Cabinet vétérinaire médico-chirurgical du Dr Coupry

Cabinet vétérinaire médico-chirurgical du Dr Coupry Dr Vincent COUPRY, vétérinaire
Diplôme - de vétérinaire comportementaliste
- de droit et expertise

Bientôt Noël et son lot de cadeaux. Parfois le père Noël vous apportera un chiot. Je ne reviendrais pas sur le fait qu’u...
17/12/2024

Bientôt Noël et son lot de cadeaux. Parfois le père Noël vous apportera un chiot. Je ne reviendrais pas sur le fait qu’un animal n’est pas un cadeau que l’on fait mais un cadeau que l’on se fait. Adopter un chien ou un chat doit être un acte réfléchi car c’est un engagement sur le très long terme.
Bon, imaginons que malgré tout, vous trouvez une petite boule de poils au pied du sapin. Quels sont les premiers conseils que je vais pouvoir vous donner avec mon regard de vétérinaire comportementaliste.
Je me limiterai à 3 points fondamentaux du développement comportemental du chiot :
La socialisation à l’espèce canine, l’apprentissage du langage canin et la sociabilisation à l’espèce humaine voire aux autres espèces animales qu’il sera amené à côtoyer.
L’habituation à l’environnement dans lequel il va vivre
L’acquisition des auto-contrôles.
Petit rappel, l’essentiel du développement comportemental du chiot va se faire entre l’âge de 3 semaines, début de la capacité de se déplacer et l’âge de 4 à 5 mois environ, en fonction des races. Plus le chiot sera de grande taille adulte plus son développement sera lent. Passé cet âge, la plasticité comportementale diminue. Or, le plus souvent un chiot est adopté à l’âge de 2 mois, 2 mois et demi. Le temps restant pour bien faire les choses est donc très court.
Tout commence par les quelques semaines où le chiot va être avec sa mère entre l’âge de 3 semaines et l’adoption. Encore faut il qu’il soit avec sa mère ou avec d’autres adultes régulateurs. C’est la période des premiers apprentissages : les auto-contrôles c’est-à-dire la capacité d’interagir avec les autres, essentiellement ses frères et sœurs mais aussi les autres individus avec lesquels il vit en contrôlant ses mouvements, sa morsure, ses coups de pattes. Comme l’enfant qui apprend à ne pas attraper les lunettes ou tirer les cheveux lorsqu’il est dans les bras, le chiot devra apprendre à ne pas faire mal lorsqu’il joue, à ne pas mordre. Mais aussi à rester calme, à attendre et se poser. Pour cela il faut qu’il ait des interactions avec d’autres individus, souvent la portée mais pas que, et qu’il y ait des adultes régulateurs pour donner des limites à ce qu’on peut faire ou ne pas faire. L’adulte, que ce soit la mère ou un autre chien, ne doit pas être présent ponctuellement mais en permanence au coté des chiots. Et il est important de le laisser réguler les interactions loin de notre vision humano-centrée. C’est ce qu’on appelle l’acquisition des auto-contrôles. Lors de l’adoption, les auto-contrôles ne seront que partiellement acquis. Il sera donc indispensable de poursuivre cet apprentissage en interdisant les mordillements et en favorisant le contrôle de l’excitation, la capacité à interrompre le jeu, à se poser.
Pendant cette même période va commencer l’apprentissage du langage canin. Le chiot va interagir avec les autres chiens et comprendre que certains de ses comportements auront des réponses positives ou négatives. D’abord autour de la gamelle de maman. Lorsqu’il va chercher à approcher de la gamelle, la mère va d’abord lui en refuser l’accès. Il va donc émettre tout un panel de comportements dont certains lui donneront accès à la gamelle car ils seront reconnus par la mère comme des comportements d’apaisement. Petit à petit le chiot intègrera ces comportements comme des demandes d’approche, d’interaction et de contact qui deviendront des signaux d’apaisement et de prises de contact une fois adultes. L’apprentissage des mots magiques comme le « s’il te plait – merci ». Cette acquisition du langage canin devra persister durant tout le développement du chiot et même après. Pour cela des contacts très fréquents avec d’autres chiens, en liberté, seront indispensables. C’est la première leçon : le chiot doit être en contact avec d’autres chiens. Et tant p*s s’il n’est pas parfaitement vacciné, sauf cas exceptionnel, les chiens mal socialisés aux autres chiens sont beaucoup plus fréquents que les leptospiroses et les maladies de Carré.
