Âmes Canines

Âmes Canines Educatrice canine comportementaliste à Désertines (53190), Mayenne, Ille et Vilaine, Manche.

Parlons de friandises en tant que matériel d’éducation, car leur choix tout comme celui d’un harnais ou d’un couchage n’...
19/11/2023

Parlons de friandises en tant que matériel d’éducation, car leur choix tout comme celui d’un harnais ou d’un couchage n’est pas anodin.

Aujourd’hui, les possibilités de choix sont quasi infinies, le marché de la friandise est saturé par les formes, les couleurs, les goûts et le packaging avec slogan nutritionnel. En fin de compte, devant le rayon, on est souvent complètement perdu. On ne sait plus quoi choisir entre les “anti-tartres”, les “light”, les goûts, sangliers ou chevreuils, les déshydratées ou les moulés ?

La première réponse est, bien entendu, celle que votre compagnon accepte d'avaler, mais ce n’est pas aussi simple. En fonction de son caractère, de son vécu et des conditions dans lesquelles il se trouve, le chien pourra avaler tout ce que vous lui proposez. Exemple parlant : les chiens fraîchement adoptés en refuge qui ont tellement manqué que n’importe quelle friandise sera bonne à prendre.

Difficile alors de s’y retrouver sans demander l’avis de votre chien. Cette phrase vous fait sourire et pourtant votre chien sera le plus à même de vous indiquer quelles sont ses préférences gustatives. Il faudra alors procéder à des tests par élimination en laissant le choix à votre compagnon et sans rien lui demander en retour. Seulement de se faire plaisir.

Oubliez les friandises pratiques pour vous, celles qui sont sans odeur, sèche et contenant plus de farine que de viandes. Si la friandise ne lâche ni gras ni odeur, il y a de forte chance qu’elle n’ait pas l'attraction espérée. En effet, les papilles gustatives du chien sont bien moins performantes que les nôtres, il est donc inutile de se focaliser sur les goûts. Ne perdez pas de vue le but de la friandise : être un renforçateur.

Une fois que vous aurez cerné les préférences de votre chien, il faudra réfléchir à l’usage de vos friandises. On n’utilise pas les mêmes friandises selon les séances (travail au clicker, travail sur la réactivité, travail de flair, etc.). Il vous faudra donc plusieurs tailles, plusieurs appétences. Il faut toujours garder une friandise de haute valeur que l’on distribue plus rarement que les autres afin de récompenser lors d’une avancée importante dans l’apprentissage.

Attention, il se peut qu’avec le temps une friandise de haute appétence puisse devenir moins attirante à force d’être distribuée. Si vous sentez un amoindrissement de l’intérêt de votre chien, c’est qu’il est temps de tester d’autres variétés. Le plus important c’est votre chien et ses goûts, gardez bien cela à l’esprit pour plus d’efficacité dans les apprentissages.

Et si votre chien n’est pas très friandises ? Cela arrive, mais ce n’est absolument pas grave. Ne vous ruinez pas, arrêtez d’acheter et tester d’autres renforçateurs. Les chiens sont des animaux sociaux, ils aiment le contact, l’échange. Le jeu, la caresse peuvent alors devenir le renforçateur préféré de votre chien.

Si par contre le problème vient d’un manque de focus face aux stimulus, il faudra alors installer des rituels afin de lui apprendre à collaborer en milieu hyper stimulant. Souvenez-vous que la friandise n’est qu’un outil, elle n’est ni la solution ni le problème.
Il reste le côté médical à prendre en compte. Beaucoup de chiens ont de l’embonpoint et ce n’est pas une donnée à négliger. Certains chiens ont également des soucis de reins, de peau.
Choisissez les friandises les moins dénaturées possibles, déshydratées et odorantes. La viande est bien moins grasse et calorique que les biscuits. Je ne parle pas de jambon, mais bien de viande ! Le poulet est à choisir avec précaution, souvent recouvert de sucre pour donner plus d’appétence et l’une des viandes les plus salées, il peut être contre-indiqué pour les problèmes de reins et de cœur.

Si vous aimez cuisiner, faire vous-même les friandises de votre chien vous permet de maîtriser ce qu’elles contiennent. Il est assez facile de faire déshydrater de la viande, des abats, mais également de confectionner des biscuits avec des apports en spiruline, curcuma, etc., selon les besoins de votre chien. Utilisez de la farine sans gluten, car le blé reste difficile à digérer pour l’organisme de beaucoup de chiens.

