L’EN-TRAI-NE-MENT !
💉 Le vermifuge est une manipulation qui revient régulièrement dans la vie d'un cheval.
C'est une manipulation qui peut sembler simple au premier abord, mais qui peut se corser selon le ressenti que chaque cheval a de la situation.
Un cheval qui a mal vécu sa dernière prise de vermifuge, qui n'aime pas du tout le goût, ou qui appréhende qu'on approche de sa tête… et la prise de la seringue peut devenir un casse tête.
🪱 Pour éviter cela, la préparation aux soins en entraînant votre cheval à prendre une seringue permet de l'aider à appréhender déjà toute la manipulation sans le goût et permet de décomposer cet exercice.
🐴 Plus un cheval est préparé et entraîné et plus le vermifuge en lui même sera aisé.
➡️ Et vous le vermifuge ça se passe comment ?
SAVOIR S'ADAPTER
L'été est un peu compliqué pour Jamaïc cette année. Avec l'humidité que l'on a eu, les moustiques et autres culicoïdes auxquels elle est allergique sont... fortement présents.
Elle est normalement couverte pour la soulager. Mais avec les fortes chaleurs, elle a semblé plus à l'aise sans sa couverture.
Elle ne quitte donc quasiment plus leur stabulation, dans laquelle elle doit être la plus à l'abri de ses minuscules agresseurs 🦟
Pas de soucis, on s'adapte : je propose le travail dans l'abri !
On ne pourra pas travailler trop de mouvements, mais ça n'empêche pas de consolider les bases, travailler le médical training, les soins coopératifs... Et attendre des jours meilleurs pour reprendre le travail en plus grands espaces (ou trouver une parade qui lui soit confortable) !
Et vous, vous vous adaptez parfois selon les pathologies de vos poilus ?
LA FRUSTRATION, SA GESTION ET LE CLICKER TRAINING
La frustration est quelque chose qui revient souvent lorsque l'on travaille avec de la nourriture. Travailler avec de la nourriture peut être vecteur de frustration, selon comment elle est amenée.
Mais cette gestion de la frustration... N'est pas forcément si simple, en fonction de l'apprenant que nous avons en face de nous !
Reprenons nos Pamplemousse et Kiwi.
Pamplemousse de mer, cheval bien équilibré, tous ses besoins sont comblés. Il commence à travailler au clicker avec son humain. La méthode de mise en place n'est pas idéale, Pamplemousse cherche des solutions pour avoir les friandises mais il se fait repousser, ça le frustre. Heureusement les récompenses sont des bouchons de foin et il a déjà le ventre plein lorsqu'il commence les entraînements. Les entraînements restent source d'un peu de frustration pour lui, mais il arrive à le gérer.
Kiwi vit avec les mêmes conditions que Pamplemousse, mais il a une dermite. Régulièrement, la peau de Kiwi le démange. Cela entraîne une forme de frustration. Kiwi est entraîné de la même manière que Pamplemousse au clicker. Mais là où Pamplemousse arrive à prendre sur lui, Kiwi ne peut pas : son seuil de tolérance est beaucoup plus bas du fait de sa dermite. Kiwi risque donc d'avoir des comportements plus forts que Pamplemousse, voire agonistiques envers l'humain.
Et cela peut être vrai pour une pathologie telle de la dermite, mais également en fonction des sensibilités propre à chaque individu.
Que ça soit dans la gestion quotidienne ou dans les entraînements, nous pouvons donc imaginer que les chevaux ne partent pas sur le même pied d'égalité.
C'est pour éviter d'apporter une frustration en plus de toutes celles que Pamplemousse ou Kiwi peuvent vivre au quotidien, que la mise en place du clicker sans frustration me semble importante. L'idée n'est pas de les mettre dans du papier bulle, mais en tant qu'humain et entraîneur
Comportements agonistique, leur gestion et comportements de substitution.
Nous avons parlé la dernière fois de Kiwi et sa gestion de la frustration, diminuée a cause de sa dermite.
Kiwi trouve en l'humain un grand intérêt : c'est l'humain qui amène le foin, l'humain qui donne le grain mais également l'humain peut gratter !
Quand un humain vient dans le pré, Kiwi le suit à la trace en espérant des gratouilles bienvenues.
Parfois cela fonctionne, les humains s'arrêtent pour le gratter. Mais parfois aussi cela ne convient pas aux humains, qui le repoussent.
Kiwi frustre alors, n'arrivant pas à obtenir ce qu'il arrive à avoir de temps en temps. Il couche les oreilles et redirige sa frustration sur ses congénères.
Pour aider Kiwi, plusieurs choses peuvent être mises en place (en plus de la gestion de sa dermite, dont nous avons déjà parlé dans le post précédent : avant de s'attaquer aux symptômes, on s'attaque à la cause).
Une possibilité, peut être un signal clair, qui lorsqu'il est présenté, est un signal de "OK go". Tant qu'il n'y a pas ce signal, pas de grattes : message plus clair, moins de possibilités de frustration, comme c'est illustré sur la vidéo accompagnant ce texte.
