22/01/2023
Le monde cynophile en ébullition actuellement, en raison d'un projet de loi actuellement sur le bureau du sénat.
L'objectif étant de lutter contre la maltraitance animale.
Un débat qui fais rage depuis déjà plusieurs années dans l'univers de l'éducation canine.
L'utilisation d'outils "coercitif".
Un clivage entre les "gentils" et les "méchants" pour résumer.
Parce que quand on parle de chiens et de passion, on parle souvent avec le cœur et on en oublie la raison....
Le débat fais rage et ça ne s'arrêtera sûrement jamais. De quoi me faire croire que sans doute, personne ne détient la vérité et on la cherchera encore longtemps car elle est pleine de nuances.
Pour ma part j'ai toujours un mouvement de recul sur les position extrêmes, d'un côté comme de l'autre.
Le curseur de la maltraitance infligé dépend du cœur de chacun. Selon un bénéfice/risque que chacun mesure avec sa conscience et son expérience.
Et c'est peut être là tout le problème.
C'est pourquoi il me vient vraiment une question ?
Pourquoi l'utilisation d'un outil coercitif de type collier à impulsion électrique ou un collier étrangleur serait interdit pour tous ( même les éducateurs canins très diplômés, qualifiés, avertis, avec une grande expérience de ce qu'ils font, en leur âme et conscience dans un but précis et exceptionnel, et quand tous les autres outils "gentils" n'ont pas fonctionnés.)...
Pourquoi les dresseurs en gendarmerie et police seraient ils exclus de cette interdiction?
Ne serait ce pas un aveu de la part de ces dresseur que parfois il faut y avoir recours?
Parce que ce texte de loi s'appuie sur un rapport scientifique et que si la science le dit, ça devrait valoir de vérité pour tout le monde et tous les cas....
Les méthodes et le savoir faire cynophile de la gendarmerie Française sont copiées dans le monde entier et se coiffe clairement la réputation de faire partie des meilleurs. Et pour avoir eus la chance d'évoluer parmi eux ( gendarmerie Française et Police américaine) je peux assurer qu'elle ne sont constituées que d'excellents dresseurs et qu'il est très difficile d'avoir la chance d'accéder à ces postes.
Partant de ce constat la question se pose: pourquoi peuvent ils y avoir recours ? Si la science prouve que c'est mal...
Une autre question se pose quand on évolue dans le milieu des sports canins en compétition:
L'interdiction en France de ces outils ne va t elle pas pénaliser les compétiteurs français face aux compétiteurs d'autres nations dans les compétitions internationales?. ( Pour certains réglages de précision ).
L'avenir répondra à cette question...
Certains terrains d'entraînement se parerons peut être de brise vu pour entraîner en secret, hors de la vue...
Mais si tout ça finalement n'était que politique.
Prendre un sujet de maltraitance facile à attaquer, dans un monde (cynophile)
déjà divisé. Un projet porté par les associations de protection animale sans consultation réelle des professionnels, par des députés qui ne possèdent même pas de chiens... qui vont ensuite se réjouir de s'attaquer à la maltraitance, sans jamais oser discuter de la mise à mort lente sinique, vicieuse et en public de taureaux dans les arènes.
À oui pardon... ça c'est de la culture, du patrimoine, et puis ça génère du tourisme et de l'argent... alors que 74% des français y sont opposés...
Témoignage de Matt Ostéopathie Animale
Témoignage.
En tant qu'éducateur canin, comportementaliste de l'espèce et ostéopathe animalier qui utilise le collier sanitaire et d'autres moyens d'entrave, je pense être légitime pour témoigner de ma pratique et des observations effectuées.
Cette double casquette me permet objectivement d'en démystifier les impacts.
Le collier étrangleur a été victime de la définition simpliste qu'on a fait de lui. Il est "tout" SAUF étrangleur pour ceux qui en comprenne l'intérêt éducatif et l'aspect canalisateur structurant de l'espèce. À la différence du tout positif démago, le chien a besoin du noir et du blanc pour se structurer. En tant qu'"opportuniste" qui se respecte (car rien à voir avec celui calculateur humain) ou "escroc" qui s'ignore, la nature canine fera toujours passer l'instinct et le naturel qui l'animent par dessus les attentes et les règles de son humain.
Comment lui en vouloir d'ailleurs, puisqu'à la différence de l'humain, c'est une espèce "macrosmate" et "opportuniste" qui vit par, et à travers son nez: tout un univers qui nous est à 80% étranger et contre lequel nous devons nous affirmer.
Le collier sanitaire permet un seul objectif: une codification et une ritualisation en fonction des choix auquels on l'amène à répondre.
Qu'on ne s'y trompe pas: l'éducation n'est autre qu'une "manipulation psychologique" amenant nos animaux malgré eux, à une adaptation conditionnée à notre monde.
Amener son chien à une meilleure version de lui même, c'est l'amener à activer son cerveau, là où il n'irait pas l'activer par lui même.