Il ne vous reste plus qu’à faire une séance “choix” avec votre chien pour confirmer que vous utilisez les bonnes friandises.

Cécile Marx
💚 Éducation et rééducation bienveillante et respectueuse du bien être émotionnel, mental et physique du chien.
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Aujourd’hui, nous allons parler de la peur. Cette peur crainte par les propriétaires de chien, car elle peut dans de nom...
15/11/2023

Aujourd’hui, nous allons parler de la peur. Cette peur crainte par les propriétaires de chien, car elle peut dans de nombreux cas entraîner une réponse disproportionnée face à un stimulus, la réactivité. Certaines questions reviennent alors régulièrement : dois-je rassurer mon chien lorsqu’il a peur ? La caresse ne risque-t-elle pas de récompenser et donc renforcer la peur ?

Pour répondre à cela, commençons par comprendre la peur. Qu’est-ce la peur ? La peur est une émotion, un état cognitif particulier qui s’accompagne d’une perte de sérénité au sens homéostasique du terme.
Étymologiquement parlant, le mot émotion est comparable à celui de motivation, ils viennent tous les deux du terme e-movere signifiant se mouvoir, s’émouvoir. L’émotion est donc bien une agitation intérieure qui pousse à l’action.

La peur se décline en variantes d’intensités allant de la surprise à la terreur en passant par l’appréhension, la panique, la détresse, la méfiance et bien d'autres encore. Elle entraîne une réponse du corps, un comportement visant à s’y soustraire (fuir, se figer, attaquer). C’est ce comportement et uniquement lui que vous risquiez de renforcer par vos actions, mais en rien l’émotion en elle-même.

Une émotion ne se renforce pas, car elle ne se contrôle pas. Aucun chien ne désire avoir peur dans l’optique de recevoir une caresse ou une friandise. Si vous suivez le conseil de beaucoup d'éducateurs prônant l’ignorance de la détresse, vous laisserez simplement votre animal seul, démuni, apprenant que personne ne l’aidera et qu’il doit prendre ses propres décisions bonnes ou mauvaises.

Il faut donc rassurer votre chien. Rassurer un individu, lui apporter un support social, c’est l’aider à surmonter une situation génératrice de stress négatif. Or, chez les espèces sociales (le chien tout comme l’humain) il est parfaitement normal de proposer un support social aux autres membres du groupe, c’est même parfois nécessaire à la survie.

Une étude datant de 2005 a confirmé que rassurer son chien (en le caressant, ou lui parlant) lorsqu’il a peur n’augmente pas son stress. Si le chien est caressé par une personne avec laquelle il a un lien fort, sa fréquence cardiaque diminue même et son niveau d’ocytocine augmente, l’animal est donc apaisé.

En 2013, Neessen s’est intéressé aux comportements des chiens craintifs et réactifs envers les humains lors de leur rencontre avec une personne inconnue. L’étude a montré que lorsque le maître fournit un support actif en plus d’être simplement présent, comme parler à son chien, les comportements de conflits vis-à-vis de la personne inconnue diminuent. L’étude a également montré que plus les humains ont une relation de bonne qualité avec leur chien, plus le support social actif réduit l’expression du comportement de conflits.

Certains, peu convaincus, répondront que beaucoup de chiens rassurés passent ensuite en mode “agression”. Voyons donc les raisons de ce changement d’attitude.
Si la première réaction de votre chien avait été la fuite, le fait de le prendre dans vos bras, de le caresser va l’empêcher de s’exécuter et il choisira alors la réponse suivante : l’agression.
Suivant le même processus, un chien inhibé par sa peur se figera. Le fait de le rassurer lui donnera alors la possibilité d’oser agir au lieu de subir, d’oser se défendre, souvent en agressant à son tour.
Dans ces deux cas, le fait de rassurer votre chien n’a en rien renforcé la peur, mais a simplement changé le comportement proposé en réaction à cette émotion. Il y aura donc un travail à faire sur le comportement afin de lui apprendre qu’il peut répondre autrement qu’en agressant.

Rassurer, mettre en sécurité face à la peur est donc une étape primordiale à tout travail sur la réactivité associée. Aucun animal n’est en mesure de réfléchir lorsqu’il est pris par ses émotions.