Petite remarque, un chiot de race de très grande taille devra être en contact avec des chiots et chiens de petite taille. Dans l’espèce canine, la taille des individus pouvant varier de facteur de un à cent, certains grands chiens oublient que les petits chiens sont des congénères et les considèrent comme des proies. D’où une socialisation spécifique à faire.
Dans la même optique, il y a la sociabilisation à l’espèce humaine. Normalement commencée chez l’éleveur, elle devra persister toute la vie du chien avec des contacts répétés, fréquents, toujours positifs avec des humains de tout style, tout sexe, tout taille. L’humain n’est pas une entité unique pour le chien mais une multitude d’individus. Plus le chiot aura rencontré d’individus différents dès son plus jeune âge, meilleure sera la sociabilisation. Il faut donc qu’il rencontre le plus rapidement possible et le plus souvent possible, en liberté autant que faire se peut et dans des conditions toujours positives tout un panel d’individus représentatifs de l’humanité. Ce n’est qu’à cette condition qu’il pourra vivre sans crainte dans un monde composé avant tout d’humains. C’est aussi le moment de lui faire rencontrer les autres animaux qui partageront son quotidien, le plus souvent des chats, parfois le lapin nain de la famille mais aussi les chevaux, les vaches, les moutons s’il est amené plus t**d à en rencontrer.
Le dernier point à aborder dans cette chronique est l’habituation à l’environnement dans lequel il va vivre. Le cerveau crée un filtre sensoriel qui lui permet de discriminer les différents signaux qui lui arrivent. Nous ne réagissons pas à tous les bruits, toutes les images qui stimulent nos sens en permanence. Un filtre va trier ce qui est normal, ce qui demande de la vigilance et ce qui demande une réponse. Ce filtre s’acquiert progressivement en fonction du milieu dans lequel on s’est développé et dans lequel on vit. Il doit correspondre à l’environnement. Il ne sera pas le même pour un individu vivant dans une maison à la campagne et pour celui qui vit dans un appartement en ville. Là encore il faudra faire vite car le temps permettant cette acquisition est limité. Sortir le chiot dans son nouvel environnement, le promener, le confronter aux différents lieux qui seront les siens. La rue avec ses bruits, ses poubelles sur le trottoir, ses voitures et ses cris d’enfants. On n’attendra pas qu’il soit plus grand ou vacciné pour le sortir. Dès les premiers jours, il doit découvrir son futur milieu. Et ceux d’autant plus s’il est issu d’un élevage isolé à la campagne comme c’est souvent le cas.
Elever un chiot, c’est une gageure pour nous qui vivons dans un monde parallèle au leur, un monde tellement différent que nous ne pouvons l’imaginer. Et pourtant nous leur demandons d’entrer dans notre monde, de s’adapter à nos vies. Les chiens sont incroyablement capables d’adaptation. Malgré tout il y a parfois des complications, des bases insécures, des erreurs d’éducation, des incompréhensions qui conduiront à un sentiment d’échec et parfois à l’abandon de l’animal.
Respecter ces premières consignes permet la création d’un socle solide pour le développement du chiot et une relation positive avec les humains.

