L'école des chiots à Decazeville - Educateur canin

L'école des chiots à Decazeville - Educateur canin L'éducation du chiot en méthodes positives et bienveillantes sur Decazeville
Éducateur canin
Aveyron

17/12/2024
15/12/2024

Love dog













25/10/2024

𝐂𝐡𝐢𝐞𝐧 𝐟𝐞́𝐫𝐚𝐥, 𝐨𝐮 𝐟𝐚𝐦𝐢𝐥𝐢𝐞𝐫 ? 𝐂𝐚𝐧𝐢𝐬 𝐞𝐱-𝐟𝐚𝐦𝐢𝐥𝐢𝐚𝐫𝐢𝐬 𝐟𝐞𝐫𝐮𝐬 ? 😉𝐓𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐦𝐚 𝐪𝐮𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧 … 🐺🐶

« Vous êtes entrés avec un X berger australien, et vous repartez avec un X loup » et pourtant c’est le même ‘chien’, fut ma dernière phrase dite à ces clients qui avaient adopté un chien errant de Slovaquie.
Le patient suivant était un Royal Bourdon (errant) de l’île Bourbon, appelée île de la Réunion.
Nombreux sont les ‘𝐜𝐚𝐧𝐢𝐝𝐞́𝐬 𝐞𝐫𝐫𝐚𝐧𝐭𝐬’ importés en Belgique, France, Suisse, depuis l’Europe de l’Est et du Sud, d’Afrique du nord, de diverses îles, et jusqu’à la Corée.
Il y a plus de 700 millions de chiens sur terre, 80% d’entre eux étant des chiens libres (de l’humain), nommés en anglais ‘free-ranging dogs’ (FRD), errants ou féralisés (Young et al., 2011). Ces FRD sont classés en ‘chiens de village’ (qui vivent à proximité des humains sans appartenir à personne) et ‘chiens féraux’ (qui ont marronné, vivent près ou loin - mais sans contact avec - des humains. Ils vivent à distance respectueuse des sociétés humaines qui n’aiment pas trop les chiens, et qui les chassent, les lapident, les tuent, les mangent…
Certains de ces chiens féralisés ont reçu un nom de sous-espèce, comme le dingo (Australie), le chien chanteur de Nouvelle-Guinée…
Or tous ces canidés nommés chien familier, dingo, chien féral, loup… ont plus de 99,5% de génétique en commun, et sont reproductibles entre eux, donnant des descendants fertiles. 𝐓𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐞𝐬 𝐜𝐚𝐧𝐢𝐝𝐞́𝐬 𝐟𝐨𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐞𝐬𝐩𝐞̀𝐜𝐞 𝐠𝐞́𝐧𝐞́𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞. Certains ont reçu un nom spécifique de (sous-)espèce à part entière, comme le loup, le coyote, le chacal, le dingo, le paria (Inde)… parce qu’ils ont colonisé un écosystème spécifique, et tout le reste s’appelle ‘chien’.
𝐋𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐟𝐞́𝐫𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐲𝐚𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐧𝐢𝐬𝐞́ 𝐝𝐞𝐬 𝐛𝐢𝐨𝐭𝐨𝐩𝐞𝐬-𝐞́𝐜𝐨𝐬𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐦𝐞𝐬 𝐬𝐩𝐞́𝐜𝐢𝐟𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐯𝐫𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐫𝐞𝐜𝐞𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐮𝐧 𝐧𝐨𝐦 𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥, parce qu’ils se distinguent par leur génétique, et leurs comportements, et leur adaptation à leur biotope, des chiens familiers (canis familiaris).
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Quand je vous dis : « pensez à un chien ? » quelle image recevez-vous ?
Quand je vous demande : « quel comportement social attendez-vous de la part d’un chien ? », quelles images recevez-vous ?