Si vous souhaitez un accompagnement dans la gestion des comportements associés à la peur, faites appel à un éducateur qui respectera avec bienveillance les émotions de votre chien et travaillera dans sa zone de confort.

Cécile Marx
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ARTICLE APPRENTISSAGES         On parle souvent du rappel, de la difficulté d’appliquer cet apprentissage à 100% pour ce...
31/10/2023

ARTICLE APPRENTISSAGES

On parle souvent du rappel, de la difficulté d’appliquer cet apprentissage à 100% pour certains duo. Aujourd’hui, j’aimerais plutôt vous parler du suivi naturel qui pour moi est une sorte de pré-requis à l’apprentissage du rappel.

Le chien étant un animal social avec un certain besoin d’appartenance à un groupe, il a tendance à suivre l’humain dans le moindre de ces déplacements. Si cette habitude peut s’avérer parfois agaçante au sein de votre maison, elle est un précieux atout lors des promenades extérieures.

Le suivi naturel va donc consister à apprendre au chien à suivre son humain sans que celui-ci ait besoin de lui parler ou de lui demander son attention. Comme ce comportement est naturel, il sera facile à renforcer chez un chiot ou chez un adulte nouvellement arrivé dans votre foyer. De plus, c’est une action que le chien décide de lui-même ce qui renforce son application.

L’apprentissage commence dans un endroit dépourvu de distraction comme votre maison. Lorsque votre chien vient vers vous et vous suit, il suffit de le récompenser par une caresse, un câlin, son jouet préféré ou une friandise, peu importe du moment que cela a de la valeur à ses yeux. Il associera facilement le comportement de suite avec une séquence plaisante d’interaction avec son humain.

Progressivement, on compliquera les choses en passant à l’extérieur dans un endroit sécurisé et peu perturbé comme le jardin ou la cour. On marchera en changeant de direction, on alternera marche lente et accélérations afin de renforcer le côté jeu de l’interaction. Attention de ne pas appeler le chien, vous vous tromperiez d’exercice en brûlant les étapes vers le rappel.

Le chien prendra au fur et à mesure l’habitude d’être attentif au déplacement de son humain surtout s’il est systématiquement renforcé par une récompense (indispensable). Vous pourrez alors passer à un environnement totalement inconnu comme un chemin de balade sans trop de distraction pour commencer.

Il est primordial de travailler en toute sécurité, la longe est donc obligatoire tant que le rappel (apprentissage suivant) n’est pas maîtrisé. Vous n’êtes cependant pas obligé de tenir la longe, le mieux c’est l’utilisation d’un trait de limier (longe de dix mètres assez légère utilisée par les chasseurs) qu’on laisse traîner au sol afin de ne pas influencer le comportement.

Évitez de brûler les étapes et n’allez pas trop vite. Le but n’est pas de mettre votre compagnon en échec. Je déconseille également les jeux de “cache-cache” qui peuvent faire monter un gros stress chez le chien ou le chiot et renforcer une tendance à l’anxiété que vous n’auriez pas remarquée.

Si le suivi naturel est bien fixé, vous obtiendrez un chien capable de se promener à vos côtés en liberté sans trop s’éloigner, vérifiant régulièrement que vous êtes toujours visible. Il profitera pleinement de son environnement, furetant à sa guise, suivant les odeurs et cela sans que vous soyez obligé de maintenir un contact vocal.

Le lien ainsi créé vous permettra de passer à l’apprentissage du rappel avec de meilleurs résultats à la clef. Si toutefois vous avez besoin d’un accompagnement, n’hésitez pas, appelez-moi !

Cécile Marx
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Abordons aujourd’hui les bases de la communication canine. Le comportement du chien est codifié, ritualisé, par un langa...
27/10/2023

Abordons aujourd’hui les bases de la communication canine. Le comportement du chien est codifié, ritualisé, par un langage corporel complexe qui lui permet de communiquer inter, mais aussi intra espèce.

Ce code est constitué de comportements parfois subtils comme se lécher la truffe, tourner les oreilles, lever la patte, plisser les yeux, montrer les dents et bien d’autres encore. Ce sont des mimiques, des postures que le chien adopte afin de faire passer un message ou un sentiment c’est pour cela qu’on les nomme des signaux de communication.