https://lesonunique.com/mysun/podcast/17283

17/12/2024

Copie d'une chronique de Charlotte Devaux.

"Vous l’avez forcément lu sur internet : « Les croquettes, trop riches en glucides, rendent les chats diabétiques ! »

Et pourtant, les études scientifiques montrent que c’est faux.
Plongeons dans les faits 👇

Les glucides sont innocents

👉 Les études sont formelles : les régimes riches en glucides n’induisent pas de troubles pancréatiques chez les chats.

• Des chats nourris pendant 3 semaines avec des croquettes contenant 40,3 % d’amidon ont présenté une tolérance au glucose parfaitement normale. (Thiess et al. (2004))
• Après 9 mois avec des croquettes contenant 52 % de glucides, les chats avaient une fonction pancréatique améliorée et une meilleure production d’insuline. (Beynen & Slingerland (2019))
• Les croquettes riches en glucides n’ont pas fait grimper la glycémie des chats après les repas. (Mori et al. (2009))

👉 Si les glucides étaient vraiment dangereux, les aliments secs (plus riches en glucides) devraient entraîner plus de diabète.

• Aucun lien entre croquettes et diabète. (McCann et al. (2007) & Slingerland et al. (2009))
• Les chats non diabétiques consommaient même davantage de croquettes que les chats diabétiques. (Sallander, Eliasson & Hedhammar (2012))

Le vrai problème ? Le SURPOIDS
(qui peut être induit par un régime pauvre en glucides)

💡 C’est l’obésité et non les glucides, qui cause une résistance à l’insuline et des troubles métaboliques.

• Chaque kilo supplémentaire fait perdre 30 % de sensibilité à l’insuline à votre chat. Ni l’alimentation pauvre en glucides, ni celle riche, n’affecte cette sensibilité. Seule la perte de poids rétablit un fonctionnement normal. (Hoenig et al. (2007))

👉 Attention aux régimes low carb (pauvres en glucides) :

• Des croquettes low carb (22,8 % d’ENA) données à volonté ont causé une prise de poids de 37 %, contre seulement 17 % avec des croquettes riches en glucides (51 % d’ENA), malgré une teneur similaire en graisses. (Coradini et al. (2011))

La conclusion

1. Les croquettes riches en glucides ne provoquent pas de diabète chez les chats.
2. Le surpoids est le principal facteur de risque et les croquettes pauvres en glucides peuvent faire grossir davantage que celles riches en glucides.
3. Seule la perte de poids permet de normaliser la sensibilité à l’insuline.

Alors, surveillez le poids de votre chat plutôt que le taux de glucides de ses croquettes ! "