Le chien familier est un mutant hypersocial (du style syndrome de Williams (Dehasse, 2024)) et a perdu (à des degrés variables) la peur de l’humain.
Le canidé féral, qu’il soit dingo, paria, chien féral, loup, coyote, chacal…, n’a pas la mutation génétique hypersociale, et n’a pas la mutation génétique de la réduction de la peur de l’humain. Le marronnage et la féralisation entraînent une perte dans la capacité de s’adapter à un environnement d'humains.
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𝐶𝑜𝑛𝑠𝑒𝑛𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒́𝑐𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒́
Ce serait bien, et à mettre dans la législation que, quand une association vous vend un canidé féral ou un canidé de village, on vous dise, et écrive – et vous signez que vous avez lu – que ce que l’association appelle ‘’chien’’ n’est pas un ‘’chien familier’’ mais un ‘’𝐞𝐱-𝐜𝐡𝐢𝐞𝐧 𝐟𝐚𝐦𝐢𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐟𝐞́𝐫𝐚𝐥𝐢𝐬𝐞́’’, dont 𝑖𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒́𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡𝑒́𝑠 𝑠𝑜𝑐𝑖𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑒́𝑚𝑜𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑎𝑢𝑥 ℎ𝑢𝑚𝑎𝑖𝑛𝑠 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑒𝑛𝑣𝑖𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑢𝑟𝑏𝑎𝑖𝑛𝑠.
De cette façon, vous vous engagez vous, votre famille, et vos proches, pendant 10 à 15 ans, à domestiquer du sauvage (génétique) qui ressemble esthétiquement à du chien familier, mais se différencie en patrons-moteurs, comportements, humeurs, émotions, sensorialités, cognitions, capacités d’apprentissage, capacités sociales… de façon imprévisible par rapport à l’image idéale que vous avez du chien familier.
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Bien sûr, moi et mes collègues vétérinaires et comportementalistes, nous ne voyons que les ex-chiens féralisés qui ne s’adaptent pas aux humains de village/ville, et j’imagine que certains ‘chiens paria’ s’adaptent plus ou moins bien à leur prison dorée. Je n’ai vu aucune publication sur le pourcentage de ‘parias’ qui s’adaptent et qui ne s’adaptent pas, causant une souffrance importante pour eux-mêmes et leurs humains d’adoption.
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𝐋𝐞 𝐬𝐚𝐮𝐯𝐚𝐠𝐞, 𝐥𝐞 𝐟𝐞́𝐫𝐚𝐥, 𝐞𝐬𝐭 𝐢𝐧𝐬𝐜𝐫𝐢𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐠𝐞́𝐧𝐞́𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐞𝐭 𝐝𝐨𝐧𝐜 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐜𝐞́𝐫𝐞́𝐛𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐟𝐢𝐧𝐞, 𝐞𝐭 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐦𝐨𝐝𝐢𝐟𝐢𝐚𝐛𝐥𝐞. Même si avec beaucoup d’expertise, de patience, de socialisation, de guidance, voire de médication adaptogène… on pourra rendre ces 𝐜𝐡𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐟𝐞́𝐫𝐚𝐮𝐱 𝐠𝐞́𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬, on n’en fera jamais des chiens familiers. Tout comme un malinois ne deviendra jamais un caniche, un 𝑐𝑎𝑛𝑖𝑠 𝑓𝑒𝑟𝑢𝑠 ne deviendra jamais un 𝑐𝑎𝑛𝑖𝑠 𝑓𝑎𝑚𝑖𝑙𝑖𝑎𝑟𝑖𝑠.

🧔🏻Dr Joël Dehasse, le 25 octobre 2024

Réf. :
Young JK (et al.) (2011) Is wildlife going to the dogs? Impacts of feral and free-roaming dogs on wildlife populations. BioSci 61: 125– 132. https:// doi. org/ 10. 1525/ bio. 2011. 61. 2. 7.
Dehasse Joël, Tout sur le comportement du chien, éducation et génétique, Odile Jacob, 2024, p.145.

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Image © Joël Dehasse et Lo**ta Candotti-Besson, pour la composition de l’image à partir d’images sélectionnées sur Internet.

En raison d'une mutation génétique, certains chiens de berger ont une sensibilité médicamenteuse pouvant avoir des consé...
02/09/2024

En raison d'une mutation génétique, certains chiens de berger ont une sensibilité médicamenteuse pouvant avoir des conséquence dramatique pour sa santé. Parlez en à votre vétérinaire et n'hésitez pas à joindre à son carnet de santé une liste des molécules dangereuses. Vous pouvez trouver un exemple de liste ici :
https://www.votreveto.net/Uploads/cvdc/html/mdr1.pdf

Prenez soin de vos truffettes.

Emilie

14/08/2024

Beaucoup de gens trouveront la scène mignonne et innocente.... Mais le risque de morsure est bien réel....

12/06/2024

✂️ Il est essentiel de couper les griffes des chiots
* 1 fois par semaine *
afin de lui garantir de bons appuis locomoteurs et un bon développement structurel.

Cet acte est essentiel, même si peu de personnes le font.