La première à avoir mis ce mode de communication en évidence est la Norvégienne Turid Rugaas. Je vous recommande son livre “les signaux d’apaisements”. Tout propriétaire de chien devrait l’avoir lu, car c’est une base. Depuis sa première parution, les connaissances concernant la communication canine se sont étoffées et les termes ont évolué, mais l’essentiel est bien présent. Ce livre apprend à aiguiser l'œil et ouvre l’esprit à un monde plus complexe et complet qu’on ne pourrait le croire de prime abord.

Les chiens font beaucoup d’effort pour nous comprendre, il n’y a pas de raison que cette communication soit à sens unique, faisons donc de même. Les signaux de communication permettent de connaître l’état d’esprit du chien et donc de prendre des décisions adéquates afin d’éviter les accidents.

Mais attention, si le code est commun à toute l’espèce canine, il manque parfois des séquences à certains chiens. Le physique, le vécu ou le manque d’apprentissage peuvent en effet empêcher votre chien de communiquer pleinement. Il faut donc garder à l’esprit qu’il y a une notion personnelle (pour le chien) aux signaux de communication. Votre chien ne se servira pas forcément de tous les signaux existant à sa disposition.

Une bonne sociabilisation sans pression permettra à votre chien d’augmenter petit à petit son panel de signaux et devenir de plus en plus performant en communication. De votre côté, n’hésitez pas à vous entraîner en observant les mimiques et postures qu’utilise votre chien tout au long de la journée.

Nous reviendrons plus en profondeur sur certains signaux comme le balancement de la queue, la révérence, le chevauchement dans d’autres articles. En attendant, si vous souhaitez approfondir la lecture comportementale de votre compagnon et connaître ses signaux de communication récurrents, vous pouvez faire appel à un professionnel bienveillant.

Cécile Marx
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En début de mois, nous avons passé en r***e les caractéristiques impressionnantes de l’odorat du chien. Découvrons maint...
23/10/2023

En début de mois, nous avons passé en r***e les caractéristiques impressionnantes de l’odorat du chien. Découvrons maintenant une manière de le mettre en pratique : la détection sportive.

Détection sportive, scentwork, nosework, quelle différence entre tous ces termes ? Aucune, il s’agit de la même discipline. La détection sportive étant le nom français du scentwork. Le Nosework est quant à lui un terme déposé par la NACSW (National Association of Canine Scentwork) et dont l’usage est théoriquement limité à la pratique de l’activité telle que définie par cette fédération.

Dans tous les cas, il s’agit de la version civile et grand public de la détection opérationnelle : chiens détecteurs de stupéfiant, d’explosifs, mais aussi de cancers ou de punaises de lit. L’objectif est identique, le chien doit localiser une odeur cible cachée dans une zone spécifique, puis avertir son conducteur de l’endroit où se trouve la cible par une désignation effectuée avec son corps. Il peut se figer debout, s’asseoir ou se coucher selon ses inclinaisons. Il est ensuite récompensé par de la nourriture ou un jouet en fonction de ses capacités, la récompense doit être dans tous les cas de très grande valeur.

Concrètement, on cache une petite boîte ajourée, une paille ou un tube à essai contenant un Coton-Tige imprégné d’huile essentielle (Bouleau, anis et girofle en compétition) dans 4 éléments différents : contenants, véhicule, à l’intérieur d’un bâtiment ou à l’extérieur sur un terrain.
On augmente progressivement la difficulté en commençant par une seule odeur, puis deux, puis trois séparément pour finir par des combinaisons obligeant le chien à faire de la discrimination d’odeur. De même, les “caches” augmenteront en difficulté selon le niveau du chien. Les conteneurs seront donc en carton, en plastique ou en métal ; la recherche en intérieur se fera sur une ou plusieurs pièces, plus ou moins remplies ; la recherche en extérieur se fera sur de l’herbe, de la terre, du gravier ou du bitume ; de même façon, les recherches se feront sur des véhicules différents (toujours à l’extérieur de celui ci).
Les températures, les vents, les conditions météorologiques augmenteront la difficulté de détection par le chien le forçant ainsi à affiner l’utilisation qu’il fait de son flair.

