien distincts, et mieux les comprendre peut nous aider à mieux interagir avec nos compagnons à quatre pattes.

Un animal social, qu’est-ce que cela veut dire ?

Un animal social vit en groupe, que ce soit pour chasser, se protéger ou se reproduire. Leur survie dépend de cette organisation collective.

Les chiens sont également des animaux sociaux. Leur instinct les pousse à rechercher la compagnie, que ce soit d’autres chiens ou d’humains. Mais cela ne signifie pas qu’ils sont automatiquement sociables avec tout le monde.

Un animal social n’est pas nécessairement sociable

Être social, c’est avoir une prédisposition à vivre en groupe. Être sociable, en revanche, c’est savoir interagir positivement avec d’autres individus.

Prenons l’exemple d’un chien qui vit dans une maison avec plusieurs humains. Il est naturellement social, car il accepte de cohabiter avec les humains. Mais cela ne garantit pas qu’il sera à l’aise avec tous les étrangers ou avec les chiens croisés en promenade.

Et les animaux non sociaux ?

A l’inverse, un animal non social ne vit pas en groupe. Il préfère l’indépendance, comme les chats ou les hérissons. Pourtant, certains animaux non sociaux peuvent se montrer sociables dans des contextes particuliers.

Prenons l’exemple du chat domestique : même si son instinct naturel le pousse à vivre de manière solitaire, il peut développer une grande sociabilité envers les humains ou d’autres animaux, en fonction de son environnement et de son vécu.

Comment ça s’applique à nos chiens ?

Il faut comprendre que nos chiens, bien qu’étant des animaux sociaux par nature, ne sont pas automatiquement sociables. Plusieurs facteurs influencent leur capacité à interagir sereinement avec d’autres chiens, des humains ou même avec d’autres espèces.

1/ La socialisation est un apprentissage, pas une garantie

La socialisation est une étape clé du développement du chiot. Pendant sa période sensible (entre 3 et 15 semaines), un chien découvre le monde qui l’entoure. C’est le moment idéal pour lui offrir des expériences positives et variées

Cependant, même si un chiot est bien socialisé, cela ne garantit pas qu’il reste sociable toute sa vie. Des expérience négatives, un manque de renforcement ou des peurs non gérées peuvent modifier son comportement.

2/ Chaque chien a ses préférences et limites

Tout comme nous, les chiens ont des affinités. Certains adorent jouer avec leurs congénères, tandis que d’autres préfèrent rester tranquille à coté de leur humain. Et c’est tout à fait normal.

L’important est de respecter leurs préférences et de ne pas forcer les interactions. Par exemple un chien qui ne veut pas jouer avec un autre ne doit pas être perçu comme « anormal »

3/ La sociabilité peut fluctuer

La socialisation d’un chien n’est pas figée. Elle peut évoluer en fonction de son environnement, de ses expériences ou même de son âge.
• Un chien très sociable peut devenir plus réservé en grandissant, en particulier si ses interactions ne sont pas toujours positives.
• Un chien réservé peut gagner en confiance avec un travail adapté et des rencontres bienveillantes
• Les chiens âgés, quant à eux, peuvent préférer moins de stimulation sociale, même s’ils étaient très sociables dans leur jeunesse

4/ Ne confondez pas socialisation et hyper-sociabilité

Un chien bien socialisé est un chien capable de gérer calmement les situations sociales, pas nécessairement un chien qui veut aller dire bonjour à tout le monde. L’hyper-sociabilité (vouloir jouer ou interagir avec tout le monde) peut être aussi problématique qu’un chien réservé, car elle peut entrainer des frustrations ou des comportements déséquilibrés.

Comprendre que nos chiens sont des individus à part entière, avec des besoins, des préférences et des limites, c’est la clé pour construire une relation harmonieuse.

Et vous, avez-vous déjà observé des préférences particulières chez votre chien en matière de sociabilité ? Partagez vos expériences en commentaire ! 🐾

Laurence ROUX
Éducatrice – Comportementaliste canin
Coach fitness – Conseillère en Fleurs de Bach

www.comportementaliste-canin78.fr

Crédit photo : Pixabay

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