💡Bien entendu, on ne contraint pas le chien à se faire couper les griffes : on lui apprend en douceur en soins collaboratifs par exemple.

Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à voir votre toiletteur, ou vétérinaire, ou éducateur si vous souhaitez apprendre à le faire vous même en soins collaboratifs 😉

Émilie
L'école des chiots à Decazeville
0681711616

Cet article est une véritable mine d'or !Je vous invite à prendre le temps de le découvrir pour y voir plus clair sur vo...
24/02/2024

Cet article est une véritable mine d'or !

Je vous invite à prendre le temps de le découvrir pour y voir plus clair sur vos croquettes....

Merci à Valcreuse, la comp'amie des chiens d'avoir pris tout ce temps pour nous partager son savoir, ses recherches et son expertise sur le sujet de l'alimentation industrielle.

Le gap entre ce que vous croyez donner et ce que vous donnez vraiment est immense. 😔

"Cet article aborde tous les sujets fondamentaux pour comprendre ce qu’on donne à manger à son chien.
- le mode de fabrication industriel
- les ingrédients utilisés pour fabriquer des croquettes
- les étiquettes des produits
- l’intérêt nutritionnel des ingrédients
- la digestibilité des nutriments
- l’énergie métabolisable ou l’arbre qui cache la forêt
- et pour finir par un comparatif qui illustre tous ces sujets"

Bon lecture, bonne réflexion et bises à vos truffes 😉

Comprendre ce qu'on donne à manger à son chien quand on fait le choix d'une alimentation industrielle passe par savoir décoder les étiquettes

16/02/2024

Humour -- sur un fond de vérité quand même 😅

16/02/2024
12/02/2024
10/02/2024

🩺 Votre chiot boîte ? On vous dit que c'est normal, que c'est parce qu'il grandit ! 🤔
Quoi penser ? La réponse en vidéo grâce à AREG animalcare .
N'hésitez jamais à consulter votre vétérinaire ou un ostéopathe ! (j'applique le principe du mieux vaut prévenir que guérir surtout quand il s'agit de la santé de nos animaux)
Merci 😇

L’éducation "positive & bienveillante", quésako ?🧐❌ L'éducation "positive & bienveillante" n'est pas l'éducation "tradit...
06/02/2024

L’éducation "positive & bienveillante", quésako ?🧐

❌ L'éducation "positive & bienveillante" n'est pas l'éducation "traditionnelle", "coercitif" ou du "dressage". Derrière ces termes se cachent les actes suivants : appuyer sur le derrière de Fido pour qu’il s’asseye, utiliser le journal roulé pour que Médor ne saute pas, la petite branche devant le museau de Pitou pour qu’il ne tire pas en laisse, le collier à piques pour dissuader Pluto d’aller voir les autres chiens alors qu’il vous défonce le bras en tirant sur la laisse, le collier électrique pour apprendre le rappel à Rex lorsqu’il y a un lapin qui détale devant lui …
Certes, ces méthodes peuvent fonctionner ! 🤔
🙄 Le seul hic, c’est que votre chien dans tout ça apprend que vous n’êtes pas super cool ni très gentil avec lui ; il apprend, certes, mais par peur de la répression et non par plaisir… donc en utilisant des méthodes coercitives, nous détruisons petit à petit le lien entre nous et notre chien... ☹️

❓ Auriez-vous confiance en quelqu’un qui vous malmène d’une façon ou d’une autre ? Auriez-vous envie de lui faire plaisir et de le suivre au bout du monde ? Souvent nous agissons ainsi car nous n’avons eu que cet exemple là…

✅ Et si je vous disais qu’on peut faire autrement ? 🥳

💡 Et si vous appreniez comment faire assoir Beethoven sans le toucher ? Comment faire en sorte que Dingo ne vous saute plus dessus avec ses pattes boueuses ? Comment marcher en laisse sans tirer ? Comment bien se comporter avec les autres chiens ? Comment voir Lassie revenir à vous toute contente même s’il y a un chevreuil qui court dans la forêt ?

✅ En éducation positive, on va utiliser la motivation de Rantanplan pour lui apprendre de nouvelles choses 🥳. On va développer et booster notre complicité avec Scooby Doo, apprendre des choses en collaboration avec Balto, sans contrainte ou manipulation physique ni violence. Du coup, on aura un Snoopy bien dans ses pattes, facile à vivre au quotidien et prêt à nous écouter 😍.