La détection sportive permet donc de développer progressivement les capacités olfactives de votre chien. C’est un excellent moyen pour lui de s’amuser, gagner en confiance et brûler beaucoup d’énergie mentale. Mais, c’est également une manière de renforcer le lien avec votre compagnon, car cette discipline repose sur un partenariat, une étroite collaboration qui demande une communication étroite.
En raison du niveau de concentration demandé au chien, la détection sportive peut être une activité intéressante dans certains troubles du comportement. En effet, cette discipline permet de se poser, de gérer sa frustration, de garder le focus. De plus, elle permet une dépense importante sans apporter d’excitation.

Tous les chiens, comme tous les humains, tous les âges, toutes les conditions physiques et bien entendu toutes les races peuvent pratiquer la détection sportive. Elle est particulièrement indiquée pour les chiens en retraite d’agility ayant besoin de préserver leur corps. Elle permet également aux chiens âgés d’entretenir leur cognition et aux jeunes timides de prendre confiance en eux.

Les bienfaits de la détection sportive sont très nombreux pour votre chien, mais également pour votre duo, votre capacité à communiquer avec lui. N’hésitez plus, essayez !

Cécile Marx
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Ce mois-ci, je vous présente une des 13 races du groupe 10 : l’Irish Wolfhound, un chien à la fois rustique et élégant. ...
19/10/2023

Ce mois-ci, je vous présente une des 13 races du groupe 10 : l’Irish Wolfhound, un chien à la fois rustique et élégant.

Présent dans les textes depuis les Celtes, le lévrier irlandais était utilisé pour protéger les troupeaux des attaques de loups. Au 15e siècle chaque comté irlandais devait entretenir une meute de chiens afin de protéger les éleveurs.
La disparition progressive du loup en terre d’Irlande signa le déclin allant presque jusqu’à l’extinction de la race vers la fin du 17e siècle.
Au, 19e siècle, un regain d’intérêt pour la race afin de symboliser la culture irlandaise au passé celte permit au capitaine G.A Graham de reconstruire la race à partir de sujets disséminés au sein de l'Europe. Il infusa du sang de Deerhound et occasionnellement au cours des croisements du sang de Barzoï et même de Dogue allemand afin d’obtenir un chien reproduisant dans le type à chaque génération.
Le Kennel Club irlandais reconnut la renaissance légitime de la race lors d’une exposition en 1879. Aujourd’hui l’Irish Wolfhound a retrouvé une partie de sa réputation légendaire et il est élevé en assez grand nombre en dehors de l'Irlande même.

Le lévrier irlandais ne doit pas être tout à fait aussi lourd ni aussi massif que le dogue allemand, mais il est plus imposant que le lévrier écossais (Deerhound) à qui il ressemble énormément.
De grande taille, en moyenne 81 à 86 cm, et d’aspect imposant, très musclé, l’Irish Wolfhound est construit en force, mais également en élégance. Le poil est rude, voire particulièrement dur, au-dessus des yeux et sous la mâchoire. Les couleurs vont du gris traditionnel au rouge en passant par le noir, le blanc et le fauve. Par rapport à sa stature, le Lévrier irlandais est plutôt léger, entre 40 et 54kg.

L’Irish Wolfhound est un chien équilibré, bienveillant et très sensible comme le sont souvent les lévriers. Proche de l’humain, il a besoin de sa présence, car il s’ennuie facilement. De plus, il ne supporte pas la niche ou le chenil, aussi confortables soient-ils. C’est un chien que vous devrez garder dans la maison à vos côtés, si vous aviez l’intention d’en faire un chien de garde, ce n’est pas la race qu’il vous faut.
D’un caractère plutôt docile, il acceptera facilement les enfants s’il y a été habitué en douceur étant petit. Malgré sa grande taille, c'est un chien qui sait faire preuve de douceur.
Pour les autres animaux, une socialisation précoce sera nécessaire afin de ne pas prendre en chasse les petits individus une fois l’âge adulte arrivé. L’Irish Wolfhound est, rappelons-le, un chien de chasse dont certaines lignées ont un instinct très marqué. Il sera important de lui apprendre le rappel et le stop avec patience et douceur afin de ne pas être tenté de le priver de la liberté qu’il mérite en balade.
La marche en laisse sera également un apprentissage nécessaire afin de ne pas tirer et ainsi abîmer les articulations.

