08/08/2025
Pourquoi faut-il fuir tous les "pseudos" pro du monde canin qui utilisent des méthodes coercitives ?
En lisant cet article vous aurait toutes les réponses.
Et pour ceux qui seraient tentés, malgré tout, par ces méthodes d'un autre temps, ne serait-il pas intéressant de s'interroger sur ce qui vous pousse à faire ça, sur ce que cela dit de vous, et de votre passé...
L'impuissance acquise chez le chien : quand il se résigne ...
Un chien qui ne bronche plus, qui semble "calme", "obéissant", qui ne réagit à rien, même au milieu d'une foule…
C'est ce que nous présente les coercitifs , "sauveurs de chiens" comme ils aiment à se présenter...
Et si c'était un chien qui a abandonné l'idée d'être entendu ?
L'impuissance acquise, c’est ce phénomène insidieux où l’animal, après avoir tenté à plusieurs reprises de faire entendre ses besoins ou ses émotions — et n’avoir reçu aucune réponse adaptée, voire des sanctions — finit par se taire.
Ce concept, scientifiquement connu sous le nom d’impuissance acquise (learned helplessness, Seligman & Maier, 1967), décrit un état où l’animal apprend que quoi qu’il fasse, il ne peut pas changer l’issue d’une situation. Alors, il arrête d'essayer.
Il se soumet en apparence… mais à l’intérieur, il n'est plus là.
Ce concept, bien connu en psychologie animale comme humaine, montre ce qu'on voit peut être trompeur. Un chien "calme" n’est pas toujours un chien serein. Parfois, c’est un chien qui s’éteint à petit feu, presque mort à l'intérieur.
On observe souvent cette résignation après :
-des méthodes coercitives (colliers étrangleurs, punitions physiques ou verbales),
-une absence totale de possibilité de choix ou d’expression,
-un environnement trop imprévisible ou insécurisant.
Pourquoi le chien arrête-il d’essayer ?
Lorsqu’un chien est confronté à une situation qu’il perçoit comme inévitable, son organisme entre en état de stress chronique. L'amygdale, l'alarme du cerveau, est en alerte, entraînant une libération massive de cortisol, l’hormone du stress.
Ce taux élevé de cortisol a plusieurs effets majeurs :
- préparer l’organisme à la fuite ou au combat, mais s’il est prolongé ce taux élevé épuise les ressources énergétiques.
- Il altére des zones cérébrales clés pour l’apprentissage notamment le cortex préfrontal et l'hippocampe, gardien des souvenirs.
- L’hippocampe, très sensible au cortisol, subit des dommages qui réduisent la capacité du chien à former de nouveaux souvenirs associés à des issues positives.
Face à cette surcharge, l’organisme entre en mode “veille” : pour préserver son équilibre, il réduit les comportements actifs afin d’éviter une dépense énergétique qui serait inutile, voire mortelle . Il arrête de résister.
Ce chien ne fait pas le choix de la coopération. Il subit.
Et plus grave encore : il n’essaie même plus d’exister pleinement. Il n'apprend rien, ne comprend rien. Il s'éteint.
Mais de retour dans son environnement sécurisant, auprès d’un humain qui pense que “le problème est réglé” et qui reprend une vie normale, le chien peut enfin se réveiller… et commencer à exprimer tout ce qu’il avait appris à taire.
Et il est important de comprendre une chose : sortir de cet état ne se fait pas dans le calme. Lorsqu’un chien commence à se "réveiller", son système nerveux sympathique (l'amygdale qui donne l'alerte, activant la production d'adrénaline et de cortisol) se réactive.
C’est une étape normale et nécessaire : il recommence à sentir, à réagir, à exprimer… parfois bruyamment, intensément, comme une explosion.
Cela peut ressembler à une régression ou à une explosion, mais en réalité, c’est une libération.
Et à ce moment-là, les comportements dits “problématiques” peuvent réapparaître : peurs, réactivité, destructions, vocalises…
Pourquoi ? Parce que les méthodes coercitives n’ont jamais réglé le fond du problème. Elles ont figé le symptôme, sans traiter la cause.
Quand le chien retrouve enfin sa voix, tout ce qui avait été “éteint” revient au premier plan. Et il faudra alors recommencer un vrai travail : en profondeur, dans le respect de son rythme, de ses besoins, de ses émotions.
Au final du temps perdu, du lien qui s'effiloche, des humains qui ne savent plus qui croire et un problème non réglé sinon au prix du bien être du chien.
Alors si un pro est incapable de vous expliquer les mécanismes du stress, de l'apprentissage et de système nerveux autonome ... Méfiez-vous : vous méritez un accompagnement éclairé, respectueux et fondé sur la science.