✅ L’éducation positive n’est pas une question de hiérarchie, d’obéissance et de dominance, c’est travailler en collaboration et coopération avec Pongo afin de créer une réelle complicité. 🤩

✅ Éduquer Idéfix en méthodes positives, c’est créer un cadre cohérent et sécurisant pour lui.

✅ Le but est que Milou apprenne par plaisir plutôt que par peur de la répression.🥶😱

Vous avez envie d’en savoir plus, de découvrir une autre façon d’éduquer Laïka ? Vous êtes curieux de voir tout ce qu’on peut faire faire à Rintintin alors qu’il est têtu comme une mule ?🤯

Alors n’hésitez pas, contactez moi ! 🙃

A bientôt

Emilie – 06.81.71.16.16

Image originelle Merry Christmas de Pixabay

11/01/2024

*** SOCIALISATION VERSUS IMMERSION

- PARTIE 2 -

MAIS ALORS, QUE FAUT-IL FAIRE ? ***

Dans l’article publié le 27 décembre dernier, j’expliquais que les pratiques éducatives actuelles consistent malheureusement davantage à placer le chien en situation d’immersion sociale plutôt qu’à maintenir sa socialisation, l’entraînant ainsi de manière répétée dans des interactions toxiques, au gré de balades en groupe régulières et totalement néfastes. D’un point de vue éthologique, personne n’a encore apporté la justification de ces « balades collectives à visée socialisante ». Une invention de notre époque. Cette conduite n’est en effet observée chez aucun chien de cette planète, pour la simple raison qu’il naît social, et qu’il n’a pas besoin de l’homme pour le rester. Par contre, et le constat parle de lui-même, un nombre incalculable de chiots nés sociaux sont devenus totalement infréquentables durant leur première année.

Je vous invite à lire (ou à relire cet article récent qui aborde la dérive du « pet-centrisme », expression du Pr. Deputte). Il y a une dizaine d’années, lorsque j’ai commencé à conseiller d’éviter les écoles du chiot, j’ai été très critiquée. J’ai demandé que l’on m’apporte la justification éthologique de cette pratique qui consiste à regrouper des chiots entre eux. Je l’attends toujours. Aujourd’hui, l’idée a fait un peu de chemin, même s’il y a encore du travail. Davantage de particuliers savent désormais que leur chiot n’apprend rien de bon en côtoyant d’autres chiots dans un enclos. Dix ans après, je suis obligée de réitérer la même sensibilisation, à l’encontre des balades collectives et de cette mauvaise habitude de confronter son chien au premier venu.

POURQUOI ?
Les chiens participants aux balades s’agitent plus qu’ils ne communiquent. La majeure partie du temps consiste en des courses-poursuites ininterrompues, les uns recherchant désespérément la protection des jambes des humains, les autres persistant à poursuivre ceux qui ne savent plus quoi faire pour obtenir une pause. Pendant ce temps, on discute. On rit. On prend tout pour du jeu. On n’intervient jamais. Le professionnel présent raconte absolument n’importe quoi pour tenter de commenter ce qui se passe sous les yeux de ses clients. Si les conséquences n’étaient pas si graves pour le comportement futur des chiens, on pourrait presque en rire.

On apprend à l’étude qu’aucune sélection n’est faite dans le groupe. De nouveaux chiens sont régulièrement ajoutés. On ne les connaît pas. On ne sait pas pourquoi ils sont là, mais ils sont les bienvenus. Ils seront des pièces rapportées dans un schéma déjà très bancal. Quand j’aperçois au loin ce genre de regroupement difforme, je fuis. De toutes façons, rien que la tonalité et le volume des aboiements suffisent pour vous convaincre de faire immédiatement demi- tour.

Sans exception, à chaque fois que j’ai croisé de mes propres yeux une balade groupée, et à chaque fois que je visionne des vidéos prises par mes clients durant leurs balades collectives, je suis forcée de constater un cocktail détonnant de conduites canines délétères et de laxisme ambiant totalement assumé par les humains présents. Sous couvert d’un besoin de liberté et de détente, les chiens vont et viennent, importunent les promeneurs et les chiens qu’ils croisent. Les gens rouspètent, s’accrochent, les chiens aussi évidemment. La réponse se résume à répéter bêtement que les chiens ont besoin d’être en liberté et que s’il y a conflit c’est de la faute du chien qui est en laisse.