L’Irish Wolfhound, comme tous les grands chiens, met très longtemps pour atteindre son plein épanouissement physique et psychique. Si la croissance en hauteur est pratiquement atteinte à 15 mois, sa stature n’est pas finie avant l’âge de 3-4 ans.
Cette croissance lente de géant demande un soin particulier et une grande patience à son propriétaire. L’activité physique doit être restreinte dans les premières années afin de ne pas endommager les os, le cartilage et les articulations (pas de courses, pas de sauts, pas d’escaliers, etc.) de façon permanente. Ensuite, une fois adulte avec une croissance terminée l’Irish Wolfhound devrait pouvoir courir tous les jours pour atteindre et garder une bonne musculature.
Mis à part sa croissance à surveiller de près, le Lévrier irlandais n’est pas une race délicate et mal portante. Les blessures les plus courantes sont localisées au niveau de la queue qu’il peut remuer de façon frénétique sur le mobilier lorsqu’il est content. Attention à ces petites blessures qui peuvent s’aggraver, car elles sont difficiles à soigner et peuvent aller jusqu’à l’amputation.
Pour l’entretien du poil, l’Irish Wolfhound demande un ou deux brossages hebdomadaires effectués avec une brosse dure. Le lavage n’est pas nécessaire, mais si vous devez y procéder (roulade dans des excréments) faites attention au séchage, car il prend rapidement froid lorsqu’il est mouillé en profondeur.
L’alimentation est un point important, la nourriture doit être abondante et de qualité. En effet, le chiot Irish Wolfhound pèse en moyenne 500g à la naissance et doit centupler son poids en un an. Un éleveur sérieux vous remettra un plan d’alimentation pour les premiers mois. Un fractionnement des repas (deux par jour plutôt qu’un seul) sera ensuite nécessaire à l’âge adulte pour prévenir la torsion d’estomac (courant chez les grandes races). Pendant la croissance, la nourriture doit être donnée de façon surélevée afin de ne pas forcer le chien à écarter les coudes et risquer une déformation.

L’Irish Wolfhound est un chien magnifique, aux multiples qualités, mais c’est un chien qui se mérite. Il faudra accepter de le surveiller et de limiter son activité pendant toute sa croissance puis de lui offrir un exercice régulier à l’âge adulte. Malgré son allure de géant, il sera un très mauvais gardien et il aura besoin de beaucoup de compagnie. Pour finir, il ne faudra pas négliger le budget alimentation.
Pour conclure, il faudra faire attention à la provenance de votre futur chiot, ne répondez pas à une annonce, cherchez un éleveur sérieux qui vous accompagne dans l’acquisition de cette race si particulière.

N’oubliez pas, pour tous ceux qui hésitent entre plusieurs races, qui se sentent perdues face à la multitude d’élevages, qui souhaitent un soutien pour choisir l’individu, je vous propose un accompagnement adapté à vos besoins.

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Vous songez à l'adoption... L’adoption est un acte réfléchi, on ne le dira jamais assez. Avant toute adoption, il est do...
15/10/2023

Vous songez à l'adoption...

L’adoption est un acte réfléchi, on ne le dira jamais assez. Avant toute adoption, il est donc important de définir correctement son projet afin de s’assurer de sa viabilité. Il ne doit pas s’agir d’une simple impulsion du moment.

Accueillir un chien chez soi c’est d’abord et avant tout accepter de cohabiter avec un autre être vivant, d’une autre espèce, qui aura donc des besoins différents ainsi qu’une communication propre. Pour qu’un projet d’adoption soit viable, il faut un bon casting, une bonne compatibilité du duo. Pour cela ,il faut commencer par répondre le plus honnêtement possible à quelques questions.

Pour quelles raisons voulons-nous un chien ? Partager notre quotidien, nous accompagner dans nos activités sportives, nous rendre fiers en compétition, participer à nos activités sportives, travailler avec nous, etc.

Quelles caractéristiques recherchons-nous ? Athlétique, indépendant, jovial, calme, câlin, bienveillant envers les enfants. Poils longs, courts, grandes races, petit gabarit, etc.

Que pouvons-nous offrir à un chien ? Quel espace lui sera disponible dans notre logement ? Combien de temps par jour avons-nous à lui accorder ? Devra-t-il vivre avec d’autres animaux, des enfants ? Quel budget pouvons-nous lui consacrer (nourriture, soins, matériel) ? La famille et les amis acceptent -ils les chiens ?