On oublie hélas à tort qu'un chien doit rester un chien! (c'est le gros problème de fond des méthodes positives qui l'anthropomorphisent à travers une "subjectivité" uniquement animée par "l''affect et l'émotionnel", et leur vision militante du bien être animal. Il est fondamental par conséquent de challenger cet opportunisme fondamental.
En tant qu'objet transitoire d'éducation, l'utilisation de ce collier n'a de finalité que de rendre la voix de son leader, crédible, non challengeable et prioritaire sur tout le reste. Il lui donne la connaissance de la conséquence de ses actions dans le monde des règles imposées par la vie de l'humain, qui n'est pas innée pour lui et qui demande la mise en place structurée d'acquis ritualisés et cela, pour une intégration à la vie qui l'attend.
Ça c'était pour le côté éducation mais je vais sûrement encore en rajouter des couches par la suite...
De manière générale, l'étranglement incriminé et mis en lumière par ses détracteurs, n'est retenu que pour sa disqualification et son rejet total, sans recherche aucune de compréhension à quelque niveau que ce soit, leur volonté tronquée étant celle de rendre l'animal, l'ÉGAL de l'homme.
Cette idée saugrenue est à la base des dérives idéologiques d'évolution sous hypocrisie totale de ce que doit être le bien être animal aujourd'hui. Cette conception devient totalement intolérante, fallacieuse et dangereusement extrémiste.
À ce titre et à juste titre, les services de police nationale et de corporations militaires ne s'y sont pas trompés en souhaitant être exclus de la loi, et pour cause!
Pour autant ce positionnement démontre un double jeu intolérable, car on ne peut pas laisser à certains ce qu'on refuse à d'autres, sans discréditer totalement la cause défendue par l'imposition d'un choix uniquement "positif" et l'élaboration de cette loi beaucoup trop rapide.
Si ce droit est donné aux militaires, il doit être rendu aux professionnels de l'éducation et utilisés sous leur seule supervision avec un encadrement qui aurait été l'intérêt majeure de cette légifération.
Collier sanitaire & ostéopathie animale:
Concernant l'ostéopathie animale, j'ai centré mes observations et analyses sur l'impact "pseudo-négatif" que l'utilisation du collier "aurait" sur le rachis cervical du chien.
Résultat:
Je n'ai observé aucune dysfonction traumatique d'ordre pathologique pouvant impliquer le collier sanitaire de manière primaire, sur le rachis cervical (et en particulier sur C0-C1 ou C4), dans le cadre d'une utilisation régulière, sur une population ciblée et suivie: mes 5 propres chiens (loups tchécoslovaques et bergers belges).
Le secret de ce collier réside dans la flexibilité d'utilisation et la rapidité d'exécution qui lui permet, non pas de coulisser jusqu'à la fermeture totale de son coulissement (état d'étranglement totalement inutile, stupide et particulièrement nocif), mais au concept HVBA (haute vélocité / faible amplitude) qui doit impérativement l'animer.
Le collier "interpelle" le chien sur la mauvaise direction prise et renforce l'aspect prioritaire de la voix du maître par la "concentration et l'attention" qu'il développe chez l'animal très rapidement.
L'inconfort physique autant qu'émotionnel créé à ce moment précis, apporte la "déritualisation immédiate" nécessaire qui porte à un "stress court". L'aspect "court" est prépondérant et particulièrement "positif" à l'éducation du chien à ce stade, parce qu'il amène instantanément le chien à un effort cérébral. Cet inconfort immédiat est LA "clé" du changement, car il déclenche un terrain commun de communication entre monde canin et humain. C'est sur cette base, que le travail efficace commence. Il est évident que pris hors contexte, les détracteurs y voit ici un motif de "maltraitance". Ils se ferment hermétiquement à cet aspect pourtant fondamental. C'est pourtant à ce moment clé que débute la structuration et les trajectoires bénéfique de comportement au monde de l'humain qui vont s'opèrer par la suite.
L'effort demandé à l'animal ne se fait pas sans manifestations totalement naturelles à ce même moment: elles sont d'ordre réactionnelles, nerveuses et neurovégétatives, face à l'effort qui leur est alors demandé à cet instant.
De l'extérieur, il est beaucoup trop facile de juger sur pièce sans pousser plus loin l'intérêt de comprendre le bénéfice structurel de cet "inconfort".
Le chien, néanmoins va ouvrir des dimensions cérébrales qui vont l'amener à rechercher un nouveau rituel de retour au confort physique et émotionnel et c'est à ce moment précis que l'éducateur prend la main sur l'élaboration de ce nouveau rituel de changement comportemental. Si l'éducateur ne le faisait pas à cet instant précis, le chien reconstruirait d'emblée le rituel qui lui serait le plus opportuniste et bien évidemment à l'opposé des attentes de l'humain.
S'il y avait une comparaison notable à faire, ce serait celle du "débourrage" équin, univers comparatif ancestral où l'utilisation d'outil est prépondérant pour travailler l'animal.