https://7nkq8.r.sp1-brevo.net/mk/mr/sh/SMJz09SDriOHUOomc6QEwL9KWesW/Yfol4ZU9BnjF

11/12/2024

Lors de mes précédentes chroniques, je vous ai parlé des puces, premières causes de démangeaisons chez le chien comme chez le chat et des traitements pour lutter contre ces parasites. D’autres parasites de la peau peuvent provoquer des démangeaisons comme les gales ou les démodex. Ce sont des parasites beaucoup moins fréquents et surtout la plupart des antiparasitaires récents sont efficaces contre ces maladies. Donc si votre animal est traité contre les puces efficacement il est très peu probable qu’il ait une gale ou une démodécie.
Quid des allergies alimentaires ? Un animal peut tout à fait être allergique à un aliment, le plus souvent les protéines. La consommation de cet aliment provoquera des démangeaisons cutanées. Ce type d’allergie n’est pas la plus fréquente même si la qualité de l’alimentation joue un rôle important dans les allergies. En augmentant la perméabilité du tube digestif et le passage des allergènes dans le sang. Ou au contraire en apportant des acides gras essentiels, les fameux Omega 3 et Omega 6, dont le rôle antiinflammatoire n’est plus à démontrer.
Dans le cas des vraies allergies alimentaires, seul un régime d’éviction permettra de mettre en évidence la protéine coupable et d’adapter le régime alimentaire. Il s’agira de nourrir l’animal pendant environ 2 mois avec une viande qu’il n’a jamais rencontré ou avec un poisson rare. Si durant cette période l’allergie disparait, il est possible que ce soit alimentaire mais ce n’est pas encore certain car un autre allergène peut aussi avoir disparu durant la même période, comme un pollen. Il va donc falloir réintroduire l’ancien aliment. Et ce n’est que si cette réintroduction provoque le retour de l’allergie qu’on pourra conclure à une allergie alimentaire. Parfois un nouvel aliment peut régler peu ou prou un problème cutané en restaurant la perméabilité de la paroi du tube digestif ou en augmentant les apports en acides gras polyinsaturés. Rien n’est simple en médecine et encore moins en dermatologie.
L’atopie canine est une maladie qui combine une réaction allergique à certains allergènes et une anomalie de la peau. La peau d’un chien atopique est perméable aux allergènes de l’environnement : acariens, poussière, pollens. Ces allergènes vont provoquer une réaction allergique avec des symptômes cutanés : otite, dermite interdigitée, dermite autour des yeux, prurit avec ou sans inflammation et infection de la peau. Quelque soit l’allergène les symptômes seront identiques.
Chez certains chiens, on observera des hot-spots. Des zones très inflammées, douloureuses, parfois surinfectées d’apparition brutale. Ce sont des lésions auto-infligées suite à une forte démangeaison.
Il existe une prédisposition génétique à l’atopie dans des races comme le bouledogue français, le westie, le golden retriever, le berger allemand. Mais tous les chiens peuvent être atopiques.
Le diagnostic est clinique. Ce sont les symptômes, l’âge d’apparition, la localisation des lésions et surtout l’élimination de toutes les autres causes de démangeaisons. Les examens complémentaires n’auront comme seul but d’identifier l’allergène afin de proposer un traitement adapté.
Pour identifier l’allergène, il existe 2 techniques : le dosage d’Anticorps par prise de sang et les intradermoréactions, c’est-à-dire l’injection de très petites quantités d’allergènes dans la peau et l’examen de la réaction locale.
Le chat aussi peut être allergique. On retrouve chez les félins les allergies alimentaires, les allergies aux piqures de puce, l’atopie. Il est parfois difficile de détecter un prurit chez un chat car il va plus souvent se lécher que se gratter. Or un chat se lèche pour faire sa toilette. Un chat allergique se léchera plus et plus souvent qu’un chat faisant sa toilette, mais il faut parfois être très attentif pour s’en rendre compte. Un indice : le fait de vomir des trichobézoards ou boules de poils. Normalement un chat à poils courts, non allergique ne devrait pas recracher de boules de poils. Les principes causes de ce comportement sont : des poils longs qui surchargent l’estomac lors de la toilette, des démangeaisons dues aux puces ou à une allergie et l’anxiété.
Chez le chat l’allergie pourra s’exprimer par un prurit avec plus ou moins de lésions cutanées. L’asthme sera aussi une expression de l’allergie. Cependant il existe chez le chat une entité spécifique, le syndrome éosinophilique félin. Il s’agit de lésions parfois très impressionnantes, plus ou moins étendues. La peau y est très inflammée, parfois épaissie, légèrement plissée, très sensible. Cela peut parfois conduite à une nécrose tissulaire locale comme sur la truffe.
Il existe toute une palette d’approches thérapeutiques pour traiter une allergie. Un traitement local de l’otite si elle est peu fréquente. Un traitement général non spécifique à base de corticoïdes, de cyclosporines, d’immunomodulateurs, d’anticorps monoclonaux. Un traitement spécifique de désensibilisation.
Des traitements adjuvants sont nécessaires : traitements antiparasitaires externes et internes en continu, shampooings restructurants, alimentation premium, acides gras essentiels, éventuellement phytothérapie.
Gérer une allergie est un travail de longue haleine qui va durer toute la vie de l’animal. Il y aura parfois des rechutes lors de fortes expositions aux allergènes. L’objectif n’est le plus souvent pas la guérison de la maladie mais sa gestion au quotidien pour offrir à l’animal un bien-être maximal.

https://lesonunique.com/mysun/podcast/16837

10/12/2024

Le syndicat Eau cœur du Périgord, qui couvre notamment l'agglomération de Périgueux (Dordogne), perd 25% de l'eau qu'il prélève à cause des fuites d'eau. Il fait donc appel à des chiens qui détectent ces fuites grâce à leur flair, parfois plus facilement et à moindre coût par rapport au...

https://lesonunique.com/mysun/podcast/16550Dans ma chronique précédente, je vous ai expliqué le cycle de vie des puces, ...
27/11/2024