Une autre possibilité, qui peut être combinée, est de lui apprendre un comportement alternatif lorsqu'il souhaite "réclamer" (ici : des gratouilles). Dans l'idée, un comportement qui l'aidera à s'auto reguler.
Actuellement, pour avoir des gratouilles, Kiwi se colle à son humain, car cest généralement dans ce contexte qu'il a réussi jusqu'ici à avoir des grattes.
Une solution, pourrait être de proposer à Kiwi de le gratter lorsqu'il est entrain de brouter, afin de petit à petit remplacer son comportement de coller l'humain par brouter proche de l'humain.
L'avantage d'un comportement comme celui ci est également que le fait de manger va contribuer à aider le cheval à s'apaiser (même si dans un exemple comme celui de la dermite, cela n'ap
Frustration, comportement agonistique et leur gestion.
Imaginons nous sommes avec Pamplemousse de mer, cheval bien équilibré, vivant en troupeau stable, dans un environnement riche et stimulant, avec tous ses besoins comblés.
Imaginons également Kiwi des bois, poney ayant les mêmes conditions de vie que Pamplemousse... mais avec une dermite. Régulièrement, la peau de Kiwi le démange. Cela entraîne une forme de frustration, ne réussissant pas à faire cesser les démangeaisons, malgré les efforts de son humain.
Imaginons enfin un vase. Ce vase représente la tolérance de chaque individu.
Dans une journée classique, le vase de tolérance de Pamplemousse est assez peu rempli. Il est agacé par des mouches, ça le rempli un peu. Mais tous ses besoins étant comblés autrement, sans avoir de difficulté à obtenir chaque ressource, il a encore de la marge.
Le vase de Kiwi, lui, est déjà plein à plus de la moitié. Sa peau le démange, il ne supporte plus les mouches qui ne font qu'embêter Pamplemousse.
Leur humain respectif vient chercher Pamplemousse et Kiwi au pré.
Pamplemousse, toujours un peu dérangé par les mouches, va de temps en temps secouer la tête et la queue.
Kiwi, en revanche, voit en son humain une potentielle échappatoire à ses démangeaisons. Dès que celui ci s'approche, il se mets à se gratter sur lui.
Son humain, ça ne lui convient pas ! Il le repousse. Kiwi frustre, son vase se rempli encore un peu. Fraise des champs passe à côté à ce moment là, Kiwi lui envoie les dents.
On peut ici supposer que Kiwi redirige sa frustration sur Fraise.
On peut retrouver ce type de comportement pour beaucoup de causes : difficulté à accéder à certaines ressources, manque de certaines ressources (fourrage par exemple), douleur...
La première chose à faire est d'identifier la cause de ce comportement, afin de pouvoir y remédier dans la mesure du possible.
Une adaptabilité peut ensuite être essentielle de la part
La cible 🎯
Un outil très utilisé en entraînement en renforcement positif !
Son utilité première ?
Nous aider à faire comprendre à notre cheval ce que nous avons en tête, sans avoir à utiliser d'inconfort.
Grâce à la cible, nous pouvons lui dire "par ici" ou "est ce que tu réussis à faire tel mouvement ?".
Une fois que le cheval a compris le fonctionnement de la cible, il n'y a pas grand chose qui vous limite !
Attention : comme tout travail en renforcement positif (dont clicker training), la manière dont on associe la cible, le marqueur, nos demande, etc. a une importance.
N'hésitez pas à vous faire encadrer ou bien vous former si vous souhaitez vous lancer 🦄
Jamaïc est une jeune jument dermiteuse : son corps la gratte donc souvent.
Proche de l'humain, elle appréciait d'autant plus leur compagnie que les humains la grattouillaient volontiers. Poulain, ça peut être "mignon", mais adulte elle pouvait commencer à avoir un format imposant.
D'autant plus que, réclamant des gratouilles et pouvant être frustrée des démangeaisons, elle pouvait manquer de délicatesse et avoir une attitude que certains humains pourraient qualifier de "non respectueuse".
Nous avons donc mis en place un code clair (merci encore Clio pour les échanges à ce sujet !) : lorsque je voulais lui proposer des grattes, je lui proposait mon poing. Lorsque les grattes étaient finies, je lui montrait le signal de fin.
Ce signe lui permet également, si elle ne veut pas être grattée, de ne pas toucher mon poing.
Avec d'autres chevaux, ce signal est un signal de consentement surtout pour eux, pouvoir dire qu'ils ne veulent pas être grattés. Dans notre situation particulière, ce signal est également un moyen pour l'humain de lui dire "OK, je suis disposée à te gratter, est ce que cela te dit ?".
Résultat : une jument qui frustre beaucoup moins en présence d'humains, réclame beaucoup moins les grattes (même si surveille attentivement les mains des humains qui viennent la voir) et accepte plus facilement de retourner à ses occupations lorsque le signal de fin est donné.
