07/09/2024
Vous savez désormais que j ai participé à la création de Education Canine et Féline Sans Frontières .
Une belle aventure qui commence. Nous avons notre première mission au refuge de Manzanares en Espagne et ces 14 jours nous ont confirmé la pertinence des objectifs de notre association.
Ce qu en dit Géraldine de Vox Canis - Comportement du chien la marraine de l association est exactement ce que nous souhaitons mettre en place.
ÉDUCATION CANINE ET FÉLINE SANS FRONTIÈRES
Lors de mes voyages pour rencontrer les chiens des rues et leurs soigneurs, et pour mieux comprendre les expériences qu’ils vivent avant l’adoption, j’ai constaté plusieurs difficultés qui se répercutent sur le système des adoptions :
➡️ L’urgence dans laquelle les associations/refuges travaillent. Il y a toujours des animaux à soigner, à aller récupérer quelque part, à emmener chez le vétérinaire… On travaille dans l’urgence parce qu’il faut sauver et améliorer l’état de santé des animaux pris en charge. Le ‘minimum’ nécessaire pour faire ça, prend déjà tout le temps des soigneurs.
➡️ Beaucoup d'animaux accueillis dans ces structures ont besoin d'aménagements et d’activités thérapeutiques pour les aider à surmonter leurs peurs et traumatismes - et pour faciliter leur adoption. Limiter les expériences traumatisantes, socialiser ou travailler avec les chiens pour améliorer leurs capacités d’adaptation, sont des aspects du sauvetage qui sont nécessaires pour améliorer les chances de succès des adoptions, mais souvent très difficiles à mettre en place. Par manque de temps, de bras, de moyens financiers et logistiques, et parfois, de connaissances.
➡️ Il y a très certainement des choses qui pourraient faciliter le travail dans ces structures. Notamment, pour permettre aux soigneurs de s’adapter aux profils compliqués. Il y a des mesures qui permettraient d’éviter que certains animaux deviennent plus craintifs ou perdent en capacité d’adaptation. Cela pourrait peut-être se faire sans prendre plus de temps sur les tâches essentielles. Néanmoins, elles ne sont pas identifiables/accessibles pour beaucoup de ces refuges. Très souvent, on n'a même pas le temps d'y réflechir.
➡️ Il est souvent difficile pour les assos de faire des évaluations comportementales fiables. Là aussi, par manque de temps, de connaissances, d’outils… ce qui complique les choix d'adoption. Il est très difficile de prévoir comment un chien de refuge va s’adapter dans un environnement familial, mais les professionnels du comportement peuvent identifier certains indicateurs et proposer des outils de prévention. La présence de ces professionnels auprès des associations pourrait, de plusieurs façons, leur faire gagner du temps, mais aussi limiter les échecs d’adoption.
➡️ Cependant, ce n’est pas simple, il ne suffit pas juste d’y aller et proposer des solutions. Si on ne crée/entretient pas un lien de confiance, qu’on ne favorise pas un climat collaboratif, qu’on ne cherche pas à comprendre les difficultés que rencontrent les soigneurs et sans ouverture aux savoirs des acteurs du terrain, la méfiance s’installe du côté des associations. Le fossé s’agrandît entre les acteurs de la protection animale et ceux du comportement, parce qu’on n’arrive pas vraiment à s’écouter, à trouver un équilibre entre nos standards, ni à lier les savoirs théoriques/pratiques et la réalité du terrain. Ça devient plus complexe quand les systèmes de valeurs et la culture diffèrent.
➡️ Ce système d’adoption des chiens et chats de l’étranger est pourtant une chaîne, qui lie différentes interventions et expertises. Il ne faut pas oublier que l’un des principaux objectifs est de placer ces animaux en famille. C’est là que les professionnels du comportement jouent un rôle important, car les connaissances acquises via leur accompagnement post-adoption sont très utiles pour prévenir les échecs d’adoption. Les chiens de l’étranger viennent souvent avec un lourd bagage et leur adaptation peut être très difficile, pour eux comme pour leurs adoptants. Le système d’adoption doit être plus solide pour améliorer le bien-être de tous les individus impliqués. Il faudra travailler ensemble pour le renforcer.
FAIRE LE PONT ENTRE SAUVETAGE ET ADOPTION
Je vous parle de ça, car il y a une initiative qui peut apporter un gros soutien au système d’adoption des chiens et chats de l’étranger. L’association Éducation Canine et Féline Sans Frontières, c’est 6 professionnelles du comportement, qui vont accompagner bénévolement des refuges à l’étranger, pour développer et proposer des compétences, avec une démarche respectueuse des acteurs du terrain et des communautés locales.
Un projet collaboratif, ouvert à l’autre, focalisé sur l’amélioration du bien-être animal, mêlant savoirs scientifiques et de terrain, en appliquant le principe de précaution. Elles mettent à disposition leur expérience dans l’accompagnement des chiens et chats en famille, mais aussi leur présence, leurs bras et têtes.
Tout le système des adoptions peut bénéficier de ces interventions, du sauvetage à l’adoption. De telles initiatives peuvent lier les différentes connaissances et faire un pont entre la période pré-adoption et la période post-adoption des ‘rescues’ de l’étranger - qui sont nombreux à être adoptés en France.
Je suis vraiment très heureuse d’être la marraine de cette association. Je partagerai les nouvelles de leurs projets avec plaisir! En attendant, n’hésitez pas à suivre, partager, soutenir. L’association fonctionne sur la base du volontariat et des dons, donc ses projets ne pourront pas se concrétiser sans aide financière.
Une première mission aura lieu en Août en Espagne.
Pour en savoir plus:
Visitez leur page facebook: Education Canine et Féline Sans Frontières
Page Instagram: https://www.instagram.com/ecfsansfrontieres/