https://lesonunique.com/mysun/podcast/16550

Dans ma chronique précédente, je vous ai expliqué le cycle de vie des puces, indispensable à connaitre si on veut lutter efficacement contre ces envahisseurs.
Une lutte contre les puces pour être efficace va nécessiter un traitement de l’animal et un traitement de l’environnement.
Traiter un chien ou un chat contre les puces nécessite l’utilisation d’insecticides. On n’a pas le choix.
Vous trouverez dans le commerce de nombreuses recettes de produits dits naturels prétendant avoir une action contre les puces. De mon expérience, aucun de ces produits n’est efficace. Pas plus les huiles essentielles que la terre de Diatomée ou toute autre pierre magique. Combien de fois ai-je vu des puces se promener tranquillement sur un collier insectifuge ?
Il existe encore quelques shampooings insecticides. Très efficaces pour tuer les puces, il ne sera pas efficace dans le temps et l’animal pourra se recontaminer dès le lendemain. On oublie donc sauf en cas de très forte infestation.
Donc il faut un insecticide. Celui-ci peut se présenter sous forme de collier (il n’y en a qu’un seul efficace sur le marché actuellement ; cette efficacité dure théoriquement plusieurs mois. Son rapport qualité/prix est très intéressant mais cela reste un collier).
On va aussi trouver des pipettes à déposer sur la peau et des comprimés.
Certains produits en pipettes, comme le fipronil, vont essentiellement diffuser sur la peau pour atteindre tout le corps. Facile d’utilisation, peu cher, peu toxique, son efficacité reste relative. Le fipronil existe aussi sous forme de spray, plus efficace mais plus compliqué à appliquer correctement car il faut en mettre sur toute la surface corporelle. Attention, le fipronil est très toxique pour le lapin.
Dans les produits d’action locale, on va trouver aussi les produits à base de perméthrine. Très efficace contre les parasites, ces produits présentent une forte toxicité chez le chat. Des études ont montré que la perméthrine se retrouvait dans les urines d’enfants alors que la seule source de contamination était le chien. Les doses étaient très faibles mais comme la toxicité à long terme est encore mal connue, je reste prudent avec ces produits. Cependant, la perméthrine reste le seul produit qui tue la puce avant qu’elle ne pique.
L’inconvénient des pipettes comme des sprays est que la do**he, la baignade mais aussi les roulades sur le sol, surtout après application, le léchage enlèvent une partie du produit appliqué.
Autre inconvénient majeur, pour que le contenu d’une pipette diffuse bien, il faut une peau saine, bien structurée. Or les allergies, les infections cutanées souvent associées, le grattage déstructurent la peau et diminuent cette diffusion rendant ces produits moins efficaces.
Nous avons ensuite les produits systémiques. Cela signifie qu’ils diffusent dans l’organisme via le sang. Ces produits sont efficaces et ne présentent pas les inconvénients des produits externes. Ils peuvent se présenter sous forme de pipette ou de comprimé. Ce sont actuellement les produits les plus efficaces. Contrairement à ce que vous avez peut-être lu sur les réseaux sociaux, ces produits sont très sûrs et peu toxiques. Deux familles de produits dominent : les avermectines qui ont l’avantage d’avoir aussi une action sur les acariens comme les gales ou les démodex et sur les nématodes (les vers longs). Et les isoxazolines qui elles sont efficaces sur les puces et les acariens y compris les tiques.
Ces insecticides vont pour la plupart avoir une action d’environ un mois, certains pourront avoir une action de 3 mois. En reprenant le cycle de vie des puces, on comprend qu’il est important que les traitements se superposent dans le temps, sans laisser de période sans protection. En effet, imaginons un chat qui reçoit un traitement le 1ier juillet pour un mois puis le suivant le 15 août. Entre le 1ier août, date de fin d’efficacité du traitement, et le 15 août, date d’application du second traitement, des puces pourront infester le chat, piquer, pondre et donc contaminer l’environnement. Et il faudra du temps pour assainir l’environnement.
Et c’est maintenant qu’on va parler du traitement de l’environnement. Comme nous l’avons vu dans la chronique précédente, une puce sur un animal signifie une centaine de puces à différents stades de développement dans l’environnement. Si je traite l’animal, il va falloir attendre que toutes les puces en développement deviennent adultes, sautent sur l’animal piquent et meurent pour retrouver un espace assaini. Cela peut prendre des semaines voire des mois selon la température mais aussi l’occupation de l’espace. En effet, seules les puces vivant dans les zones parcourues par l’animal seront tuées. Une pièce peu fréquentée mais contaminée peut mettre longtemps à être désinsectisée.
Il faut donc que les traitements se superposent et cela tout au long de l’année car les puces prolifèrent toute l’année à l’intérieur.
Il va aussi, et c’est fondamental, traiter tous les animaux du foyer, chien, chat, lapin, furet...
Peut on assainir plus rapidement une maison ? La réponse est oui. Il existe des produits insecticides de l’environnement. Oublions l’aspirateur, il est inefficace contre les puces et encore plus contre les oeufs et les larves.
A l’inverse, des études ont montré l’efficacité de la chaleur. Les nettoyeurs vapeur se montrent particulièrement intéressants pour traiter l’environnement en éliminant près de 90% des œufs et des larves. C’est pour moi le traitement à privilégier si possible en première intention.
Il existe des biocides, des insecticides puissants, le plus souvent à base de perméthrine, qui permettent d’assainir l’environnement. Malheureusement ces produits ne sont pas sélectifs. Ils tueront les puces, mais aussi les araignées, les mouches, les abeilles, ... Leur activité persiste en général environ 6 mois.
Ils présentent aussi une toxicité résiduelle mal connue pour les animaux et les humains.
Si je les ai longtemps prescrits, je les réserve maintenant aux fortes infestations, aux cas rebelles aux autres approches et les déconseille en présence d’enfants en bas-âge et de femmes enceintes. Cependant je les utilise personnellement, en plus de la vapeur d’eau au quotidien, dans mon cabinet vétérinaire où la pression de puces est très importante.
Nous avons donc étudié le cycle des puces et comment les traiter. Lors de la prochaine chronique, je vous parlerai des autres causes de prurit, et en particulier des allergies et des possibilités de traitement.