Alors je vous pose ces questions :
- Qu’est-ce qu’un chien peut bien apprendre de constructif dans un tel contexte répété régulièrement ?
- Qu’est-ce qui peut bien pousser l’organisateur à multiplier les chiens, et les rendez-vous collectifs ?
- Qu’est-ce qui distingue cette pratique de celle de l’école du chiot ?

MAIS ALORS QUE FAUT-IL FAIRE ?
Un chiot, un jeune chien, un chien adulte apprend considérablement par l’observation des interactions, et l’olfaction. Né social, déjà doté d’une communication spécifique, il a surtout besoin d’accroître sa confiance en lui - et en vous - avant de foncer tête baissée dans des interactions incertaines. Alors, apprenez-lui à rester avec vous, en liberté, ou en longe si c’est trop difficile au départ. Soyez séduisant, et attractif en balade. Gardez votre chien auprès de vous, et observez avec lui, à distance, les congénères qui passent. Permettez-lui de récolter leurs odeurs au sol quand ils sont passés. Et surtout, laissez-le observer aussi longtemps qu’il en a besoin. N’interrompez jamais ce travail. Retenez que le cerveau d’un chien ne mature pas dans le stress environnemental. Pour apprendre et retenir, il doit comprendre. Pour comprendre, il lui faut du calme, de l’observation, de l’analyse. Vous serez le garant de la sécurité dans ce travail considérable que le chien en développement doit accomplir pour parvenir à maturité.

Pour rester sociable, un chien n’a pas besoin de rencontrer des dizaines de chiens par semaine dans des groupes turbulents et sans aucune maîtrise. Dans un premier temps, privilégiez le duo avec un ou deux chiens différents, pas plus. Nous avons tous autour de nous un chien posé, un chien-papi qui communique bien, un congénère tranquille qui explore et communique sans en faire des tonnes, ou s’imposer sans cesse. C’est le chien du voisin, celui d’un copain, ou le chien que l’on croise toujours en balade, et qui finit par devenir un ami pour le nôtre. Si vous n’en avez pas, votre coach individuel en comportement vous aidera à trouver le compagnon de balade adapté à votre chien.

À la lecture de ce texte, j’espère que vous comprenez que notre manière d’appréhender les fréquentations de nos chiens ne devrait pas être très différente de notre façon de concevoir les fréquentations de nos enfants. Quel parent inonderait ses enfants d’interactions sociales par peur qu’ils deviennent bagarreurs ou peureux ? Quelques bons amis choisis suffisent pour maintenir la socialité, l’échange équilibré, le partage, la belle communication.

Dans toute une vie, un chien peut avoir quelques vrais amis, qu’il aura plaisir à retrouver, avec lesquels il s’abandonnera dans des postures de soumission, en pleine confiance, dans des échanges de jeu réel, le jeu qui n’existe qu’avec les chiens qu’il connaît depuis longtemps. Le jeu n’a rien à voir avec le harcèlement. Et le jeu qui n’en finit pas est anormal. Alors, si instrumentaliser l’agression comme unique mode de communication est un vrai problème, instrumentaliser le jeu l’est tout autant.

Les balades collectives ne font définitivement pas partie des besoins éthologiques du chien. Depuis quelques années cependant, les humains semblent avoir besoin de leur chien pour socialiser, et renouer le contact. À méditer…

Audrey Ventura / Cynoconsult

*** ACTUALITÉ ***
- Mon chien, mon coach et moi : https://shorturl.at/cFIV1 = Pour connaître l'émouvant parcours de 20 rééducations humain-chien, entre autres dans l'hypothyroïdie, l'hyperandrogénie, l'hyperactivité-hypersensibilité, la dépression, l'hyper-réactivité, l'hyperactivité...
- Le chien, cet animal qui nous échappe : https://shorturl.at/eLNT2 = Pour mieux connaître le chien, son éthologie, sa psychologie, ses besoins, ses envies, ses lubies, sa génétique, et réussir à construire une relation stable et épanouie, avec tout ce joyeux désordre.
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- Atelier de formation à destination du coach individuel en comportement canin ici : https://shorturl.at/cisH2 (15 mars).
- Les autocontrôles émotionnels MODULE 1 - CaniFed formation (17 mai).
- Les autocontrôles émotionnels MODULE 2 - CaniFed formation (14 juin).

Ci-dessous : Maya et Starfire avec Alice Cousin et Justine Guilain

Adresse

Saint Michel
Decazeville
12300

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Lundi 09:00 - 19:00
Mardi 09:00 - 19:00
Mercredi 09:00 - 19:00
Jeudi 09:00 - 19:00
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