Les sportifs humains sont depuis longtemps suivis par une équipe médicale constituée de médecins, kinésithérapeutes, nutritionnistes, ostéopathes… Il n’est pas concevable pour eux de performer sans ce suivi. Or les chevaux sont des athlètes et à tous les niveaux les sollicitations sont nombreuses. Celles-ci vont laisser apparaitre des tensions musculaires qui sont souvent le point de départ de co
mpensations. Il n’est pas rare de voir un cheval en défenses face à un exercice donné. Il faut alors se demander si ces défenses sont dues au caractère ou à une douleur. Il est donc évident que tout comme pour nous, un cheval tendu musculairement ne pourra effectuer un mouvement juste. La physiothérapie équine est une discipline complète qui équivaut à la kinésithérapie alliant techniques de thérapies manuelles, mobilisations passives ou actives, stretching et l’application ou l’utilisation d’adjuvants. Elle s’adresse aux chevaux de toutes les disciplines et de tous les niveaux, sans limitations d’âge. L’objectif est sportif lorsque le physiothérapeute va préparer le cheval à l’exécution de mouvements amples et efficaces, l’échauffer avant un effort ou l’aider à récupérer après un effort. Mais le praticien peut aussi réduire les douleurs et effectuer une rééducation post traumatique (entorse, tendinites, suivi de cicatrices…) l’objectif devient donc thérapeutique. Les intérêts sont nombreux, ainsi le suivi physio thérapeutique va permettre :
- l’amélioration de la circulation sanguine et lymphatique,
- l’amélioration de la souplesse musculaire et articulaire
- la décontraction musculaire
- l’élimination des toxines
- une meilleure récupération après l’effort
- la prévention des traumatismes et pathologies de l’appareil locomoteur
- un soulagement des traumatismes musculaires (crampes, courbatures, contractures…)
- l’activation du système nerveux…
- l’apport d’un bien-être physique et donc par conséquent psychique
- la limitation des pertes musculaires et articulaires durant une convalescence
En somme la physiothérapie vise à conserver le mouvement sans qu’aucune gène musculaire ne vienne enrayer la machine. On peut comparer le corps du cheval avec les automobiles. Qu’il soit une voiture de rallye qui ne sort que quelques fois par an ou une formule 1 qui court tous les grand prix il aura besoin de réglages. Tout d’abord pour le cas de la voiture de rallye, elle passera chez le mécanicien pour remettre les pistons en place avant la course. Celui ci vérifiera ensuite que rien n’est cassé. Dans le deuxième cas celui de la formule 1 elle passera son temps entre les mains des mécaniciens pour donner à chaque jour J le meilleur. Vous comprendrez donc bien que votre machine à vous, celle du corps de cheval lorsqu’elle est sollicitée peut se dérégler. Et plus vous la solliciterez plus elle se risquera de se dérégler. Pire encore plus la machine vieillit plus elle est fragile et à donc de risques de se dérégler. Le physiothérapeute équin est un « mécano » du corps du cheval. A vous de savoir si votre cheval est une voiture de rallye ou une formule 1 et donc à quelle fréquence il vous est nécessaire de faire ses réglages. Mais ne vous leurrez pas, il n’y a pas de super cheval si vous le sollicitez régulièrement, les réglages eux aussi seront nécessaires régulièrement.