après le cycle des puces, je vous propose de s'intéresser aux différents traitements contre ces parasites si envahissants chez no...

25/11/2024

Protégez les pattes de votre chien du froid, de la neige et du sel grâce à ces conseils essentiels. Découvrez les gestes simples pour garantir son confort cet hiver !

Super Carrefour de l'orientation, des métiers et de l'entreprise à Cholet avec plusieurs dizaines de milliers de visiteu...
25/11/2024

Super Carrefour de l'orientation, des métiers et de l'entreprise à Cholet avec plusieurs dizaines de milliers de visiteurs en 3 jours. Avec ma consoeur Emmanuelle nous avons représenté la profession vétérinaire au stand du Rotary. Comme chaque année les demandes de renseignement ont été nombreuses. J'ai trouvé que les jeunes qui venaient nous voir été beaucoup plus motivés dans leur demande. Moins de jeunes qui passaient par hasard et beaucoup de jeunes avec un vrai projet d'aller en école vétérinaire. Un très bon cru.

20/11/2024

Lors des chroniques à venir je voudrais aborder un sujet qui représente une grande partie de notre activité professionnelle : le prurit, c’est-à-dire les grattages.
Comme moi, vous avez peut-être vu passer sur les réseaux des pubs impliquant l’alimentation comme cause des démangeaisons. Ces pubs m’exaspèrent car elles tendent à faire croire que les vétérinaires oublient que l’alimentation peut être une cause de prurit. Oui, c’est vrai, un chien, un chat peut être allergique à une source de protéines. Cependant ce n’est pas la cause principale. La première cause de démangeaisons chez le chien et plus encore chez le chat, ce sont les parasites cutanés et avant tout, de très loin, les puces.

Les puces, de l’espèce Ctenocephalides felis, sont fréquentes chez les animaux de compagnie et ce n’est pas parce que vous n’en voyez pas qu’elles ne sont pas présentes. Pas besoin que votre chien soit envahi de puces pour se gratter, dans le cas des allergies, une piqure tous les 3 ou 4 jours peut suffire à maintenir les démangeaisons.