À quel point pouvons-nous nous adapter, si en fin de compte il n’est pas exactement comme nous le souhaitions ? Sommes-nous prêts à faire des concessions sur la propreté, la sociabilité, l’indépendance, l’endurance, le calme, le physique ?

Il ne faut pas hésiter à commencer par une liste très sélective afin de réfléchir en profondeur sur nos réelles attentes. Il est toujours préférable d’être très exigeant pour ensuite réfléchir à des compromis, que s'imaginer tout accepter et être finalement incapable de cohabiter.

À savoir, au plus les exigences seront importantes, au moins l’adaptation sera possible, au plus il faudra trouver le chien parfait. Il faudra alors s’orienter vers un adulte aux traits de caractère bien définis, avec des goûts et des capacités affirmés qui correspondront à nos attentes.

Au plus, nous serons capables de nous adapter, au plus nous accepterons de découvrir qui sera notre chien en acceptant qu’il puisse ne pas apprécier les activités que nous avions prévu pour lui, au plus nous aurons la possibilité de nous orienter vers un chiot.

En effet, contrairement à l’idée que l’on s’en fait, le chiot est loin d’être un individu modelable à l’image de ce que nous attendons. Beaucoup de points comme ses capacités physiques, ses motivations, ses patrons moteurs, sa manière de réfléchir et d’aborder le monde ne dépendent pas de l’humain qui l’accompagne ou de l’éducation qu’il a reçue. De plus, lors de l’adoption d’un chiot, il faut accepter l’idée que l’on accueille un bébé, un être en construction, totalement dépendant de nous au départ. Nous nous devons donc de lui offrir l’attachement sécurisé qui lui permettra d’absorber le choc du changement de famille et d’environnement.

Chiot ou adulte, lors d’une adoption, il faudra être prêt à accepter que notre chien est un individu unique et imparfait. Il ne sera jamais complètement comme nous l’avons souhaité, car doté d’émotions et de sentiments qui forgeront son être tout au long de sa vie.

Adopter un animal est une responsabilité qui demande que nous nous interrogions sur notre propre capacité à assurer son bien-être, et sur notre seuil de tolérance face aux aléas. Cela nous obligera peut-être à revoir certains critères voire même à repousser dans le temps une adoption.

N’hésitez pas à vous faire accompagner dans vos démarches que ce soit pour construire votre projet, pour accueillir le nouveau venu ou pour poser de bonnes bases à votre duo.

Cécile Marx
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L’ODORAT DU CHIENAujourd’hui nous utilisons les capacités olfactives exceptionnelles des chiens dans de nombreux domaine...
07/10/2023

L’ODORAT DU CHIEN

Aujourd’hui nous utilisons les capacités olfactives exceptionnelles des chiens dans de nombreux domaines comme la recherche de personne, l’accompagnement d’individus souffrant de certaines maladies (diabète, épilepsie, etc.), mais aussi la détection de drogue, de substances explosives ou d’insectes.

En effet, l’odorat du chien est bien plus puissant que le nôtre. Non seulement l’épithélium ou membrane olfactive du chien couvre une surface anatomique comprise entre 150 et 200 cm carrés (2 à 10 cm carrés chez l’humain), mais il possède également 250 millions de récepteurs olfactifs contre 5 millions pour nous. De plus, notre bulbe olfactif (zone permettant de traiter les odeurs) occupe beaucoup moins de place dans notre cerveau que celui des chiens.

L’odorat du chien est non seulement plus développé, mais aussi plus complexe en fonctionnement que le nôtre. Quand l'air est inhalé par les chiens, il est divisé par les cornets nasaux, en deux courants distincts. L’un va directement aux poumons pour permettre la respiration tandis que l’autre traverse la membrane olfactive, où les molécules odorantes sont capturées et traitées par des cellules spécifiques.

Une fois que les molécules odorantes sont recueillies par la membrane olfactive, l'information est rapidement envoyée par des impulsions nerveuses au cerveau où le bulbe olfactif (zone spécialisée) la traite. Une fois l’information analysée, le chien donne une réponse qui peut être, selon le contexte, innée (ex.: saliver pour la nourriture) ou conditionnée (ex.: s’asseoir pour la drogue).