Il est évident qu'aucun animal ne va "lâcher" le confort de son univers naturel sans LUTTER contre l'inconnu auquel il est confronté et qu'il ignore au moment précis de l'intervention de l'éducation. D'où l'intérêt de ce "stress" de changement. L'accompagnement n'est de toute façon aucunement dénué de renforcement positif et de gratifications permettant d'encourager le réflexe de conditionnement en construction.
Sa lutte est normale, mais l'humain à pour lui le fait de savoir là où il veut l'emmener et pourquoi.
Combien y a t il d'éducateurs incompétents au niveau national ? Je m'interroge, c'est eux qui portent la responsabilités des positionnements que les défenseurs de la cause pointent du doigt. Est-ce à dire que le recours à la loi engage la généralité?
Ça ne serait pas tres reluisant et de plus, particulièrement réducteur!
Pour autant, en toute intelligence, ça n'est pas à l'outil d'en faire les frais...
Emmener cette cause à l'Assemblée Nationale, demandait en dépis de linfluence d'un lobbyisme activiste, un débat préalable sur l'intérêt des outils à disposition de la part de ceux avant tout, qui en ont écrit l'efficacité, sa compréhension et l'assurance de ses résultats. Et je le redis encore une fois, Armée et Police nationale ne s'y sont pas trompées en s'excluant d'office des paramètres d'application à la loi.
La députée ayant défendue cette cause a avoué elle-même, "ne pas y connaitre grand chose en terme de chien..." (sic) comment peut-on construire sa propre crédibilité législative si on n'a pas soit-même un avis connaisseur sur le dossier?
Les chasseurs eux mêmes ont ils été consultés ? Les disciplines sportives? TOUS les éducateurs canins référencés en France, eux-mêmes?
Il est quand même à noter sur le plan clinique et ostéopathique que d'autres outils non incriminés par la loi, ont une répercussion délétère et sournoise sur l'animal. Pour exemple un collier rigide sur un chien en traction, fait plus de dégâts lors d'a-coups volontaires ou non, par le simple fait de la rigidité du collier, répercutant les impacts en profondeur jusqu'au rachis.
A l'inverse, et à l'encontre de toutes idées reçues, si le collier sanitaire est utilisé dans le principe pré-cité de HVBA, la fermeture/ouverture quasi simultanées du collier implique une force qui, au lieu de se répercuter en profondeur dans le cou du chien, va se répercuter dans les maillons du collier. Plus le collier est lourd (pesant + effet gravitationnel), plus les maillons sont larges et plus la répercussion de l'onde de choc se répercute dans les anneaux du collier. (Pour ma part, je mets toujours le collier autour du poignet de qui est curieux, pour qu'il ressente l'effet du collier dans sa bonne utilisation)..
Le vrai problème des détracteurs, c'est qu'ils se limitent à l'idée d'étranglement sans se donner accès à l'intérêt fondamental de l'outil. Persuadés de la tyrannie de l'objet, ils se montrent dans l'impossibilité objective d'y voir le fabuleux allier qui porte aux modifications comportementales immédiates et durables.
Il y aurait donc bcp à dire sur l'utilisation des harnais et autres haltis, qui sur le long terme, procurent des lésions insidieuses, qu'ils sont à mille lieux d'imaginer sur leurs propres animaux...
En conclusion:
IL N'Y A PAS un seul outil dans le domaine du chien qui soit totalement satisfaisant sur le terme. Toit comme le mord qui conduit la bouche du cheval ou les éperon qui doivent effleurer les flancs, l'efficacité des colliers er harnais chez le chien, résident dans la compréhension curieuse, ouverte et intelligente qu'on accepte d'en faire. Et l'adage reste de mise: il n'y a pas de mauvais chien, mais de mauvais maître. La magie de la relation entre l'homme et le chien réside dans un équilibre, ni trop, ni pas assez.
La responsabilité de chaque éducateur devrait être de mettre l'animal le plus rapidement et le plus efficacement possible, en capacité d'adaptation à son environnement d'humain. C'est une question de devoir et de responsabilité face aux obligations de la vie civile.
Et n'en déplaisent encore aux détracteurs, ces règles viennent de l'humain et des règles du bien vivre en société, de part les responsabilités qui incombent à chaque propriétaire de chien et le temps face aux urgences comportementales parfois, et bien souvent le temps on ne l'a pas!
Plutôt que de stigmatiser un aspect purement dichotomique entre bonnes et mauvaises pratiques, il aurait sûrement été bcp plus bénéfique de faire une fois n'est pas coutume, la part des choses plutôt que d'interdire sans avoir apporter le débat citoyens avec les diverses parties concernées.
Et ceci, pour un seul objectif constructif: une mise en commun intelligente de nos pratiques, leurs bénéfices et leurs résultats face aux enjeux du quotidien.
Ce débat n'a pas eu lieu et c'est tout à fait inacceptable dans un état démocratique qui se respecte.