Avant d’envisager les traitements utilisables contre ces parasites, il faut s’intéresser au cycle de vie des puces.
Si les puces adultes ne peuvent vivre que sur un animal, les œufs, les larves et les pupes ou cocons sont dans l’environnement. On compte environ une centaine de larves et pupes pour une puce adulte.
Prenons une puce sur un chien, son espérance de vie est de quelques mois si le chien ne la mange pas avant. Elle va faire un repas par jour et pondre environ une vingtaine d’œufs. Ces œufs vont tomber par terre et après quelques jours va en sortir une larve. La larve se nourrit des crottes de puces encore gorgées de sang, de débris organiques et même de larves mortes. Elle va se développer pendant 2 à 11 jours environ avant de former un cocon. Ce cocon va contenir une nymphe puis un adulte « pré-émergent ». Ce stade va persister, parfois jusqu’à 1 an, dans l’environnement jusqu’à ce que les conditions soient favorables à la sortie de l’adulte. De l’humidité et de la température va dépendre la durée du cycle. Plus il fait chaud, plus le cycle est rapide. Mais c’est la présence d’un hôte à proximité qui déclenchera l’éclosion. En temps normal, c’est-à-dire lorsque l’animal est présent en continu dans l’environnement, les éclosions se font au fur et à mesure. En revanche, si la maison est vide pendant plusieurs semaines, comme durant les vacances, les œufs, les larves vont toutes se transformer en adultes « pré-émergents » et lors de l’ouverture de la porte, tous ces cocons en attente libéreront des adultes en quelques minutes et ce sera une invasion. Je peux vous en parler, cela m’est arrivé 2 fois.
Une puce peut donc donner naissance à plusieurs milliers de puces en un mois.
Il faut bien comprendre que la contamination d’un animal ne se fera pas au contact d’un congénère, les puces sautent peu d’un animal à l’autre, mais à partir d’un environnement contaminé, à l’intérieur comme à l’extérieur. Et en intérieur, il n’y a pas de saison, les puces persistent été comme hiver.
Cela signifie donc qu’il n’est pas nécessaire que votre chien ou votre chat soit en contact avec un autre animal pour se contaminer. Fréquenter un environnement contaminé est suffisant. Un local partagé comme une maison de vacances, une visite chez des amis dont les animaux ne sont pas traités, ou la visite de ces mêmes amis chez vous avec leur animal. Parfois même le simple le fait qu’un vêtement ait été contaminé par des œufs de puces, votre vêtement ou celui d’un visiteur suffira à contaminer votre environnement et sans traitement de vos animaux. Une fois quelques œufs ou larves ramenés à la maison et c’est parti pour l’infestation. Cela explique que 40% des chats vivant en appartement sans jamais sortir sont contaminés par des puces.
A ce sujet, les puces de plancher ne sont rien d’autres que des puces classiques de nos animaux de compagnie.
Comme je l’ai dit, il n’est pas nécessaire que votre chien soit envahi par des puces pour se gratter et quelques puces suffisent. Ne pas voir de puces ne signifie donc pas qu’il n’y en a pas. Ne pas être piqué soi-même non plus. Peu poilu, avec une peau plus épaisse (13 à 15 couches cornées chez l’homme contre 3 à 5 chez l’animal), une température de surface plus basse fait que les puces privilégieront les animaux aux humains. L’humain ne se fera piquer que s’il n’y a plus d’animaux ou si la pression de puces est très importante.
Les animaux âgés ou affaiblis ne seront parfois plus capables de se lécher et les puces proliféreront d’autant plus.
La lutte contre les puces passera donc à la fois par le traitement des animaux et par la décontamination de l’environnement.
Quels sont les dangers des puces ?
• D’abord, ça pique et cela fait mal.
• Ensuite, ça démange. Cela est dû à la salive anticoagulante injectée par la puce. Attention, chez le chat, les démangeaisons ne conduisent pas systématiquement à du grattage mais bien souvent à une augmentation du léchage ce qui est, sur un animal qui se toilette déjà beaucoup en temps normal, parfois difficile à détecter.
• Ça pompe du sang. Une anémie est possible en cas de forte infestation ou sur des animaux âgés ou malades.
• Ça peut provoquer des allergies. Bien au-delà de la réaction normale à la piqure, l’allergie à la salive de puce est une réaction violente de l’ensemble de l’organisme avec un fort prurit, des rougeurs, parfois des croûtes, des plaies, une surinfection plus ou moins généralisée. Une étude avait montré que chez le chien, une piqure tous les 5 jours pouvait suffire à maintenir une allergie.
• Ça transmet des maladies. Les piqures de puce peuvent transmettre une bactérie, Bartonella, à l’animal mais aussi aux humains. Les puces sont aussi vectrices d’un parasite digestif, Dipylidium caninum. Ce n’est pas la piqure qui transmet le parasite mais son ingestion lorsque l’animal se mordille ou se lèche.
• Et parfois cela ne provoque aucune démangeaison, surtout chez le chat. Un chat peut être porteur de puces sans aucun signe clinique visible. Nombre de chats contaminent l’environnement de leur colocataire chien. Souvent ils ne seront pas traités et cela conduira à un échec du traitement contre les puces. Il faut donc toujours traiter tous les animaux vivant dans un même environnement. Mais nous en reparlerons dans une prochaine chronique.
Vous savez à présent tous sur les puces et leur cycle de vie. Nous pourrons donc aborder les causes de démangeaisons chez les chiens et chats. Puis les différents traitements possibles.

https://lesonunique.com/mysun/podcast/16388

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