L’odorat du chien a bien d’autres spécificités comme le fait que l’air inspiré et l’air expiré ne se mélangent pas permettant ainsi à l’animal de retenir encore plus d’informations et de détecter les odeurs même lorsqu'il expire. Les chiens inspirent donc l’air grâce à la partie centrale de leurs narines, tandis que l’expiration se fait lentement par les “ailes” latérales de leurs narines.

De plus, les narines du chien fonctionnent séparément. Elles sont ainsi capables de détecter les odeurs de manière indépendante afin de localiser leur provenance et d’envoyer des signaux différents au cerveau.

Le chien possède également un organe dont nous sommes dépourvus, l’organe voméronasal, également appelé organe de Jacobson. C’est une structure spéciale, située sur le toit du palais, derrière les incisives supérieures, qui permet de détecter certaines odeurs. Cet organe est étroitement lié aux comportements sociaux et sexuels des chiens, car il permet notamment de sentir des phéromones, hormones diverses et variées ainsi que des substances chimiques. C’est la raison pour laquelle il arrive au chien de lécher l’urine des autres afin de stimuler l’activation de cet organe.

Autre particularité, les chiens ne s'habituent pas aux odeurs. Lorsque l’on détecte une odeur dans notre environnement, on s’y habitue progressivement ce qui fait qu’au bout d’un certain temps, on est même plus capable de la percevoir. Ce phénomène ne se produit pas chez les chiens qui ne cessent jamais de détecter les odeurs qui les entourent.

Les chiens sont également capables d’établir des séquences temporelles grâce à leur odorat. Leur odorat leur permet de détecter la concentration de molécules odorantes dans l’environnement et la façon dont cette concentration varie dans l’espace. Plus la concentration moléculaire est élevée, plus l’odeur est intense, plus la source de l’odeur est proche. C’est grâce à ce talent que les chiens sont experts pour suivre les traces de personnes ou d’animaux.

Quant à la truffe des chiens, elle est unique. Les lignes et les motifs qui la composent sont propres à chaque individu, il n’y en a pas deux pareils, exactement comme nos empreintes digitales. Cette découverte a conduit certains pays à utiliser les empreintes nasales des chiens comme preuve d’identification en cas de perte, de vol ou d’abandon.

Pour finir, tous les chiens n’ont pas la même capacité olfactive. Comme nous l’avons vu ensemble dans un article précédent, le chien ayant le meilleur odorat est le chien de Saint-Hubert (doté de 300 millions de récepteurs olfactifs). Ainsi, la race, la morphologie du crâne et la génétique influencent le développement de cet organe essentiel. Les chiens brachycéphales (ex.: bouledogue) et les chiens dolichocéphales (ex.: lévrier) ont un odorat légèrement moins développé que les chiens mésocéphales (museau proportionné), car leur anatomie rend le passage des molécules odorantes un peu plus difficile.

Au vu de la complexité du sens de l’odorat chez le chien, on comprend aisément que la qualité de vie de votre compagnon passe par le fait de pouvoir exprimer parfaitement cette compétence. L’utilisation de ce sens est essentielle pour que le chien puisse se connecter à son environnement, reconnaître les autres individus et entrer en relation avec eux.

Il est bon de stimuler le sens de l’odorat de votre chien dans son quotidien, notamment en le laissant renifler à son aise et à son rythme lors de vos promenades. Vous pouvez également l’encourager à se servir de son flair à travers des puzzles (jouet visant à rechercher des friandises) ce qui présente l’avantage de leur procurer une dépense mentale importante à condition d’adapter le niveau de difficulté aux capacités et à l’expérience de votre chien.

Le tapis de fouille est également un excellent entraînement pour encourager votre chien à utiliser son odorat. Vous pouvez ainsi cacher des friandises à l’intérieur et augmenter progressivement la difficulté en ajoutant des herbes aromatiques. C’est un outil facile à réaliser ou à trouver dans le commerce qui aidera notamment les chiens à augmenter leur capacité de flair.

Enfin, vous pouvez pratiquer une activité “sportive” autour du flair avec votre chien. De nombreuses activités sont aujourd’hui proposées comme le mantrailing, le pistage, le nosework, le cavage, le hunting game, etc. Elles sont, pour la plupart, ouvertes à tous, car physiquement non intensives. N’hésitez pas à essayer.

Cécile Marx
💚 Éducation et rééducation bienveillante.
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