Comprendre la source de la problématique comportementale, c'est pouvoir y apporter la réponse la plus adaptée possible, en respectant la sensibilité de chacun.
Le fait d'associer le marqueur (le "clic") à la récompense alimentaire pendant que mon cheval mange son foin ou de l'herbe a pour moi de nombreux avantages.
Nous sommes sur un comportement naturel pour le cheval, qu'il exprime théoriquement la majorité du temps. C'est également un comportement qui peut l'aider à s'apaiser et qui ne l'empêche en rien d'être attentif à moi. Enfin, c'est un comportement 100% sécuritaire pour lui comme pour moi et qui fait que "au pire", si la récompense met du temps à arriver ou même si elle n'arrive pas, mon cheval s'auto récompense quand même en mangeant.
C'est donc une base qui pardonne également plus facilement les potentielles erreurs de timing d'un humain débutant.
Mais également, et ça n'est pas rien, en ayant ce comportement comme "comportement par défaut", mon cheval va être encouragé, par exemple à l'attache ou dans le van, si je lui mets à disposition un filet à foin, de piocher dans le foin et de ce fait de faire fonctionner sa mâchoire, saliver, manger... bref, s'aider à s'apaiser même si les conditions de l'environnement ne sont pas idéales.
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"Charger le clicker" et comportement par défaut.
Quand on commencer en R+ en clicker, on commence généralement par associer notre marqueur (notre "clic"/claquement de langue/mot) à l'arrivée de la récompense alimentaire.
Cette association est généralement faite sur un comportement par défaut : quand notre apprenant présente ce comportement, il gagne une récompense, sans que nous n'ayons rien demandé explicitement (pas de code associé).
Avec les chevaux, le comportement par défaut le plus utilisé est celui du cheval droit, tête dans l'axe (et différentes variantes).
Celui qui a ma préférence personnellement est de commencer à associer le marqueur à la récompense alimentaire... pendant que mon cheval mange son foin.
Récompenser un cheval qui mange ? 🤔 A votre avis, pourquoi cette préférence ?
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Travailler le van avec moi, à quoi est ce que ça ressemble ?
Ma vision du travail du van et de l'embarquement n'est pas de travailler uniquement le comportement de "monter" dans le van, mais d'associer le van au maximum à des émotions positives, afin de dédramatiser cette "grosse boîte" et que les chevaux s'y sentent le plus à l'aise possible.
Nous travaillons donc la montée, mais également le fait de rester dans le van, de s'y poser autant que possible, que votre cheval y soit assez à l'aise pour y rester volontairement même si vous bougez à côté de lui, autour du van, fermez la porte cavalier...
Et ce, jusqu'à pouvoir venir fermer la barre de queue derrière et le pont, sans que votre cheval ne présente de peur à rester dans le van.
C'est un travail qui se fait donc au rythme de votre cheval, c'est lui qui "dira" le temps dont il a besoin à chaque étape.
Vous souhaitez en savoir plus ? N'hésitez pas à me contacter !
Aujourd'hui il fait lourd, chaud. Un ami que vous appréciez et avec qui vous courrez parfois vient vous voir et vous propose de sortir faire un footing, comme vous faites régulièrement.
La météo ne vous motive pas vraiment, surtout que vous avez mal dormi la nuit dernière... vous refusez.
Est ce que pour autant à chaque fois qu'il viendra vous proposer vous redirez systématiquement non ?
Il y a des chances que non : un jour moins chaud, où vous aurez bien dormi, ce sera sûrement avec joie que vous accepterez, surtout que à chaque fois que vous faites des footing ensemble ce sont de bons moments que vous passez.
(Ceci est un exemple, vous pouvez changer l'activité proposée par ce que vous voulez : foot, paddle, aquaponey...)
Pour nos chevaux c'est la même chose.
Dans cette vidéo vous me voyez d'abord proposer à Jamaïc son side : cela signifie que nous allons travailler nos exercices "physiques". Elle choisit d'ignorer le side et reste sur son foin. Je met donc fin à la proposition de séance, lui donne son jackpot de fin de séance et m'en vais : notre séance s'arrête là.
Dans la 2e partie, le lendemain, je lui propose à nouveau son side. Là pas de soucis, elle est motivée et met sa tête dedans et me laisse lui ajuster, avant de partir bosser !
Le fait d'écouter son "non" la veille n'a pas conditonné qu'elle ne veuille plus jamais.
Lorsque vous avez le choix, n'hésitez pas à le prendre. Parfois, faire une pause dans un exercice ou un travail précis peut permettre d'y retourner avec une envie nouvelle !
Et si je n'ai pas le choix ?
Dans ce cas, il vaut mieux ne pas poser la question, si nous ne pouvons accepter le "non" et imposer le fait que nous allons travailler (aller la chercher au pré par exemple, puis lui mettre le side pendant que je la prépare, pour ensuite aller travailler dans la foulée).
Mais il est important de garder en tête que nos chevaux peuvent avoir de bonnes raisons de refuser (douleur, gêne...).